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Mist (The) - 8/10

MessagePosté: Ven 17 Fév 2012, 13:08
par Jimmy Two Times
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Avec the Mist, Franck Darabont réalise sans l’ombre d’un doute l’un des meilleurs films de monstres de ces dernières années. En adaptant pour la troisième fois les écrits de Stephen King, il nous offre une belle réussite qui nous tient parfaitement en haleine pendant deux heures.

Je n’irai cependant pas jusqu’à crier au chef d’œuvre car d’autres avant lui, que ce soit dans un passé éloigné (l’intouchable The Thing de Big John) ou plus récent (l’excellent de The Host de Bong Joon Ho) ont su faire mieux.

Malgré toutes ses qualités évidentes, le film pêcherait presque par excès de générosité. Il fourmille de bonnes idées mais il y a quelques points qui nuisent malheureusement à l'ensemble

L’intro est pourtant parfaite et instaure admirablement (et très rapidement) l’ambiance délétère et oppressante qui règne entre les différents protagonistes au sein du supermarché. On assiste ainsi rapidement aux premières attaques de monstres (dont le manque de budget est compensé par des petits effets gores bien sympas et dégueulasses) et aux premiers clivages entre les rescapés.

Le film prend alors la direction d’un pamphlet contre l’Amérique bien pensante et il est alors difficile de ne pas penser à Romero. Cette partie du film, qui voit le pseudo messager de Dieu incarné par Marcia Gay Harden (plutôt exaspérante) prendre toute la place part d’une très bonne intention. L’attaque contre l’ultra puritanisme et les prédicateurs du dimanche qui pullulent aux USA est virulente mais il est difficile de ne pas être déçu par le manque de subtilité de certaines scènes. En effet, ce personnage fait plus penser à une fanatique extrémiste qu’à un leader sprituel. Les traits sont vraiment grossis et à ce sujet :

Quel cri de haine j’ai poussé – "tiens bouffe salope !!!" – quand elle s’est finalement pris une bastos entre les deux yeux. Elle était en train de niquer le film à elle seule avec sa grande gueule! » Si j’avais pu jeter une canette sur la télé, je l’aurai fait mais je n’avais pas trop envie de broyer mon écran. Avec du recul, c'est moins gênant qu'il n'y paraît et c'est pas tous les jours que je réagis de telle manière devant un film, ça fait même du bien.

Le film distille régulièrement des séquences gore à l’ancienne plutôt réjouissantes et on fait facilement abstraction du manque de budget tant Darabont arrive à maintenir nos nerfs en pelote ( comme dans l’excellente scène de la pharmacie par exemple).

On se dit parfois que le film manque de musique, mais finalement ça ne fait qu’accentuer la tension. Elle fait toutefois une apparition remarquée à la fin et elle est parfaitement choisie (Dead Can Dance !!!)

Qu’est ce qui cloche alors dans ce film qui frôle la réussite totale? La fin, tout simplement. Beaucoup en font l’éloge et il est clair que son côté nihiliste fait froid dans le dos mais pourquoi en avoir rajouté une couche !!! A ce niveau, ça n'est plus du nihilisme, c'est du sado masochisme!

Le personnage de Thomas Jane (plutôt bon) fait un choix terrible mais pourquoi avoir tout foutu en l’air avec
le débarquement de l’armée. Il n’y avait que 4 balles dans le flingue ? Il n’avait qu’a se taillader avec du verre en pétant la vitre de sa caisse ! Mais non, il préfère braire comme un âne en espérant que les monstres vont venir l’achever. Et on devine qu’un putain de char va sortir de la brume. Bingo ! Un putain de char sort de la brume! Et celle-ci disparaît d’ailleurs aussi sec (j’ose espérer que c’est symbolique sinon c’est bien lourdingue).

Le film se serait arrêté deux minutes plus tôt et c’était le carton plein mais là, pour deux malheureuses minutes, The Mist n’est qu’un très bon film de monstres qui manque de peu la postérité. Frustrant…

8/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 17 Fév 2012, 13:14
par Killbush
Perso, j'aime beaucoup la fin et l'ironie macabre qui s'en dégage, très bon film :super:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 17 Fév 2012, 13:59
par Mark Chopper
+ 1 contre Marcia Gay Harden.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 17 Fév 2012, 16:03
par comICS-soon
La fin quand je l'ai vu elle m'a fait un choc quand même, j'ai un excellent souvenir de ce film faudrait que je le revois en N/B tiens pour voir ce que ça vaut

Last Action Hero - 8,5/10

MessagePosté: Dim 19 Fév 2012, 01:09
par Jimmy Two Times
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Quel panard! 18 ans que je n'avais pas vu ce Last Action Hero. J'avais 13 ans lors de sa sortie au cinéma et même si j'avais apprécié, je n'avais pas la culture cinématographique nécessaire pour profiter pleinement des qualités du film.

