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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2013, 22:44
par Jimmy Two Times
C'était pas mitigé Hot Fuzz! :-P

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2013, 23:04
par Jed Trigado
Ah ben si quand même, l'idée de base est super prometteuse mais pas exploitée à son maximum, de plus le côté "méta-film" m'a semblé moins convaincant sur la durée que Shaun of The Dead (qui lui reste irréprochable). De la part d'un gars comme Wright, on a forcément des attentes plus hautes, c'est d'ailleurs le seul de ses films que j'ai revu à la baisse.

Mais bon, on va pas dégueuler dessus pour autant, ça reste marrant et les clins d’œils au cinéma d'action 90's me parlent (le coup où Frost tire en l'air comme dans Point Break. :eheh:)

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Sam 31 Aoû 2013, 23:19
par Jimmy Two Times
Oui, bah moi je m'en fiche des meta trucs, je me fends la poire et pis c'est tout! :mrgreen:

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 01 Sep 2013, 02:24
par osorojo
C'est l'avantage d'être un peu limité ça Jimmy. On t'envie ! :mrgreen:

* calin *

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 01 Sep 2013, 08:33
par Jimmy Two Times
C'est l'hôpital qui se fout de la charité, gentil Bisounours. :-P

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 01 Sep 2013, 18:10
par Jack Spret
Jed Trigado a écrit:Ah ben si quand même, l'idée de base est super prometteuse mais pas exploitée à son maximum, de plus le côté "méta-film" m'a semblé moins convaincant sur la durée que Shaun of The Dead (qui lui reste irréprochable). De la part d'un gars comme Wright, on a forcément des attentes plus hautes, c'est d'ailleurs le seul de ses films que j'ai revu à la baisse.

Mais bon, on va pas dégueuler dessus pour autant, ça reste marrant et les clins d’œils au cinéma d'action 90's me parlent (le coup où Frost tire en l'air comme dans Point Break. :eheh:)


+100 !

Y'a de pures idées dans Hot Fuzz mais le changement de ton est tellement brutal que ça m'a dérangé.
Dans The World's End, on passe de la comédie dramatique au film de SF de façon magistrale.

Jeune et jolie - 5,5/10

MessagePosté: Dim 01 Sep 2013, 19:33
par Jack Spret
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A première vue, comment ne pas penser au célèbre magazine féminin pour adolescente en manque de repères lorsqu'on découvre le titre du nouveau film de François Ozon. Et cette similarité permet au film de prendre un tournant inattendu, pervers et parfois glauque car l'image qu'il va nous donner de son adolescente est bien éloigné du cliché de la romantique éperdue du sportif de la classe et vouant un amour immodéré à un quelconque star. Son héroïne est insensible, mélancolique et provocatrice. Telle une Lolita du 21ème siècle, elle va tirer parti de son charme et de son caractère désinhibé pour se prouver que le sexe n'a aucune frontière et que l'âge n'est qu'une barrière morale et non physique.

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La grande force de Jeune et jolie, en plus d'une écriture distinguée et d'une étude générationnelle intéressante (celle, comportementale, est moins réussie), est le talent incroyable de son actrice principale, Marine Vacht. Elle irradie l'écran à chaque seconde, explosant dans les scènes intimistes où elle livre son corps entier à l'objectif du cinéaste qui tente de la cerner sous toutes les coutures. Certains y verront un aspect pervers et voyeur, d'autres le reflet d'une génération gangrenée par la transgression des interdits et l'omniprésence du sexe, dominateur de tous rapports affectifs. Les deux clans auront raison car si le film ne fait pas que s'attarder , ces dernières sont particulièrement choquantes et un peu trop nombreuses (le pire étant le cocktail de scènes de sexe sur du Françoise Hardy).

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Malgré le côté très terre à terre du sujet et la noirceur globale du film, Ozon se permet des touches d'humour parfois discrètes, parfois très drôles, mais toujours dans l'humour noir. L'histoire de Jeune est jolie, découpée sur 4 saisons, c'est un peu l'année de tous les dangers pour une adolescente qui cherche à vivre des expériences avant l'heure (elle n'est pas majeure) et qui a un besoin irrépressible de se sentir femme malgré son insensibilité latente. S'il accompagne son personnage dans sa quête de plaisir charnel, j'ai juste trouvé ça dommage qu'il ne donne pas de véritable explications au geste de la jeune femme.

5,5/10


Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 01 Sep 2013, 19:36
par Scalp
Et il t'a donné envie d'imiter Cecile de France ce film ?

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 01 Sep 2013, 19:38
par Jack Spret
Un peu mais j'ai pas osé, ils avaient l'air trop prudes dans la salle :eheh:

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Dim 01 Sep 2013, 19:45
par Jack Spret
BILAN D'AOÛT

11 films vus (dont 3 en salles)

La merveille du mois

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Le déchet du mois

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Cheik (Le) - 4/10

MessagePosté: Dim 01 Sep 2013, 21:08
par Jack Spret
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Si on regarde le film sans se soucier du tournant qu'il a marqué dans l'industrie du cinéma, on ne peut y voir qu'une vulgaire romance niaise que l'on a déjà vue et revue en mille fois mieux depuis. Mais lorsqu'on se penche sur son cas, on se rend vite compte que Le Cheik, malgré sa volonté à séduire uniquement un public féminin (Rudolph Valentino en lead, charme de l'exotisme), n'a pas volé son statut d'oeuvre polémique tant dans la manière d'aborder la culture moyen-orientale que de rendre une Européenne victime du machisme d'un Arabe. A l'époque, les lois sont bien loin de prôner les relations mixtes, taxées de contre nature et de sauvage. Si le film ne reste pas dans les mémoires pour la qualité de sa mise en scène ou de son scénario, le tollé qu'il provoqua permet de se rendre de l'absurdité qui régnait à cette époque et des risque pris par de gros studios de production, ce qu'on ne verrait plus de nos jours. A regarder avec un œil averti et ne pas s'attendre à un chef d'oeuvre.

4/10

Re: Jeune et jolie - 5,5/10

MessagePosté: Lun 02 Sep 2013, 15:48
par Dionycos
Jack Spret a écrit: S'il accompagne son personnage dans sa quête de plaisir charnel, j'ai juste trouvé ça dommage qu'il ne donne pas de véritable explications au geste de la jeune femme.



C'est justement ça que j'aime dans ce film. Pas mal de pistes sont abordées, mais c'est au spectateur de se faire son avis.
Pour moi, il est clair que la prostitution d'Isabelle est une métaphore de l'adolescence : découverte du désir et de la sexualité, désir de braver les interdits, de s'échapper du cocon familial (et on peut la comprendre en voyant la famille bobo et surprotectrice qu'elle se tape :mrgreen: ). Bref, une façon de cesser de faire l'enfant pour expérimenter le monde adulte.

J'ai trouvé ça hyper touchant, et pas du tout choquant contrairement à ce que tu dis.

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 02 Sep 2013, 16:08
par Jack Spret
Je m'étais fait aussi la même réflexion à la sortie de la salle.
J'appréciais beaucoup qu'Ozon ne mâche pas le boulot du spectateur et qu'il l'entraîne dans sa réflexion.
Mais à force d'y repenser, je me dis que c'est une vulgaire facilité scénaristique, qu'il a cherché à provoquer son public, sans livrer toutes les clés, parce que lui aussi n'a pas toutes les réponses aux questions qu'il se pose sur l'adolescence d'aujourd'hui.

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 02 Sep 2013, 16:19
par Dionycos
Je ne vois pas ça comme une facilité scénaristique. Personnellement, ça m'aurait soulé qu'Ozon nous donne une explication précise sur les agissements de la fille. Ce serait absolument pas raccord avec le reste du film, ça tuerait toute la réflexion ainsi que l'émotion.
Et puis je sais pas pour vous, mais moi, sans partir dans des trucs aussi extrêmes, ça m'est assez souvent arrivé pendant mon adolescence de ne pas savoir ce que je voulais et d'agir sans trop savoir pourquoi.
Quant au fait qu'Ozon n'en sache pas plus que nous, bah ouais, sans aucun doute. Il a son idée sur la question, il s'interroge, lance des pistes de réflexion et les explore avec nous, mais jamais il ne prétend détenir la vérité. Et de ce fait, il ne se pose jamais en juge, et c'est très bien comme ça.

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

MessagePosté: Lun 02 Sep 2013, 16:34
par Jack Spret
Dionycos a écrit:Et puis je sais pas pour vous, mais moi, sans partir dans des trucs aussi extrêmes, ça m'est assez souvent arrivé pendant mon adolescence de ne pas savoir ce que je voulais et d'agir sans trop savoir pourquoi.


Exactement.
Après, personnellement, je fais partie d'une classe sociale bien moins guindée et fortunée que celle qu'on nous présente et de ce fait, à son âge, je n'avais pas les mêmes délires de liberté.
Et d'ailleurs, ça se ressent parfaitement dans la scène de la soirée étudiante où on voit ses camarades sniffer des lignes de coke ou une adolescente chauffer deux mecs simultanément sur le canapé. Ils ont des limites à franchir qui sont beaucoup plus éloignées que celles d'un adolescent lambda.