Page 95 sur 127

Re: Diamants sont éternels (Les) - 3/10

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 13:01
par puta madre
Alegas a écrit:puisqu'on tente d'être fidèle aux écrits de Fleming.

La fidélité au roman de Fleming n'est pourtant pas la principale caractéristique de Diamonds are forever. A part Las Vegas, le trafic de diamants, le couple de tueurs gays, la fin située sur un paquebot ou Bond qui se fait passer pour un autre, le film n'entretient que peu de rapports avec le bouquin.
Pas de Blofeld, de satellite, de véhicule lunaire ou de catcheuse chez Fleming!

Diamonds are forever continue la tendance entamée avec You only live twice et qui ira en s'accentuant: on garde le titre d'un roman ou d'une nouvelle de Fleming, quelques éléments d'intrigue ou des noms de personnage et on brode autour de ça.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 13:05
par Alegas
Ouais je sais bien mais c'est justement ce que je pointe du doigt : avoir attendu trop longtemps pour créer des récits totalement originaux. Et puis bon, les idées prises chez Fleming sont clairement pas les meilleures, surtout quand c'est traité de manière un peu gol. La dernière scène du couple gay, avec Bond qui balance sa blague à la fin c'est facepalm direct.
Et là encore, c'est pas le pire, je me suis refait hier soir Live and let die et j'ai réellement souffert, James Bond n'a vraiment été que l'ombre de lui même sur une dizaine de films...

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 15:55
par puta madre
C'est l'inconvénient de regarder les Bond dans l'ordre chronologique: là, tu attaques la pire période de la saga. Bon courage pour L'Homme au pistolet d'or! ;)

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 16:57
par Pathfinder
Moi j'ai préféré fonctionner par acteurs. Je souffre encore un peu sur Moore puis je bouclerais sur quelques Connery qui nettoient.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 17:23
par Alegas
Regarder tout les Moore c'est un coup à surnoter les Dalton et les Brosnan ensuite mine de rien. :eheh:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 17:25
par Scalp
J'ai failli mourir devant les Moore

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 17:27
par Alegas
Rien que Live and let die j'étais :shock: :shock: :shock:
Le trip vaudou, la poursuite en bateau, le shérif texan, le méchant qui gonfle et explose, non sérieux ce film a absolument rien pour lui.

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 17:40
par maltese
Image

"Il n'a encore rien vu"

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 18:24
par Scalp
Annette !!!

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 18:30
par Alegas
Moonraker de toute façon c'est le pire. Fact.

Ennemi intime (L') - 10/10

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 21:15
par Alegas
Image


L'Ennemi Intime de Florent Emilio Siri

(2007)


Énième vision de ce film qui m'avait profondément marqué à sa sortie cinéma en plus de me faire découvrir Florent Emilio Siri. Clairement, L'Ennemi Intime fait partie de ce genre de films que je revois à la hausse et que je redécouvre à chaque fois que je le regarde, et aujourd'hui le constat est juste définitif : je ne lui trouve tout simplement aucun défaut, et je dirais même que le film représente pour moi un idéal de cinéma, d'autant plus étonnant qu'il provient d'un pays où, justement, on a trop tendance à vouloir éviter le film de genre. L’accueil critique et public a d'ailleurs bien ressenti cette tendance, puisque non seulement la promotion du film était ratée, mais en plus la critique ne pouvait s'empêcher de le conspuer, d'abord pour ce qu'il était (un film sur et contre la guerre), mais en plus de le taxer de film à l'américaine pour les simples raisons que le film est bien réalisé et traite de thèmes universels. Comparé à l'époque, à tord, à Platoon ou encore Apocalypse Now, L'Ennemi Intime est pourtant un film qui n'a absolument rien à voir avec eux, mais est surtout une œuvre qui existe d'elle-même. Les films sur le conflit algérien étant rares, Siri se retrouve donc avec un champ très libre concernant le sujet et livre une bobine à la fois très imprégnée du contexte qu'elle traite, mais qui arrive aussi à prendre du recul pour finalement parler de l'être humain au sein même d'une guerre (car contrairement à ce que pouvaient penser les critiques, l'inspiration principale du métrage ne se trouve pas dans les productions américaines, mais bien dans le cinéma de Pierre Schœndœrffer, et notamment dans son film La 317ème Section où on y retrouve cette relation entre deux officiers, un vétéran désabusé et un arriviste).

