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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 19 Juil 2014, 15:47
par Waylander
Alegas a écrit:Les plans longs où il se passe rien j'ai l'impression que c'est devenu un passage obligé d'un film typé auteur pour se faire mousser. The Rover c'est pareil, le plan avec Guy Pearce qui traverse une rue et qui doit durer 45 secondes j'ai envie de dire "Pourquoi ? A quoi ça sert ?"


A instaurer une ambiance, une atmosphère ? A métaphoriser l'était d’esprit du personnage ? A indiquer la distance que parcours le personnage au public ( :mrgreen: ) ? Peut-être que ce style de plans ne sert à rien pour toi mais pas pour d'autres. Peut-être que le metteur en scène voulait ce plan mais il a buté sur la durée. Il a demandé à des mecs leur avis et vu le ton du film " Faut pas que ce soit trop rapide". Enfin des raisons il peut y en avoir 100 non ? L'inutilité je n'y crois pas même s'il s'agit d'un pur choix technique ou de cohérence avec le ton et l'ambiance. Dans Avalon par xemple, le plan du mec qui bouffe ça dure 15 plombes ça ne te choque pas ?

Tu enlèves 5 plombes ou 8 ça change rien à son sens mais ce qui change dans ce cas d'amputation, c'est la durée et donc l’atmosphère dans laquelle ça te plonge. Une scène dans l'espace de 10 min tu as le temps de plonger dedans, de capter des choses, de ressentir un truc mais la même chose en 2 fois moins de minutes est possible seulement tu perds en immersion donc en sensations. Mon avis à deux balles même si je pense que oui, il y a parfois des plans qui ruinent une scène mais ce n'est pas du au hasard. Toi c'est pas le plan que tu trouve inutile c'est son utilisation ou sa durée si j'ai bien compris ?

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Sam 19 Juil 2014, 19:01
par Alegas
Ouais voilà j'ai rien à dire sur l'utilité du plan en soi, le problème c'est que le cinéma est un art basé entièrement sur une efficacité de montage. Voir un mec qui traverse un bout de rue pendant 5 secondes, cut, plan du mec qui rentre dans un bâtiment, c'est nickel : tu fais comprendre en spectateur l'action malgré l'utilisation d'une ellipse. En bref, tu as triché sur le réel : la base même du cinéma qui est un artifice total pour raconter une histoire de la façon la plus efficace possible.
Maintenant la même chose comme dans The Rover : plan du mec qui traverse tooooooooute la rue pendant 30 secondes, cut, puis plan du mec qui rentre dans le bâtiment, bah tu racontes la même chose, pas de soucis là dessus, mais au final tu perds d'une certaine façon ton public : tu as laissé instaurer au cours d'un plan un manque d'efficacité et donc forcément y'a des mecs dans la salle qui se font la remarque vis à vis de la longueur du plan, et donc qui "sortent" du film.
Je dirais rien si le plan en soi était joli, mais là nan c'est vraiment le plan long pour rien, qui aurait raconté la même chose, scénaristiquement et visuellement, avec 20 secondes en moins.
Et tu parles d'Avalon (que je n'ai pas vu), mais je sais que Oshii aime en effet faire des longs plans de ce genre, et là encore je ne saisis vraiment pas à quoi ça sert.

JFK - 7,5/10

MessagePosté: Mar 22 Juil 2014, 23:11
par Alegas
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JFK de Oliver Stone

(1991)


Clairement le meilleur film d'Oliver Stone à mes yeux. Si le bonhomme est loin d'être un réalisateur que j'apprécie vraiment, il faut quand même avouer qu'il est tout simplement passionnant dès qu'il met en avant une sorte de paradoxe personnel au centre de son script, à savoir son amour inconditionnel pour son pays et son combat perpétuel contre le gouvernement et ses décisions. Un film sur l'enquête de l'assassinat de JFK aurait pu paraître sacrément opportuniste, facile, mais heureusement Stone ne choisit pas la voie de la facilité, en abordant un passage majeur de l'histoire puisqu'il sera le pivot de toute la théorie du complot autour de l’événement. Alors évidemment, Stone cède un peu trop facilement au traitement classique, où la quasi-totalité des informations passe par le dialogue, et si c'est dans l'ensemble plutôt bien géré, il faut reconnaître un certain défaut au métrage : celui de devenir rébarbatif dans toute sa partie investigation. Heureusement, non seulement le sujet est passionnant, mais surtout Stone à la merveilleuse idée d'inclure deux grandes scènes au sein de son récit, la première étant celle avec Donald Sutherland qui instaure en quelques secondes un puissant climat de paranoïa sur le film, mais aussi et surtout l'excellent séquence de procès final, dans lequel Stone engage toute sa pensée, tout son discours sur son propre pays. Une scène qui transforme un simple film d'enquête en véritable appel au changement (voir le regard caméra qui en dit long), ou comment rappeler au peuple qu'il peut, à chaque instant, reprendre le contrôle de son destin. Si en terme de réalisation pure, Stone ne brille pas spécialement, c'est davantage sur le montage que le film se distingue avec un agencement de séquences pour le moins brillant. Enfin, le casting est globalement très bon, mention spéciale à Costner évidemment mais aussi à Oldman qui entamait alors sa conquête d'Hollywood (et big up pour Tommy Lee Jones qui se tape le look le plus ridicule de sa carrière). Par contre, un petit bémol sur la partition de John Williams, un brin pompeuse et qui sort assez souvent du film.


