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Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 10 Fév 2014, 15:25
par zack_
6 c'est pas si mauvais :mrgreen: Je vais monter d'un point et demi en plus :oops:

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 10 Fév 2014, 16:13
par osorojo
Ah oue, quand même :eheh: Si je le notais objectivement, en prenant en compte le script pourri, le miscat pour 50 cent bien naze, le final moisi et les trucs ultra abusés (les boulons qui se dilatent à la réflexion de la lumière, best one of the year), je mets 4 :mrgreen:

Mais c'est là le fond de notre débat de toute façon, comment un film, grâce à deux figures mythiques, peut nous faire passer un bon moment alors qu'il n'a pas grand chose pour lui. Par contre, je le reverrai jamais, ça c'est clair :eheh:

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 10 Fév 2014, 16:26
par Alegas
zack_ a écrit:C'est pas pourtant naze, bon y a des grosses ficèles, enfin des cordes ici, mais en terme de réal et de rythme ca passe bien.


Non.

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 10 Fév 2014, 18:46
par zack_
les boulons qui se dilatent à la réflexion de la lumière, best one of the year

Concurrence forte avec la grenade GPS de Taken. :super:

Duel au Couteau - 5/10

MessagePosté: Lun 10 Fév 2014, 20:34
par osorojo
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DUEL AU COUTEAU

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Mario Bava (1966) | 5/10
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Il faut se faire violence toute de même pour parvenir au bout de cette épopée viking mollassonne, qui n"est sauvée du naufrage que par la science de l'image que possède Bava. Fin esthète, on retrouve en effet dans duel au couteau ses affinités avec la lumière et les ambiances colorées qu'il parvient à en extraire. Mais à part cela, tout est bien trop pauvre pour intéresser jusqu'au bout un spectateur qui aura compris dès le début du film qu'il allait en baver, sans mauvais jeu de mot.

La faute incombant totalement au casting improbable du film, complètement à côté de la plaque. Les têtes d'affiche sont toutes à contre courant de ce qui aurait été nécessaire pour nourrir leurs rôles, on ne croit jamais à leur personnages, pas plus qu'on ne s'y intéresse d'ailleurs. Même la jolie Elissa Pichelli réussit le tour de force de nous désintéresser de sa belle plastique par son jeu inexistant, seulement fait d'une exagération qui agace.

En bref, Duel au couteau n'aura d'autre intérêt que de compléter la filmo de Bava pour ses amateurs (j'oublie peut être sa bande son, qui se défend tout de même plutôt pas mal), les autres pourront passer sans aucun scrupule à côté de cette bobine, pas inintéressante formellement, mais beaucoup trop vide dans son ensemble.

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 10 Fév 2014, 20:36
par angel.heart
Tu mens ! Il est bien sympa ce film. :D

Mates La Ruée des Vikings, tu vas trouver ton bonheur. :wink:

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 10 Fév 2014, 20:48
par osorojo
Mais angel, t'es sérieux, tu l'aimes ce Bava ? J'ai eu du mal quand même, le jeu des acteurs m'a complètement tué ^^

Je note pour La Ruée des Vikings ;)

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 10 Fév 2014, 21:02
par angel.heart
Évidemment que je suis sérieux. Tu me connais. Dès l'instant que c'est bridé ou rital, j'aime tout... :mrgreen: :oops:

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Lun 10 Fév 2014, 21:26
par osorojo
T'as bien raison, va ! :super: :mrgreen:

Deux Hommes Dans La Ville - 7,5/10

MessagePosté: Mar 11 Fév 2014, 20:40
par osorojo
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DEUX HOMMES DANS LA VILLE

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José Giovanni (1973) | 7.5/10
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Un requiem contre la peine de mort fait de force tranquille, qui jamais n'en fait trop mais parvient avec une belle énergie finale, toute en retenue pourtant, à asséner un message radical qui étourdit quelque peu. La peine de mort semble lointaine, mais lorsque 2 hommes dans la ville sort sur les écrans en 1973, elle est toujours d'actualité, et ce pour les 8 années à venir. Il y a fort à parier, vu l'impact que ce film réussit toujours à provoquer aujourd'hui, qu'il a certainement fait couler beaucoup d'encre à l'époque de sa sortie.

Mais outre son côté très politique, Deux hommes dans la ville est également une superbe rencontre d'acteurs. Delon et Gabin se trouvent à chacun de leurs dialogues partagés, auxquels ils élèvent toute la puissance qu'ils ont déjà sur papier par un aplomb que peu d'autres acteurs ont. Gabin notamment, confirme une nouvelle fois ce magnétisme qu'on lui connait. Toujours dans la finesse, il lui suffit de donner du regard, de prononcer quelques mots avec son calme caractéristique pour qu'on lui donne instinctivement crédit. En Delon il trouve une belle répartie qui permet au film de fonctionner et à Giovanni de construire une très belle relation, sincère et touchante, entre les deux personnages, qui atteint son apothéose lors de l'échange de regard que se livrent ces derniers en fin de bobine. Plus puissant que des mots, il évoque avec émotion la détresse qui touche les deux hommes.