MacT délivre un formidable hommage au cinéma d'action des années 80 et offre à Arnold Schwarzenegger l'un de ces tout meilleurs rôles, si ce n'est le meilleur. Au gré d'un scénario extrêmement bien torché (surtout au regard des bouses contemporaines qui se prennent trop souvent au sérieux) et pretexte à tous les excès, le film vous file une banane incroyable.

Dès la scène d'introduction, un rictus de satisfaction s'est collé au coin de ma bouche pour ne disparaître que deux heures plus tard (et encore j'ai sûrement du m'endormir avec le même sourire béat). Véritable festival de punchlines et de scènes à la générosité évidente, le film fait tourner à plein régime le facteur nostalgie (mais pas seulement puisque même ma tendre compagne a apprécié malgré de gros préjugés anti Schwarzy).

Il faut dire qu'avec le roi du film d'action aux manettes et Monsieur Lethal Weapon au scénario, et sans parler d'une BO rock à tomber (la cassette audio tournait en boucle dans mon walkman!), tous les atouts étaient réunis pour nous offrir un summum du genre. L'échec commercial du film à sa sortie parait presque incompréhensible mais il est vrai que c'était une autre époque au cours de laquelle l'ironie et l'auto-dérision n'avaient que peu de place dans le coeur du grand public.

Last Action Hero, c'est un peu le rêve de tous les gosses du monde. Vivre une aventure avec son idole de toujours, qui ne l'a pas souhaité? Danny Madigan, c'est nous...les trentenaires d'aujourd'hui qui étions dans notre cinéma préféré en Août 1993!

Dégueulant de scènes d'action toutes plus excellentes les unes que les autres, rempli de personnages inoubliables (le lieutenant Dekker!) et d'effets spéciaux live énormes (que ce temps où l'on faisait péter des plateaux entiers est regrettable...), tout est réuni pour emporter l'adhésion du plus grand nombre.

A peine regrettera-on une dernière demie heure un peu moins convaincante (le processus du film dans le film a toujours été un concept casse gueule) et le retour à la case départ (dans le monde réel) met un peu un terme aux réjouissances des 90 minutes qui ont précédées.

Le film s'achève sur un plan rempli de sens qui voit notre bon Arnold nous faire un signe d'adieu au volant de son cabriolet. Il ne l'imaginait pas mais c'était presque un chant du cygne pour lui (même s'il fera le sympathique True Lies dans la foulée -qui est tout de même quelques crans en dessous) et pour tous ses fans (lesquels verront dans les années suivantes les effets numériques envahir toutes les grosses productions)...la fin d'une époque révolue...

8.5/10

There Will Be Blood - 9/10

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 02:50
par Jimmy Two Times
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Dès les 20 premières minutes du film, There Will Be Blood marque de son empreinte le 7ème art. Avec son introduction quasi muette, qui nous présente le caractère en acier trempé de son personnage principal (magistral Daniel Day Lewis dans un rôle en or noir), à la pugnacité extrême et à la volonté de fer, le décor est planté. Tout ici est histoire de contrastes. Choc des images entre la pénombre des puits dont jaillit le pétrole et l'éblouissement provoquée par la lumière blanchâtre du désert. Choc des cultures entre la mégalomanie de Daniel Plainview et la naïveté du jeune prêtre Eli Sunday (Paul Dano parfois touchant, parfois en roue libre).

Paul Thomas Anderson ne fait pas dans la demie mesure, il embrasse son sujet de front et délivre un classique instantané. Mélange de faux rythmes, de montées d'adrénaline, de brèves explosions de violence et de moments d'introspection, le réalisateur ne ménage pas ses effets, ni son audience. D'ailleurs, il n'est pas là pour brosser le grand public dans le sens du poil. Chaque avancée dans le forage des puits abaisse un peu plus les oeillères qui orne le regard de Plainview et réduit d'autant l'espoir de prospérité et de vie meilleure qui anime l’existence des habitants de Little Boston, dont le seul salut se trouve dans les sermons du gourou local, qui tente en vain de lutter contre un démon assoiffé de pouvoir et de richesse.