7,5/10

Flibustière des Antilles (La) - 5,5/10

MessagePosté: Mer 23 Juil 2014, 23:09
par Alegas
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Anne of the Indies (La Flibustière des Antilles) de Jacques Tourneur

(1951)


Je partais plutôt confiant vu les nombreux avis positifs que j'avais pu lire, et finalement c'est la grosse désillusion. Alors je vais tout de suite attaquer par les bons points, parce que c'est très loin d'être un film sans défauts. La grosse surprise du film, c'est évidemment son personnage principal, femme forte totalement imprévisible qui verra sa vie changée (et détruite) lorsqu'elle découvrira sa propre féminité qu'elle avait laissée de côté pour survivre. Cela donne un script vraiment intéressant sur plusieurs points, et ça a le mérite d'être sacrément original pour l'époque. Pour le reste, sans aller jusqu'à cracher sur le film, autant dire que j'ai été que très moyennement convaincu. Pour un film de 1H20, il faut attendre 45 minutes avant qu'il se passe quelque chose de véritablement intéressant (à savoir la trahison principale), l'utilisation du technicolor est digne de l'époque avec des couleurs flashy mal gérées, certains membres du casting font peine à voir (non mais Barbe-Noire quoi...) et je ne parle même pas de l'accumulation de clichés sur la piraterie. Alors ok, c'est inévitable pour l'époque, ok des bons films de pirates ça court pas les rues, mais c'est pas pour autant que je vais arrêter de faire la fine bouche devant un film d'aventure qui m'a fait ni chaud ni froid pendant la moitié du visionnage, je préfère autant revoir le premier POTC.


5,5/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Mer 23 Juil 2014, 23:20
par Mark Chopper
Voilà un genre auquel je ne me suis jamais vraiment frotté. Ce genre de vieille prod' a l'air kitschouille à souhait (j'assume mon côté next gen ici).

James et la pèche géante - 6,5/10

MessagePosté: Jeu 24 Juil 2014, 16:41
par Alegas
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James and the Giant Peach (James et la Pêche Géante) de Henry Selick

(1996)


Je m'attendais à ce que ça casse à la revision et, oh surprise, c'est pas si mal que ça en fait. Après un chef-d’œuvre réalisé dans l'ombre de Tim Burton (qui reste néanmoins producteur sur ce film, même si on se doute que son implication artistique était bien moindre), Henry Selick rempile chez Disney avec une adaptation de l'un des récits les plus iconiques de Roald Dahl. Derrière ce film, on sent un amour sans limite pour l’œuvre de l'écrivain, ce qui donne une adaptation ultra-fidèle qui fait à la fois la force et la faiblesse du métrage. Car autant la partie centrale du métrage en stop-motion est excellente en tout points (bien rythmée, drôle, musicalement inspirée et surtout techniquement magnifique) autant les parties live sont loin d'être convaincantes, la faute à une écriture débordante de niaiserie et de résolutions trop faciles. Si Selick s'approprie totalement le récit l'aventure à bord de la pêche (au point d'y créer des liens avec son films précédents, mais aussi ses films suivants), c'est davantage le mauvais conte Disney qui prime sur le reste, malgré une esthétique de pur film de studio qui est loin d'être déplaisante. Heureusement,le film se rattrape par une courte durée salutaire (il n'y a rien de pire qu'un conte pour enfants étiré inutilement) et par un artisanat de toute beauté qui fait regretter l'absence d'animation stop-motion sur ces dernières années. En bref, ce n'est clairement pas le film que l'on retiendra le plus de Selick, mais ce n'est pas du tout mauvais pour autant.


6,5/10

Re: Flibustière des Antilles (La) - 5,5/10

MessagePosté: Lun 28 Juil 2014, 09:56
par maltese
Alegas a écrit:
Anne of the Indies (La Flibustière des Antilles) de Jacques Tourneur



Assez d’accord concernant La Flibustière des Antilles, j’avais été très déçu également lorsque je l’ai découvert – en 1h20 seulement, je m’étais largement ennuyé. C’est vrai que le genre de films de pirates semble toujours très convenu malheureusement. Finalement, un film muet comme The Black Pirate avait déjà tout inventé, et les films qui ont suivi reproduisent quasiment tous le même schéma. A mes yeux, le meilleur demeure Captain Blood, le plus passionnant, le mieux écrit (il présente des personnages plus ambigus, des pirates qui se comportent véritablement en pirates et non pas des gentils aventuriers comme dans Pirates des Caraïbes), offrant du très beau spectacle (le duel à l’épée sur la plage, l’abordage final…), et puis la naissance du duo Errol Flynn – Olivia de Havilland est magique.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Lun 28 Juil 2014, 10:27
par Alegas
Je note pour Captain Blood, tu me le vends bien.

