Page 17 sur 79

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 01 Mar 2012, 20:37
par Tyseah
Hm j'avais commencé à le voir celui là à la téloche mais j'ai dû partir donc pas pu continuer le visionnage. Ta critique me donne envie de le voir dans de bonnes conditions. :)

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 01 Mar 2012, 20:40
par caducia
Pareil, il me semblait l'avoir vu à l'époque sans avoir été frappée par l'histoire, mais revu hier et il faut aller jusqu'au bout, le début est un peu banal je pense.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 01 Mar 2012, 20:41
par Tyseah
Oui, j'avais trouvé aussi. :)

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 01 Mar 2012, 20:45
par zack_
J'étais où en 2007, ca fait le second film que tu me sors que je connais pas pourtant avec des acteurs connus et que j'apprécie :shock:

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 01 Mar 2012, 20:59
par caducia
enfin, je pense l'avoir vu à l'époque, l'affiche me parle mais j'en suis meme pas sure tellement je ne m'en souviens pas. :eheh:

Two Lovers - 7/10

MessagePosté: Jeu 01 Mar 2012, 22:32
par caducia
Two Lovers

Réalisé par James Gray

Avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow, Vinessa Shaw
Drame - 1h50 - 2008

7/10

Image






Synopsis

New York. Leonard hésite entre suivre son destin et épouser Sandra,la femme que ses parents lui ont choisi ou se rebeller et écouter ses sentiments pour sa nouvelle voisine, Michelle, belle et volage, dont il est tombé éperdument amoureux. Entre la raison et l'instinct, il va devoir faire le plus difficile des choix...



Critique

Après une série de polars, James Grey nous offre une histoire d'amour avec un Joaquin Phoenix tiraillé entre deux amours qui pourtant sont bien différents.
Je me souviens avoir beaucoup aimé ce film lors de sa sortie, mais une seconde vision permet un certain recul et le chef d'oeuvre de la première vision est remplacé par un film très beau esthétiquement parlant mais banal du point de vue scénaristique.
Gray apporte toujours une grande importance à son travail de l'image, des cadre ou de la composition. Un contraste saisissant entre la grandeur de l'image et la petitesse de l'intrigue.

Image


L'ambiance est très sombre mettant en scène des personnages mélancoliques de cette romance dépressive qui n'a rien d'une histoire à l'eau de rose.

Joaquin Phoenix, un des acteurs chouchou du réalisateur incarne son héros mélancolique tourmenté par excellence, qui est un peu paumé, ne sait pas trop où va professionnellement parlant et aussi enchaine les déceptions amoureuses. Toujours chez ses parents et otage de leur bienveillance et de leur emprise, surtout avec la figure de la mère Juive oppressante- Isabella Rossellini, qui entretien des relations compliquées avec son fils mais qui le comprend sans lui parler.
Leonard est bipolaire, et ne sait pas trop où il va, pas sur de lui, mal dans sa peau, maladroit et regard perdu. Encore une interprétation exceptionnelle de Phoenix en totale osmose avec le cinéaste, qui offre des scènes fortes en émotions. Pheenix est très juste et sincère dans son interprétation, "as usual" attachant et vulnérable.

Leonard est face à un cruel dilemme entre deux femmes, et c'est loin d’être facile.
Sandra (Vinessa Shaw) qui est un peu la fiancée que la famille a choisi pour lui, qui lui garantie une vie stable et posée, un avenir tout tracé.
Michelle (Gwyneth Paltrow) , tout simplement "the girl next door", jolie blonde plutôt spontanée éblouissante,mais qui change d'avis comme de chemise, et qui est surtout en couple avec un autre homme (marié).

Image


La première symbolise la compagne designée l'équilibre, la sagesse, la seconde c'est plutôt l'inverse : la passion, l'inconnu, l'évasion, l'ivresse. Et leonard est tiraillé entre ces deux choix de la raison (et le choix de la famille) ou le désir d'indépendance, la liberté mais l'insécurité aussi. Deux options : s'échapper avec l'Amour de sa vie ou mourir à petit feu dans une vie rangée.

Gray nous présente des personnages qui sont mal dans leur peau, et désire quelqu'un qui ne l'aime pas en retour et repose sur l’illusion d’être aimer et se projeter dans une vie meilleure.

La blonde G. Paltrow incarne une voie de sortie vers le bonheur, associée au grand espace, l'altitude, le vertige, alors que la brune est la protectrice stable.

