BE KIND, REVIEW!

Dead Ringer représente l’aboutissement thématique de la filmographie de Croneneberg, un film somme qui traite toutes ses obsessions sur l’identité corporelle, sexuelle et psychologique de l’être humain. Faux Semblant est l’équilibre parfait d’un parcours jusqu’ici fantastique qui va laisser peu à peu place à une approche plus classique pour toujours aborder son addiction à la chaire sous un nouvel angle. A la suite de son seul succès au box-office, Cronenberg a les mains libres pour trouver dans ce duo jumelé de gynécologue le vase communicant parfait afin d’aborder un drame bourré de tension clinique et viscérale.

Tout démarre par une patiente mutante, une actrice névrosée qui n’arrive pas à concevoir, sa beauté intérieure organique va faire palpiter les neurones de Jeremy Irons dans un jeu de fausse identité délectable. L’acteur se dédouble à la perfection, Cronenberg lui offre le plus grand rôle de sa carrière, il passe par une palette d’émotion monumentale à la fois chétif, craintif, nerd en médecine et son jumeaux plein d’assurance, arrogant et manipulateur, un duo qui se révèle bien plus schizophrène que leur patiente, s’en suit une histoire d’amour intense et impossible tant le cordon ombilical n’est pas coupé.

Les frangins partagent absolument tout avant même leur naissance : hobbies, passions, bureau, travail, appartement, amours, leurs vies toutes leurs expériences ne font qu’un. L’un ne vit que par le biais de cette substitution alors que l’autre recherche une indépendance. Cronenberg concocte un triangle amoureux qui se fait mal pour mieux se rapprocher les uns des autres. En ressort des scènes magistralement bien pensées, écrites et interprétées des délires érotiques aux rêves cauchemardesques pour virer dans un jusqu’auboutisme médical renversant sublimé par la partition sombre d’Howard Shore et la précision chirurgicale des plans de Cronenberg.

Putain 9.

Comment je me suis bien fait chier devant celui là.

PS aux modos : le lien vers ma critique renvoie à la page suivante, c'est pas la première fois que je vois ça il y a le même problème pour ma critique de Polisse.

C'est excellent Faux Semblants.

Pour moi c'est le Cronenberg le plus habile, subtile son film le mieux écrit (les dialogues sont géniaux) et le seul qui exploite pleinement toutes ses thématiques. Jeremy Irons est énorme dans ce film.

Alors oui après si on chipote il y a des décors studio/costume 80's un peu ringard aujourd'hui mais sinon les plans sont très bien pensé pour faire croire à fond à ces jumeaux.

Pour le coup Alegas dans ta critique tu dis que toutes les séquences du film se ressemblent alors qu'il y a pas 2 scènes pareil dans le film, chaque nouvelle scène fait avancer les personnages et l'intrigue.

Alegas a écrit:
PS aux modos : le lien vers ma critique renvoie à la page suivante, c'est pas la première fois que je vois ça il y a le même problème pour ma critique de Polisse.

Je sais pas pourquoi ça le fait que pour toi

Sérieusement ? Quand je clique sur le lien ça me ramène à Die Hard 3.

Oue je sais, ça le fait pour plusieurs critique où à chaque fois faut revenir à la page précédente, je sais pas pourquoi.

erreur

Jeff Nichols a clairement passé un palier en terme de réalisation par rapport à son premier film, ici il y a quelques cadres travaillés, une ambiance apocalyptique imaginé oppressante porté par un duo d'acteur fabuleux Michael Shannon et Jessica Chastain. Justement ces deux grands acteurs sauvent en grande partie le film, puisque Nichols lâche toutes ses cartouches dès le départ avec une succession de rêve paranoïaque bien pensée mais qui grille au passage la belle conclusion du film.

Il faut quand même prévenir entre ces deux courts passages réussit Take Shelter pour ces 2/3 est un incroyable ventre mou, un enchaînement de scénette ultra anecdotique, le partie pris du film catastrophe minimaliste version intimiste fait que l'ennui ou l'indifférence pointe rapidement le bout de son nez. Dommage car grace au duo sous exploité, on reste accroché mais les scènes de folie, d'incompréhension sont réduit au strict minimum alors que Shannon est toujours aussi excellent lorsqu'il pète un plomb et Chastain toujours aussi captivante en mère nature compréhensive.

Alors que le traitement est intéressant puisque tout le film est centré sur une folie prémonitoire d'une belle justesse, le scénario du même Nichols est bourré de belles lourdeurs pathos bien gratiné (la gamine sourde, la mère schyzo ) avec des dialogues d'une platitude incroyable le tout sur une intrigue rallongée au maximum (les 2h on les sent passer) rendant le film très monotone et redondant dont on retiendra deux seules scènes ou Chastain et Shanon s'emportent. Le final dans le bunker fait maison est très beau mais il est en partie cassé par l'épilogue prévisible et nécessaire.

La gamine et la mère c'est loin d'être des éléments pathos, la seconde c'est juste la meilleure idée du film ça te permet de douter jusqu'au bout de la capacité mentale du perso de Shannon.

Autant la mère sert à quelque chose pour l'aspect héréditaire de la folie pour entretenir le suspense mais alors la gamine sourde c'est du pathos gratuit pour faire pleurer les chaumières, juste un prétexte pour expliquer que la mère reste à la maison, pour alourdir facilement l'endettement du mari.

Franchement c'était pas nécessaire, plus j'y repense plus le film est une version sous lexomil de BUG de Friedkin là Shanon devenait totalement fou et c'est largement mieux orchestré et plus fun à regarder.

ça fait aussi bizarre de revoir le duo d'acteur ennemi dans la série Boardwalk Empire être ami dans ce film.

Alegas a écrit:Comment je me suis bien fait chier devant celui là.

PS aux modos : le lien vers ma critique renvoie à la page suivante, c'est pas la première fois que je vois ça il y a le même problème pour ma critique de Polisse.

Merci, c'est un bug qu'était déjà apparu auparavant je crois, je vais tâcher de régler ça.

Winchester ou 1h20 de best of du Western, Anthony Mann délivre un condensé du meilleur du genre avec duel au fusil, poker, des chevauchées, des indiens, des tuniques bleus et de l'attaque de banque. On suit une flopée de protagonistes qui vont tour à tour s’octroyer le fameux Winchest 73 un fusil qui vaut de l’or. Le plus étonnant est la réalisation de Mann extrêmement moderne, il délivre une succession de scènes d’action de foules assez impressionnantes dont le summum reste la première course en avant afin de fuir les indiens.


Stewart impeccable porté en héro brave au grand coeur avec son fidèle compagnon vont rencontrer sur leur route une multitude d'âmes, le récit prend souvent par surprise car on passe d'un personnage à un autre de manière assez maline à une cadence folle, le film aurait gagner à se poser pour offrir plus de scènes du type celle du poker mais le seul personnage qui sort vraiment du lot arrive à la fin du film, Dan Duryan en petite frappe à l’égo surdimensionné est excellent vient dynamiser le film amenant à une relation forcé véritablement cocasse.

En défaut on pourra citer un rythme tellement effréné que les personnages n’ont pratiquement aucune épaisseur, les dialogues sont réduit au strict minimum, des indiens interpétés par des américains (une norme à l’époque) et un final sur des rochers en dessous du reste du métrage avec une révélation un peu poussive, véritablement pas nécessaire au film. Pour le coup rester sur deux élèves formé par un même maître aurait été plus judicieux.

Tu trouves vraiment le final en dessous du reste ? le duel dans les rochers pour moi c'est la meilleure scène du film, sinon super classe le plan de la winchester, m'en souvenait plus.