Bataille de Bassora (La) - 7/10

MessagePosté: Mar 12 Aoû 2014, 22:06
par Alegas
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La Bataille de Bassora (The Mark of Cain) de Marc Munden

(2007)


Curieux destin que celui de cette production à la base uniquement destinée au format télévisuel et qui, de par sa qualité plus qu'honorable, aura finalement su se faire se place petit à petit sur le grand écran, notamment en passant dans plusieurs festivals (c'est de cette façon que je l'ai découvert) puis en étant commercialisé sur le marché du DTV. Crétinement retitré sur le sol français, The Mark of Cain est bien plus un drame documentaire, dans la pure veine d'une production BBC, qu'un film de guerre. Ici, seule une scène d'action (et plutôt cheap) est à répertoriée, le sujet du film étant très loin des conflits guerriers. Prenant place durant l'occupation en Irak en 2003, le film suit un scandale réel opposant des prisonniers irakiens face à une garnison britannique qui, par vengeance pour un supérieur mort au combat, cédera à la facilité de la torture à des fins purement humiliantes. Si le traitement n'est pas sans défaut, le script a clairement le mérite de ne jamais tomber dans le vulgaire facile, notamment en jouant sur le hors-champ du fameux drame qui hantera tout le film et dont le côté sulfureux ne ressortira que lors de dernières minutes pour le moins oppressantes.

Si, en soi, le film est loin d'être un chef-d'oeuvre, The Mark of Cain est un film qui mérite le coup d’œil à plus d'un titre, que ce soit pour son casting qui tient bien la route, pour sa mise en scène penchant vers le style Greengrass sans faire un effet de copieur du dimanche, mais surtout pour ce récit qui sort des normes, qui retranscrit des actes pas spécialement mis en avant sur petit et grand écran. Alors forcément, on peut être un peu déçu par le traitement très documentaire du film, là où il aurait pu y avoir un jeu de manipulation en amont de la partie finale, avec ces soldats se trahissant mutuellement pour s'en sortir, mais là encore il faut y voir une volonté de respecter les faits, et à ce niveau là le film est difficilement attaquable. En bref, une petite production qui ne paye pas de mine à première vue, mais qui mériterait largement d'être un peu plus connue.


7/10

Mississippi Burning - 6/10

MessagePosté: Mer 13 Aoû 2014, 23:24
par Alegas
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Mississippi Burning de Alan Parker

(1988)


Déception assez conséquente pour celui là. Alors clairement, ce n'est pas un mauvais film, loin de là, Mississippi Burning confirmant une nouvelle fois le talent indéniable d'Alan Parker quand il s'agit de créer des ambiances adaptées aux sujets de ses films. Pour autant, là où je n'ai quasiment rien à redire sur Angel Heart et surtout Pink Floyd The Wall, ce film me laisse clairement un arrière-goût amer, surtout vu sa réputation prestigieuse. Ça démarre pourtant plutôt bien, avec l'arrivée de deux agents du FBI de Washington dans un état sudiste où le KKK et les préjugés font régner l'ordre sur l'opposition entre noirs et blancs, mais rapidement le script montre clairement ses limites avec un manichéisme omniprésent et une vision des choses ultra réductrice. Car si Mississippi Burning est un film d'enquête, c'est aussi un pamphlet marqué envers le respect de la différence, et autant cela passe dans un film où l'écriture est correcte, autant ici les grosses ficelles sont de mises avec des persos sudistes TOUS racistes et irrécupérables, une relation Hackman/Dafoe qui n'aboutit sur pas grand chose (si ce n'est une courte séquence de confrontation) et des personnages fonctions qui se voient venir à des kilomètres (McDormand en tête). Rajoutons à cela un rythme inégal, le récit ne décollant totalement que pour un dernier acte qui laisse entrevoir l'excellent film qu'il aurait pu y avoir, et on constate de façon un peu amère l'aspect fortement bancal du métrage. Heureusement, des bons points sont à noter, que ce soit le casting irréprochable ou encore la mise en scène de Parker qui permet au film de n'être jamais totalement ennuyeux, mais encore une fois la déception prime vis à vis des attentes, et des comparaisons avec ce que Parker a pu livrer à la même époque.


6/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 14 Aoû 2014, 07:27
par pabelbaba
Que t'aies pas aimé celui-là, je peux comprendre, mais que t'adores The Wall, ça, ça me dépasse. :chut: :mrgreen:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 14 Aoû 2014, 07:47
par Alegas
Chef-d'oeuvre The Wall.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 14 Aoû 2014, 08:00
par pabelbaba
T'avais posté une critique?

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 14 Aoû 2014, 08:02
par Alegas
Même pas. Je l'aurais bien revu cet été mais je ne l'ai pas sous la main, ça attendra septembre au minimum donc.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2014

MessagePosté: Jeu 14 Aoû 2014, 08:04
par pabelbaba
Nan, parce que j'ai vraiment le souvenir d'un truc ultra pénible. Enfin pas impossible que je l'ai maté dans un état second... :chut: