BE KIND, REVIEW!

je ne suis donc pas tout seul ! pas encore vu le loup de wall street.

La véritable découverte d'un classique dont je n'avais vu que des petits bouts ici et là.

Classique aujourd'hui mais plutôt mal accueilli à sa sortie et déconsidéré les mois suivants. Principalement du fait qu'il ne réussit à recouvrir que la moitié du budget de 30 millions de dollars. Pourquoi si peu de recettes ? Probablement parce que le public s'attendait à voir Harrison Ford camper un action hero dans un film de SF dans la même veine qu'il le fut dans Star Wars.

Or de ceci il n'en est point question. Blade Runner n'est pas du tout une resucée de Star Wars. Cette adaptation très libre du roman de Philip K.Dick, "Do androids dream of electric sheep ?", se déroule uniquement sur Terre, à Los Angeles en Novembre 2019 (oui ça fait mal), sorte de film noir futuriste se questionnant sur l'intelligence artificielle et sa capacité ou non à s'émouvoir et si oui, se demandant si cela représente un danger pour l'humanité, physiquement mais aussi philosophiquement. L'humanité doit-elle être redéfinie ? Qu'est-elle devenue ? Quelle est son évolution ?

Le ton de Blade Runner est donc assurément plus sombre que chez Lucas et les thématiques développées moins terre à terre, sans jugement péjoratif pour le divertissement de Lucas. Un film qui vous fait réfléchir et vous fait prendre conscience que de vos choix actuels (en 1982 donc, mais un message toujours actuel) dépend votre futur, celui de la planète et celui de l'humanité. Un film d'atmosphère principalement, qui ne se laisse pas apprécier du premier coup (la faute à son rythme et à sa trame scénaristique, particuliers et inattendus). Le superbe blu-ray de l'édition final cut me permettra de l'aimer encore plus lors d'une prochaine séance, je n'en doute pas (les bonus sont très intéressants également).

Pour le reste, vous pourrez le lire dans les autres critiques.

Film d'une tristesse !!!!!!!!!!! Le montage éclaté façon puzzle ne m'a pas trop accroché au départ, et ce pendant 30 minutes, le temps de comprendre enfin l'intrigue. Quoique, une fois les premiers morceaux recollés j'étais parti sur une fausse piste.Il n’empêche, je trouve ce montage cache misère. Il est très bien construit, fait monter la sauce, mais à la limite il est too much et accroit ce sentiment de cacher une intrigue somme toute assez banale. Le pathos too much n'aide pas non plus. Je parle même pas de la gueule d'enterrement de Penn, assez ultime dans le genre. Heureusement il y a du bonus Naomi Watts et Benicio Del Toro qui relève le tout et font le réel intérêt du film. J'ai passé un "bon moment", aidé en cela par une authentification facile au perso de Watts vu que j'ai deux petites filles. Une revision improbable ne produirait pas les mêmes effets.

Ah j'allais oublié, le mec il sait pas filmer, c'est assez pénible tant de caméra à l'épaule, et puis les gros gros plans pour surligner si c'était vraiment nécessaire le drame joué sous nos yeux. Bon j'arrête de penser, car à froid, plus j'y repense et plus j'y vois des défauts majeurs.

Inarritu, il a fait 3 fois le même film,Amour chiennes, celui ci et Babel et c'était de moins en moins bien... La seconde vision de ce 21 grammes m'a été bien pénible.

Jimmy Two Times a écrit:Inarritu, il a fait 3 fois le même film,Amour chiennes, celui ci et Babel.

Ça s'appelle une trilogie thématique en fait.
Dans ce cas là, on peut dire que Leone aussi a fait 3 fois le même film.
Et Edgar Wright.
Et Park Chan-wook.
Et plein d'autres gens en fait.

Et Park Chan-wook.

Non le 3e n'est pas pareil

Il a rajouté beaucoup de chiantitude, on est d'accord, mais ça reste le même thème.

Alegas a écrit:

Jimmy Two Times a écrit:Inarritu, il a fait 3 fois le même film,Amour chiennes, celui ci et Babel.

Ça s'appelle une trilogie thématique en fait.
Dans ce cas là, on peut dire que Leone aussi a fait 3 fois le même film.
Et Edgar Wright.
Et Park Chan-wook.
Et plein d'autres gens en fait.

Ouais, enfin Leone il a fait trois tueries, ça change un peu la donne.

Wright il a fait 3 fois le même film ?

En terme de thématiques oui.

Jimmy Two Times a écrit:Ouais, enfin Leone il a fait trois tueries, ça change un peu la donne.

Et Inarritu a fait 3 films très corrects, c'est tout aussi bien à mes yeux.

Je ne sais pas si tu les as vu plusieurs fois mais de mon côté, les secondes visions ont été imbuvables.

Il n'y a que Babel que j'ai vu plusieurs fois donc impossible de te répondre par la négative sur ce coup.
Par contre, je compte me faire une rétro Inarritu avant la sortie de Birdman donc ça sera l'occasion de vérifier.

Amour chiennes c'est le seul que j'ai adoré

je l'ai pas vu celui-là et suis pas pressé du coup.
j'avais vu Babel avant de voir 21 grammes et je ne savais pas que ça serait la meme thématique, j'aurais peut-etre pas tenté si je l'avais su.

Excepté les scènes depuis l'intro jusqu'au crash, c'est pas très excitant. Dommage car le début déboite bien avec gonzesse à poil et Denzel en mode "pilote d'avion ray-ban j'assure à mort". Mais alors après c'est la chute libre si je puis dire. Ça commence par la scène à 3 dans les escaliers de l'hosto, qui sert à rien, sauf à écouter un cancéreux en phase terminal nous débiter ses conneries et pour justifier une romance à la con avec une junkie, romance qui ne sert à rien au final. Étant donné que le film est bien trop long pour ce qu'il raconte, j'aurais viré ces deux morceaux de gras qui conduisent à l’écœurement. La situation de Denzel tourne clairement en rond, ça s'étire en longueur pour pas grand chose et accouche d'un final bien-pensant des plus gerbants.

Heureusement, Denzel & co interprètent suffisamment bien pour que mon intérêt soit maintenu, et puis la soundtrack est pas mal du tout (du rolling stones plusieurs fois) bien que pas idéalement placée, n'est pas Scorsese ou son monteur qui veut. En revanche la musique originale j'ai pas accrochée, vu qu'elle est là pour empêcher de s'apercevoir du vide, d'un montage pas assez cut. Elle a au moins l'avantage de ne pas accentuer le pathos.

La réalisation, elle, bah c'est purement fonctionnel, passé le crash. Du Zemeckis pur jus donc. Avant cela, c'est appréciable, et la séquence décollage jusqu'au crash est bien immersive, ça donne pas envie de prendre l'avion le lendemain...

Par ailleurs, et j'en suis le premier surpris, la thématique religieuse, soit disant exacerbée pour certains et donc gênante, ne m'a pas autant sautée aux yeux et ne m'a pas dérangée. Au contraire j'ai souvent trouvé que ce sujet était tourné en dérision (mention spéciale à la scène dans l'hosto avec le copilote et sa femme, ).

Au final, ça se regarde tout de même, j'ai pas passé un mauvais moment (merci Denzel), meilleur en tout cas que pour le dernier Zemeckis live que j'ai vu, Seul au monde.