BE KIND, REVIEW!

Enfin avec des films unitaires à 25€ et des combos à 30€, ça ne fait pas trop cher la bouse.

La Légende du Dragon Rouge aka The New Legend of Shaolin de Wong Jing - 1994

Pas facile de critiquer un film regardé dans des conditions aussi pourries, à savoir le DVD Fr de 2003. Au moins il n'est pas cut et en VOSTF, mais l'image est bien merdique.

Malgré tout, c'est une Wongjinguerie de la bonne époque, on a donc une sorte de film sérieux avec les moines Shaolin et leurs disciples qui se font massacrer par le pouvoir en place et des gags qui poppent de façon aléatoire. Le résultat est franchement bizarre, avec des moments de stombs pas crados, mais bien trop courts, alors qu'avec Jet ultra affuté et des idées sympas, notamment sa lance, il y avait moyen de proposer un chouette spectacle. Mais pour une raison non expliquée l'accent n'est pas tellement mis dessus. A l'image de la mort de l'eunuque poudré qui se prend la lance de Jet tout de suite après un cut d'une autre scène...

Pour assurer les gags on a des gosses, la charmante Chingmy Yau et une mamita, mais c'est pas foufou. Le souci c'est qu'il y a de gros moments de flottements et de palabre assez relous qui flinguent le rythme. Et ce ne sont pas les clins d’œil à Baby Cart, le char d'assaut WTF du grand méchant, ni les morts cash qui vont vraiment relever le niveau.

On a un film boiteux, au potentiel clairement gâché.

5/10

Cavale sans Issue aka Nowhere to Run de Robert Harmon - 1993

Les scripts de westerns made in 80s-90s transposés à notre époque, c'était kèkchoz!

On a donc un produit typique de cette période avec un brave gars au passé trouble qui va sauver la veuve et l'orphelin du méchant promoteur qui veut leur baraque. C'est mince comme scénario, du coup on n'a pas trop de gras et ça va à l'essentiel. Arquette et JCVD forment un couple sympa et tombent chacun le haut pour le plaisir de tout le monde. Les gosses ne sont pas têtes à claque, notamment le frère Culkin, mais c'est assez gênant d'entendre la mère et la fillette parler de la taille du sexe de notre street fighter préféré. En revanche, côté méchants c'est pas foufou. On nous recycle le Jess Ackland de l'Arme Fatale 2, mais ça pue le second choix et Ted Levine ça va, mais pareil, JCVD aurait mérité un meilleur antagoniste. En plus avec ma manie des lookalike, je trouve qu'il ressemble à McTiernan et comme le flic ressemble à Michael Bay, ça donne des confrontations bizarres.

Autrement Harmon propose un spectacle supérieur à la moyenne. Ce n'est pas déglingo, cependant on sent qu'il a pris son temps pour préparer certains cadres et certaines scènes ont de la gueule. Rien que la longue intro en plan fixe en légère plongée sur la route avec le car qui arrive au loin, ça donne le ton. Il va même plus loin avec ce coup de fusil dans le mur qu'on voit apparaître et qui laisse entrevoir les gars se mettre sur la tronche. D'ailleurs les scènes d'action sont plutôt chouettes : un peu de cascade, quelques gnons, pas trop de tirs (cette vieille habitude de ne jamais ou presque attaquer Norris, Seagal ou JCVD avec des flingues! ). On est loin d'une grosse orgie, mais c'est bien mis en boîte.

Résultat, ça donne un film du dimanche soir bien sympa.

6,75/10

Bayan Ko de Lino Brocka - 1985

Plongée dans le cinéma philippin!

Je croyais que c'était un des premiers film de Lino Brocka, mais pas du tout, on se situe plutôt au milieu de sa carrière et ça se voit. Malgré un format 4:3 qui ne fait pas très cinématographique pour une bobine des 80s, c'est filmé de façon pro. Ceci dit, ça reste assez "sage", pour du cinéma social dans un pays qui bougeait pas mal, on n'a pas de caméra à l'épaule ou autre grigri du genre. Carré quoi. A vrai dire, ça se rapproche pas mal de ce que faisait Ann Hui à l'époque. La grosse différence vient du fait que l'écriture est bien plus fluide, on brosse le portrait de gens pauvres, cependant ce n'est pas misérabiliste au possible. Le persos sont crédibles et même si l'acting n'est pas foufou (j'ai un peu de mal avec l'indolence du perso principal), on suit sans peine ce drame cousu de fil blanc mais bien raconté.

Le final est plus HKien en revanche, ce qui en fait une sorte d'alter ego au Boat People d'Ann Hui, avec une peinture de l'Asie du Sud-Est des années 80 et des luttes de sociales de l'époque. Néanmoins, même si c'est bien fait et raconté, ça vaut plus comme une trace historique que comme un objet cinématographique pour cinéphile du XXIème siècle.

6/10

Bigamie d'Ida Lupino - 1953

Quand on est lancé sur Arte.fr...

