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Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 17:04
par Alegas
J'ai pas de chiffres précis mais en gros la plupart des bobines étaient soit gardées en Corée dans des conditions pas possible, soit exportées à l'étranger comme des curiosités façon série B, avec sous-titres incrustés sur la pellicule.
Du coup, certains films de Kim Ki-young (pour ne prendre que l'exemple de ce réal) sont tout simplement introuvables autrement que par les dvd de l'institution coréenne qui protège désormais les films. Ils ne sont même pas en vente dans leur pays d'origine.

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 17:08
par osorojo
D'ailleurs, on remarque ce procédé de sous titrage sauvage pour l'export sur Une balle perdue. La trad anglaise, que l'on sent faite rapidement, est en hardsub sur l'image ^^

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 17:19
par Dunandan
Alegas a écrit:Du coup, certains films de Kim Ki-young (pour ne prendre que l'exemple de ce réal) sont tout simplement introuvables autrement que par les DVD de l'institution coréenne qui protège désormais les films. Ils ne sont même pas en vente dans leur pays d'origine.

Et sur youtube :mrgreen: (je viens de voir ça, 7 sont disponibles via Korean film), m'enfin peut-être que tu parles pas de ceux-là justement.

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 17:21
par Hulkiss
Et je passe outre les grosses ficelles dans l'écriture (la fin avec la vieille, c'est assez moyen quand même). Prisoners manque de subtilité dans son écriture et passe à côté du potentiel de ses personnages à mon sens


il m'a pourtant semblé que c'est ce qui ajoutait un côté dédouanement de l'auteur du film pour faire en sorte que le public prennent justement le parti de prendre la victime (de Hugh) "sous son aile" ,avec de grandes parenthèses, avant même de connaître le vrai coupable et d'amplifier le sentiment de jugement trop hâtif...

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 18:30
par Mark Chopper
En fait, je crois que seul le Japon a pris soin de son patrimoine ciné, les autres pays asiatiques c'est juste du grand n'importe quoi.

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 18:33
par Alegas
Peut-être parce que c'était le seul qui, très tôt après 1945, a su s'exporter à l'international comme un "vrai" cinéma, et pas comme un truc hyper secondaire dans des cinéma obscurs.

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 18:35
par Mark Chopper
La raison doit être ailleurs, car le Japon a toujours fait un gros blocage sur l'exportation de son cinéma.

Bad Milo! - 5/10

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 19:19
par osorojo
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BAD MILO

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Jacob Vaughan (2013) | 5/10
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Je suis gros client de péloches bis et burnées quand elles sont un minimum inspirées et surtout quand elles abusent d' idées originales, bonnes ou mauvaises peu importe. Le problème dans Bad Milo, c'est qu'à part un postulat de départ écrit sous LSD qui a du potentiel, il n'y a rien de bien neuf à se mettre sous la dent. En guise de politiquement incorrect, Jacob Vaughan compte sur le petit rire en coin de ses spectateurs devant ses blagues de cul et le caractère improbable de ses différents personnages. C'est bien trop court et bas du front pour que la sauce prenne complètement. Cette belle mère qui sent le renfermé, tant elle est la somme de farces potaches déjà vues 50000 fois dans les pires comédies françaises, résume à elle seule l'entreprise ratée qu'est Bad Milo.

Et c'est bien dommage, parce qu'une bobine qui ose s'aventurer en dehors des sentiers battus est salutaire en cette période de disette cinématographique. A l'heure où les films originaux peinent à se faire une place dans les caves aux siècles rouges, qui se contentent de gaver leur public à coup de reboot en série, le côté couillu de Bad Milo est rafraîchissant. Mais devant le manque d'idées qui anime des intentions pourtant plus que louables, il m'est difficile de passer le cap de la simple sympathie.

Et ce ne sont pas le volontaire Peter Stormare et la toujours pétillante Gillian Jacobs, que l'on prend plaisir à retrouver en dehors du petit écran, qui changeront la donne. Jacob Vaughan m'avait en effet achevé dès le premier quart d'heure de son film, à l'occasion d'un dîner familial résumant, à lui seul, la maladresse de sa proposition. La prochaine fois peut être ...

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 19:34
par angel.heart
On m'en a dit beaucoup de bien. Ta critique me refroidi un peu... :?

