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Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Sam 10 Jan 2015, 22:51
par Dunandan
Heureusement que Tsui Hark assure encore le steak (et Stephen Chow dans un tout autre registre), car il est bien triste le cinoche HK ces derniers temps :cry:

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Sam 10 Jan 2015, 22:53
par osorojo
Il vaut le coup Dee II ? Je l'ai dans un coin, j'ai pas osé le lancer tout à l'heure ^^

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Sam 10 Jan 2015, 22:58
par Dunandan
Je pense que tu peux te l'épargner, il est vraiment moins bon que le premier. Sfx qui piquent, jeunots de seconde zone, combats décevants, et réal pas très folichonne :| (à cause de la 3D, ce n'est pas un truc d'énervé, quoi). Je l'ai quand même pris pour ma collection perso, mais je suis faible :mrgreen:.

(en fait, quand j'en parlais précédemment, ça excluait Dee 2, et possiblement son truc avec Jet Li que je n'ai pas vu)

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Sam 10 Jan 2015, 23:50
par Mark Chopper
dunandan a écrit:Heureusement que Tsui Hark assure encore le steak (et Stephen Chow dans un tout autre registre), car il est bien triste le cinoche HK ces derniers temps :cry:


Sauf qu'ils tournent pour la Chine je crois...

Je me répète : pour HK en 2014, on peut se contenter de Aberdeen et The Midnight After.

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Sam 10 Jan 2015, 23:55
par osorojo
Je les ai notés ceux là Mark, mais moi j'aime bien Dante Lam, donc j'voulais tenter ;)

@dun : ok pour Dee 2, fait chier, j'espérais une petite séance spectacle pépère :(

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Dim 11 Jan 2015, 00:08
par Dunandan
Mark Chopper a écrit:
dunandan a écrit:Heureusement que Tsui Hark assure encore le steak (et Stephen Chow dans un tout autre registre), car il est bien triste le cinoche HK ces derniers temps :cry:


Sauf qu'ils tournent pour la Chine je crois...

Je me répète : pour HK en 2014, on peut se contenter de Aberdeen et The Midnight After.

Il faudrait que j'apprenne à faire la différence... :oops:. Difficile d'avaler que des mecs comme Tsui Hark tourne désormais pour la Chine, mais j'imagine que c'est le prix à payer pour bénéficier de plus de moyens et toucher aux nouvelles technologies.

Sinon je note tes titres, je commence à utiliser SensCrtique, très pratique pour noter des trucs :|.

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Dim 11 Jan 2015, 00:21
par Mark Chopper
osorojo a écrit:Je les ai notés ceux là Mark, mais moi j'aime bien Dante Lam, donc j'voulais tenter ;)


Perso, je me rends compte que j'ai TOUT oublié de ses polars, pas bon signe. Avec le recul, Unbeatable est son meilleur film. Heureusement qu'il revient au drame sportif cette année d'ailleurs.

dunandan a écrit:Difficile d'avaler que des mecs comme Tsui Hark tourne désormais pour la Chine, mais j'imagine que c'est le prix à payer pour bénéficier de plus de moyens et toucher aux nouvelles technologies.


En même temps, la rétrocession commence à dater... Le ciné HK est en voie de disparition. Ils doivent produire 60 films par an en tout là-bas, guère plus. Et les seules choses qui marchent sont les rom coms et les sex comedy. Alors les grands, s'ils veulent tourner avec un budget digne de ce nom, ils se tournent vers le marché chinois. A eux de s'adapter aux contraintes... Les Trois Royaumes de John Woo, ça montre que c'est possible.

En gros, à part un Donnie Yen de temps en temps et les films de Pang Ho-cheung et Herman Yau, inutile d'attendre grand-chose à l'avenir. Et puis le prochain Ringo Lam, j'ai envie d'y croire.

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Dim 11 Jan 2015, 05:21
par Jimmy Two Times
Mark Chopper a écrit:
il inspirera même l’excellence à un oiseau de proie habituellement fébrile en vol


:mrgreen:

Sinon tu te plantes sur la paternité de Margin Call.


:eheh:

Comment tu joues avec les mots, Oso. Tu as le droit de dire franchement que tu as adoré la prestation de Noomi Rapace :mrgreen: En aurais-tu honte?

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Dim 11 Jan 2015, 11:29
par osorojo
Mais dis-donc, t'es jamais satisfait ma parole ! :eheh: C'est plus sympa que de dire "Noomi Rapace ferait même oublier ses premiers pas maladroits de comédienne en composant une petite amie fragile avec un naturel saisissant".

J'mets 9, j'essaye de faire une jolie critique, mais c'est pas assez :eheh:

Vaudou - 8/10

MessagePosté: Dim 11 Jan 2015, 14:58
par osorojo

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VAUDOU


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Jacques Tourneur | 1943 | 8/10
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Après l’hypnotique La féline, Tourneur rempile pour une leçon de mise en scène avec Vaudou, une fable fantastique aussi dense qu’elle est efficace. Exploité en à peine 1H10, son récit est d’une redoutable tenue, sans aucun bout de gras, d’autant plus passionnant qu’il ne dit que le strict minimum, et rarement à vive voix. Pour autant, son noyau thématique sait se faire clair, Tourneur conjugue à merveille la beauté formelle de ses séquences avec leur forte portée symbolique.

