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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 13 Jan 2012, 20:31
par Dunandan
Alegas a écrit:[youtube]pt2i3PGfLEc&feature=related[/youtube]


Je me souvenais pas de ce dialogue :eheh: , mais c'est vraiment abusé sinon tous ces rajouts qui auront tendance à remplacer progressivement la mémoire collective. C'est un nazi ce Lucas point barre :evil: !

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 13 Jan 2012, 20:56
par Pathfinder
Kakemono a écrit:J'aimais bien l'affiche que t'avais mis au début pour le IV, t'as un lien pour la retrouver? :D


J'la retrouve plus! :x

Sinon je te propose ça!
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:eheh:

Intouchables - 4,5/10

MessagePosté: Ven 13 Jan 2012, 21:30
par Pathfinder
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Intouchables 4.5/10

Je devrais le savoir à la longue, dès que je sors du giron des films de genre français, je me fais baiser dans les grandes largeurs! Intouchables et ses 17 millions de spectateurs reste une énigme. Je ne remet pas en cause le statut de "feel good movie" tout juste sympathique. Je ne comprend juste pas un tel engouement. Il s'agit d'un énième duo que tout oppose noyé dans un mélange, dosé, de comédie populaire et de drame social. Et à mon avis, faut pas chercher plus loin que le divertissement larmoyant plaisant tant au public. Je reconnais qu'il pourrait etre facile de tomber dans le panneau. Le rythme est plaisant dominé par un comique à la mode et un vétéran rompu à tous les genres. Le film n'évite pas l'écueil de certains clichés visibles comme le nez au milieu de la figure mais le savoir faire déployé fait que le quidam pardonnera tout devant les regards larmoyant de Cluzet et les fous rires à pleines dents d'Omar Sy.

Moi j'ai quand meme trouvé ça bien plat et hormis quelques envolées (l'introduction et surtout la séquence du parapente), pour le reste ça se regarde et c'est oublié dans la foulée. Moi un film qui draine la France entière, j'attend de lui qu'il soit novateur, qu'il redéfinisse la face du cinéma, qu'il transcende ou magnifie un genre et pas un truc qui finalement est un calque des buddy movies comiques qui ont fait le socle des grands succès français. Et meme si on y rajoute une touche de larmoyant (oh le sujet du handicap désacralisé wow!), ça n'en fait pas pour moi une raison suffisante pour soulever les foules. Non vraiment les voies des grands succès populaires français de ces dernières années sont décidement inpénétrables pour moi.

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Sam 14 Jan 2012, 05:40
par Dunandan
Je ne mettrai même pas un euro dans ce film, j'attends de le trouver en médiathèque :mrgreen:, que je trouve quand même important de voir dans le cadre de mes futures études qui traiteront du handicap, dans une optique sociologique (oui je sais je me complique la vie :mrgreen:) !

Et puis, je sais que ce n'est pas le même type de film, mais il y a aussi Le Scaphandre et le papillon, qui me semble quand même autrement plus intéressant sur l'handicap, même si ce n'est pas une comédie.

Pour terminer, moi aussi j'ai du mal avec les comédies françaises politiquement correct. J'avais déjà un peu du mal avec Les chti's, mais alors avec Rien à déclarer c'était le pompom ...

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Sam 14 Jan 2012, 21:51
par Pathfinder
Bah tu peux le mettre ton euro, c'est totalement inoffensif!

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 15 Jan 2012, 09:41
par zack_
Et puis, je sais que ce n'est pas le même type de film, mais il y a aussi Le Scaphandre et le papillon, qui me semble quand même autrement plus intéressant sur l'handicap, même si ce n'est pas une comédie.


Je ne comparerai pas avec Intouchables que j'ai pas vu mais le Scaphandre et le papillon est un film touchant et dur en plus qu'il est tire aussi d'une histoire vraie. Si t'aime pas les films français voit alors Mar Adentro, film espagnol

Piège en haute mer - 6,5/10

MessagePosté: Dim 15 Jan 2012, 18:19
par Pathfinder
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Under siege 6.5/10

Qu'il était bon le temps ou Steven Seagal rameutait les foules et du gros budget sur son seul nom!

Ce Under siege fait partie de sa période dorée talonnant de près son meilleur film, le très badass Marked for death. Ici point de subtilité, les producteurs avides d'histoires faciles décident de recycler dans les grandes largeurs le Die hard de Mc Tiernan en changeant juste de terrain de jeu. Malgré un budget ample mais serré quand meme, la production embauche un bon yes man (auteur du sympa mais dépassé Nico) et LE big man du moment, expert en brisage de bras, de jambes et de nuques pour donner corps à cette énième prise d'otage. Cousue de fil blanc de A à Z, l'intrigue nous transporte donc dans un immense porte avion réquisitionné de force par d'affreux mais très rigolos vilains avides de pouvoir. A ce jeu là, Tommy lee Jones et Gary Busey s'éclatent comme des betes dans le cabotinage outrancier éclipsant au passage notre si taciturne saumon agile. Gary Busey, tout droit sorti de l'excellent Predator 2, surfe sur la vague du bad guy avec un role de commandant au rabais revanchard qui lui va comme un gant. Tommy lee jones est le pendant cool et rock' n'roll et j'avoue que le revoir dans un role de bon gros méchant façon 80's m'a foutu une sacré banane. Il est clair que si le film est agréable à suivre c'est surtout grace à son binome déchainé de tetes brulées.

