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Cat Ballou - 7/10

MessagePosté: Dim 03 Avr 2011, 19:23
par alinoe
Cat Ballou

Réalisé par Elliot Silverstein

Avec Lee Marvin, Jane Fonda, Michael Callan, Nat 'King' Cole

Western comique, USA, 1h37- 1965

7/10

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Cat Ballou fait souffler un vent de parodie et d’euphorie sur le Western traditionnel. Afficionados du Far West sérieux, passez votre chemin, car ce film est définitivement un western burlesque, un marivaudage léger, avec un petit air de comédie musicale. Une tentative de la Columbia de donner une direction nouvelle au genre, différente de celles proposées par Sam Peckinpah et Sergio Leone.
Les deux troubadours (dont Nat King Cole) qui nous accompagnent en musique pendant tout le film et nous chantent la Ballade de Cat Ballou, m’ont beaucoup rappelé le ménestrel Adam de la Halle du Robin des Bois de Walt Disney qui sortira quelques années plus tard.
Nous suivons avec plaisir et amusement, les aventures de Cat Ballou, jeune et jolie institutrice, au style très Pollyanna, qui décide de devenir hors la loi pour venger la mort de son père. Elle est interprétée par une Jane Fonda au sommet de sa beauté et dont les atours raviront la gente masculine. Lee Marvin interprète le double rôle de l’infâme tueur Tim Strawn et de la fine gâchette Kid Shelleen. Il est le véritable ressort comique de ce western, tant sa prestation de légende de l’Ouest noyant dans l’alcool les récits de ses exploits et de ses duels d’un temps aujourd’hui révolu, est hilarante. Mention spéciale à Lee Marvin (et probablement au cascadeur qui le double) ainsi qu’à son cheval. Toutes les scènes de Kid Shelleem tirant dans tous les sens à cheval, s’admirent comme un véritable ballet et sont à mourir de rire. On retiendra également une attaque de train peu conventionnelle, une sorte de veillée funèbre cocasse, des déboires avec une baignoire et l’idée de cette ville où ce sont retirées les gloires du vieil Ouest, au crépuscule de leur vie pour goûter une retraite tranquille. Cat Ballou, c’est aussi un peu, derrière les situations vaudevillesques et humoristiques, une sorte d’hommage et d’adieu au western traditionnel alors sur le déclin.


Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 03 Avr 2011, 19:24
par Scalp
rien que de voir la tronche à Marvin ça me désole.

Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 03 Avr 2011, 19:32
par alinoe
Un grand acteur, ça doit savoir tout jouer et même dans le registre burlesque, il a la classe, Lee Marvin.
Ça n'a pas du beaucoup le désoler d'obtenir un nombre non négligeable de prix pour cette interprétation.

Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 03 Avr 2011, 19:34
par Scalp
Le western comique en général ( et Terence Hill en particulier ) pour moi c'est la plaie du genre, des films qui auraient jamais dut voir le jour.

Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 03 Avr 2011, 19:37
par angel.heart
Ouais mais "le shériff est en prison" c'est génial!

Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 03 Avr 2011, 19:39
par Scalp
Non :mrgreen:

Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 03 Avr 2011, 19:47
par alinoe
Cat Ballou, ça m'a agréablement surprise, car généralement je suis plutôt hermétique au western comique, les Trinita et Cie de Terrence Hill je ne supporte pas, à une exception Mon nom est personne que j'apprécie, même la parodie Le Shérif est en prison, ça coince et j'aime pas, idem pour Le Grand Bill ou La Blonde et le shérif.

Sherlock Holmes et les femmes en vert - 6,5/10

MessagePosté: Lun 04 Avr 2011, 17:55
par alinoe
Sherlock Holmes et la femme en vert

Réalisé par Roy William Neill

Avec Basil Rathbone, Nigel Bruce, Paul Cavanagh, Hillary Brooke, Henry Daniell

Suspens-mystère, USA, 1h05 - 1945

6,5/10


Résumé : Sherlock Holmes et le Docteur Watson enquêtent sur une étrange série de meurtres de jeunes femmes amputées, après leur mort, de l'index de la main droite. L'enquête, les amène dans un club d'hypnose....


Sherlock Holmes et la femme en vert marque le retour du Professeur Moriarty, l’adversaire le plus redoutable de Sherlock Holmes. Henry Daniell est parfait dans le rôle de ce manipulateur hors pair, capable d’anticiper toutes les actions du célèbre détective, dominant la situation de son regard sombre et intense. Il est très certainement, l’une des incarnations les plus réussies du personnage.

Avec sa très jolie et énigmatique femme fatale, sa voix off, son noir et blanc très contrasté, ses jeux d’ombre, son histoire de chantage et ses meurtres sordides, la Femme en vert prend des allures de Film-Noir. Tout était donc réuni pour faire de ce douzième épisode, une réussite. Malheureusement l’intrigue souffre de trop nombreux défauts pour emporter l’adhésion. En premier lieu, les talents de déductions de Holmes semblent avoir pris quelques jours de vacances. C’est surtout grâce au hasard, que Holmes résout cette énigme. En second lieu le cabotinage de Watson plombe quelque peu, le côté sordide de la machination de Moriarty. Enfin toute la trame autour des séances d’hypnotisme, pourtant propre à générer l’angoisse et le suspens, est assez mal exploitée, c’est essentiellement l’occasion d’un gag au dépend du Docteur Watson. Par ailleurs, le spectateur ne croit pas une seule seconde que Sherlock Holmes puisse être hypnotisé, la faute aux traits de caractères du personnage de Conan Doyle, qui rendent peu crédible cette supposition et à une interprétation peu inspirée de Basile Rathbone.