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Sa principale arme prend la forme de puissants noirs et blancs qu’il épuise sans économie pour sculpter la nuit qu’il utilise comme matériau de construction de deux lieux que tout oppose. Le premier, la résidence familiale, une fois débarrassé de son mystère, au moyen d’une petite frayeur dans des escaliers peu éclairés, inspire la sérénité. Le second, tout l’inverse, symbolise l’inconnu, une entité locale qui se résume à une résidence spartiate située en marge de la ville, baignée dans des croyances obscures dont on craint la puissance potentielle. C’est l’oppression la plus totale inspirée par cette cahute baignée dans la magie noire, où tout espace est réduit à son strict minimum, où les corps s’animent plus que de raison, où les sons se font toujours plus stridents, qui permet au jeu assassin de Tourneur, fait de fausses apparences, de contradictions et d’un mystère jamais résolu, de mettre à mal le pragmatisme de la médecine moderne.

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C’est par la complainte d’une guitare sèche omnisciente que le cinéaste provoque pour la première fois la rencontre entre les deux mondes, et déjà à ce moment-là, le vaudou local possède une longueur d’avance, renseigné qu’il est sur son alter-égo pragmatique qu’il se permet de mettre en boite. Ce personnage de médecin serein, qui semble être le plus équilibré de tous les non initiés, véhicule alors un message sans appel : funeste est le destin de l’esprit borné, certain de détenir la seule vérité, qui pense pouvoir dompter l’insaisissable. Et quand le mur de l’incompréhension frappe le défenseur de la logique, le monde s’écroule, le déni s’installe, l’alcool se fait solution.

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Formellement inattaquable, résolument moderne dans sa façon d’invoquer le fantastique en jouant uniquement sur différentes perceptions d’une même réalité sans tenter une seule fois de l’expliquer, Vaudou est un film marquant dont on se remémore le cœur solide et les envolées visuelles à la simple évocation de son titre.

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Dim 11 Jan 2015, 18:16
par Jimmy Two Times
osorojo a écrit:Mais dis-donc, t'es jamais satisfait ma parole ! :eheh: C'est plus sympa que de dire "Noomi Rapace ferait même oublier ses premiers pas maladroits de comédienne en composant une petite amie fragile avec un naturel saisissant".

J'mets 9, j'essaye de faire une jolie critique, mais c'est pas assez :eheh:


Ah mais si elle est très bien ta critique, mais je me suis pisser dessus quand j'ai vu la façon dont tu parlais de Rapace sans même la nommer. L'oiseau de proie fébrile en vol :eheh:

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Dim 11 Jan 2015, 18:39
par osorojo
Tu oublies que je lui attribue l'excellence :mrgreen:

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Dim 11 Jan 2015, 20:16
par puta madre
Un vrai poète, cet oso! :mrgreen:

EDIT: sinon, assez surpris de vos notes sur Vaudou: je m'étais passablement ennuyé devant celui-là! :(

Re: [oso] Ma prose malade en 2015

MessagePosté: Dim 11 Jan 2015, 20:53
par osorojo
Un pouet, ué ! :p

Sinon, comment as-tu pu t'ennuyer, c'est expédié en même pas 1h10, bon, c'est pas du Romero, mais j'ai trouvé ça vraiment bien géré niveau rythme :mrgreen:

White bird - 7/10

MessagePosté: Lun 12 Jan 2015, 18:35
par osorojo

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THE WHITE BIRD IN A BLIZZARD


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Gregg Araki | 2014| 7/10
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S’il est globalement de belle tenue, il manque toutefois un petit quelque chose à White Bird pour se faire plus marquant. Un éclair d’inspiration dans sa mise en scène, une narration moins fonctionnelle ou encore une révélation finale moins cavalière par exemple. Mais en l’état, Araki signe néanmoins un portrait d’adolescent très touchant qui porte, en filigrane, sa marque. Celle d’un cinéaste des corps dont les images sont motivées de façon obsessionnelle par les interactions qui les font exister.

A travers les yeux de la troublante Shailene Woodley, si le cinéaste semble, en surface, décaper la famille hollywoodienne de façade, c’est bien la quête d’identité qui sévit au moment de l’adolescence qui l’intéresse avant tout. Une recherche de soi qui prend la forme d’un mystère plus difficile à résoudre lorsque les repères parentaux défient les lois de la stabilité.

On retrouve dans white bird la facilité qu’a Araki à diriger ses acteurs, à les emmener où il le souhaite. La prestation taillée à la serpe d’Eva Green mise à part (en même temps, si elle était bonne actrice, ça se saurait), chaque acteur trouve une belle place dans ce simili thriller social qui flirte avec la poésie. Shailene Woodley se livre sans retenue, Araki saisit sa belle plastique au vol et met la belle en valeur dès qu’il le peut, qu’il lui faille ou non, dévêtir cette dernière. Quant à Elliot l’incorruptible (Christopher Meloni), il parvient à trouver une belle mesure dans un rôle peu évident et surtout très différent de ceux qu’il endosse généralement.

Filmé avec soin, porté par une bande son entêtante, White Bird est un film un peu à part dans la filmographie de Greg Araki. La verve revendicatrice de l’auteur y est presque totalement absente, il n’y a bien que les deux amis un peu marginaux de la jolie Kat’ qui rappellent son univers. Après l’halluciné Kaboom, le cinéaste renoue avec la nuance qu’il avait expérimentée à la perfection dans Mysterious Skin, sans toutefois parvenir à renouveler l’excellence.

Il faut donc se contenter d’un drame incomplet, intéressant dans ses grandes lignes, rendu touchant par la justesse de ses interprètes, mais qui manque d’un peu de percussion, d’un soupçon de créativité (on parle bien d’Araki, c’est étonnant) pour décoller. Comme si l’enfant terrible de la trilogie de l'apocalypse adolescente avait en partie perdu son indomptable feu intérieur, qu’il essayait de tempérer une seconde fois. Espérons que ce ne sera que temporaire, et que cette respiration de 90 minutes, agréable en soi, mais un peu paresseuse, aura pour effet de raviver le brasier qui guide habituellement ses objectifs.