Steven Seagal, de son coté, reste fidèle à lui meme, monoexpressif à mort et à la punchline discrète mais sympathique. Il se montre meme trop en retenue sur les cassages de membres. Il y a juste un passage bien jouissif ou il désoude facile 5 mecs avec une utilisation très personnelle d'outils de bricolage. Globalement, l'action est bien distillée avec de nombreuses séquences ou l'on alterne explosions (bonne scène de l'hélicoptère), combats à mains nues (trop rare à mon gout), fusillades en tout genres et refusillades en tout genres. Et ouais, le budget n'était pas aussi extensible que chez Joel Silver. Under siege premier du nom est l'un des derniers représentant de l'age d'or des 80's et son ambiance décomplexée fait que l'on ne s'ennuie jamais meme si l'on a déjà vu et revu ce qui se déroule sous nos yeux. Comme je l'ai dit plus haut, si le film est aussi sympathique c'est surtout grace à son duo de bad guys en roue libre enchainant les punchlines et contrebalaçant avec la nonchalance d'un Seagal un peu perdu. Je l'ai clairement trouvé plus à l'aise dans le film de Dwight H Little.

Malgré tout, ce petit film d'action est un très honnete représentant du 80's stylz, ou l'on ne s'autocensurait jamais (toujours plus de morts, de sang, de nichons et de vannes) le tout baignant dans une connerie ambiante revigorante! Du cinéma de genre comme on en fait plus quoi!
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Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Dim 15 Jan 2012, 23:20
par Heatmann
oooh yeah !!! casey raybach :love: mon die head like favoris , du blockbuster 90's qui etait encore tout encoder 80's , le panard du samedi soir :super:

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 16 Jan 2012, 10:25
par Pathfinder
:super: Et ouais du bon cinéma gras comme du beurre de cacahuètes mais qui fait du bien!

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 16 Jan 2012, 14:04
par Hannibal
Merci d'avoir mis en capture le meilleur plan du film (dernière photo!) :bluespit:

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 16 Jan 2012, 14:08
par Killbush
Ouais bonne critique et ton affiche tue :super:

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 16 Jan 2012, 15:21
par Pathfinder
Merci les gars!

@Hannibal: c'est le second meilleur plan du film! :wink:

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 16 Jan 2012, 15:24
par Hannibal
C'est vrai, on voit ses seins : :respect:

Re: [Pathfinder] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Lun 16 Jan 2012, 15:31
par Pathfinder
Et Seagal qui l'emballe comme un gros beauf à la fin, j'étais effondré de rire!

Syndicat du Crime II (Le) - 9/10

MessagePosté: Mer 18 Jan 2012, 18:30
par Pathfinder
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Le syndicat du crime 2 9/10

Suite directe de la série des Better Tomorrow, ce second volet assoit un peu plus le style très visuel de John Woo. Là ou le premier se permettait de mettre en avant des personnages hauts en couleurs au détriment de l'action, celui-ci se révèle nettement plus basique (quoique...) dans son approche, accentuant l'aspect dantesque des gunfights. Et malgré de lourds handicaps, le film s'est forgé une réputation d'actionner démentiel loin d'etre usurpée.

Reprenant les memes personnages, le film va creuser un peu plus la relation entre Kit et Ho. L'idée est fortement louable d'autant que Ti Lung avait marqué les esprits dans le premier épisode avec une prestation d'une sensibilité édifiante. Au lieu de se focaliser sur cette relation entre frères (véritable écho à celle entre Mark et Ho), John Woo va multiplier les gadins avec une sombre histoire secondaire jalonnée d'incohérences et de personnages complètement à coté de la plaque. Il est incontestable que Chow Yun Fat est l'attraction du Syndicat du crime et comment le faire revenir après le final du premier? John Woo trouve une pirouette scénaristique complètement foiré en nous révélant l'existence d'un frère jumeau qu'évidemment personne ne connait. Le raccourci est plutot dur à avaler mais il est surtout l'occasion de retrouver un acteur toujours aussi charismatique jouant encore plus avec son image de gros dur déconneur. Ses poses sont toujours autant étudiées et on sent que CYF aime vraiment son personnage. Passé le n'importe quoi de l'existence de Ken, le film se déroule correctement. Le milieu reste toujours aussi bien décrit, les ralentis maitrisés, cette fois ci, sont d'une classe folle et l'attachement aux personnages reste intact. A un détail près nommé... Dean Sheck. Alors celui-ci, comment dire? Il rentre direct dans le panthéon des pires buses du cinéma. Sa demi heure ou il devient gogol est d'une connerie abyssale (à marquer d'une pierre blanche!) flinguant au passage tous les effets dramatiques du maitre. Et ce ne sont pas les efforts d'un CYF conscient de la betise du personnage qui arriveront à remonter l'interet de cette piètre partie. Commence alors un long calvaire (putain qu'il joue mal!) jusqu'à la délivrance de la séquence de l'hotel au gunfight somptueux. La science du cadre, du placement de la caméra est là, le tout magnifié par un montage du plus bel effet. La tension de la scène fait immédiatement penser au meilleur de Peckinpah et ferait meme écho à la maestria visuelle du final de Wild Bunch. Conscient (ou pas) que son film s'est perdu un peu en route, John Woo décide de rameuter les troupes en rassemblant les deux segments, annonçant la vengeance finale. Dans le plus pur esprit Melvillien du gangster classieux, Woo ramène sur le meme pied d'égalité Kit, Ho Ken et l'autre cul.

