_Avis_ Les films représentatifs des années 70

par **jean-michel** » Dim 23 Mai 2010, 17:26

le film musical oublié réapparait avec Tommy (Ken Russel-1975) opéra rock déjanté mais trop bizarre pour relancer le genre. Et puis le rock s'adapte mal au cinéma, l'énergie brute ne peut se déverser qu'à travers les concerts lives et non pas par une trame narrative trop limitative par ailleurs.

Grease (Randal Kleiser, 1978) réussira à remplir les salles de cinéma surtout grâce à l'élégance de Travolta et à la beauté de Olivia Newton-John. la fièvre du samedi soir ( John Badham,1977) accentuera l'effet Travolta grand danseur et surtout la musique disco des Bee Gees.

Les hommes du président (Alan J. Pakula,1976) nous ramène à des jours moins glorieux pour l'Amérique et l'enquête minutieuse montre les travers d'une société sclérosé, le style visuel et la dramatisation qui monte au fur et à mesure de l'avancement de la trame sont un des grands intérêt du film avec le couple d'acteurs en devenir.

Kramer contre Kramer (Robert Benton,1979) parle de divorce , l'analyse faite de ce problème est formidablement menée par Dustin Hoffman en grande forme. La forme intime prend le pas sur le questionnement sociétal.

Apocalypse Now ouvre le bal sur questionnement moral des américains sur le Viet-Nam , l'analyse politique n'est pas encore de mise mais la folie des hommes et le système qui les y mènent ouvre la voix pour des films plus dure, plus critiques, donc plus vrai!

Voyage au bout de l'enfer (Michael Cimino, 1978) est d'une grande puissance, elle montre la décrépitude morale des soldats qui partent joyeux, normaux et qui reviennent détruits et trop souvent en ayant perdu toutes valeurs en la vie. Des séquences mémorables et des acteurs inoubliable.

Le cinéma d'auteur survie avec Woody Allen et sa base d'image, New York. Allen joue des anti-héros coincé et peu adroit qui cherche à réussir auprès de la gente féminine, dur chemin! Anny Hall (1977) sera son premier succès.

Milos Forman fait des début remarqué au USA et obtient une victoire critique et commercial avec Vol au dessus d'un nid de coucou (1975). Un film sur l'asile psychiatrique , puissante chronique avec un Jack nicholson éblouissant.

La balade sauvage (1973, Terrence Malick) histoire d'un couple en cavale, est le début du style filmique particulier de Malick et n'apporte aucun jugement moral sur les personnages.

par **jean-michel** » Lun 24 Mai 2010, 12:39

La décennie 70 est celle des derniers feux d'un cinéma à la fois art et industrie. Concurrencé par la télévision et affaibli par la baisse de fréquentation, le cinéma ce doit de changer pour survivre.............................. Borsalino ( Jacques Deray-1970) lance cette nouvelle décennie en France, Alain Delon et Belmondo forment un duo de gangsters idéalisé dans un Marseille des années 30 bien reconstitué. Un métrage à atmosphère, un pastiche entrainant et énergique. La musique de Claude Bolling fit beaucoup pour la reconnaissance de l'œuvre. Une chronique qui enchante mais loin de la réalité historique...

Les choses de la vie (1970-Claude Sautet) est un film qui sent bon le raffinement comportementaliste, c'est une analyse sur les états d'âme de ses personnages très bien joué par de nombreux et excellents comédiens qui donnent une part du sel au métrage. Une intervention de la fatalité qui impose la dramatisation du sujet par une tragédie du quotidien. Un film beau, riches en résonances intimes. chanson du film

En France le chagrin et la pitié de Marcel Ophuls avait déjà mis à mal l'idée d'une France résistante sans états d'âme.
Lacombe Lucien (Louis Malle-1974) finira de tuer ce mythe en montrant le parcours d'un être frustre qui refusé chez les maquisards finira dans les bras manipulateurs de la Gestapo. Saisi dans une mécanique qu'il ne comprend pas il laissera place à ses pulsions vengeresses et violentes. Aurore Clément et Pierre Blaise (décédé quelques mois après le film) encadrés par des acteurs chevronnés mettront en vie de remarquable manière le chemin de vie de leurs personnages. Un filmage direct et vif, Louis Malle sera une fois de plus mal compris et son nom sera encore synonyme de scandale.

L'horloger de Saint-Paul ( Bertrand Tavernier-1974) est le premier film du réalisateur, une œuvre qui bouleversa le public en son temps. Un père, un fils, une disparition, un fait divers, et le cheminement de Noiret pour la compréhension de l'acte de son fils. Intelligent et sensible, le style de Tavernier est également exigeant et le fait de malmené les personnages en fait ressortir le meilleur. Les acteurs sont époustouflants dans une sobriétés de ton criants de vérité. La ville de Lyon convient bien à cette atmosphère grave, sérieuse. Un film qui rendit perplexe beaucoup de professionnels par le fait qu'il ne démontre rien...et alors une histoire peut se raconter , être belle, être dramatique sans avoir besoin de substituts pseudos social ou autres.

