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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 08 Sep 2014, 06:29
par Dunandan
Ah non mais c'est clair, j'en rêve aussi ^^. Même ses films les moins bons ont des séquences qui me font marrer. Mais bon, ce n'est pas gagné vu comment les éditeurs français sont devenus super frileux par rapport aux sorties asiatiques :?.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 08 Sep 2014, 06:45
par Mark Chopper
Shu Qi :love:

Le perso du Roi Singe est énorme ici. Et le mec qui pisse le sang sans arrêt :eheh:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 08 Sep 2014, 06:49
par Dunandan
Ouais c'est l'une de mes scènes préférées, avec le sort de "copie"... :mrgreen:

Sinon, l'acteur principal, on dirait le fils de Stephen Chow :shock: (beaucoup de mimiques en commun)

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 08 Sep 2014, 06:51
par Mark Chopper
C'est un peu le point faible je trouve, trop lisse... Mais avec ses cheveux blancs, Chow ne peut plus jouer les jeunes premiers :?

Sinon son prochain film, c'est La Petite Sirène.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 08 Sep 2014, 06:55
par Dunandan
C'est quoi ce projet de malade ? :eheh:

C'est vrai que S. Chow a le même âge que Jet Li :?. Sinon l'acteur principal, ça va, je ne l'ai pas trouvé mauvais, mais c'est vrai que l'intérêt du film ne repose pas sur lui.

Edit : on ne sait pas grand chose sur ce projet, mais apparemment ce serait une comédie, comme je l'espère :mrgreen:.

For his follow up to Journey to the West, which with its Chapter One subtitle seems to be due a sequel every bit as much as Kung Fu Hustle, Stephen Chow will be directing a new film about a mermaid. It seems the picture will be called Mermaid, in fact, though some Chinese media outlets have actually called it The Little Mermaid.

If Chow’s plan really is to adapt Hans Christian Andersen, it will be quite the do-over with a present day setting and the near-obligatory martial arts action. And, surprising absolutely no-one, the film is also going to be a comedy. Judging from Chow’s previous work, any Little Mermaid he could make would be more Tex Avery than Walt Disney.

As you can see above, the film’s official graphic – which has also been packaged as a teaser poster in lower resolution, below – doesn’t show the mermaid’s face. That’s because she’s going to be cast through a public talent search, ala Andrew Lloyd Webber at the BBC or, I suppose, the Chinese supporting cast of Transformers: Age of Extinction.

I wouldn’t rule out the possibility of a known actress stepping over the unknowns and snatching the role, however; I honestly can’t see any water-tight promises that the star will be plucked from obscurity.

Production on Mermaid starts later this year and it’s expected that the film will release in the Spring of 2016, for the Chinese New Year. As with Journey to the West, Chow is planning to work with a co-director on the film and won’t be taking a lead role in the movie, if indeed he gives himself any kind of on-screen role at all.

Source : filmdivider

Chasseur Blanc, Coeur Noir - 7,5/10

MessagePosté: Mar 09 Sep 2014, 21:33
par Dunandan
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Chasseur blanc, coeur noir, Clint Eastwood (1990)

Clint Eastwood réalise ici son hommage à John Huston, qui, à travers sa version du personnage, montre quelle influence solide il a constitué dans ses films. J'avoue que j'ai eu un peu de mal avec la partie anglaise, le faux accent de Clint n'aidant pas, ni la réalisation académique assez plan-plan (reste l'introduction du personnage que je trouve réussie), dont l'intérêt principal repose sur les nombreux clins d'oeil à la pré-production catastrophique de African Queen où il préférait chasser l'éléphant que s'occuper de son film, et d'une perception du script de cinéma assez intéressante, en symbiose avec le style de vie de ce réalisateur : en gros, les happy-end c'est pour les couilles molles, et sans prise de risques, on est rongé de l'intérieur par notre "homme sauvage".

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Mais ensuite, la partie africaine m'a vraiment parlé, en plus de livrer quelques jolis plans sans tomber dans l'écueil de la carte postale. On peut sentir que John Wilson/Huston est dans son élément, et qu'il est comme ses personnages. Caractériel, obsessionnel, excessif, auto-destructeur, et entier. Un véritable personnage eastwoodien, avec des dialogues qui claquent, bien couillus, je pense surtout à ceux contre le racisme (donc décalé par rapport à la mentalité étriquée d'après-guerre), qui offre par la même occasion un point de vue humain sur le personnage, mais aussi contre Hollywood, une relation d'amour-haine (une "pute qui fait le trottoir", mais aussi un simple lieu de travail qu'il faut respecter pour ce qu'il est). On y trouve donc au passage de petites touches d'humour, qui proviennent surtout de ce caractère bien trempé, et de ce qu'il fait pour rendre la vie impossible à ses collaborateurs, malgré/à cause de lui, durant un tournage loin d'être de tout repos, qui finit par devenir une aventure en soi, alors que tout était mis en oeuvre pour le rendre plus simple.

