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Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 04 Oct 2012, 18:26
par Killbush
N'abuses pas :mrgreen: , mais c'est vrai que c'est pas là où j'ai le plus de carences !

Far West Story - 8,5/10

MessagePosté: Jeu 04 Oct 2012, 21:53
par osorojo
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FAR WEST STORY
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Sergio Corbucci (1972) | 8.5/10


C'est le sourire aux lèvres que j'écris cette critique après une séance décomplexée qui fait plaisir. Far west story où quand la comédie à l'italienne s'empare des codes arides du western pour nous offrir un pur moment de cinéma. On est en présence d'un défouloir massif dans lequel Corbucci s'amuse et se sert de la fougue communicative du génial Milian pour nous trimbaler dans un road movie énervé où seul le couple vedette du film semble être autorisé à tous les excès.

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Mais sous ses airs de fable burlesque, Far west story est sutout un très beau portrait de femme, exagéré certes mais qui se révèle sur la fin être plus complexe qu'il n'y parait. Le film revêt ainsi des allures de courses à l'émancipation féminine dans laquelle Bonny s'affranchira d'un Clyde machiste à l'extrème pour inverser complètement les rôles de domination qui s'étaient installés entre les deux tourtereaux. Milian est d'ailleurs parfaitement à l'aise dans ce rôle de vieux loup solitaire extrêmement machiste, il le joue a la perfection, comme les italiens savent si bien le faire sur le ton de la comédie, ce qui enlève immédiatement au film toute tonalité sérieuse. Dès les premières scènes (Milian qui tête la vache :eheh: ) on comprend où veut nous emmener Corbucci et surtout on saisit ce côté léger qu'il veut insuffler à son film. C'est dans cet esprit bon enfant que se succèdent des dialogues aux petits oignons qui dérideront les plus sérieux d'entre nous. Il y a matière à remplir un bouquin de punchline bien fleuries, quasiment toutes sorties avec aplomb par l'amplificateur comique qu'est Milian.

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Corbucci oblige, c'est filmé avec classe. L'homme livre son quota de plans joliment composés et nous gratifie d'une bande son qui cartonne, comme pour nous rappeler qu'il fut une époque où l'ambiance musicale des films étaient jugées importante. L'ambiance était donc posée, il ne lui manquait plus que des acteurs à la bonne humeur communicative pour que la sauce prenne. Milian apporte au film son charme unique, ce côté fanfaron naturel qui imprègne Far West Story d'une sympathie immédiate. Susan George est également bien inspirée et campe une Bonny à l'italienne qui ne manque pas de charme ni de caractère. Si elle se fait quand même quelque peu éteindre par le charisme de Milian, elle réussit à se faire sa place comme personnage central de l'histoire, pièce de voûte du film, en témoigne cette ultime séquence qui lui donne enfin le pouvoir.

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Une nouvelle belle surprise signée Corbucci qui, après le magistral Le grand silence, le terrible Django et le sympathique Navajoe Joe, m'impressionne encore une fois et me donne bien envie de continuer à parcourir sa filmographie.

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 04 Oct 2012, 22:02
par Jed Trigado
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Un des trois plus grands western italiens, il a tout d'une oeuvre somme : c'est à la fois drôle et triste sans jamais être maladroit. Heureusement qu'après des années d’invisibilité le film commence à retrouver la place qui lui est due dans la filmo de Corbucci. :super:

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 04 Oct 2012, 22:03
par osorojo
C'est là qu'on se dit que les petits gars de chez Wildside sont des gens cools ! :D

En tout cas, t'as un pseudo qui pue la classe, j'ai pas arrêté de me marrer quand il disait son nom le bougre, je ne te lirai plus de la même manière :mrgreen: :eheh:

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 05 Oct 2012, 08:12
par pabelbaba
Milian à son meilleur, Kojak improbable, Susan George qui réussit là où on avait envie de baffer Miou-miou dans Un Génie, Deux Associés, Une Cloche... :love:

Jolie critique! :super:

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 05 Oct 2012, 08:16
par Heatmann
rahh toujour pas vue , ni acheter d'ailleur celui la ( et keoma et chacun pour soi non plus ... :oops: pas taper ) , faut a tout prix que je les prennent . bon par contre j'ai " tire encore si tu peux" que j'avais recup' a scalp

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 05 Oct 2012, 08:31
par Killbush
Keoma, tu vas prendre un bon gros uppercut dans la face :wink:
Faudrait que je le prenne aussi Far West Story, toujours pas vu !