Reste un épisode en demi-teinte, intéressant pour sa légère ambiance de Film-Noir et pour la présence au générique du « Napoléon du crime ».

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Mer 06 Avr 2011, 11:27
par jean-michel
tu voit énormément de film en ce moment dit donc!! :shock: :mrgreen: le film avec jane Fonda me fait de l'oeil depuis longtemps, ta critique me pousse a acheter! :super:

Baby Cart, le sabre de la vengeance vol.1 - 8,5/10

MessagePosté: Mer 06 Avr 2011, 19:22
par alinoe
Baby Cart :
le sabre de la vengeance

Réalisé par Kenji Misumi

Avec Tomisaburo Wakayama, Fumio Watanabe, Tomoko Mayama, Akihiro Tomikawa

Chambara, Japon, 1h23- 1972

8,5/10
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Résumé: Ogami Itto est le Bourreau officiel du Shogun qui décapite les suzerains condamnés pour rébellion. Un poste très convoité, notamment par le clan Yagyu, les maîtres d’armes du Shogun qui complotent contre lui. Ogami Itto faussement accusé de comploter contre le Shogun est déchu de ses fonctions, mais il refuse la sentence du seppuku et s’enfuit avec son fils Daigoro. Il abandonne la voie du Samourai , devient un assassin et erre sur les routes, n’ayant de cesse d’assouvir sa vengeance contre le clan Yagyu.

Le sabre de la vengeance est le premier épisode de la saga Baby Cart, celui qui pose les bases de cette histoire de vengeance baignée de sang et de fureur. Un chambara grand public dans lequel Kenji Misumi allie avec harmonie, une violence graphique exacerbée, des moments d’intense mélancolie, quelques paysages à la beauté irréelle et des fulgurances surréalistes.

    - Le sang qui jaillit en fontaine des corps mutilés et des membres tranchés, les têtes décapitées qui s’élèvent dans les cieux, me rappellent par bien des points les envolées sanglantes des œuvres de Cheh Chang. Une esthétique de la violence qu’intensifie Kenji Misumi. - Des paysages magnifiques cadres de combats ou la rapidité, la férocité et la fluidité des attaques succèdent au calme de l’observation, de ce moment de profonde intensité qui évoque quelque peu les duels des westerns spaghetti.
    - Une introduction quasiment hors du temps, voire surréaliste, presqu’en noir et blanc qui s’achève sur un rouge écarlate qui envahit tout l’écran, comme un symbole de la blancheur immaculée de l’innocence noyée dans le sang. Une touche de surréalisme qui gagne le générique, où Ogami Itto et Daigoro cheminent entre un fleuve de feu et un fleuve d’eau. Un générique qui vient nous rappelle que la jalousie (feu) et la cupidité (eau) du clan Yagyu ont poussé Ogami Itto sur la voie de l’enfer et quelque soit les embûches rien ne pourra le détourner de cette vengeance en marche.
La réussite du film tient autant aux expérimentations visuelles de Kenji Misumi qu’à l’interprétation de Tomisaburo Wakayama complètement « habité » par le rôle d’Ogami Itto, son charisme envahit littéralement l’écran, entre calme, silence et explosion de fureur. Une interprétation exacerbée dans le style du théâtre No.

Une introduction excellente qui laisse présager le meilleur pour la suite de la saga.

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Mer 06 Avr 2011, 19:24
par Scalp
Le 2 est un cran au dessus.

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Mer 06 Avr 2011, 19:35
par alinoe
J'ai vu le 2, il y a fort longtemps, mais dans mes souvenirs, c''était effectivement le meilleur épisode, au point que je l'ai mis dans mon top 100. J'ai prévu de le voir la semaine prochaine, puis d'enchaîner sur le reste de la saga.

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Mer 06 Avr 2011, 19:39
par alinoe
jean-michel a écrit:tu voit énormément de film en ce moment dit donc!! :shock: :mrgreen: le film avec jane Fonda me fait de l'oeil depuis longtemps, ta critique me pousse a acheter! :super:


Pas tant que ça. Je dois être sur le même rythme que l'an dernier. En revanche, j'ai augmenté le rythme de mes critiques (3 à 4 critiques plus courtes par semaine, plutôt que 1 ou 2 très longues), du coup ça te donne cette impression que je vois plus de films. :wink:
Je suis certaine que Cat Ballou te plaira :super:

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Mer 06 Avr 2011, 21:08
par Kakemono
Baby Cart faut que je me refasse l'intégrale un jour, tu me donnes bien envie. :super:

Re: [alinoé] Mes Critiques en 2011

MessagePosté: Jeu 07 Avr 2011, 11:02
par pabelbaba
La violence graphique exacerbée empruntée aux films de la Shaw Bros, ça me chagrine un peu. En 72, Misumi est en fin de carrière malgré son jeune âge, et il a déjà donné dans le gore et la mutilation (ses Zatoichi, Tuer!, pour ceux que j'ai pu voir), alors que Chang Cheh ou Cheng Kang aiguisaient encore leurs sabres. Éventuellement, on peut dire qu'il a joué le jeu de la surenchère, mais il n'y a pas eu d'emprunt.