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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 14:54
par Val
:shock:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 15:02
par Dunandan
Ouais c'est la même réaction que j'ai eue :mrgreen:.

Heu Hulkiss, tu peux éviter de troller mon topic avec des commentaires aussi débiles et HS, surtout quand tu ne connais pas la personne ? Merci. Première fois que j'ai à faire ça ici, je tiens à le préciser ...

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 15:47
par Hulkiss
qu'est ce que je devrai dire....
mais pas de problème Mr le modérateur

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 17:08
par Mark Chopper
Tiens j'ai manqué un épisode.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 17:44
par Dunandan
Il s'agissait d'une remarque sur mon bilan personnel totalement gratuite et avec aucun argument cinématographique. D'ailleurs ce n'est même pas moi qui ait demandé de supprimer son post, preuve que je n'étais pas le seul à gueuler ...

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 17:50
par Mark Chopper
J'avais manqué ta critique de Symbol : bien content qu'il t'ait plus. Et j'ai hâte que tu découvres son dernier, tu devrais être bon client :super:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 17:58
par Dunandan
Je viens de le voir, j'ai presque terminé ma critique, et c'est mon préféré des trois :wink:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 18:00
par Mark Chopper
Entre les références chambaresques du début et le côté Kikujiro, j'en étais sûr :wink:

Saya Zamuraï - 8/10

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 18:29
par Dunandan
Saya Zamuraï

Réalisé par Hitoshi Matsumoto

Avec Takaaki Nomi, Sea Kumada, Itsuji Itao

Comédie dramatique, Japon, 1h43 - 2011

8/10

Résumé :
Kanjuro Nomi est un samouraï sans sabre, répudié par tous et errant misérablement sur les routes avec sa fille depuis qu’il a refusé de combattre. Tombé entre les mains d’un seigneur aux désirs excentriques, il est condamné à mort, à moins de relever un ultime défi : faire naître un sourire sur le visage triste du jeune prince. Chaque matin, pendant 30 jours, il met donc en scène un nouveau spectacle.

Troisième incursion de suite dans l'univers de Matsumoto, et me vient ce constat : tout ce qu'il touche se transforme en or. Il a ce talent de travestir tous les genres (Sf, monstres, puis ici samouraï) que je n'ai trouvé nulle part ailleurs, hormis peut-être Edgar Wright pour les Etats-Unis. Comme ce dernier, très respectueux de ce dont il traite, il gère avec génie les ruptures de ton, jusqu'à une fin inattendue qui m'a réellement retourné.


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Le premier registre auquel ce film s'attaque est la comédie décalée, nous mettant en terrain connu pour tous ceux qui auraient découvert le magnifique Eté de Kikujiro avec cette histoire d'un yakuza looser qui a pour objectif d'amuser un petit garçon solitaire. Ici il s'agit d'un samouraï apparemment bon à rien, fuyant sans succès ses ennemis qui, comme dans Baby Cart, le croisent sur sa route avec des techniques aussi diversifiées que mortelles. L'impact de violence surprend à chaque fois, là où d'habitude le héros évite le coup. Suivi par sa petite fille, cette dernière ne cesse de le rappeler qu'il vaut mieux mourir en samouraï si on ne peut se battre comme tel. L'inversion des rôles est totale, et une telle franchise surprend aussi de sa part.

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Vient ensuite le coeur du film : faire rire un jeune Seigneur en 30 jours. On retrouve ici un charme commun à Kitano et Matsumoto, avec une série de gags plus ou moins grossiers ou drôles. Or, la grosse erreur à commettre serait de réduire ce film à une pure comédie. Ce qui s'apparente à des sketchs présentés au jeune Seigneur qui a perdu le sourire, est très rapidement ramené à la relation entre le samouraï, sa fille, et les deux gardes, qui s'évertuent petit à petit à attiser le courage du malchanceux. On se prend à s'attacher à chacun d'eux, non pas pour les rires qu'ils vont ou pas réussir à nous faire sortir, mais pour toute l'énergie et l'inventivité déployées à cette fin. D'ailleurs, l'ouverture du "spectacle" au grand public peut très bien être prise comme métaphore de notre implication personnelle. D'autre part, les flash-backs et les explications tardives complètent le tableau, et touchent de plus en plus aux cordes sensibles.

