Undisputed Redemption
5/10Après l'excellente surprise du visionnage d'Undisputed 2, c'est avec frénésie que je décide de découvrir la suite des aventures du badass Boyka. Bon ben je vais pas y aller par quatre chemins, c'est une énorme déception! Avant que les fans du DTV me tombent dessus, je me dois de pondérer mon commentaire. Effectivement, le film est riche en combats de qualité et se veut comme une relecture moderne du cultissime Bloodsport.
Mais le gros problème du film reste la réalisation de Isaac Florentine. Là ou ce dernier s'effaçait totalement derrière la force seule des combats lors du second épisode, ici il se sent dans l'obligation d'en faire des tonnes assénant, avec une agaçante rigueur métronomique, d'horribles ralentis accélérés du plus mauvais effet. Le second opus avait pour lui une vraie simplicité (un lieu unique, de beaux mouvements de caméras et deux mecs qui se tapent, point barre!). Ce Undisputed Rédemption se prend les pieds dans le tapis et cette surabondance d'effets nous donne l'impression d'etre chez un plouc suffisant tout droit sorti de la pire période de Michael Bay, le budget en moins. Le budget, tiens, parlons en! L'esthétique a été clairement revue à la baisse et on a l'impression que le film coute trois fois moins cher avec sa lumière hideuse le faisant passer pour le pire des téléfilms bulgares.
C'est d'autant plus rageant que les combats sont fantastiques (je préfère cependant la brutalité du 2!). Les fans du second épisode peuvent regretter amèrement l'absence de Michael Jay White grand artisan de sa réussite. Malheureusement, son clone minable n'est pas du tout à la hauteur (il ne se bat jamais et il devient meme le sidekick d'Adkins). D'ailleurs pourquoi nous infliger cette histoire d'amitié virile (so gay!) si dispensable et desservant le film? Florentine veut tellement péter plus haut que son cul qu'il se sent l'envie de développer le personnage de Gaga comme un vrai parrain (pffff, ct'e courge!) et de nous décrire les combines de chaque match (au secours on s'en fout!). Du coup, le film se perd, ne trouvant jamais le juste rythme. Puis vraiment, j'y reviens encore mais l'esthétique du film et la réalisation sont de vraies vérues qui vérolent le film!
Sinon il reste quand meme un Scott Adkins toujours aussi affuté à la technique dantesque. Le film se prend quand meme un 5 bien tassé rien que pour les combats. Je vous laisse imaginer le score si la technique avait suivi! Le combat final face à Marko Zaror est hallucinant de vitesse mais encore une fois, il impressionne guère car plombé d'effets obsolètes mais également plombé par un Zaror qui en fait des tonnes. le trop est l'énemi du bien et visiblement Florentine a suivi cet adage à la lettre tant il surcharge toutes ses scènes de surjeu et de sur réalisation. On a vraiment l'impression que c'est pas du tout le meme mec qui a shooté les deux films.
Ce troisième volet est donc une vraie déception qui ne creuse pas le sillon de son prédécesseur et qui va meme jusqu'au ridiculiser sa star avec un final moisi (et ouais quittez pas votre siège après le dernier combat, c'est juste n'importe quoi!). Ce que je retiendrais, c'est l'excellence et l'originalité des combats. Puissant, aérien, novateur (celui contre le jamaicain
) chaque fight est un pur plaisir de bourrin. Adkins reste bien dans son personnage et apporte la seule et unique touche badass du film. Le reste c'est juste de l'esbrouffe, mélé à un manque de talent évident.