Et puis tout d'un coup, le temps s'arrete. L'espace d'un gros quart d'heure, le film rentre dans une autre dimension celle ou l'on magnifie l'action, ou la violence devient belle dans un ballet orchestré de main de maitre. John woo lance à la figure du spectateur un monumental pavé d'action que l'on ne reverra peut etre jamais. Les morts s'accumulent, le sang gicle de partout et l'on mélange tout (balles, fusils et meme le sabre!) dans un chaos maitrisé. John Woo se permet meme de raviver la flamme Shaw Brothers de Ti lung en lui permettant de manier le sabre au beau milieu d'un gunfIght de fous furieux. Couillu, dément et hyper bien géré de la part du réalisateur hong kongais! Et que dire du duel à mort entre Ken et l'homme de main? Putain la séquence ou les deux se tirent dessus confine au génie. C'est le genre de duel qui donne envie de participer aux empoignades tant le climax de furieux prend aux tripes. Et comme si la réalisation ne suffisait pas, Woo transcende ses personnages leur offrant à chacun des postures iconiques à mort. Que dire de CYF qui enfile l'imper troué de Mark au ralenti (j'en ai la chair de poule rien que de l'imaginer à nouveau), Ti lung qui éventre au ralenti avec son sabre un mec (le sang gicle partout raaaah!) et meme Dean Sheck troué de balles se révèle finalement à sa place en ange de la mort. Ce gunfight est peut etre le plus beau de l'ère asiatique de John Woo et certainement le plus maitrisé et le plus dantesque de l'histoire du cinéma. Je met au défi de trouver un climax d'action aussi magnétique, aussi bien réalisé et aussi spectaculaire dans le giron de l'action contemporaine. Vous trouverez certainement mieux pyrotechniquement parlant mais jamais aussi démentiel. Je crois que c'est l'adjectif qui vient le plus à l'esprit. La démence du résultat se permettant un bodycount incroyablement énorme mais aussi un mélange des genres foutrement bien géré. Car faire coexister le western, le combat de sabre dans un polar tout en revoyant aux fraises 90% du cinéma d'action mondial, ça relève du génie.

Malgré des écueils de taille( Ken et le nullissime Dean Sheck), le film se permet de vraies plages de drame familial tel que le mort de Kit ou l'on retrouve le souffle tragique du premier volet. Ce genre de séquence permet d'oublier les erreurs du film et l'on se dit que le talent de Woo est quand meme gigantesque. Car meme au commande d'un produit calibré, blindé d'incohérences, il trouve le moyen d'en faire un bijou ou l'on oubliera volontiers les erremernts de casting et d'histoire. Entre noirceur (beaucoup de personnages clés meurt), tragédie et spectacle foudroyant, ce second opus s'impose comme l'un des films d'action ultime. Et encore une fois, on peut pester contre le personnage Ken mais il n'est simplement que le fantome de Mark et surtout la volonté de faire plaisir au public en rameutant le charismatique CYF. Si l'on sacrifiait le film sur l'autel du plausible, que resterait il? On ne peut donc pas blamer Woo de faire plaisir tout en réalisant une pirouette un peu conne. Le gros soucis, c'est bien sur l'histoire parallèle qui ne sert finalement pas à grand chose si ce n'est nous infliger le manque de talent flagrant d'un Dean Sheck en perdition. Voulant trop verser dans le tragique, Woo se perd complètement. Son truc c'est la célébration de l'amitié, la fraternité dans l'adversité et non les roles pathos de composition ou un mec devient taré. Si l'on excepte, malgré tout, cette demi heure plombant le film, il reste 2/3 absolument hallucinant et sublime. C'est pour cette raison que je ne peut pas conspuer ce film. Il faudrait etre de toutes façons complètement cinglé pour renier un tel monstre d'action. Le film délivre tellement de savoir faire de tension et de talent qu'on peut lui pardonner son erreur monumentale de casting.

Le syndicat du crime 2 est clairement une date dans l'histoire, l'acte de naissance d'un monstre sacré de l'action, l'homme qui au meme titre que John Mc Tiernan a redéfini à jamais les codes du cinéma d'action.