Les années 70 :
Thriller politique : Costa Gavras et Yves Boisset
les psychologues du comportement : J.Doillon et M.Pialat
Les douloureux : J.Eustache, M.Duras
Le romanesque : C.Sautet et B.Tavernier

Chronologie du cinéma et anecdotes :
Mars 1970
CBS présente une démonstration d'enregistrement vidéo en couleurs et annonce pour bientôt le lancement de films en vente en vidéocassettes.
Mars 1970
Le film Français édite un article s'élève contre le caractère malsain des films français actuels: " Quelques intellectuels névrosés et des marchands de pellicule n'hésitent pas à corrompre et à détraquer notre peuple, et en premier lieu, notre jeunesse "
Tokyo octobre 1970
Akira Kurosawa, qui depuis 1965 n'avait pas tourné, présente Dode's Kaden, avec Zushi Yoshitaka . C'est le premier film en couleur de Kurosawa.
Avril 1971
Georges C. Scott refuse son Oscar car "il se dit écœuré par les bassesses auxquelles se livrent les autres comédiens pour avoir la statuette "
Paris 1972
Claude Chabrol tourne le "Docteur Popaul", les costumes sont signés par un jeune styliste, déjà très couru, Karl Lagerfeld
Paris Mai 1972
Les studios Français en proie au chômage, 2000 des des 3000 techniciens et ouvriers de la profession ont pu justifier de 20 semaines de travail, les autres n'ayant travaillé que quelques semaines.
Paris 1973
Le complexe olympic (2 salles) est inauguré dans le 14 eme arrondissement, le maitre des lieux est Frédéric Mitterrand
31 décembre 1973
325 salles art et essai existent, 65 à Paris, 90 en Banlieue et 170 en province
Paris 1974
La suppression de la censure en matière de cinéma est déclaré par le président.
Rome 1er Novembre 1975
Assassinat de Pier Paolo Pasolini
USA Novembre 1976
Cousin, Cousine de Tacchella plait énormément au public américain, le film est " Very French. It's champagne!"
Avril 1976
Georges Cravenne organise la première des Césars
Paris Septembre 1977
Claude Autant-Lara accuse Godard et ses amis de la nouvelle vague d'être à l'origine de la baisse de fréquentation des cinémas
Madrid Novembre 1977
Un décret abolit la censure cinématographique en Espagne
France novembre 1978
Une enquête révèle que 55% des français ne vont jamais au cinéma. 52% de la fréquentation est assuré par les jeunes de 15 à 20 ans
USA Décembre 1979
Lorsqu'il est demandé aux jeunes comédiennes américaines avec quel réalisateur Français elles aimeraient tourner, dix sur dix désignent Francois Truffaut
France 1979
Sombre bilan pour le cinéma Français, en effet seul les films pornographiques enregistre une augmentation de 118%! le Français est définitivement un cochon! lol

par **jean-michel** » Lun 24 Mai 2010, 12:55

Suis naze , c'est du boulot, on dirais pas mais.... :lol:

par **zack_** » Lun 24 Mai 2010, 21:10

Je ferai mon petit post dans la semaine comme j'ai pu le faire pour ls autres décennies :love:

par **jean-michel** » Mar 25 Mai 2010, 09:11

En cette fin des années 70 le cinéma allemand connait une fièvre créatrice, les responsables de ce renouveau sont Rainer Werner Fassbinder, Werner Herzog, Wim Wenders, Volker Schlondorff. Le public découvre une nouvelle génération fertile et d'une formidable énergie.

La troisième Génération de Rainer W. Fassbinder – Allemagne – 1979

Synopsis
Hiver 1978-1979 à Berlin. Un groupe de jeunes gens, liés plutôt par le goût du secret et de l’activisme que par leurs convictions politiques, se réfugient dans la clandestinité après que l’un d’eux ait été abattu par la police. Le jour de Mardi-gras, le groupe terroriste profite du carnaval pour enlever le représentant d’une société d’informatique américaine, qui les manipulait en fait depuis le début.
fait référence aux trois générations du terrorisme, un sujet qui est malheureusement très en vogue. La première génération était celle de 68. Des idéalistes qui voulaient changer le monde et pensaient pouvoir le faire avec des mots et des manifestations. La seconde, le groupe Baader-Meinhof, passa de la légalité à la lutte armée et à la criminalité. La troisième, celle que nous connaissons aujourd’hui, agit sans réfléchir, n’a ni idéologie ni politique, et, sans le savoir, se laisse manipuler comme des marionnettes. »

Le Mariage de Maria Braun

En Allemagne vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, Maria et le soldat Hermann Braun se marient sous les bombes. Envoyé sur le front russe juste après la cérémonie, Hermann est porté disparu. Devenue entraîneuse de bar, Maria rencontre un GI. Hermann revient de captivité et tombe sur les amants. Le GI est tué et Hermann envoyé en prison. Après la guerre, Maria s’enrichit pour préparer son futur avec Hermann qu’elle attend avec la même détermination.

