BE KIND, REVIEW!

Au départ lorsqu’on voit Elizabeth Taylor en mettre plein la figure à Richard Burton on se dit qu’ils en font trop, en rajoutant des tonnes, la sensation d’avoir sous les yeux des Noces Rebelles théâtralisé deux mélodrames sur un couple qui se déchire ayant en commun une scène de dispute très semblable sur un parking au bord de la route, là s’arrête la comparaison. Virginia Wolf malgré un départ poussif va prendre par surprise en invitant un second couple au départ retissant qui va petit à petit délivrer ses propres secrets.

Toute l’originalité du film est ce couple star mené à la baguette par une Elizabeth Taylor époustouflante en femme hystérique et Richard Burton passif à actif aux répliques sanglantes, le couple va se battre dans un véritable jeu de rôle sadique s’amusant à s’abaisser, à se faire peur, à se faire mal, à se mettre en pièce tout en emportant ce jeune couple à priori innocent dans cette déferlante de règlement de comptes, une cruauté qui amène son lot de scènes cocasses emporté par l’abus d’alcool.

Virginia Wolf oscille entre le tragique et le comique avec quelques scènes mémorables comme le coup du fusil, la balançoire, le passage en discothèque, le quatuor délivre une interprétation bluffante, leur jeu va bien plus loin qu’on ne le pense lorsque Burton laisse sa place au petit jeune pour résonner avec le début du film. La qualité du scénario permet de tenir 2h sans jamais se répéter même si il y a des baisses de régime ne révélant jamais si tout ce trauma est réel ou pure invention. La réalisation est plus fonctionnelle limité par le matériel d’origine théâtral même si Nichols offre des changements d’angles intéressant pour dynamiser les dialogues acerbes il n’évite pas quelques excès.

Y en a un qui va être dans les petits papiers du Duce.

Sinon, excellent film c'est vrai.

Non il a mis 8/10 c'est 9/10 minimum

(Mais il fait rentrer le film dans le top donc ça rattrape légèrement....)

Après les Noces Rebelles ça me parle bien plus sur le même sujet, question de traitement/ton, mais là il faut avouer ça va loin on s'y attend pas forcement rien que pour ça et la perf des acteurs c'est à découvrir.

La rage d’une soufflerie, les étincelles d’un d’homme exploité à bout, la faim, la douleur d’un trio partant à l’aventure tentant de survivre tant bien que mal, fuyant la ville dans ses prémices d’industrialisation pour les grands espaces, l’histoire d’une ascension sociale vu par le prisme d’un triangle amoureux narré par la voix rocailleuse et la vision innocente d’une jeune fille. Days of Heaven est la première grande réussite de Malick synthétisant déjà tout son cinéma le respect et la fascination pour la nature, les animaux, l’homme, la vie, l’amour et l’au-delà.


Days Of Heaven est un accomplissement formel de tous les instants, l’un des plus beaux films de tous les temps, un voyage graphique marquant durablement la rétine. Porté par la précision de son montage qui se permet de furtives évasions naturalistes et le score envoutant concocté par le plus grand Ennio Morricone, Malick nous transporte aux grés des saisons autour d’un lieu unique la maison d’un riche propriétaire entouré de ses plantations de blé, il capture sur le vif en pleine lumière naturelle le dur labeur, les gestes attentionnés et les regards intéressés. La découverte d’une mort proche tente le trio vers une union forcée.


Un huit clos en pleine nature qui mêle joie, divertissement des êtres humains qui goutent pour la première fois à la liberté des rois, le luxe ultime de dépenser son temps comme on le désire mais la façade publique frère-sœur se délite peu à peu. Alors que le film est sur le rebord de la répétition, Malick sort de son chapeau l’arrivé d’un cirque funambule, venant adoucir l’atmosphère pesante et reporter la tragédie attendu. Richard Gere trouve ici son plus beau rôle celui d’un homme qui joue constamment avec le feu confronté dans un duel tout en retenu face à Sam Shepard en loup solitaire.


L’invasion d’insectes et les flammes qui s’en suivent est tout simplement l’une des scènes les plus oppressante porté sur pellicule venant conclure magistralement un constat sur l’imperfection de l’être humain, mi-ange, mi-démon pour porter ces moissons vers une dernière fuite. Avec le recul il faut tout de même avouer que l’histoire tient à peu de chose, le récit bref fait de regards et de jalousie m’a moins emporté, touché que la première fois, il manque tout simplement l’ampleur des ses futures grandes œuvres pour marquer définitivement, reste un très beau film fondateur d'une filmographie au lyrisme universel.

Tu me donnes envie de le voir, le seul Mallick que j'ai pas encore vu (ah oui avec le dernier) !

Pour le coup il faut le découvrir avec l'édition critérion qui a un beau master (d'autant plus en bluray) qui rend justice à la prouesse esthétique du film, je crois que l 'édition française a une image déplorable.

J'attendrai alors d'être installé au Canada, ça tombe bien que le criterion soit bon !

Tiens celui là je l'ai découvert ce weekend. Plutôt bien apprécié mais j'irais pas jusqu’à le revoir. Je ne me suis jamais ennuyé (contrairement à Tree of Life) mais j'ai eu du mal à rentrer dans le film, reste de magnifiques plans et une poésie lyrique enchantante qui font que l'ennui ne pointe jamais le bout de son nez.

Dès le meilleur générique jamais porté sur grand écran, savoureusement stylisé à l’extrême baignant ses acteurs et symboliques dans un cuir pétrolé en flamme baigné par la bande son métallique oppressante de Trent Reznor, Fincher annonce clairement la donne en retrouvant ses fulgurances de clippeur. Il prend Millenium comme un exercice de style qu’il maitrise à la perfection, lui le maître étalon du genre de sérial killer trouve le chaînon manquant entre Zodiac et Seven, sans atteindre la profondeur du premier dû à une enquête aux ficelles grossières ni l’électrochoc du second qu’il reproduit seulement par brides, Fincher nous offre une virée glaciale passionnante d’autant plus impressionnant que l’intrigue prétexte est loin d’être mémorable.


Fincher s’approprie entièrement cette enquête dense à laquelle il donne une fluidité hallucinante, les informations défilent à toute vitesse mais tout est toujours limpide et clair. Par écran interposé PC, caméra sécurité, photos, téléviseurs Fincher diffuse l’information de manière constante tout en maintenant magistralement son suspense. Par une composition ingénieuse de plans, de légers mouvements d’une classe folle et un montage parallèle chirurgical, Fincher élève le matériel de base vers des stratosphères inespérés, la marque d’un grand réalisateur qui soigne une mise en scène précise, minutieuse et léché nous engouffrant dans une atmosphère polaire et vicieuse.


Le récit est loin de tout défaut avec quelques faux suspenses grossiers et une révélation poussive d’un double meurtrier père fils que Fincher arrive tout de même à rendre captivant. Tout l’intérêt du film et l’origine du succès des romans ce n’est pas une enquête téléphoné mais son personnage principal Lisbeth tout simplement fascinant à l’opposé de tous les standards : geek, gothic, violente, insociable, lesbienne. Elle est l’aimant du récit qui attire toutes les meilleures scènes vers elle. Rooney Mara est bluffante en dragon filiforme aux tétons percés et sourcils teintés, Fincher iconise au possible son héroïne vengeresque.


Une empathie totale mêlée à un humour noir de situation qui fait toujours mouche, un décalage constant avec Daniel Craig dont le personnage Mikael Blomkvist ne devient intéressant que lors de son interaction avec Lisbeth, s’en suit une relation de domination et d’amour poignante. On notera plusieurs scènes qui mettent bien mal à l'aise et un suspense final étouffant orchestré d'une main de maître, Fincher nous imprègne la joue d'une belle petite claque inattendue, il manque juste un peu plus de rigueur et d'ampleur dans l'enquête pour en faire un grand film, ce qui se profile pour la suite alléchante, on en salive d'avance.

Le générique de début je me rend compte non seulement c'est l'un des meilleurs que j'ai pu voir (avec celui de Se7en ou de certains James Bond) mais en plus il résume à lui seul la totalité des thèmes chers à Fincher. Celui-là obligé je vais le revoir la semaine prochaine.

Ta critique "entre Zodiac et Seven" me rassures beaucoup sur ce film que j'attendais. Je n'ai pas regardé les adaptations "téléfilms" de cette série de romans dont j'ai trouvé l'intrigue passionnante. Du coup l'impression de faiblesse du scénario que tu pointes, ne devrait pas être un problème pour moi.

Ca me rassure pas ta critique, ça a l'air aussi nul que le truc suédois

au dela de la figure de style, moi justemetn ce que je kiff dans seven et zodiac c est le coter enquete/polar , alors si ici on a que l un des 2 ... mouaip bof , autant revoir les 2 autres qui soigne les 2 coter .
j irai le voir mais bon si c est aussi genialissime que soit disant social network l etait , ca risque de me decevoir