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 05 Oct 2012, 09:28
par John Lawrence
Faudrait que je le revoie Far West Story parce que je suis loin d' en avoir un avis aussi élogieux. J' ai le souvenir d' un film juste sympa, plombé par un humour bas du front.

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 05 Oct 2012, 13:07
par Scalp
Killbush a écrit:Keoma, tu vas prendre un bon gros uppercut dans la face :wink:
Faudrait que je le prenne aussi Far West Story, toujours pas vu !


Alegas bis :mrgreen:

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 05 Oct 2012, 18:01
par Killbush
T'abuses bis :mrgreen:
Il est pas très connu celui là quand même !

Legend of the Fist : the return of Chen Zen - 6,5/10

MessagePosté: Ven 05 Oct 2012, 20:37
par osorojo
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LEGEND OF THE FIST
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Wai Keung Lau (2011) | 6.5/10


Pas complètement convaincu par ce Legend of the fist même si j'y ai quand même trouvé mon compte en tant que fan invétéré de Donnie lacoste Yen :mrgreen: Alors tout n'est pas de haute volée, à commencer par un script qui se veut précis mais nous égare dans des explications beaucoup trop alambiquées, la faute certainement également à une épure au coupe-coupe sur la table de montage (dans les bonus on voit pas mal de scènes qui ne sont pas dans le film). Du coup par moment on se sent un peu perdu au milieu d'une intrigue dont les ramifications ne cessent de se multiplier mais où les réponses tardent à nous faire l'honneur de leur présence.

Dans les gros côté négatifs du film, on peut également parler de l'image, bien trop propre et flatteuse. En saturant à mort les couleurs, Lau donne à son film des allures de clip bling bling qui est en totale contradiction avec le propos qu'il image. C'est dommage parce que le savoir-faire est là, quelques séquences sont assez impressionnantes et laissaient présager de belles choses, à l'image d'une scène d'introduction en mode guerrier nourri aux protéines bien dynamique. D'ailleurs, c'est bien à ce niveau que le film marque des points. Les scènes martiales, même sil peu nombreuses, envoient bien la sauce. Donnie est en forme et nous fait cadeau de bons petits mouvements mixant grappling et stand up. Y a vraiment des enchaînements qui sont d'une efficacité redoutable et rien que pour ça, le film file un gros smile ^^

Niveau casting, c'est correct sans être transcendant, ça fait toujours plaisir de voir Anthony Wong, même s'il n'est pas très présent. Donnie, selon ses mots, a encore du boulot à faire concernant son jeu d'acteur. Ici, il se fait parler son physique, allant même jusqu'à tomber le haut façon Calvin Klein pour confirmer qu'il peut mettre des baffes en tapant la pose :mrgreen:

Au final, The legend of the fist à réserver aux fanboys de mister la classe qui aiment la tatane. Dommage que le film s'enlise dans un script qui se veut trop compliqué pour ce qu'il raconte. On aurait aimé moins de thèse patriotique au profit de quelques scènes dont les uppercuts sont les métronomes.

Hommes sans loi (Des) - 8,5/10

MessagePosté: Lun 08 Oct 2012, 16:08
par osorojo
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DES HOMMES SANS LOI
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John Hillcoat (2012) | 8.5/10


Des hommes sans loi squatte de nombreux tops concernant les films sortis au ciné cette année et on le comprend aisément en sortie de salle. Pendant près de deux heures, on est plongé dans l'intimité d'une famille de trafiquants d'alcool au temps de la prohibition, entre scènes de famille traitées avec justesse et courses poursuites teintées de gunfight qui ne tombent jamais dans l'excès. C'est d'ailleurs à mon sens ce qui fait tout le charme de ce Lawless, ce choix de ne jamais tomber dans la fresque ambitieuse comme avait pu le faire en son temps (avec réussite) les incorruptibles par exemple. Ici, il n'est jamais question de banditisme à grande échelle, l'action ne prend pas place à Chicago mais dans une petite bourgade avoisinante, où tout le monde se connaît et est finalement complice avec le sourire d'un trafic d'alcool qui est juste suffisant pour alimenter un marché local.