Deux hommes dans la ville désarçonne. En le mettant en route, je m'attendais à un petit film de truands à l'ancienne vu que je n'en connaissais pas le sujet. Je me suis vite rendu compte qu'en lieu et place de l'action j'allais trouver une belle tirade politique sur le système judiciaire français. Giovanni parvient à écrire une histoire prenante même s'il met en scène assez maladroitement le point de non retour que franchit Delon en fin du film. Ce moment est en effet un peu trop cavalier pour que l'on n'y croit vraiment, ce qui affaiblit un peu l'envolée émotionnelle qu'aurait du avoir ce passage. On pourra aussi regretter quelques attitudes un peu clichées des personnages secondaires qui viennent alourdir une histoire pourtant propulsée par un tempo assez juste.

Toujours est-il que malgré ses quelques maladresses, cet appel à l'abolition de la peine capitale sait se faire entendre alors qu'il ne donne jamais excessivement de la voix, Giovanni préférant faire parler les situations et les regards. Gabin et Delon sont le coeur de ce film, et rien que pour leurs échanges si communicatifs, il faut voir Deux hommes dans la ville, histoire de se rappeler, avec nostalgie, qu'on avait quand même, il y a quelques années, des monstres de charisme dans le cinoche français. Non pas qu'on n'en ait plus aujourd'hui, mais des mecs comme Gabin, pour n'en citer qu'un, me manquent tout de même terriblement :/

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 11 Fév 2014, 20:43
par Alegas
Il faudrait que je le revois celui là, j'en garde un sacré souvenir.
Et comme tu dis, le dernier échange de regard, c'est juste méchamment puissant.

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 11 Fév 2014, 20:44
par osorojo
J'm'en remets pas sérieux. Cette puissance, mais WTF. Quand Gabin répond à Delon, t'as vraiment l'impression qu'il vit réellement le truc, t'as preque envie de chialer quoi :shock: :oops:

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 11 Fév 2014, 20:46
par Alegas
C'est là que tu te rend compte que depuis la clique Gabin, Ventura et Delon de la bonne époque, bah on a quand même un sérieux problème niveau comédiens. Non pas qu'aujourd'hui ils soient tous mauvais, mais aucun ne se détache du lot au point d'avoir la possibilité d'avoir une telle présence à l'écran.

Re: [oso] Mes critiques en 2014

MessagePosté: Mar 11 Fév 2014, 21:01
par osorojo
Il nous manque des seniors marquants, c'est clair. Y avait bien Lanvin dernièrement qui avait fait une presta sympa dans Les Lyonnais, mais c'est sur qu'on est en manque de rôles marquants :/

Après, je suis loin de tout voir, donc si les spécialistes du forum en ciné FR pensent différemment, je suis tout ouï ! :mrgreen:

Guerriers de la nuit (Les) - 8/10

MessagePosté: Mer 12 Fév 2014, 20:39
par osorojo
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THE WARRIORS

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Walter Hill (1979) | 8/10
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Une épopée urbaine et nocturne qui arrache le bitume dont les cadres punchy et la BO aguicheuse filent le smile et ce dès le début de la projection. Mis à part le côté un peu marqué du jeu de certains acteurs, il n'y a franchement rien à jeter dans cette bobine jouissive et généreuse. Des looks ravageurs à chaque coins de rue qui fleurent bon les 80's, une storyline simple mais propice à presque tout et on embarque pour 1h30 d'errance glauque et poisseuse, qu'on peine à quitter lorsque le soleil rompt l'obscurité, celle qui fut le métronome d'une chasse à l'homme trépidante. Walter Hill est homme à aller au bout de ses idées et une fois de plus prouve ici qu'il en a à revendre. The Warriors fourmille de trouvailles ingénieuses pour donner à ses ambiances une belle intensité visuelle. Entre les looks improbables mais terribles de chaque gang, les belles utilisations des ambiances urbaines qui font chaque séquence ou encore le côté très bande dessinée qui est donné à l'ensemble, il y a de quoi se régaler.

Hill s'amuse, et entre deux interventions de sa DJ aux lèvres pulpeuses fait parler les armes blanches lors de duels qui ont pris un peu d'âge, mais ont aussi gagné en ambiance. Les armes blanches remplacent les flingues et finalement, permettent aux combats de devenir un peu plus palpables, plus réalistes. Bien entendu, le film ne l'est pas vraiment, mais il est suffisamment poussé à l'extrême dans son exagération pour que ce côté plus crédible des bastons soit le bienvenu. En tout cas, pour ma part, j'ai beaucoup apprécié cette simplicité avec laquelle Hill met en scène chaque affrontement. Car finalement, ce n'est pas tant ces expressions de virilité qui sont importantes dans The Warriors, mais bel et bien cette réflexion sur l'origine des gangs et leur finalité. A ce titre, l'une des plus jolies séquences du film, cette rencontre avec deux couples tout droit sortis d'un bal de fin d'année, sonne assez juste par son côté subtile mais virulent dans ce qu'elle dénonce. L'inversion des points de vue dans ce passage est terriblement parlant, la femme forte habituée à la violence ne peut que fermer ses yeux pour sentir un peu moins ce regard qui la juge. Bien évidemment, soyons franc, le but premier de The Warriors n'est certainement pas cette revendication de la tolérance, quoique, mais elle est tout de même présente et donne à l'ensemble, à mon sens, encore plus de panache.

A tous les fans des ambiances eighties bien marquées, des BO on ne peut plus rugueuses, des sales trognes burinées et des ambiances très visuelles qui jouent avec l'obscurité, ruez-vous sur The Warriors, vous ne le regretterez pas.