ImageImageImage


Suivant le parcours d'un jeune officier en plein conflit, et qui va se retrouver confronté à ses supérieurs et aux atrocités commises au point de se perdre lui-même, L'Ennemi Intime est avant tout une descente aux enfers angoissante et captivante et qui ne perd jamais de vue le rapport entre personnages et spectateur, tout en entretenant un propos pertinent sur la notion ce qui est vraiment un ennemi (la discussion entre les deux vétérans de la campagne d'Italie est troublante à ce niveau là, et le film tout entier est justement construit sur des oppositions, des dualités entre personnages qui ne savent plus s'ils sont en face d'un allié ou d'une menace). Sans chercher à être le film ultime sur la guerre d'Algérie, le métrage de Siri est pourtant ce qui se rapproche le plus de cette qualification, ne cherchant jamais à prendre parti et évitant ainsi le piège de l’œuvre politique. Ainsi, chaque camp commet ses propres atrocités, et beaucoup de protagonistes doutent véritablement de leurs intentions concernant l'issue de cette guerre. Le western a toujours été une influence majeure du cinéma de Siri, et cela se ressent encore énormément sur ce film qui emprunte une iconisation et une esthétique faisant fortement référence au western-spaghetti, et il est peu surprenant de remarquer notamment un gimmick scénaristique emprunté à Once upon a time in the West, avec ce plan flou au ralenti récurrent qui révélera finalement la vraie nature de cet ennemi intime : soi-même. Pour le reste, c'est actuellement le travail le plus beau et complet de la carrière de Siri, et après quelques années de recul on est même en droit de penser que ce film a été celui de la maturité, qui donnera quelques années plus tard le meilleur biopic français de ces dernières années.

ImageImageImage


Une fois n'est pas coutume chez Siri, on est avant tout dans du cinéma basé sur l'image, et force est de constater qu'une grande partie du métrage serait totalement compréhensible même si le film était muet, comme le démontre la façon de filmer l'évolution du personnage de Magimel, avec des cadrages de plus en plus rapprochés sur un visage peu à peu dénué d'émotions (on pense à la caméra sur harnais bien sur, mais aussi à cette glaçante séquence d’exécution, quasi muette, et où l'on sait que le personnage sera, à partir de ce moment, irrécupérable). La composition musicale de Alexandre Desplat, à défaut d'être mémorable, accompagne parfaitement les images de Siri. Enfin, la force du film repose en grande partie sur les épaules de son duo d'acteurs. Benoît Magimel, comédien attitré de Siri, trouve tout simplement son plus grand rôle, touchant, effrayant et captivant (là encore, son évolution est totalement crédible). Quand à Dupontel, il démontre encore une fois tout son potentiel en jeu dramatique, dans un rôle pourtant difficile à cerner au premier abord. A mes yeux le plus grand film français de ce début de siècle, en plus d'être le meilleur film de son auteur ainsi que l'un des plus beaux films de guerre qu'il m'ait été donné de voir. Un chef-d’œuvre qui, je l'espère, sera considéré majoritairement comme tel à l'avenir.

Image


NOTE : 10/10

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 21:22
par Hulkiss
Voilà un film que je voulais voir rien que pour Dupontel que j'adore (et un peu aussi pour Magimel...), mais avec une critique pareille, j'vais y courir........

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mar 23 Juil 2013, 21:23
par osorojo
J'adore Siri et je ne l'ai toujours pas vu celui là. J'vais essayer de me choper le BR rapidement, parce que ça fait un moment que j'ai envie de le voir également ^^

Jolie critique :super:

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mer 24 Juil 2013, 10:13
par zack_
J'adore Siri et je ne l'ai toujours pas vu celui là.

Pareil. Tu nous a donné envie

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

MessagePosté: Mer 24 Juil 2013, 10:21
par pabelbaba
Il est fort probable que je le revoie à la hausse, je pense que j'en attendais trop.