LE MARIAGE DE MARIA BRAUN est une variation sur le film de Douglas Sirk, LE TEMPS D'AIMER ET LE TEMPS DE MOURIR (1958). Tandis que Sirk faisait effectivement mourir le soldat sur le front russe, Fassbinder imagine ce qui serait arrivé au couple s’il en était revenu.

« J’ai vu six films de Douglas Sirk. Parmi eux, il y avait les plus beaux du monde. Chez Douglas Sirk, les femmes pensent. Ça ne m’est apparu chez aucun metteur en scène. Chez aucun. D’ordinaire les femmes réagissent toujours, elles font ce que font justement les femmes, et ici elles pensent. Il faut voir cela. C’est beau de voir une femme penser. Ça donne de l’espoir. Sincèrement. »
R. W. Fassbinder, Les Films libèrent la tête, éd. de L’Arche, 1985

Nosfératu , fantôme de la nuit Réal : Werner Herzog

Synopsis: Au XIXe siècle, Jonathan Harker se rend dans les Carpathes afin de négocier la vente d'une maison qu'un certain comte Dracula veut acquérir. Harker tombe rapidement sous l'emprise de ce dernier, qui se rendra ensuite en Allemagne, accompagné de milliers de rats pour y transmettre la peste.

le Tambour de Volker Schlöndorff

L'histoire du Tambour est racontée sous la forme d'un long monologue, dont le narrateur n'est autre que le héros lui-même, Oskar Matzerath, un bien étrange personnage. Doté d'une intelligence innée hors du commun, il reçoit en cadeau, pour son troisième anniversaire vers la fin des années 1920, un tambour de fer-blanc laqué rouge et blanc. Ce jour-là, il décide de ne jamais rejoindre le monde des adultes et de cesser de grandir. Il va ainsi conserver sur le monde un regard d'enfant implacable et inflexible. Niant toutes convenances sociales et espérances, il se sert de son tambour pour éprouver le monde et pour battre la mesure de l'humeur ambiante. Ainsi, figé dans son corps de petit garçon de trois ans, son tambour en permanence rivé à son cou, le narrateur raconte sur un mode épique et très noir sa traversée des années 1930, de la Seconde Guerre mondiale et de la revitalisation économique qui s'ensuit.

L'Ami américain réalisé par Wim Wenders

Jonathan Zimmermann est un encadreur et restaurateur de tableaux vivant à Hambourg avec sa femme et leur jeune enfant. Depuis un certain temps, Zimmermann sait qu'il est atteint de leucémie, mais son état semble être stable. Lors d'une vente aux enchères de tableaux, Zimmermann fait la connaissance de Tom Ripley, trafiquant de contrefaçons qui fait la navette entre New York et Hambourg. Ripley apprend que Zimmermann est très malade. Il l'apprend à son tour à un de ses contacts dans le milieu criminel, un français qui s'appelle Minot. Minot va proposer à Zimmermann de commettre un meurtre à Paris, en contrepartie de quoi Zimmermann doit recevoir une importante somme d'argent qui lui permettrait d'assurer une certaine sécurité financière à sa femme dans le cas de sa mort prématurée des suites de la leucémie. Zimmermann finit par accepter, et à partir de ce moment-là les choses se compliquent...

par **zack_** » Jeu 27 Mai 2010, 18:10

Alors comme les autres décennies je vais me limiter à 10 propositions les plus représentatif de mes gouts...

- Soleil vert (1973): Un pur chef d'œuvre d'anticipation

- Délivrance (1972): Un choc et une BO magnifique

- Mad max (1979): Culte! Le 2 en sera encore meilleur

- Les dents de la mer (1975): A voir chaque année avant d'aller à la plage :love:

- Alien (1979): Énorme! Il se fera suivre par des suites tout aussi bonnes...

- King Kong (1976): Finalement a part les FX la saga ne change pas ca reste du King Kong

- Mondwest 2 (1976): Extra - meilleur que le premier

- La Guerre des étoiles (1977): Devenu culte même si je lui trouve des défauts

- La Tour infernale (1974): Le film catastrophe référence

- Mash (1970): Drôle et réussi

Je retiendrai aussi le Parrain, Orange mécanique, Charlie et la Chocolaterie (1971)
Faut que je me regarde French Connection, Frenzy, Voyage au bout de l'enfer, The Rocky Horror Picture Show et Tora! Tora! Tora!
Et je ne retiens pas Apocalypse now

par **Kakemono** » Jeu 27 Mai 2010, 21:08

zack_ a écrit:- King Kong (1976): Finalement a part les FX la saga ne change pas ca reste du King Kong

Parmi les 3 films King Kong, celui là est quand même le plus oubliable. Un purge sans nom. J'ai énormément de respect pour les films de Cooper / Shoedshack et Peter Jackson, mais celui c'est pas possible.
Tu vas me faire plaisir de le virer de ta liste STP. :eheh: