Milennium Actress |
Réalisé par Satoshi Kon Avec Fumiko Orikasa, Shôji Miyoko, Mami Koyama Animation, Comédie dramatique - Nord-Coréen - 1h27 2006 |
6/10 |
SynopsisLe réalisateur de documentaires Genya Tachibana interview la vieille actrice Chiyoko Fujiwara. Ensemble, tous deux se plongent dans le passé de la comédienne.
CritiquePas trop fan de manga en général, celui-ci ne pas tellement happée ni par son style pictural ni par l'histoire.
Ce manga explore le passé d'une star de cinéma à travers les ages (une trentaine d'années) sous prétexte d'une reportage documentaire retraçant sa carrière celle-ci se remémore les moments forts de sa vie avec une clé comme fil conducteur qui symbolise une rencontre avec un mystérieux inconnu qui sera son 1er amour.
Les souvenirs étant relatés par l'actrice désormais âgée, c'est à travers une mémoire un peu déformée, altérée et surtout à travers son imaginaire et ses fantasmes qui nous plonge dans une succession de séquences aux univers variés avec une confusion des sens et des sentiments et le spectateur a du mal à discerner la réalité du rêve.
Ce voyage à travers le temps permet d'explorer des décors variés avec des films historiques (guerre, romance, propagnade), films romantiques, de science fiction, de monstres. Tout celà peut paraître perturbant car on passe d'un univers à l'autre sans crier gare dans un tourbillon visuel.
L'actrice raconte, et les 2 reporters écoutent mais se retrouvent aussi spectateurs ou acteurs de ces souvenirs pouvant interagir avec eux. L'un des reporters étant un fan de l'actrice, et on peut même dire qu'il est amoureux de celle-ci et qu'il a toujours suivi sa carrière dans l'ombre comme un ange gardien, sans que celle-ci ne soit captée par lui.
La vie de cette actrice est une recherche perpétuelle de ce 1er amour, et de garder cette précieuse clé la perdre pour la retrouver...une fuite à travers les époques sans relâche. Cette vie permet d'explorer des univers plutôt riches avec de nombreuses références cinématographiques, mais aussi des rencontres avec des acteurs, des esprits...et on se rend compte que l'actrice est dans un éternel recommencement et même si les cadres changent, les faits restent les mêmes...une histoire sans fin.
On ressent beaucoup de nostalgie à travers ce récit qui mélange traditions japonaises et modernité passant d'une estampe à un décollage spatial sous formes de vignettes successives.
Le cinéaste évoque une histoire d'amour impossible et fantasmée, avec beaucoup de romantisme, je trouve ça plutôt cul-cul, et malgré une atmosphère vaporeuse générale, il insère son couple de reporters qui donnent des touches humoristiques qui cassent l'ambiance et le rythme. On note un grand contraste entre la richesse des univers et le vide sentimental de l’héroïne qui n'aura jamais vraiment aimé mais aura toujours couru après.
La star icone du cinéma japonais n'est pas d'une beauté subjuguante, plutôt banale, ne fait pas trop rêver, assez pénible dans ses gémissements inutiles pour moi la magie esthétique ne prend pas.
Une histoire d'amour symbolique avec une femme qui est restée dans sa tête une femme enfant qui n'aura au final jamais connu le bonheur malgré le succès.
Un manga qui multiplie les ambiances et symboles mais qui esthétiquement ne me parle pas vraiment, couleurs plutôt grisâtres, pas tellement de jeux de lumière et de transparence. Et une fin décevant qui enfonce le clou.
Je pense qu'il faut être touché par l’héroïne pour apprécier le film, ce qui n'est pas mon cas.