Phoenix doit sortir du carcan familial et sortir de son avenir tracé pour s'enfuir avec la femme vertigineuse qu'il aime. Gray instaure un univers naphtaliné, claustrophobe de l'appartement familial et on a du mal à situer l'époque à laquelle se situe l'action, au vue des décors on se croirait dans les années 80.

Au contact de Michelle, le complexé Leonard se transforme et devient irrationnel, montant des projets fous, frénétique sur la piste de danse et s'échappe temporairement à sa vie au sein du cocon familial. Hélas, le héros est toujours victime de la gravitation familiale et revient constamment chez ses parents...

Gray propose des plans majestueux avec une tristesse permanente et une émotion brute dans un cadre New Yorkais mis en valeur comme une ville crépusculaire grouillante et étouffante.

Image


Il en tire un grand film somptueux, si discret, si intime, si juste, qui éveille en nous des sentiments intimes ou endormis qui n’attendaient que ça. Le ton est juste, l'image travaillée, le soin apporté aux détails il arrive à capter la beauté dans des choses insignifiantes, les émotions furtives, les regards profonds.
Le thème de l'emprise familiale, des doutes, du choix crucial sur son destin, de l'envie de l'insaisissable.
Le choix cornélien entre l'ordre ou les pulsions et du chemin tortueux de la vie.

Malgré sa réalisation excellente, et quelques séquences d'amour poétiques bouleversantes et poignante, le film est définitivement noir et lent mais manque d'intensité dans son rythme et de scènes qui se démarquent de l'ensemble du long métrage qui reste assez pesant, mais la fin est éblouissante.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Jeu 01 Mar 2012, 23:07
par Dunandan
Belle critique et tout a fait d'accord sur la plupart des points :super:

C'est la fin qui m'a convaincu de la beauté du film et de sa pertinence, malgré un défaut de développement des personnages, qui se traduit pour toi comme un problème d'intensité.

Extrêmement fort et incroyablement près - 4/10

MessagePosté: Jeu 01 Mar 2012, 23:12
par caducia
Extrêmement fort et incroyablement près

Réalisé par Stephen Daldry

Avec Tom Hanks, Thomas Horn, Sandra Bullock
Drame- 2h08 USA - 2012

4/10

Image






Synopsis

Oskar Schell, 11 ans, est un jeune New-Yorkais à l'imagination débordante. Un an après la mort de son père dans les attentats du World Trade Center, le "jour le plus noir", selon l'adolescent, il découvre une clé dans les affaires du défunt. Déterminé à maintenir un lien avec l'homme qui lui a appris à surmonter ses plus grandes angoisses, il se met en tête de trouver la serrure qui correspond à la mystérieuse clé. Tandis qu'il sillonne la ville pour résoudre l'énigme, il croise toutes sortes d'individus qui, chacun à leur façon, sont des survivants. Chemin faisant, il découvre aussi des liens insoupçonnés avec son père qui lui manque terriblement et avec sa mère qui semble si loin de lui, mais aussi avec le monde déconcertant et périlleux qui l'entoure...



Critique

Mon dieu, partout on crie au chef d’œuvre devant ce film mais c'est dingue !!!
Sur un coté assez poétique au début avec le père incarné par Tom Hanks est juste un père hors du commun qui met de la fantasie dans tous, et qui illumine chaque jour de son gamin en faisant marcher son imagination et en lui faisant découvrir le monde façon ludique.
Son fils Oscar interprété par Thomas Horn est un gamin surdoué, curieux de tout et aimant les détails, la précision...
A partir de cet univers fantaisiste, et cette jolie relation père-fils, le cinéaste casse cette relation brutalement avec la disparition du père pendant le 11 septembre.

Le film devient un vrai enfer, avec ce gamin qu'on a envie de baffer en permanence avec une logorrhée constante qui fait la leçon de monsieur je sais tout à n'importe quel quidam. Vraiment insupportable.