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Enfin, le dénouement rend toute chose avec ce simple champ/contre-champ qui résume très bien ce duel mystérieux entre l'homme et la bête et l'essence du titre, et la tragédie qui s'ensuit. Et puis on sent l'amour de Clint, comparable, on peut l'imaginer, à ce qu'en pensait Huston, pour les africains, et ce qu'ils représentent, sans cliché, à savoir courageux, attachés à la terre, et respectueux de la vie. Et si au début, je trouvais le scénariste et collaborateur de John accessoire, partenaire de chasse malgré lui, il incarne finalement un beau contre-point humain et d'espoir, on peut le voir surtout lorsqu'il lance ce beau discours sur les éléphants, et montre ainsi qu'il est loin d'être un simple adepte des fins heureuses, mais simplement qu'il incarne un autre type de cinéma, plus sensible et optimiste.

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Un Clint Eastwood relativement peu connu, mais qui mérite vraiment le coup d'oeil, avec une plus-value supplémentaire si on apprécie John Huston, mais qui peut très bien se voir comme un beau portrait d'homme, avec en prime, un point de vue intéressant, comique, et touchant sur le cinéma et les relations qu'il peut entretenir avec l'existence, sur les rêves et obsessions qu'un homme peut porter en son coeur, jusqu'à mettre en péril tant sa propre vie que son entourage. Encore une fois, un bel hommage, en plus d'être une belle leçon d'humanisme.

Note : 7.5/10

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 09 Sep 2014, 21:47
par osorojo
Tu me donnes envie de le revoir ! J'en ai un souvenir très estompé, je l'ai découvert ado et je pense que je l'apprécierais bien plus aujourd'hui ! :)

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 09 Sep 2014, 21:49
par Dunandan
Ben le premier tiers est un peu moyen (la suite m'a vraiment plus accroché), mais un conseil, ça prend de la bouteille (c'est le cas de le dire ^^) si on a African Queen en tête :wink: (pas besoin d'en avoir la mémoire toute fraiche, je l'ai vu il y a deux ans ^^)

Sinon je l'avais découvert au ciné, j'avais rien capté ou presque :eheh: (ben j'avais neuf ans quoi)

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 09 Sep 2014, 21:51
par osorojo
Yep, pas vu African Queen, le début de ta critique m'avait rendu curieux, je vais me le programmer aussi alors ;)

Lauréat (Le) - 7/10

MessagePosté: Jeu 11 Sep 2014, 23:14
par Dunandan
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Le lauréat, Mike Nichols (1967)

Légèrement déçu par ce film qui bénéficie pourtant d'une grande réputation dans le genre sentimental/coming of age. Pour commencer avec les bons points, Dustin Hoffman est excellent dans ce rôle du jeune premier qui ne sait pas quoi faire de sa vie, timide comme tout, tombant sous la coupe de la plus toute jeune Mrs Robinson dans un jeu très ambigu de séduction, à une époque où régnait cette frontière si fine entre libération sexuelle et puritanisme. A ce titre, Mike Nichols passe outre la censure de mise à l'époque par un montage astucieux (les plans subliminaux sur les parties nues de la dame), pour marquer le désir qui monte chez le jeune lauréat. Ce dernier prendra ainsi en assurance, mise en valeur par une fougue formelle parfois étonnante, surtout en ce qui concerne certaines transitions où Hoffman passe par exemple de la piscine au lit de la dame.

Cependant, j'ai eu un peu de mal avec le rythme que j'ai trouvé bien inégal, surtout durant une seconde partie où Hoffman court à perdre haleine après celle qu'il aime finalement, qui m'a semblé longuette, et trop vite en besogne. Pourtant l'écriture est globalement brillante, et témoigne très bien des hésitations que l'on peut ressentir à cet âge où tout paraît indécis, et de la dynamique sentimentale, notamment la gêne, le désir, le fantasme, la jalousie, et enfin la folie amoureuse (avec un final jouissif qui sera repris de manière parodique dans Wayne's World). Et la musique de Simon et Garfunkel est géniale. Mais il m'a manqué quelque chose pour adhérer davantage, peut-être des dialogues moins mécaniques entre les deux jeunes tourtereaux (un naturel que j'ai retrouvé par instants, notamment dans ce plan final, à la fois beau et triste, sur un regard qui en dit long), et un peu plus d'humour mordant.

