BE KIND, REVIEW!

Après le massacre de plusieurs éléphants pour leur ivoire, des trafiquants vont essuyer la colère des indigènes. En refusant d'acquitter un symbolique droit de passage sur les terres noires d'Afrique, les membres de l'expédition sont tour à tour torturés et exécutés. Le dernier survivant se lance nu et désarmé, à travers les paysages arides, poursuivi par la tribu dans une véritable chasse à l'homme. Il devient, la proie qu'il traquait jadis.


Inspiré de l’aventure de John Colter (capturé par les blackfoot puis relâché et traqué), La Proie Nue en est sa transposition sur les terres africaines, au Zimbabwe plus précisément, pendant l’ère coloniale. Cornel Wilde y incarne le guide de l’expédition (comme tous les personnages du film, on ne connait pas son nom), le plus respectueux envers les tribus et la faune, le seul à vouloir s’acquitter du droit de passage du territoire. Le chasseur, méprisant chef de l’expédition, ne l’entend pas de la même façon et s’y refuse. Dés lors, la tribu va capturer, massacrer et tuer tout les membres du safari dans un déchainement de sauvagerie et de torture d’une vingtaine de minute. Seul subsiste Cornel Wilde qui sera relâché et à qui il sera donné quelques mètres d’avance avant que les guerriers ne se lancent à ses trousses…

Ce qui marque d’entrée est bien sûr la barbarie crue et sans concession dont le réalisateur fait preuve. Même si les mises à mort se font hors-champ, on ressent la violence à tout les plans. La traque qui s’ensuit sera plus calme mais tout aussi intense. Entre les chasseurs, la savane aride, le soleil et la chaleur accablante, la soif, la faim et les animaux sauvages, le danger peut surgir de toute part et à tout moment. Cet aspect survie, très réussi, est amplifié par l’absence de musique (seule une musique tribale se fait entendre de temps à autres) et des dialogues très rares. Les images parlent d’elles même, tel les nombreux stock shots d’affrontements d’animaux sauvages. Pas le temps d’admirer les paysages naturels d’Afrique, la loi du plus fort prime. La traque est intense et les quelques rares moments de répit seront vîtes interrompus : la nature est hostile. Cette nature piégeuse l'est aussi bien pour la proie que pour les chasseurs : le rapport de force est ainsi équilibré. Un équilibre que ce salut final plein de respect entre le chef des chasseurs et sa proie vient rappeler.

Peu connu, La Proie Nue mérite largement le coup d’œil pour tout amateur de survival (dont il est l’un des pionniers) et de film d’aventures.

Suite à l'assassinat de plusieurs agents, James Bond est chargé d'enquêter sur Mister Big, un caïd de la drogue. Il commence son enquête à New York où il rencontre la voyante et splendide Solitaire, travaillant pour Mr. Big. Rapidement, Bond se lie à Solitaire pour déjouer les plans du Dr. Kananga et de son homme de main au bras d'acier, Tee Hee.


Après le retour temporaire de Sean Connery, la saga connait de nouveau un changement d’acteur avec l’apparition de Roger Moore dans le rôle titre. Et c’est là que débute une nouvelle ère, pleine de douleur, dont Vivre et Laisser Mourir ne sera qu’un premier jalon… Le problème ne vient pas de Roger Moore en lui-même, plutôt convaincant dans ce rôle, mais de plusieurs petits changements qui vont aboutir à un changement d’état d’esprit général des films qui tendront vers la parodie et le second degré (chose qui était jusque là assez marginal).

Déjà, exit Blofeld et le S.P.E.C.T.R.E. (ce qui n’est pas un mal car on commençais sérieusement à tourner en rond avec ce personnage). On récupère du coup un baron de la drogue qui officie sous une double identité (dont le sort final est affligeant), ce qui nous permet de voyager entre un Harlem ultra cliché, une Nouvelle Orléans pas mieux lotie et de superbes îles des Caraïbes jamais vraiment misent en valeur. La très efficace musique du générique de Paul McCartney deviendra culte, mais son usage peu judicieux pendant le film la rend pénible (en clair on l‘entend dés qu‘il se passe quelque chose à l’écran). Etonnamment, alors qu’il était déjà devenu un personnage incontournable de la saga, Q est ici absent (il reviendra dés l’épisode suivant). Ceci n’empêche malheureusement pas Bond d’utiliser de plus en plus de gadget (dont une montre-aimant qui servira de manière insolite à dégrafer une robe…). Niveau action, c’est pas la panacée non plus, car hormis la scène de la course poursuite en bateau, pas grand chose à se mettre sous la dent… Assez fun au début, elle part vite dans un gros délire ridicule avec l’horripilant personnage du shérif (au secours!!) et elle est surtout bien trop longue si bien qu’on regarde sa montre avant la fin. Du côté des Bond Girl on retiendra surtout la débutante Jane Seymour en tireuse de carte, l’une des rares satisfactions du film.

Le gros problème du film c’est qu’il mélange plusieurs genres sans jamais être convaincant. Tour a tour film fantastique avec le vaudou/voyance, blaxploitation avec ses séquences à Harlem ou canonball avec son humour douteux, le temps de l’espionnage est bien loin. On peut tout de même se rassurer en se disant que c’est pas le pire Moore…. Maigre consolation!

L'agent 007 se retrouve une fois encore plongée au coeur d'une mission délicate. En effet, James Bond doit s'empresser de mettre hors d'état de nuire l'homme au pistolet d'or, Scaramanga, car celui-ci est à ses trousses et veut l'éliminer...

J’avais plutôt un bon souvenir de ce bond mais j’ai rapidement déchanté. Alors certes il y’a quelques bons points. Le personnage de Scaramanga, qu’incarne un Christoher Lee tout en décontraction, est intéressant a plus d’un titre. Il parait être un véritable Némésis de Bond, un tueur froid et implacable avec lequel va se dérouler une chasse à l’homme. Mais l’action va se réduire à un mano a mano assez insipide, car les motivations finales de Scaramanga restent floues et assez mal exploitées. En pleine crise pétrolière, l’enjeu du solaire aurait mérité un meilleur traitement.

On pouvait se plaindre d’un rythme parfois pépère des précédents Bond, ici c’est carrément pantouflard. Il ne se passe pas grand-chose durant les deux heures que dure le film. Les rares scènes d’action sont insipides, notamment la course poursuite en voitures (avec le retour dispensable de l’horripilant sheriff Pepper…). Il y’a néanmoins quelques scènes dignes d’intérêt, notamment les duels de Scaramanga dans sa demeure dans un décors assez étrange et hypnotique. Les décors naturels sont aussi superbement mis en valeurs (ce qui n‘était pas le cas sur le précédent opus). Et Britt Ekland porte le bikini de manière magnifique.

Bref, un Bond mineur dont les rares qualités ne font pas oublier un film fade et insipide.