Si vous avez le courage de suivre l'intrigue, et l’enquête du gamin sur la mort de son père, on peut s'attendre à découvrir quelque chose fort, de mystérieux. Le film part vraiment sur du n'importe quoi, s'éparpille dans tous les sens, une fin super décevante...le film sombre dans le pathos assez vite, très irritant.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 02 Mar 2012, 01:53
par Alegas
Bien naze ce film. Tu enlèves Tom Hanks, le gamin et Max Von Sydow et il reste pas grand chose de bien. :eheh:

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 02 Mar 2012, 07:41
par Mark Chopper
Dommage, car le bouquin de Jonathan Safran Foer, dont ce film est une adaptation, est un chef-d'oeuvre.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 02 Mar 2012, 08:38
par Dunandan
On dirait du Marc Levy du pauvre :eheh:

Intermission - 6,5/10

MessagePosté: Ven 02 Mar 2012, 11:27
par caducia
Intermission

Réalisé par John Crowley

Avec Colin Farrell ,Cillian Murphy , Colm Meaney
Policier - 1h45 Irlande - 2003

6.5/10


Image






Synopsis

À Dublin, l'employé de supermarché John vient de rompre avec sa petite amie Deirdre, laquelle sort maintenant avec un banquier d'âge moyen, Sam, qui a brutalement plaqué son épouse Noeleen. La soeur de Deirdre, Sally, et sa mère Maura sont témoins d'un grave accident d'autobus qui coûte son emploi au chauffeur Mick. Les deux femmes font alors l'objet d'un reportage tourné par le journaliste Ben, qui prépare un documentaire sur les activités d'un détective dur à cuire, Jerry. Ce dernier est sur les traces de Lehiff, un voyou qui projette de s'en prendre à Sam et Deirdre pour commettre un vol. John et Mick deviennent ses complices, mais l'affaire tourne mal. Pendant ce temps, Oscar, le meilleur ami de John, a une aventure avec Noeleen, puis s'éprend de Sally.



Critique

Film choral assez déjanté qui ne se prend pas au sérieux avec des acteurs truculents. Le film nous dresse le portrait de pas mal de personnages aux destins croisés qui sont mal dans leur peau, mais avec un certain humour qui fonctionne bien. Le film part un peu dans tous les sens avec des histoires d'arnaques et embrouilles en tous genres façon Guy Ritchie, un script difficile à raconter très complexe.

Image



La réalisation reste assez maladroite et agaçante, avec un zoom / dézoome presque constant.
A voir en VO pour les accents à couper au couteau.

Image


Un film qui est loin d’être linéaire avec beaucoup de rebondissements et d'humour politiquement incorrect. Le film est rythmé par une bande originale rafraichissante irlandaise, et le titre de U2 "Out of control" est un bon résumé du film.

Niveau casting c'est vraiment énorme de voir quelques stars au milieu d'anonymes. Colin Farrell qui se place au même rang que les autres, d'un naturel bad guy déconcertant. Cillian Murphy qui n'était pas encore très connu à l'époque, tout jeunot. L'ensemble des acteurs s'en sortent bien avec beaucoup de naturel et d'alchimie les uns avec les autres.

Image



Film vraiment rafraichissant dans la même veine que "In Bruges" niveau humour, mais moins décapant, des situations pas banales pour un film qui ne se prend pas au sérieux.

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 02 Mar 2012, 11:44
par dagokhiouma
ah ouais quand même ! parce que bon Marc Levy...... :roll:

Re: [Caducia] Mes critiques en 2012

MessagePosté: Ven 02 Mar 2012, 13:43
par Mark Chopper
dunandan a écrit:On dirait du Marc Levy du pauvre :eheh:


On dirait plutôt du Salinger (et on ne juge jamais un auteur aux adaptations cinématographiques de ses oeuvres).

Robin des bois (2010) - 6,5/10

MessagePosté: Ven 02 Mar 2012, 20:57
par caducia
Robin des Bois

Réalisé par Ridley Scott

Avec Russell Crowe, Cate Blanchett, Max von Sydow
Aventure, action USA / UK - 2h20 - 2010

6.5/10


Image






Synopsis

À l’aube du treizième siècle, Robin Longstride, humble archer au service de la Couronne d’Angleterre, assiste, en Normandie, à la mort de son monarque, Richard Coeur de Lion, tout juste rentré de la Troisième Croisade et venu défendre son royaume contre les Français.
De retour en Angleterre et alors que le prince Jean, frère cadet de Richard et aussi inepte à gouverner qu’obnubilé par son enrichissement personnel, prend possession du trône, Robin se rend à Nottingham où il découvre l’étendue de la corruption qui ronge son pays. Il se heurte au despotique shérif du comté, mais trouve une alliée et une amante en la personne de la belle et impétueuse Lady Marianne, qui avait quelques raisons de douter des motifs et de l’identité de ce croisé venu des bois.
Robin entre en résistance et rallie à sa cause une petite bande de maraudeurs dont les prouesses de combat n’ont d’égal que le goût pour les plaisirs de la vie. Ensemble, ils vont s'efforcer de soulager un peuple opprimé et pressuré sans merci, de ramener la justice en Angleterre et de restaurer la gloire d'un royaume menacé par la guerre civile. Brigand pour les uns, héros pour les autres, la légende de "Robin des bois" est née.



Critique

Film épique comme sait bien les faire Ridley Scott. On retrouve de nombreux éléments de "Gladiator" avec un héros qui est marginal obligé de se cacher.
La photographie très étudiée ressemble beaucoup aussi avec la nature mise en valeur par petites touches (branches de cerisiers, champ de blés, bois embrumés) et toujours ces rayons de lumières perçants . Les scènes de batailles sont aussi quasi identiques avec les champs boueux. Visuellement éblouissant, travail de la lumière d'exception (comme la silhouette de Cate Blanchett en contre jour).
Les costumes et décors sont soignés, et ont un joli rendu.

En revanche, le film est inférieur à Gladiator de part son scénario et l'écriture des personnages.
"Robin de bois" version R Scott se prend vraiment très au sérieux, contrairement à la version de Costner beaucoup plus fluide dans son intrigue avec des moments de détente bienvenus.
Ici, l'histoire regorge de trahisons, de dissimulations, et le rythme est assez lent, pas mal de longueurs et de scènes qui ne servent à rien. Ce ne sont que des histoires de guerre sans rebondissements majeur, sans notion d'urgence et d'enjeu personnel pour les protagonistes.

Image



Les seuls moments de détente existant dans le film sont les beuveries dans les tavernes et les danses folkloriques, qui franchement sont un remplissage supplémentaire avec des musiques affreuses en plus : des scènes qu'on doit subir plus qu'autre chose.
Sinon, la bande originale ressemble étrangement à celle de "Gladiator" avec les chants à la Enya (même si c'est pas elle qui chante).
Les scènes d'action ne sont pas nombreuses, on a eu le temps de s'ennuyer ferme entre deux scènes où çà bouge un peu. Sinon, elles sont fluides, gracieuses et crédibles mais trop courtes hélas.
En gros, de l'action en tout début de film et en toute fin, entre les deux de l'ennui malgré de jolies images mais elles ne vont pas égaler celles du "Seigneur des anneaux" ou de" Braveheart".
Coté scénario ce n'est pas çà du tout, Scott a rajouté des personnages inutiles et se mélange les pinceaux. La scène de fin fait plus penser à un débarquement à la "Soldat Ryan" qu'à une bataille épique, elle est assez brouillon et la BO mal utilisée qui ne donne aucune ampleur aux images.

Enfin, Robin de Bois n'assure pas coté personnages dont aucun ne se détache vraiment.
Russell Crowe n'est pas un sex symbol, il a pris du poids depuis Gladiator et ne fait plus rêver dans les chaumières, son charisme est plutôt moyen dans ce long métrage avec un Robin beaucoup plus discret qu'un Maximum, plus en retrait, plutôt transparent et qui fait mumuse avec son glaive plutôt qu'avec son arc.

Image



Cate Blanchett a un rôle assez inégal, je la trouve excellente dans les petits moments de complicité qu'elle a avec Robin, sinon elle est rarement bien mise en valeur et fait pale figure.
Ensuite, quelques acteurs secondaires à gueules qui ne sont pas trop mal mais aller sortir le roux tâcheron de urgences, il faut le faire ! Et il faut toujours qu'ils ajoutent une frenchie au casting, ici Léa Seydoux une bien belle potiche !
Les personnages ne sont pas assez travaillés et non pas le petit truc qui feront qu'on va se rappeler d'eux, on a peu d’empathie pour leur sort.
Les deux principaux méchants ne font pas très peur mais où est donc passé le shériff de Nottingham, au moins Alan Rickman nous faisait peur et rire aussi.

Mise en scène impeccable, mais le scénario est très inégal avec une grosse baisse de régime, les personnages pas très développés, un gros manque de peps. Le couple Robin / Marianne ne nous fait pas rêver et font place à l'ennui.