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La réussite du film, on la doit beaucoup à la bouille du personnage principal complètement anachronique avec ses lunettes, son air ahuri, et ses mimiques qui n'ont rien d'un samouraï, lui donnant l'allure d'un véritable clown malgré lui. Et aussi à l'implication de la jeune actrice, qui devient le véritable coeur à conquérir dans cette relation filiale, et donc l'enjeu principal du film. A la limite, le seul reproche que je pourrais faire, c'est la présence bouffonne ou burlesque des trois tueurs qui s'avère parfois saoulante, mais qui "colle" finalement bien à l'esprit du film, consistant à retrouver notre âme d'enfant en dépit de la douleur. Enfin, la réalisation et la BO sont jolies et respectueuses du genre, au service des petites inventions visuelles de Matsumoto et de l'émotion.

Plus qu'une comédie, une originale et touchante évocation des douleurs de l'enfance, tout en respectant les codes du genre.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 18:33
par Mark Chopper
Ce n'est pas Matsumoto dans le rôle principal :chut:

Sinon, entièrement d'accord avec ta vision de ce petit bijou :super:

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 18:35
par Dunandan
Ah merde je croyais, je n'ai pas vérifié :mrgreen:. Ils se ressemblent ...

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 18:36
par Eikichi Onizuka
Un film qui devait sortir dans un p'tit ciné en VO dans ma ville mais qui a finalement été annulé. Depuis je n'ai pas eu l'occasion de le voir mais ta critique me (re)donne envie.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 18:36
par Mark Chopper
Oui comme tous les jaunes :eheh:

Non mais je suis d'accord avec toi. Surtout que Matsumoto n'a jamais la même gueule, que ce soit dans ses films ou ses émissions.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Mer 01 Mai 2013, 18:37
par francesco34
Moi aussi j'ai bcp aimé celui-là, mon préféré de ses 3 films également.

Glory to the filmmaker - 3/10

MessagePosté: Ven 03 Mai 2013, 18:48
par Dunandan
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Glory to the filmmaker, Takeshi Kitano (2007)

Après une introduction sur-explicative mais néanmoins intéressante sur les raisons de la panne d'inspiration de Kitano, le film glisse de manière inéluctable dans un fourre-tout innommable dont je défie quiconque d'y trouver une quelconque cohérence, que ce soit dans l'enchaînement des séquences ou des dialogues. Le pire c'est que je crois qu'il s'est mis volontairement en roue libre (comme le confirme la conclusion qui met bien l'accent dessus) pour mettre en abîme le vide qui l'habite, déjà présent dès la première scène.

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Dommage car sur le papier, ce genre d'exercice peut être sublimé, mais Kitano se complaît tellement dans son absence totale d'inspiration qu'il en extirpe bien vite toute substance et intérêt pour le spectateur. Au début, j'ai trouvé assez touchante l'expression du tâtonnement artistique de Kitano qui cherche en même temps à rejoindre son public, en s'essayant à plusieurs genres (comédie, horreur, traditionnel), tout en se moquant de ces ambitions. Mais après le film se résume à une absence de scénario indescriptible, où même Zidane fait une petite apparition (sa marionnette seulement, faute de budget). Les acteurs s'en plaignent d'ailleurs à un moment donné (pas de Zidane, du scénario). Peut-être que Kitano pensait qu'à l'instar de Getting Any, ça lui redonnerait un coup de fouet de mettre au pilori tous ses tics et obsessions, mais pris entre l'auto-analyse et l'auto-dérision, il semble être dans l'impasse, et pour nous c'est rarement drôle et même triste de voir un tel potentiel gâché. En tout cas, du même niveau que son précédent essai.

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Voilà comment je me suis senti tout au long du film.

Un véritable suicide artistique souvent vain et douloureux pour le spectateur (et aussi le fan).