par Rotwang » Jeu 18 Aoû 2011, 07:04
Je suis méchant et je sais que ce sont de vrais cinéastes mais leur réputation m'insupporte :
Eric Rohmer : Du cinéma littéraire et non joué, limite insupportable au visionnage. Qui plaît à une caste d'intellectuels et à des bourgeois pantouflards qui l'apprécient parce que ça fait intelligent même s'ils n'ont pas compris qu'il n'y avait pas grand chose à comprendre dans ses films. Cela dit j'ai bien aimé les rendez-vous de Paris mais essentiellement parce que ce film évoquait des lieux que j'avais connus en y vivant.
Alain Resnais : Lui, pour faire court, on lui a tellement dit qu'il était un génie immortel, et depuis bien longtemps, qu'il a décidé de ne pas crever et de réaliser des films de branleurs en pensant qu'il continue à faire jouir la spectatrice de plus de 60 ans. A ce titre, les herbes folles est une purge qui m'a laissé bouche bée et qui s'est retrouvé avec des critiques dithyrambiques. Et que dire des Muriel ou autres Hiroshima mon amour...
Jacques Doillon : Que dire... cinéaste familial qui aurait dû rester au super8 pour projections de garage.
Raoul Ruiz : Réalisateur chilien très littéraire qui réalise des films si référencés qu'ils ressemblent à ces gros gâteaux américains qui te donnent des constipations rien qu'en s'en faisant une image mentale. Si j'étais un détracteur de Tarantino, et ce n'est pas le cas, je dirais que Ruiz est son pendant art et essai.
Leos Carax : Ce n'est pas que je n'aime pas ses films mais je n'ai jamais compris son statut quasi immédiat de génie intemporel du cinéma. Un syndrome Alain Resnais qui l'a frappé trop jeune et qui l'a tué sur place. Bien que j'avoue trouver de certaines qualités hypnotiques à son Pola X, ce film est la preuve que ce mec, tout génie soit-il, doit être encadré pour ne pas faire du grand n'importe quoi.
Petit bonus à Apichatpong Weerasethakul dont l'oncle Boonmee représente à mon sens la plus grande arnaque cinématographique des années 2000. Pour moi, non pas un réalisateur surestimé mais un mauvais qui a été porté au pinacle pour certainement de très mauvaises raisons et palmé par un jury cannois sous influence lysergique.