Je ne savais pas du tout de quel genre il s'agissait et j'imaginais une sorte de film noir. Alors c'est un peu le cas avec une enquête, mais pas dans un cadre policier, juste de mœurs. Globalement, le film est bien pensé, monté (avec des flashbacks, forcément) et présente comment un bonhomme qui a tout pour avoir une vie sympa, se retrouve à enfreindre la loi.

Ce n'est pas désagréable à suivre, avec logiquement des airs de drame familial daté et le gros avantage d'être court. Cependant l'intérêt est très limité, le thème en lui-même n'est pas foufou, d'ailleurs Lautner avait galéré à en faire une comédie et seul l'aspect moral pourra faire poser des questions à certains, tellement l'accent est mis sur le fait que ce n'est pas vraiment la faute du bonhomme.

Ca donne une séance originale mais pas franchement passsionante.

5/10

Rich and Famous de Taylor Wong - 1987

Coup de bol, j'ai commencé par le préquel. Je ne savais pas que Tragic Hero était la suite.

Taylor Wong nous propose un film de triade assez classique, avec deux frères qui vont être pris sous l'aile d'un parrain, l'un sera fidèle, l'autre va merder et finir par trahir. C'est écrit n'importe comment, avec un Alex Man particulièrement nul, dont l'évolution va au-delà de la caricature. Mébon, c'est HK, on arrive à faire fi. D'ailleurs j'ai dû cligner des yeux trop longtemps quand on a expliqué qui était qui entre entre le moment où les frangins ont 5 ans et l'âge adulte. Mais pareil, ça ne change pas grand chose.

A vrai dire, l'intérêt c'est le reste du casting : Chow Yun Fat, Shing Fui On, Danny Lee qui fait coucou (bordel c'est The Killer avec deux ans d'avance! ), Andy Lau... Il y a du beau monde. Et puis rien que de voir la tronche de Mei Sheng Fan en vieux trafiquant libidineux, c'est cool. Sachant que tout ce petit monde se fout des baffes ou se tire dessus. Ce n'est clairement pas le haut du panier dans le genre, la mise en scène ne fait pas d'étincelles, cependant le film peut se reposer sur un rythme correct avec de l'action et quelques dialogues marrants à intervalle régulier. Contrairement à pas mal d'autres films du genre, il ne mise pas tout sur son final. Le souci, c'est peut être que le final dénote justement, mais comme il y a une suite, ça donne un heroic bloodshed en mode Canada Dry...

Au final, on a une bobine pas désagréable mais pas mémorable non plus.

5,5/10

Tragic Hero est d'un autre calibre je trouve.

On va vite enquiller je pense.

La Bête de Guerre aka The Beast de Kevin Reynolds - 1988

Conseillé par Jed, c'est vraiment biengue!

Alors il faut faire fi des russes qui parlent anglais (j'ai hésité à mettre en VF pour zapper ce problème...) parce que ça flingue l'immersion. Déjà qu'il faut avaler que Steven "Manny" Bauer joue un afghan, ça fait beaucoup de nœuds au cerveau à démêler. Cependant, le film ne prend pas son temps, dès l'intro c'est affreux et cash. La guerre c'est sale et on le voit plein cadre. Reynolds va alors dépeindre une fresque guerrière en forme de course poursuite (que Miller a dû apprécier ) où les deux côtés seront renvoyés quasiment dos à dos.

Pour cela, on va enchaîner les scènes chocs et les péripéties diverses. Là-dessus, le film est vraiment bien construit puisque chaque acte aura des conséquences à court et moyen terme. On a donc pas mal de retours de bâton qui ne sortent pas de nulle part, ce qui renforce la tragédie. Surtout, contrairement à d'autres films de guerre un peu donneurs de leçons, ici les persos ne sont pas bavards et la hiérarchie règle rapidement les conflits, évitant ainsi les moments de palabres relous. D'autant que le casting n'est pas franchement sexy sur le papier. Cependant Dzundza est méconnaissable et porte le film de façon irréelle. Ses regards, mimiques, postures, il a tout du souzof jusque boutiste sans avoir des allures d'action joe trop hollywoodien. Prendre Michael Ironside ou Brian Dennehy aurait été une erreur, trop caricatural. Là on a vraiment l'impression d'avoir un vétéran cabossé. Je suis plus réservé sur Jason Patric, qui à l'époque avait des faux airs de Jason Priestley, mais qui fait l'affaire.

Enfin, Reynolds sait filmer le désert. On a de belles séquences, des prises de vues malignes qui jouent avec l'espace pris par le tank et quelques décors très beaux comme cette grotte féérique où les afghans bivouaquent.

La bobine ne révolutionne pas le film de guerre, mais elle n'a pas à rougir face aux succès du genre et son décor exotique lui apporte une pointe d'originalité bienvenue.

7,5/10

Celui là il fait partie des films que je me promets de voir rapidement... depuis 10 ans

Y'en a plein comme ça.

T'en as fini avec les films de clébards et les trucs moisis ?

Oui et non.

J'ai le Canet à moustaches qui me démange.

Mébon, de toute façon je cherche un rdv de dentiste, donc ne prévoyez pas de me voir sur le forum pendant les 15 prochains jours.

Je me sens privilégié avec mon ophtalmo roumaine sexy et ma dentiste chinoise sexy disponibles rapidement