PTA revisite la grande histoire des Etats Unis en narrant l'existence d'un homme qui a contribué, par son acharnement au travail et par son ambition, à forger la toute puissance de son pays . La démesure de ses choix, parfois sans compromis vis à vis de ses proches ( le fils adoptif, le frère dont il ignorait l'existence, et bien sûr le jeune prêtre, son ennemi naturel qui perd peu à peu ses illusions), sont autant de décisions qui le rapproche de son but mais précipitent tout ceux qui gravitent autour de lui dans un gouffre sans fond.

Le film trouve d'ailleurs un écho effrayant dans nos sociétés modernes car il marque l’avènement du capitalisme et abandonne ses spectateurs à l'aube de la grande crise de 1929. 80 ans plus tard, l'histoire se répète et PTA ne se doutait sûrement pas sortir son film à quelques mois d'une crise en tout point comparable. Véritable film prémonitoire, marqué de l'empreinte d'un auteur incontestablement en phase avec son temps, There Will Be Blood bascule même dans l'expérience sensorielle lorsque retentissent les notes de musique de Jonny Greenwood. Quelle idée de génie de lui avoir confié la BO du film, objet d'attraction et de répulsion, qui permet au film de confiner au sublime.

9/10

Green Lantern - 1,5/10

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 12:06
par Jimmy Two Times
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Comme beaucoup de personnes, je ne connaissais absolument rien du personnage de Green Lantern, héros DC Comics, qui s'avère au final bien peu intéressant. Pourtant, il y avait de quoi faire un truc assez fun avec la capacité du personnage de créer des armes/objets avec pour seule limite l'imagination. Cette caractéristique est bien peu exploitée et les séquences de bourre pifs sont anormalement radines pour un film de super héros.

Visuellement, le film est plutôt laid. Tout est désespérément vert fluo et ça n'est pas du meilleur goût. Martin Campbell fait tristement le boulot et ne trouve aucune branche à laquelle se raccrocher pour sortir son film des carcans des studios. Pas aidé par un casting assez peu motivé, et notamment un Ryan Reynolds complètement à côté de la plaque (lui, il a une vraie tête d'autiste et Burried est un accident de parcours heureux dans sa filmo) qui semble avoir trouvé son inspiration du côté des Power Rangers, le réalisateur peine à rendre son film vaguement distrayant, pas aidé par les ellipses du scénario qui survole tous les points qui auraient pu être intéressants (le corps des Green Lantern - composé d'un bestiaire plutôt rigolo mais inexploité - parle à un moment de partir en guerre contre le super vilain au nom de laxatif et finalement, ils disparaissent de la circulation pour ne réapparaître qu'une fois le boulot effectué par notre pauvre terrien).

Reste un super nanar à 200 millions de dollars, produit et réalisé sans passion, dans le seul but de ramasser du pognon et même sur ce point, c'est un échec. Le film nous arrache in fine quelques sourires, le sauvant in extremis du statut d'étron intersidéral.

1.5/10

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 14:10
par zack_
Je crois qu'on est sur le film le plus pourri en super-héros... mais je tenterai quand même de le voir histoire de pas en laisser un de coté

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 14:25
par Heatmann
celui la c est unanime quoi .. c'est meme bien pire que thor .... faut juste l eviter , y a rien a devoir mater ..c est just inepte

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 18:38
par Dunandan
Le plus mauvais film de super-héros, je me répète, c'est Batman 4 :mrgreen:

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 18:48
par Logan
Non Batman 4 c'est une comédie c'est pas pareil.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 18:49
par Scalp
Oue le plus pourri c'est le Batman de Burton.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 18:49
par Logan
Tocard.

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 19:17
par Heatmann
wouah bah non moi je prefere batman & robin que green lentern , clair et net , et meme que thor

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mar 21 Fév 2012, 23:01
par Jimmy Two Times
Dans le genre super moisi, les 4 Fantastiques sont aussi dans la place. Ah et puis vous êtes vraiment des sados masos, préférez parler de Green Lantern que de Last Action Hero ou There will be blood... :mrgreen: