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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 11 Mar 2014, 17:27
par zack_
Radin :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 11 Mar 2014, 17:31
par Dunandan
Non vraiment c'était le max que je pouvais mettre (j'ai même failli mettre 7 mais c'est pour montrer que je trouve qu'il y a une progression, même si elle est minime ^^). Légèrement surcôté ce film malgré toutes les bonnes intentions qu'il contient :mrgreen:. C'est un peu le soucis quand l'argument "basé sur une histoire vraie" est mis en avant.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 11 Mar 2014, 17:48
par Alegas
dunandan a écrit:Légèrement surcôté ce film malgré toutes les bonnes intentions qu'il contient :mrgreen:.


:super:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 11 Mar 2014, 17:59
par Dunandan
Je ne suis pas d'accord avec ta critique sur toute la ligne (notamment le final que j'ai perçu de cette façon : au fond ce n'est qu'un américain moyen qui a les mêmes besoins qu'un autre), mais effectivement il y a un problème d'implication que j'ai ressenti, et quand Ben Affleck s'y essaie, il le fait de manière assez cliché (la photo et la bague, le drapeau et la famille ...), en rompant en plus vers la fin avec cette approche documentaire/réaliste pour illustrer cette tension finale, qui n'était franchement pas nécessaire.

Dommage car c'est un sujet en or (surtout autour de ce faux-film) mais il manque un petit truc (surtout un peu plus de subtilité même si j'ai vu pire) pour que ça prenne complètement.

Bêtes du sud sauvage (Les) - 5,5/10

MessagePosté: Mer 12 Mar 2014, 00:08
par Dunandan
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Les bêtes du Sud sauvage, Benh Zeitlin (2012)

Ce film me laisse perplexe. D'un côté il propose une grande richesse thématique, à la fois initiation d'un enfant apprenant avec son père comment vivre sans lui, et fable sociale, écologique, et philosophique, le tout baignant dans un cadre réaliste teintée de poésie que ne renierait pas Emir Kusturica. Et effectivement, la gamine qui tient le rôle principal est un vrai bout de caractère à elle toute seule. Par contre j'ai beaucoup plus de mal avec le traitement tant visuel que moralisateur du truc. Vas y que je te balance des images pas cadrées, parfois floues, et atteintes de Parkinson pour figurer le point de vue de l'enfant, et montrer que nous, habitants du Bayou (en Louisiane), on a rien à envier des gens de la ville. Il n'y a rien de mieux pour me sentir exclu de ce discours que de couper ainsi le monde en deux, alors qu'il devrait pourtant toucher ma fibre sensible, avec ces petites gens qui ont un savoir-vivre concret et une force de vivre épatante, la perception imaginaire du réel de la fille qui n'enjolive même pas son environnement mais désigne les choses par son esprit enfantin, ou ce deuil qui se profile au premier et dernier plan pour cette dernière et va constituer le gros de ce récit épuré mais dense, la préparant à affronter la réalité, en l'acceptant et en même temps en la transfigurant par le fantasme onirique.

De plus, je ne sais pas si c'est fait exprès, mais l'enchaînement des images est franchement fragmenté et chaotique, si bien que ça n'aide pas pour accrocher à cette histoire qui insiste déjà bien sur le misérabilisme de cette situation de fin du monde (tout en nous poussant dans l'autre sens par cet esprit de résistance familial et collectif face à la force des éléments naturels et de la stigmatisation sociale, avec une petite touche fantastique/allégorique imaginée par la petite). Au fond de moi-même, je ne peux pas détester ce film, et il s'en dégage même un certain charme (le cadre de la Louisiane, l'accent atypique de ses habitants, cette merveilleuse musique entêtante, et cette énergie inépuisable et désespérée à la fois). Mais à part sa tendance moralisatrice et séparatiste (du monde global), je le trouve simplement trop hystérique, voire écoeurant (encore cette caméra - je ne comprends pas qu'il ait gagné la Caméra d'or à Cannes - qui s'agite tout le temps). Enfin on nous insère directement avec les personnages (hormis le père et la gamine, et à la limite la mère, tous les autres sont juste une toile de fond), ce qui peut être une nouvelle cause de rejet par manque d'implication. Dans le même genre, bien que ce soit finalement assez différent (car on suit le point de vue d'un adolescent issu d'un milieu aisé, donc plus construit, moins misérabiliste, et davantage assumé comme conte à part entière), j'ai préféré sensiblement Max et les maximonstres de Spike Jonze. Bref le genre d'oeuvre à laquelle on adhère beaucoup ou pas du tout, tant ses choix esthétiques et narratifs paraissent radicaux et parfois discutables.

Note : 5.5/10

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 12 Mar 2014, 00:50
par Dunandan
En lisant les critiques à droite et à gauche pour ce film, je me situe pile-poil entre Way & Alegas :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 12 Mar 2014, 09:14
par Mark Chopper
dunandan a écrit:je me situe pile-poil entre Way & Alegas :mrgreen:


Tu vas prendre cher toi.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 12 Mar 2014, 10:33
par dagokhiouma
:eheh:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 12 Mar 2014, 12:28
par Dunandan
Ouep, finalement je retire ce que j'ai dit :chut:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 12 Mar 2014, 13:22
par zack_
C'est clair je sais pas si il vaut mieux avoir Way derrière avec sa longue tirade ou Alegas et sa tirade parfois piquante. :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mer 12 Mar 2014, 14:26
par Alegas
Mieux vaut m'avoir, c'est parfois brutal mais tu y passes pas 3 jours.

Zero Dark Thirty - 6/10

MessagePosté: Jeu 13 Mar 2014, 00:03
par Dunandan
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Zero Dark Thirty, Kathryn Bigelow (2012)

Une petite déception. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne peut pas reprocher à Kathryn Bigelow de ne pas s'être collée aux faits. Elle reproduit fidèlement, autant que j'en sais, la longue traque menant à Ben Laden après les attentats du 11/09. Mais justement peut-être trop au point de gentiment ennuyer durant presque toute la première heure, qui repose sur une bataille ingrate d'informations où la CIA suit des pistes nébuleuses et labyrinthiques. Certes, les scènes de torture sont reproduites sans complaisance de manière tristement réaliste, davantage psychologique que physique (un portrait flippant de la nature humaine, car le tortionnaire n'est pas un sadique mais un mec pragmatique qui fait son devoir sans y prendre plaisir, et on ne sait jamais trop si la victime est réellement dans le coup), mais le récit elliptique n'aide pas pour l'implication. C'est d'ailleurs justement ce que ne cherche pas la réalisatrice, mais ainsi c'est comme si on regardait un documentaire, sans point de vue - et donc si on a suivi les infos on n'apprend rien de nouveau - sauf peut-être celui de cette jeune femme qui bloque au début toutes ses émotions afin de se vouer entièrement à son objectif, et évolue dans cet univers sordide et machiste où tout repose sur ces petites épaules et son assurance inébranlable.

J'ai davantage accroché lorsque cette dernière est envoyée sur le terrain. Finis les interrogatoires et les dialogues spéculatifs, et place aux filatures. Mais pas dans le sens d'Hollywood, car on ne quitte pas le style réaliste de l'enquête avec aucune scène d'action, jusqu'à ce qu'enfin le fameux bunker soit identifié, avec une infiltration finale de nouveau saisissante de réalisme où, comme pour les tortures, l'efficace prime sur l'éthique. Bref, tout ce que j'ai retenu de ce film est ce parcours déshumanisant visant à atteindre un objectif sans savoir qu'on va arriver au bout, par un point de vue soit-disant impartial. Et surtout Jessica Chastain, étonnante et bluffante dans le rôle de celle qui devient chef des opérations, forte de l'extérieur mais dont on saisit la fragilité intérieure qui va voler en éclats dans un plan final très touchant. Mais voilà, je n'ai pas été captivé plus que ça, à part de prendre part de manière assez objective aux différents aspects d'une guerre difficile et nouvelle, une guerre de l'info abstraite, car sans ennemi identifié ou identifiable (exceptée la figure de Ben Laden qui va devenir une véritable obsession pour cette femme). Pas trop mon truc ce genre d'oeuvre désincarnée (même si j'en comprends l'intention : pas/peu de place à la psychologie ici), qui au moins a le mérite de nous exposer les faits de manière le plus fidèle possible sans se livrer à une idéologie douteuse (encore que faire son choix des sources, c'est déjà adopter une certaine position).

Pour terminer, ce film c'est l'anti- Argo par excellence dans son refus de sentimentalisme et sa quête de réalisme, mais je préfère ce film-ci, car plus humain, en dépit de son discutable dénouement plein d'auto-satisfaction, contrairement à Zero Dark Thirty où l'amertume s'ajoute au sentiment de la mission accomplie. Malgré mes griefs personnels, je reconnais là une nouvelle référence dans le genre espionnage/docu-réaliste.

Note : 6/10

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 13 Mar 2014, 13:28
par Mr Jack
D'accord avec toi sur tous les points, gentillet au début, désincarné dans l'ensemble, sauvé par Chastain. J'ai mis 7 je crois mais à la revision ça perdrait sans doute encore un point. Autant franchement aller mater la saison 3 de Homeland. :mrgreen:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 13 Mar 2014, 13:38
par Dunandan
Ma critique est d'intérêt public ^^ (car finalement on est que trois à être du côté obscur - je parle des avis référencés -, et je ne suis pas d'accord avec les arguments de l'avis le plus bas, à part pour l'ennui évoqué ...).

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 13 Mar 2014, 13:51
par Hulkiss
Ca tombe bien car je ne comprends absolument pas cet engouement pour ce film plat à mourir à mon goût et sans refaire ma critique, les scènes de tortures, je les cherche encore, on voit rien, suggestion limite et le personnage principal, même si elle est jolie est insignifiante et d'un seul coup se réveille, mais pourquoi ou pourquoi faire, l'histoire est déjà passée à autre chose surtout que concernant son réveil, c'est pour repartir dans une cascade de regrets et de bon "sentiments"...j'ai trouvé ça hyper lourd.
Quant à dire que cela retranscrit bien la réalité, il en reste une réalité médiatique parmi tant d'autres et adapté au ciné car la vérité est ailleurs et on nous fait bien gober ce que l'on veut; c'est un peu comme l'histoire des tours pour lesquelles nous saurons un jour la vérité, quand nous serons 6 pieds sous terre...