_Avis_ Vos 5 Films de Science-Fiction préférés

[Scalp]

Et pis un Jedi pour le coté fantastique ça se pose là quand même.

[Waylander]

Je reste persuadé que ce qui fait le genre c'est pas ce que raconte le film mais l'environnement dans lequel il évolue. Donc un détail ou deux d'un autre genre ça en fera jamais un film de ce genre précis. Genre Blade runner c'est de la sf mais ç pourrait facilement devenir un film noir, un policier noir je veux dire. Mais si on devait le mette dans un genre ce serait SF. Sinon dans ce cas-là tous les films mélangent plusieurs genres donc on ne peut plus faire de tops "western", top "guerre" etc...mais sinon le fond étant très important il est clair qu'un film comme La ligne rouge ça peut difficilement se réduire à "film de guerre". Ou "western pour Jesse James. Les genres ont leurs codes c'est comme ça. Ça me plait pas forcément mais bon...

Star wars étant une trilogie envahit par la technologie, les armes, pistolts laser, vaisseaux spatiaux, l'espace, les galaxies, des races-extraterrestres, des pouvoirs etc...c'est un gros mélange de pleins de choses mais le tout à largement un pas dans la science-fiction.

[francesco34]

Ouais ben ça rejoint un peu ce que je disais, les frontières sont pas toujours faciles à établir, d'autant que les films mélangent les genres...

la définition de Wiki:
La science-fiction, prononcée /sjɑ̃s.fik.sjɔ̃/ (abrégé en SF), est un genre narratif (principalement littéraire et cinématographique) structuré par des hypothèses sur ce que pourrait être le futur et/ou les univers inconnus (planètes éloignées, mondes parallèles, etc.), en partant des connaissances actuelles (scientifiques, technologiques, ethnologiques, etc.). Il se distingue du fantastique, genre qui inclut une dimension inexplicable, et du merveilleux (fantasy), qui parle de mondes magiques.

Alors effectivement Star Wars entre dans la catégorie "univers inconnus".
Mais la Force et les Jedi relèvent plus de la figure du magicien du type heroic fantasy et merveilleux, ce qui ne relève pas de la SF... on a donc choc des genres. Si le contexte évoque de la SF avec vaisseaux spatiaux et technologie, l'histoire, elle, est batie sur les archétypes du conte merveilleux (chevaliers, princesses, magiciens).

Autre exemple, "A la croisée des mondes". Moi je l'aurais classé en fantasy... mais puisqu'il s'agit de mondes parallèles pour wiki c'est de la SF...

[jean-michel]

oui, les réalisateurs de fiction jongle avec les genres dans leurs films! je crois que cette histoire de genre valait pour l'ancien Hollywood, mais maintenant il faudrait trouver une classification plus moderne qui correspondent aux évolutions du cinéma! pas évident!! !

[groo]

Historiquement, l'heroic Fantasy a longtemps été rattachée à la science-fiction. C'est lorsque sa production littéraire s'est pleinement développée qu'il n'a plus été possible de la rattacher (les revues professionnelles et fanzines indépendants ont commencé à paraitre, les collections Fantasy n'étaient plus les mêmes que les collections SF, et ainsi de suite...).

A mon sens, il y a une différence entre la "sci-fi", qui est un récit dans lequel les éléments science-fictionnels sont utilisés comme cadre, mais ne jouent pas vraiment un rôle dans la fiction elle-même (qu'on remplace les pistolasers par des six-coups, et on a un western, par des épées, un récit médiéval, les enjeux sont humains, relationnels, on chasse un trésor, on se venge, on poursuit une femme...).

La science-fiction, en revanche, fait du postulat sur lequel s'appuie le récit un élément clé de ce dernier, le cadre fait partie du récit. Par exemple, Blade Runner ne peut pas se convertir en simple film noir, puisque l'un de ses enjeux-clé porte sur la nature humaine, sur ce qui différencie un robot identique à un humain d'un véritable humain. Sans ses répliquants, le film perd sa raison d'être, le coeur de son enjeu narratif. Ou Minority report, qui repose entièrement sur la faculté de prévoir un crime à l'avance, postulat qui sert de base au récit. Sans cela, on n'a plus du tout le même film.
Le plus souvent, ces éléments fictifs, en s'intégrant à la fiction, soulèvent autant d'interrogations sur la société, ses valeurs, ou son évolution possible.

La Fantasy (héroic ou non) explore également un monde imaginaire et construit sur des bases imaginaires, mais le récit s'intéresse plutôt à sa découverte, son exploration et/ou sa transformation, plutôt que celui de tel ou tel postulat qui le constitue, qui devient un simple élément de narration, fut-il essentiel (comme la force chez Star Wars, ou un récit mythique qui explique le monde, qu'il s'agisse de la Terre du Milieu ou de la Belgariade).

Mais c'est vrai que les étiquettes changent constamment, au fur et à mesure que de nouvelles oeuvres paraissent, en vue de permettre de les distinguer les unes des autres, de les comparer et de les rapprocher. Une étiquette, c'est avant tout une facilité de langage pour pouvoir caractériser un type de récit, d'univers ou de film, en résumant l'essentiel de ses codes en un mot que les autres comprennent facilement.

[jean-michel]

oui, d'accord! donc la classification vaut pour les vieux films, mais depuis la renaissance du genre dans les années 80, tout est chamboulé! et les termes de la sf ne cessent d'avoir des rallongent pour essayer d'appréhender le phénomène!

il y en a qui se casse pas la tête!! c'est les Films du genre Science-Fiction et c'est tout!

[groo]

Même au sein de la science-fiction à proprement parler, les contours restent flous... Film d'anticipation, cyberpunk, post-apocalyptique, steampunk, uchronie, space opera, livres-univers, voire (mais je déteste cette étiquette-là, que je trouve particulièrement vide de sens) thriller futuriste... Ce ne sont pas les termes qui manquent, chacun désignant un type de science-fiction particulier, mais on trouvera pour chacun des titres déjouant la classification usuelle. Par exemple, en littérature, un Perdido Street Station <China Mieville, que je recommande chaleureusement au passage> oscille entre le steampunk, la fantasy, et la SF, les étiquettes manquent...
Sans même parler des titres "speculative fiction" à la New World (Moorcock, Ballard et compagnie), qui ne rentrent dans aucun cadre, mais qui nous posent moins problème, vu qu'ils ont été assez peu adaptés au cinéma.