Ainsi Hillcoat peut pendant toute la première partie de son film se concentrer sur la cellule familiale de la fraterie Bondurant. Entre un frère aîné mutique auquel une vie routinière suffit et un cadet ambitieux dont le but est de trouver grâce aux yeux de son grand frère, naviguent des personnages qui essayent de trouver leur place entre eux deux. Hillcoat soigne ses personnages, on les prend quasiment tous en sympathie, du coup lorsque le film bascule, on s'implique totalement dans ce qui se passe à l'écran. Malheureusement, où il réussit à trouver la sobriété et le ton juste pour traiter de la prohibition, il tombe dans l'excès et la grandiloquence avec le personnage de Pearce. Ce dernier surjoue en permanence et inflige au flic zélé qu'il incarne un côté excessif qui ne lui sied guère, estompant l'impact de certaines séquences clés de la dramaturgie de l'histoire.

Cela étant dit, le reste est d'un tel niveau qu'on ne saurait faire la fine bouche. La réalisation est impeccable, en retenue mais inspirée d'un point de vue photographique, l'ambiance musicale est très réussie, on reste accroché jusqu'au bout du générique, complètement sous le charme de sonorités bien marquées. Et puis surtout, hormis Pearce, le casting est au top. Hardy est époustouflant et bouffe littéralement l'écran. Son charisme naturel et sa présence animale suffisent à lui donner une présence intense. Chastain est pour sa part touchante et complémentaire avec la brute qu'elle tente de rendre plus sentimentale. Même Labeouf tire son épingle du jeu et sait se montrer à la hauteur si l'on excepte quelques séquences où il tente de se donner un côté badass, il n'a pas la gueule de l'emploi, malheureusement pour lui.

Au final, Lawless se présente comme un incontournable du genre, un film subtil et intelligent qui traite davantage de la famille que la prohibition mais tire habilement partie de l'omniprésene de ce sous thème pour sublimer une histoire fraternelle très touchante.

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 08 Oct 2012, 16:18
par Heatmann
milshake approved 8) ( oops , ah pardon , lui c'etait pour snow white , my bad :mrgreen: )

Frissons de l'Angoisse (Les) - 8,5/10

MessagePosté: Lun 08 Oct 2012, 23:02
par osorojo
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LES FRISSONS DE L'ANGOISSE
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Dario Argento (1975) | 8.5/10


Clairement ce qui constitue le haut du panier en matière de Giallo, Profondo Rosso est un film qui sait manier avec habilité différentes tonalités. Cela lui confère un côté à part qui lui donne un intérêt immédiat évident. Mais ce n'est bien évidemment pas ce qui fait d'un film une oeuvre intemporelle, ce qu'est sans aucun doute ce joli essai de Dario Argento. Si Profondo Rosso a réussi à s'imposer comme un maître étalon du genre au fil des années, c'est bien parce qu'il a pour lui différentes qualités indéniables qui lui donnent une belle ampleur.

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A commencer par le sens du cadre de son auteur. Argento compose avec justesse des plans riches en couleurs, son sens du cadre transpire de chaque séquence, et c'est rassasié que l'on ressort du film. Entre jeux de lumière, fausses pistes visuelles et reflets inspirés, il nous livre une palette graphique très réussie. Pour parfaire le tout, il étaye chacun de ses visuels d'une ambiance musicale envoûtante, tantôt apaisante mais le plus souvent très inquiétante, juste parfaite pour que les ambiances stressantes que le cinéaste met sur pied fonctionnent.

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Mais là où le film impressionne véritablement, c'est dans son côté manipulateur. Car c'est bien de ça dont il est question et la victime n'est autre que le spectateur. Fortement inspiré par Blow up - dont Argento repiquera même le comédien vedette - qui mettait déjà le doigt sur l'importance des détails, la force d'une bonne capacité d'observation, Argento se joue de nous en nous donnant dès les premières images réponse à toutes les questions que l'on se posera ensuite. Comme la solution est présentée de façon furtive, en début de film, peu nombreux seront les regards efficaces qui sauront la déceler. Ainsi, comme moi, ils seront aiguillés vers de fausses pistes tout le long du film, suspecteront à peu près tous les personnages, en espérant que certaines de leurs hypothèses soient fausses. Ce qui arrivera, la plupart du temps.

Film malin, film graphique, film sonore, seul certains comédiens viennent polluer cette jolie oeuvre par leur jeu approximatif. Pour le reste, c'est extrêmement solide et généreux à tous les niveaux. De quoi contenter les amoureux du genre, comme les autres.

Re: [oso] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Mar 09 Oct 2012, 07:17
par Jimmy Two Times
Tu confonds Blow Out et Blow Up dans ta critique :wink: . Sinon, je suis globalement du même avis, je vais peut être me le refaire rapidement.