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 31 Mar 2014, 19:54
par osorojo
Tu aimeras peut être mais moi ça me saoule les blagues à la con sans idées qui se reposent juste sur leur côté cul. Les grands mères avec leur collection de dildo en plastoc, j'en peux plus :eheh:

Dommage parce qu'il y a de la matière et une idée marrante au départ :/

Kings of Summer (The) - 7/10

MessagePosté: Mar 01 Avr 2014, 23:10
par osorojo
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THE KINGS OF SUMMER

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Jordan Vogt-Roberts (2013) | 7/10
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The kings of summer a tout du film qu'on a envie d'apprécier. Il inspire une sympathie qui lui est acquise dès ses premiers tours de roues et la méritera jusqu'à son point final, qui pourra sembler peut être un poil convenu mais qui a le mérite de terminer avec sensibilité un joli portrait sur l'adolescence. Plus précisément sur cette quête de différentiation qui y prend place. Comment bousculer sa vie pour sortir d'un schéma familial qui ne semble ne pas être le bon ? C'est la question que pose avec intelligence Jordan Vogt-Roberts dans son film. Le réalisateur porte un regard dépourvu de tout jugement sur ses personnages et les fait grandir avec bienveillance le temps d'une tranche de vie revigorante, faite d'épreuves initiatiques, parfois amusantes, souvent assez touchantes.

Jordan Vogt-Roberts fait preuve dans son premier film d'un joli sens de la mise en scène et surtout d'un oeil très affûté quand il s'agit de jouer avec la lumière des espaces naturels qu'il investit. La précision de ses images, ainsi que son rapport avec ses acteurs, que l'on devine facile, lui permettent d'élever The Kings Of Summer au rang des oeuvres dont on se souvient.

Je n'oublierais pour ma part probablement pas cet enthousiasmant retour à la nature qu'entreprennent ses 3 sauvageons, ni cette fin, qui sans oser aller au bout de l'introversion de Joe (pourtant joliment amorcée quand il s'évapore dans sa cabane) assume pleinement la jovialité qui a été de mise pendant 1h30 (dont on se rappelle, avec le sourire, du petit interlude musical improvisé à base de percus).

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Dim 06 Avr 2014, 20:59
par padri18
Un petit merci sur ta critique (et celle de nico au passage) qui m'ont donné envie de regarder ce Kings of summer, j'ai passé un très bon moment plein de détente et d'évasion avec un visuel souvent magnifique et une bande son très sympathique; je pense pouvoir même monter à 7,5 ou 8/10 :super:

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 07 Avr 2014, 08:41
par osorojo
De rien Padri, content que tu aies apprécié ! :super: Plus j'y pense, et plus je l'apprécie ce Kings of summer ;)

Village des damnés (1960) (Le) - 7/10

MessagePosté: Lun 07 Avr 2014, 23:21
par osorojo
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LE VILLAGE DES DAMNÉS
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Wolf Rilla (1960) | 7/10
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Peu de réalisateurs ont osé, et osent encore, user de l'enfance et son innocence supposée pour véhiculer une menace mortelle. Dans Le village des damnés, Wolf Rilla ne s’embarrasse d'aucune bonne morale et fait de ses petites têtes blondes des tueurs sans scrupules qui font froid dans le dos. Entre direction d'acteur inspirée, débrouillardise extrême et sens aigu de la mise en scène, Le village des damnés s'impose avec force et intelligence comme une belle référence dans le genre fantastique.

Wolf Rilla joue en effet avec tout ce qui caractérise ce type de sujet. Ce mystère jamais levé qui entoure la naissance des innocents zigouilleurs en étant l'essence même. Utilisé avec subtilité, il est d'autant plus efficace qu'il est assumé dans sa non explication. Peu importe en effet que les petits yeux qui s'éclairent pour manipuler les esprits aient une origine, du moment que leurs actes chamboulent les âmes. La preuve en est lorsque ces derniers se font meurtrier, cette origine n'intéresse plus, la survie prend le relais.

La belle ambiance qui plane sur Le village des damnés est autant due au savoir faire technique indéniable de Wolf Rilla qu'à sa complicité avec ses enfants acteurs. Le réalisateur sculpte en effet autant la tension de ses images par une subtile utilisation du hors champ qu'il ne la fait exploser en filmant les visages possédés de ses petits surdoués. Et il fallait un vrai sens de la direction d'acteur pour tirer autant des 12 ans de leur meneur, le très prometteur Martin Stephens, qui parvient à rendre très adultes ses traits de jeune enfant. Une prouesse qui permet aux quelques effets visuels qui ont un peu vieilli de ne pas devenir gênants.

Le village des damnés est une découverte à faire pour tous ceux qui apprécient la part de mystère propre au genre fantastique. Wolf Rilla y adapte une histoire originale et passionnante avec un sens évident de la mise en scène qui lui permet de palier à un budget que l'on devine pourtant assez restreint. Et puis, les films qui écornent autant la belle morale qui entoure habituellement l'enfance et la parentalité sont suffisamment rares pour que celui-ci vaillent le coup que l'on s'y attarde.

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 07 Avr 2014, 23:26
par angel.heart
J'aime bien, mais je serais moins généreux que toi sur la note.

Je préfère largement le Big John ! 8)