Bref, un film intéressant par l'anti-conformisme sexuel qu'il représente (surtout en vertu de son contexte de production), avec de belles qualités formelles et de bons interprètes, mais qui ne m'a que partiellement séduit. Qui a peur de Virginia Woolf ?, du même auteur, m'avait bien plus bouleversé à ce sujet.

Note : 7/10

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 12 Sep 2014, 11:58
par Mr Jack
Je rejoins ton avis en tous points :super:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 12 Sep 2014, 12:41
par Alegas
Pas moi. :evil:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 12 Sep 2014, 13:22
par maltese
Je te rejoints également concernant Le Lauréat, bien que j’ai un vrai respect pour ce que Nichols a réussi à faire ; à l’époque, c’était tout de même un sacré choc à tous les niveaux, un film qui bouscule les conventions morales mais également au niveau de la mise en scène, et avec brio. Je ne dirais pas que ça a vieilli, mais ça peut moins parler aujourd’hui peut-être, comme ça semble être le cas pour plusieurs d’entre nous.

Et tu m’as bien donné envie de revoir Chasseur Blanc, Cœur Noir, j’en garde un très bon souvenir, mais vu il y a assez longtemps (je garde surtout en mémoire le plan/scène final, qui m’a poursuivi longtemps après la séance).

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Ven 12 Sep 2014, 13:30
par Dunandan
Oui voilà, c'est probablement aussi pour ça que ça m'a moins marqué que les sieurs Alegas et Oso, à moins que vous vouliez vous farcir la meilleure amie de votre mère :shock: :chut: :mrgreen:

C'est le genre de film qui peut perdre de son impact, à l'instar de Taxi Driver dans un autre genre, peut-être un peu trop générationnel.

Sinon je ne sais pas s'il est enfin trouvable facilement, le Eastwood (durant un temps, il ne l'était pas). Pour ma part, j'ai de la chance d'avoir une médiathèque bien fournie pour les films US ^^. Edit : yep, il est dispo.

Police contre syndicat du crime - 5/10

MessagePosté: Ven 12 Sep 2014, 17:26
par Dunandan
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Police contre syndicat du crime, Kinji Fukasaku (1975)

Un des derniers films de sa période yakuza eiga, il s'agit aussi de la proposition la moins inspirée de Kinji Fukasaku que j'ai pu voir jusqu'à présent, signe qu'il était peut-être temps pour lui d'arrêter avec ce genre qu'il a pourtant maîtrisé, radotant ici sévèrement ses thématiques sans qu'on le sente réellement impliqué. Flics et gangsters, même combat, tous des pourritures qui s'entre-aident (souvenir également d'une situation d'après-guerre misérable où il fallait parfois agir illégalement pour survivre), et/ou s'entre-tuent pour un bout de terrain qui peut rapporter gros, mettant ainsi leur sens de l'honneur à l'amende. Mais un flic incorruptible vient briser la chaîne, éprouvant alors l'amitié existant entre un flic et un gangster. Une intrigue qui aurait pu être intéressante, si elle n'était pas aussi brouillonne, mal emballée, et interprétée par des acteurs qui cachetonnent à chaque bras de fer occasionné.

En effet, c'est assez plan-plan d'un point de vue formel, hormis quelques plans inspirés du pinku eiga (flics, gangsters, et politiciens en profitent bien), de brefs arrêts sur image qui sur-lignent l'aspect documentaire du film (que ne je trouve pas très bien insérés, ni bien utiles), et de flashs-backs couleur sépia mettant en scène l'origine de cette fameuse amitié. Celle-ci, sur le papier, aurait pu être passionnante, mais elle se retrouve malheureusement noyée au milieu d'une intrigue pas très folichonne qui multiplie les arcs narratifs sans aller au bout de ses intentions. Et pour le casting, je reconnais la bonne idée d'avoir inclus des acteurs habitués au rôle du gangster dans le camp de la police, mais dommage que certains produisent un jeu aussi hystérique/bouffon (le politicien et l'un des sous-chefs de clan en tête), ce qui n'aide pas pour s'attacher à leur sort (à part une fin assez réussie, j'en avais rien à battre), ni à s'intéresser à leurs relations complexes (par ailleurs survolées, comme je l'ai dit précédemment).

Bref, un yakuza eiga qui s'adresse aux complétistes avant tout. Pour les autres, préférez la saga Combat sans code d'honneur, qui la surpasse en tous points, tant dans le fond que dans la forme.

Note : 5/10