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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 28 Oct 2011, 11:48
par Alegas
Scalp a écrit:
Alegas a écrit:Nan mais ça en fait carrément des tonnes ce film, y'a aucune subtilité quoi.


Comme le ciné de Noé ?


Dixit le mec qui a vu aucun film de Noé..........

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 28 Oct 2011, 11:49
par Scalp
Oue enfin y a pas besoin de voir ses films pour voir que le gars il est tout sauf subtile ( en plus sauf erreur il le reconnait aisément ).

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 28 Oct 2011, 11:53
par Alegas
Certes mais la comparaison avec le Stone est carrément litigieuse. Les films de Noé c'est des œuvres qui parlent des sentiments extrémistes humains et si ça ne paraît pas forcément subtile à la première approche force est de reconnaître que le propos derrière est toujours ambiguë. Le Stone lui c'est pour moi du gros foutoir du début jusqu'à la fin, que ce soit par la mise en scène, l'histoire et le jeu des acteurs. M'enfin la subtilité Stone l'a rarement eu finalement dans toute sa carrière.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 28 Oct 2011, 11:56
par Scalp
Selon le film que tu fais la subtilité est plus ou moins utile, Stone a jamais été subtile mais ça dérange pas pour ses films, Aro est pas subtile et c'est carrément le défaut de Black Swan, donc la subtilité c'est par forcément un défaut.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 28 Oct 2011, 11:58
par Alegas
Bah tu vois autant certain Stone me dérange pas, autant celui là me sort carrément par les narines.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 28 Oct 2011, 12:10
par Milkshake
Tueur nées c'est le film le plus too much sur le fond et la forme de Stone ça en devient vite indigeste. On dira ce qu'on voudra c'est l'un des pire scénario de Tarantino.

Après parfois y allez franco, ça vaut mieux que de la subtilité, comme Stone a fait durant toute sa carrière, ça permet de faire des films coup de poing encore faut-il que le sujet soit adapté.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 28 Oct 2011, 12:11
par Scalp
Sauf que le script de Tarantino ici a priori il en reste pas grand chose.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Ven 28 Oct 2011, 21:22
par Dunandan
Oui, Tarantino a même renié la paternité du scénario tant celui-ci a été transformé par la vision de Stone. Ca déjà été le cas, mais dans une moindre mesure, avec True Romance.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Sam 29 Oct 2011, 21:25
par zack_
Tiens bizarre j'ai pas fais de critiques de Tueurs Nés découvert l'année dernière, bizarre moi qui critique tout ce que je vois... certainement un oubli :x Fait chier va falloir un revisionnage pour poser mes écrits

Insidious - 6,5/10

MessagePosté: Dim 30 Oct 2011, 00:10
par Dunandan
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Insidious, James Wan (2011)

Ce qui est certain, c'est que ce film ne brille pas par son originalité, en recyclant les codes du genre Poltergeist avec portes qui grincent qui se ferment brusquement, apparitions soudaines d'esprits malveillants, un parent qui croit en ces phénomènes et l'autre non ... Mais au moins, le sujet est bien cerné et ne se perd pas en directions inutiles. Le concept, contenu dans le titre même, est exploité à fond : une présence malveillante qui prend de plus en plus de place, en flirtant parfois avec le grand-guignolesque dans la deuxième partie. La mise en scène est simple mais efficace, avec une très bonne introduction, présentant toutes les parties de la maison hantée, leur donnant un aspect fantastique, alors qu'on va les retrouver plus tard sous leur forme naturelle, mais qu'on ne pourra plus voir de la même manière. Côté acteurs, rien de spécial à signaler, je les trouve dans leur élément, en soulignant la présence de deux chasseurs de fantômes complètement geeks qui m'ont bien fait marrer avec un plaisir coupable. Bonne installation sonore (ou casque) conseillée. Bref classique mais efficace, le tout doté d'une belle photo au service de l'ambiance.

Note : 6.5/10

Festen - 6/10

MessagePosté: Dim 30 Oct 2011, 03:00
par Dunandan
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Festen, Thomas Vinterberg (1998)

Festen a été tourné de façon à se débarrasser de tous les artifices auxquels on est habitué, ce qui a pour effet d'avoir l'impression de regarder un documentaire. Ce film est en fait le premier (et le meilleur paraît-il) à suivre la charte Dogme 95, co-fondée par Lars Von Trier, consistant à sortir du format hollywoodien, et de sortir ainsi des sentiers battus. Par conséquent, la caméra à l'épaule est omniprésente, nous avons l'impression que tout a été tourné à la va vite (lumière naturelle omniprésente), et enfin nous avons droit à une image bien granuleuse dans un format vidéo et avec beaucoup de gros plans sur les visages. Pour se faire une petite idée de la forme, j'ai eu l'impression de voir du Lars Von Trier à ses débuts ou encore du Bergman faisant passer le Projet Blair Witch pour un chef d'oeuvre visuel. Cette idéologie de l'épuration brutale de la mise en scène a pour corollaire, par son réalisme et ses imperfections esthétiques plus ou moins voulu, l'éclosion de la vérité.

Passé le moment d'adaptation nécessaire à la manière radicale dont Festen a été filmé, j'avoue que l'objectif est réussi : on ne s'intéresse plus qu'aux personnages et à ce qu'ils vont dire. La tension monte graduellement jusqu'aux discours de famille, lieux où habituellement toutes les apparences sont sauves, alors qu'en coulisse, durant les réunions familiales autour des tables de la salle à manger, on peut voir ou sentir les problèmes et les tensions à l'oeuvre.

Cependant, ce type de mise en scène abrupte, malgré ses bonnes intentions, comporte un gros défaut quant au contenu : une fois que la vérité est exprimée, l'intérêt du film est presque nul, d'où l'impression finale d'un film de petit malin qui ne gagne pas à être revu.

Note : 6/10

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 30 Oct 2011, 10:28
par Waylander
Pour Insidious tout à fait d'accord sauf que le coup des geeks ça m'a pas fait rire. Ça brise un peu trop le ton du film à cause de 2-3 blagues involontaires de leur part.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 30 Oct 2011, 13:09
par alinoe
Concernant, Insidious, j'ai la même impression que Waylander pour les deux geeks. Le ton du film est très sérieux, puis d'un seul coup ça tourne à la farce avec deux "ghostbusters".
Sinon, pour le reste, je me retrouve pas mal dans ta critique.

Re: [Dunandan] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 30 Oct 2011, 14:48
par Dunandan
Pour moi, la présence de ces deux geeks montre justement que le film n'est pas à prendre (trop) au sérieux. Bon, après c'est personnel, ces clins d'oeil ça me fait toujours marrer, genre il a fabriqué sa machine à partir d'un jouet ... Ca fait partie de mon registre d'humour ... :eheh: (c'est pour ça que j'ai rajouté "plaisir coupable"). Et puis j'en ai tellement vu des films d'horreur qui se la jouent ultra sérieux que ça m'a fait plaisir un peu d'humour, même si j'admets que cette intrusion nuit en son efficacité de film d'horreur pur.

Mean Streets - 7,5/10

MessagePosté: Dim 30 Oct 2011, 20:26
par Dunandan
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Mean Streets, Martin Scorsese (1973)

Troisième film de Scorsese, et tout était déjà en germe. On se retrouve dans La petite Italie à NY qu'il connaît par coeur, bouillante de vie, servie par une ambiance musicale rock'n roll et opéra. On a ici un film choral qui sera encore plus maîtrisé dans ses deux autres films de gangsters, Affranchis et Casino, au service de personnages incarnés par des acteurs souvent en état de grâce (surtout De Niro et Harvey Keitel). Pour peu qu'on apprécie les bonnes tranches de vie, et les histoires de gangsters à la cool de la rue, c'est un régal de les écouter parler, de les voir se disputer, arnaquer les débutants (la barre de rire avec les jeunes qui cherchent de la drogue), et déconner, avec ce petit accent italien plein de charme pour couronner le tout.

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Toute la dynamique du scénario est structurée autour d'un trio d'amis d'enfance, émigrés italiens, qui connaissent une destinée différente. Charlie, dont les tourments avec le christianisme préfigurent déjà La dernière tentation du christ, croit que la véritable religion se réalise dans la rue, et prend ainsi Johnny sous son aile pour se sauver en le sauvant. Ce dernier est un petit bon à rien qui doit de l'argent à tout le monde, et surtout à Michael, qui ne se laisse pas faire pour appliquer la loi du milieu et devenir lui-même un caïd respectueux. De son côté, Charlie a l'espoir de reprendre un restaurant de son oncle de la mafia, mais doit en échange prendre de la distance avec ce qui ne cadre pas avec son sens de l'honneur : Johnny, sa soeur avec qui il a une aventure, et même une meuf black.

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Au fil de l'histoire, on se rend compte que c'est une belle bande de losers en comparaison avec l'oncle de Charlie, mettant un bon coup au romantisme du genre, remplacé par un ton très réaliste de la même mouvance que French connection, avec en plus une mise en scène à tomber (travellings et plans-séquence à gogo). Seule l'application du respect permet d'égaliser les chances de ces gangsters à la petite semaine, en dépit d'une modeste situation. La fin est plutôt sèche, mettant fin à l'ambiance bon enfant des gangsters en reprenant le message du début : le code de la rue et la foi ne peuvent pas coexister. On pourrait juste regretter que l'ensemble ne soit pas plus homogène, mais on se prend rapidement à l'atmosphère électrique diffusée par l'énergie des personnages et la puissance de la réalisation, qui nous fait comprendre de l'intérieur que se sentir en vie est parfois plus important que survivre.

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Nécessaire pour mieux connaître les racines du style et des motivations de Scorsese qui nous partage une page de sa propre histoire, magnifiquement interprétée par deux futures stars du cinéma contemporain. Dommage que le scénario ne soit pas toujours homogène, compensé par une ambiance électrisante et une tension sur le vif.

Note : 7.5/10