Blade: Trinity |
Réalisé par David S. Goyer Avec Wesley Snipes, Kris Kristofferson, Ryan Reynolds fantastique, action - USA - 1h46 2004 |
4/10 |
SynopsisA l'aide d'une manipulation d'image aussi géniale que machiavélique, les vampires ont réussi à piéger Blade : sur un document vidéo, on le découvre en train de massacrer... un humain. Pour le FBI, Blade devient l'ennemi à capturer.
Pourchassé par les hommes et condamné par les vampires, Blade va devoir se battre sur tous les fronts. Les vampires, qui multiplient les alliances secrètes avec des humains renégats, sont sur le point d'utiliser son propre ADN pour ressusciter celui qui, il y a bien longtemps, fut le premier et le plus puissant d'entre eux.
Entre course contre la montre et les pièges qui se multiplient, l'affrontement est total. Cette fois, Blade aussi va devoir montrer les crocs...
CritiqueClairement l'épisode de trop. Pourtant David S. Goyer est à la fois scénariste et réalisateur et était déjà dans les coulisses des épisodes précédents, et a travaillé sur de nombreux films d'action assez honorables.
Ici, le pari est de faire mieux que celui de Del Toro ce qui est loin d’être gagné, la barre étant placé très haute, mais la magie ne prend pas car elle est totalement absente, c'est à renfort d'une surenchère contraste que Goyer mène sa barque et va droit au naufrage.
Il souhaite donner un coup de jeune au vieux Blade en lui collant deux acolytes "djeuns" branchés qui ont tout pour plaire !!! Jessica Biel en petites tenues est donc la vraie potiche de service. Ryan Reynolds au look improbable est surement le protagoniste le plus énervant, humour envahissant à deux sous en toutes circonstances, ridicule, à se demander s'il est pire dans "Green lantern", "Wolverine" ou dans celui-ci. Blagues vaseuses et graveleuses qui plombent un peu plus le film.
Un souffle de modernité dans cet opus, on souhaite apporter une touche James Bond avec des gadgets Hi-tech présentés à la Q. qu'on nous balance à la gueule : portables, GPS, Ipod, ordis portables...qui sont d'une utilité toute relative. Jeter un ordi portable à la tête d'un vampire est donc inefficace, par contre se battre contre eux avec un ipod, c'est tendance. Un coté bling bling superflu plutôt nuisible au long métrage car mal utilisé : skate , motos, bmx...
Les costumes sont aussi assez laids et ressemblent à des fringues de superhéros, peu stylés moins sombre que dans les épisodes précédents.
Le film manque de noirceur, pourtant la réalisation est assez punchy, et a certaines trouvailles visuelles plaisantes entre 2 scènes de pyrotechnie de bas étage.
La photographie n'est pas conforme au reste de la saga, l'esthétisme est oublié et des effets spéciaux voyants. Pour aller encore plus loin le cinéaste veut qu'on puisse voir en stéreo ou plus, avec un abus de split screens, ralentis, accélérations superflus ou un montage épileptique qui permet de suivre 3 combats en même temps, très incompréhensible mais ça fait djeuns.
Coté méchants, on n'est aussi mal lotis. Des vampires branchés tendance aux lentilles underworldiennes, protagonistes qui parlent plus qu'ils ne se battent. Dans le rayon "nouveautés" on a aussi le petit chien chien vampire qui colle bien avec l'ensemble du film souhaitant aller au délà des préjugés sur dracula.
Le pompon revenant au pauvre Dominic Purcell alias le big boss inexpressif qui fait rire plus qu'autre chose,au look de catcheur avec une voix déformée, des armures à la thor d'un autre temps, sous stéroïdes.
Scénario plutôt mince, peu captivant qui pourtant élimine un personnage fidèle dont tout le monde se fout apparemment.
Niveau séquences d'action, le réalisateur a aussi souhaiter en mettre plein la vue et elles sont pas du tout crédible, du combat qui mélange le plus de styles possible et qui brassent du vent à la walker texas ranger. Snipes est réduit au strict minimum, ne ressemble à rien, n'est plus dans le coup. Un épisode proche de "Buffy contre les vampires", bon pour les ados.
Film fourre tout qui défouraille pour pas grand chose, purement marketing, racole les ados par son humour au ras du gazon. Blade a vendu son âme à Hollywood.