Twilight zone the movie 7.75/10Le film d’horreur à sketch est un genre plutôt casse gueule. Il faut savoir gérer des univers très différents tout en conservant un fil directeur cohérent. La perfection n’étant pas de ce monde, les essais les plus respectables ont toujours souffert d’au moins un segment bringuebalent. Nécronomicon, Darkside, Creepshow 1 et 2 sont de très bons exemples tout comme Twilight zone the movie. Ce film rassemble les ténors du fantastique des années 80. John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante et George Miller vont composer, avec leurs références propres, de petites histoires bien barrées respectant à merveille l’univers de Rod Serling. Mais comme tout bon long métrage à sketch, la qualité ne sera malheureusement pas au rendez vous à chaque fois.
Le prologue : Deux hommes, la nuit noire et une longue route sont les ingrédients de cette roublarde introduction concoctée par un John Landis en forme.
Time out : Le même John Landis enchaine donc sur l’histoire d’un commercial looser et aigri renvoyé, malgré lui, aux heures les plus sombres de l’épuration ethnique. Couvrant une large partie des conflits les plus notables, le réalisateur effleure le potentiel énorme du pitch pour en livrer un simple épisode nerveux teinté d’un humour noir bien senti.
6/10Kick the can : Malgré les espérances, Steven Spielberg réalise le maillon le plus faible du film avec cette histoire de pensionnaires d’un hospice retrouvant leurs corps d’enfants. L’ensemble est léger empreint de naïveté et de merveilleux. Cependant, il est bien difficile de ne pas se lasser d’autant de bons sentiments. Le casting est hautement sympathique mais un brin de noirceur n’aura pas fait de mal.
4/10It’s a good life : Je ne suis pas du tout surpris que Joe Dante réalise le segment le plus barré avec cette histoire cartoonesque à mort présentant une famille complètement barjo et jouant avec les apparences pour mieux dégoupiller un twist malin. Les influences Tex Avery explosent à l’écran dans un torrent de mini séquences WTF, de couleurs chatoyantes et de frissons bien sentis (petit, je ne me suis jamais remis de la fille sans bouche).
8/10Nightmare at 20 000 feet : Voici le meilleur pour la fin. George « Mad max » Miller signe la meilleure histoire. Baignant dans une paranoïa permanente, le réalisateur déroule le tapis rouge à John Litgow qui s’en donne à cœur joie dans le cabotinage outrancier. Persuadé qu’une bestiole est en train de saccager l’aile de son avion, un homme sème la zizanie au sein des passagers. La pression du réalisateur et de l’acteur est permanente empêchant de respirer jusqu’à un dénouement o combien sympathique résumant à merveille le vrai esprit Twilight zone.
9/10Même si l’ensemble n’est pas parfait, cette anthologie cinématographique de la série Twilight zone reste hautement recommandable à ranger à coté des grands classiques du genre.
Vous voulez vraiment claquer des dents ?