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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Dim 06 Déc 2015, 20:38
par Alegas
Pourtant de la part de Megumi c'est pas spécialement un autographe qu'on voudrait.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Dim 06 Déc 2015, 20:41
par Mark Chopper
Oui mais bon, avec le mari qui est juste à côté et une maîtrise du japonais qui se limite à "sumimasen" et "arigatô", c'est chaud :eheh:

Un jour, si je soigne ma paresse, je scannerai quelques pages du bouquin de photos qu'elle a fait avec Nobuyoshi Araki, je pense que quelques uns ici seront preneurs.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Dim 06 Déc 2015, 20:55
par osorojo
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Lun 07 Déc 2015, 09:31
par Mark Chopper
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Lun 07 Déc 2015, 16:20
par Olrik
Après Megumi et Tsukamoto, le prochain objectif de Mark :
Obtenir THE dédicace d'Araki ! :eheh:
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Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Lun 07 Déc 2015, 16:40
par Mark Chopper
Ce sera chaud pour le scanner et le montrer.

Snake of June (A) - 10/10

MessagePosté: Dim 20 Déc 2015, 13:50
par Mark Chopper
A Snake of June, de Shinya Tsukamoto (2002)

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L'histoire : Une femme délaissée par son mari se retrouve victime d'un maître chanteur qui menace de dévoiler plusieurs photographies compromettantes. Elle se soumet alors à ses demandes...

Shinya Tsukamoto s'essaie au film érotique et signe le chef-d'œuvre du genre... L'histoire, pour un pinku eiga, se révèle classique : une femme séduisante et son mari semblent incapables de communiquer et leur vie de couple perd tout son sens. Survient alors un élément perturbateur, incarné par le cinéaste lui-même, qui va pousser la femme à écouter ses désirs et à réaliser ses fantasmes... La libération et la reconstruction passeront, dans un premier temps, par des jeux pervers de soumission et de voyeurisme. Le cadre serré, la photographie bleutée, le montage parfois frénétique et le travail sur le son contribuent à l'érotisme du film, à sa moiteur presque palpable, notamment lors d'une scène exceptionnelle où l'héroïne se libère de ses chaînes et se masturbe dans une impasse, sous la pluie et le regard de son époux, le tout rythmé par les flashs d'un appareil photographique. Ce long-métrage s'inscrit fort logiquement dans la filmographie de son auteur : le personnage qu'il incarne se rapproche du fétichiste du premier Tetsuo et la libération du corps, pensée comme une étape nécessaire avant celle de l'esprit, rappelle Tokyo Fist. Sans oublier cette touche inattendue et jouissive de cyberpunk... Portrait de femme confondant, A Snake of June doit en outre beaucoup à son interprète principale, la sublime Asuka Kurosawa : rarement en effet une actrice n'aura semblé aussi intense à l'écran.

Note : 10/10

Re: Fires on the plain - 7,5/10

MessagePosté: Ven 09 Déc 2016, 12:25
par Jed_Trigado
Mark Chopper a écrit:
Fires on the Plain, de Shinya Tsukamoto (2014)

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L'histoire : Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, une poignée de soldats japonais tentent de survivre sur une île des Philippines malgré la résistance de la population locale, les attaques des américains, la maladie et le manque de nourriture...

Marqué dans sa jeunesse par la lecture du roman Feux dans la plaine de Shôhei Ôoka, Shinya Tsukamoto ambitionne très tôt dans sa carrière, peu de temps après le tournage du premier Tetsuo, de pouvoir l'adapter au cinéma avec un budget assez important... Mais les années passent et les producteurs ne cessent de se montrer frileux. Pire encore : l'orientation politique du Japon ces dernières années, qui semble oublier les blessures du passé, rend finalement impossible la mise en chantier d'un tel film antimilitariste. Tsukamoto comprend alors qu'il doit, comme il l'a presque toujours fait, tourner dans l'indépendance la plus totale. Il va donc s'occuper seul, ou presque, de la production, de l'écriture, de la mise en scène, de la photographie, sans oublier d'interpréter le rôle principal. Loin de la baisse de forme (euphémisme) qui gangrenait son cinéma depuis Tetsuo : The Bullet Man, on le sent ici passionné par son sujet et investi d'une mission... Il montre la guerre dans ce qu'elle a de plus abject, les chairs meurtries (le film flirte plus d'une fois avec le gore) et la difficulté pour l'homme de conserver sa santé mentale une fois parachuté dans une lutte pour la survie (la tentation du cannibalisme). On retrouve ici la capacité de Tsukamoto à transcender un maigre budget par sa mise en scène (voir la séquence de l'assaut américain, qui ne montre jamais l'ennemi, tournée avec trois fois rien mais tétanisante), son utilisation des effets sonores (les corps ne souffrent jamais en silence) et sa collaboration avec Chû Ishikawa, son compositeur attitré, qui livre une fois de plus une bande-originale fascinante... On regrettera une photographie assez laide lors des scènes de jour et un abus de shaky cam en début de métrage, mais Fires on the Plain s'impose comme un film éprouvant et salutaire, tel un descendant fauché de Sous les drapeaux, l'enfer de Kinji Fukasaku.

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Best autographe ever :mrgreen:


Note : 7,5/10

Je l'ai enfin vu, je plussoie. Un vrai bon remake, qui s'il ne tourne jamais le dos a la structure du film original (quoi que l'aspect road movie est amoindri ici au profit d'un trip visuel) se démarque totalement du point de vue de la forme en faisant tout le contraire, mais VRAIMENT quoi, du choix de la couleur, a la manière de filmer caméra a l'épaule et de rendre explicite ce qui n'était que suggéré. La seule différence se situe lors du final, absent du film de 1959, que j'ai trouvé interessant mais peut-être trop démonstratif a mon goût, ce qui fait que je préfère d'une courte tête le film d'Ichikawa.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Ven 09 Déc 2016, 12:31
par Mark Chopper
Tu as maté l'interview de Sévéon ? Je l'ai trouvée intéressante (il a lu le roman et vu les deux versions cinéma).

Perso je préfère attendre un peu avant de découvrir le film d'Ichikawa.

La seule différence se situe lors du final, absent du film de 1959, que j'ai trouvé interessant mais peut-être trop démonstratif a mon goût, ce qui fait que je préfère d'une courte tête le film d'Ichikawa.


De mémoire, Tsukamoto en avait parlé après la séance à laquelle j'ai assisté l'année dernière. Il tenait vraiment à cette scène, présente dans le roman et absente chez Ichikawa.

Re: [Mark Chopper] Mes critiques sporadiques en 2015

MessagePosté: Ven 09 Déc 2016, 12:34
par Jed_Trigado
Mark Chopper a écrit:Tu as maté l'interview de Sévéon ? Je l'ai trouvée intéressante (il a lu le roman et vu les deux versions cinéma).

Évidemment, c'est Sévéon. 8)

Edit : J'ai surtout aimé le passage où il évoque le fait que les Japonais ont vraiment un problème sur la questions de leurs exactions, ne se limitant uniquement a leurs traumatismes internes. C'est clair que c'est pas demain la veille qu'on aura un film sur les femmes de confort par exemple, même si je me rappelle du HS Cinéma d'Asie où Masato Harada confiait a Sévéon qu'il cherchait depuis des années a monter un projet autour de ça....