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La Piel Que Habito - 9/10

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 12:17
par osorojo
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LA PIEL QUE HABITO | 9/10


Véritable ovni dans une filmographie déjà bien variée, La piel que habito continue d’alimenter l’intérêt que j’ai pour un réalisateur qui ne cesse d’évoluer et de surprendre. Si les thèmes chers à Almodovar marquent une nouvelle fois son nouveau bébé, force est de constater que niveau mise en scène, il avait à cœur de prouver qu’il en avait sous le pied.

La piel que habito est à l’image de l’affiche qui en fait sa promotion. Graphique, léché, doté d’une superbe photographie, il se met au niveau de son sujet pour approcher une perfection esthétique qui laisse pantois. Les acteurs sont ainsi superbement mis en valeur et peuvent s’en donner à cœur joie pour marquer au fer rouge des retrouvailles que l’on attendait depuis longtemps. Antonio Banderas retrouve celui qui l’a révélé au cinéma et nous délivre une performance vraiment remarquable, cassant toutes les brides qui pouvaient le retenir pour donner vie à un chirurgien esthétique torturé par l’atrocité des évènements qui ont marqué sa vie. Face à lui, la magnifique Elena Anaya [ :love: ] bouffe l’écran, son charme et sa beauté mis avec brio au service d’un rôle subtil mais dévastateur. Les seconds rôles sont également vraiment dans le ton, entre Marissa Paredes, son barbare de fils (c’est autre chose que Conan tiens !) ou encore le jeune Jan Cornet, ils incarnent avec talent une clique de personnages tous aussi loufoques les uns que les autres.

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Quand la forme et les acteurs sont de la partie, il ne reste plus qu’un script à la hauteur pour les sublimer et de ce point de vue là, Almodovar fait mouche. Librement adapté de Mygale, un roman de Thierry Jonquet, la piel que habito renouvelle le mythe de Frankenstein en lui revêtant des allures de thriller noir complètement hallucinant. La narration, volontairement éclatée, donne au récit des allures de film policier. Pendant toute la première partie du film, les pièces du puzzle sont délivrées au compte goutte, les personnages se construisent et les problématiques du film voient le jour. Dès lors que tous les personnages sont complets, c’est le choc. Le récit prend tout son sens, entre vengeance et survie, les deux personnages principaux se délivrent un duel aussi subtil que radical.

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Almodovar nous prouve avec La piel que habito qu’il est à l’aise dans le monde du thriller et gère avec classe une intensité dramatique folle, délivrant habilement tous les ingrédients composant une soupe macabre, que vous avalerez sans rechigner pour une explosion de saveur à retardement.

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 12:31
par Milkshake
Le problème du cinéma d'Almodovar c'est ce côté roman de gare désué qui rend ses histoires vieillottes ou telefimesque au choix et que ses films fonctionnent pas à mon gout si on rajoute Banderas monoexpressif, j'ai du mal à croire qu'il ai pu faire un bon film.

Mais il faut avouer que le sujet de Thierry Jonquet est intriguant.

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 12:45
par osorojo
Par bon film tu entends certainement film que tu vas aimer :mrgreen:

Après, toi tu trouves que ses fims font cheap, je leur trouve au contraire beaucoup de sincérité et de belles qualités niveau histoire et personnages. Almodovar a un univers qui lui est propre et auquel il faut accrocher, et je comprends qu'on puisse y être hermétique. Mais vraiment avec ce dernier film, il trouve un nouveau souffle en terme d'image et de mise en scène. C'est léché et vraiment recherché, on sent que le bonhomme avait envie de faire quelque chose de soigné.

Mist (The) - 5/10

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 16:16
par osorojo
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The Mist | 5/10


Après un mois d’attente, temps de livraison par amazon, et la lecture de beaucoup de critiques dithyrambiques à son sujet, j’étais vraiment à l’affut, l’œil vif et la langue pendante au moment où j’ai inséré le bluray tant attendu dans ma ps3. Un film de monstre comme on en fait plus parait-il, à l’ambiance glauque, oppressante et crédible, c’est pour moi, assurément.

Et bien mes amis, quelle désillusion. Et pourtant, on commence le film de belle façon, le réalisateur annonce son intention, on va donner dans le haut de gamme, en témoigne cette toile de l’affiche de The thing, rien que ça. Bah, mon petit Francky, si le film avait été à la hauteur, pourquoi pas, mais alors là, c’est carrément faire péter les chaussettes !

Le film est un huit clos, ce qui est un bon choix, scénaristiquement parlant, puisque Darabont veut se concentrer sur ses personnages et montrer comment, au pied du mur, l’humanité se déchire. Mais pourquoi diable alors nous proposer des personnages si pauvres et stéréotypés. D’un côté les bons gars à la ligne de conduite irréprochable guidé par un peintre père de famille aux corrones king size, de l’autre, les gros faibles qui opteront pour un gourou illuminé, fausse prophète guidée par un dieu vraiment méchant. Pas d’entre deux, pas de persos un peu fouillé, non tout est balisé, ultra balisé même, histoire qu’on puisse deviner la fin dès le début. Pas mal pour un film du genre.

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Puisqu’on parle de la fin, relevons quand même la seule partie un tant soit peu couillue du film. Je veux bien que Darabond opte pour une fin aussi noire, je suis même plutôt client de ce genre de parti pris, mais sérieux, il faut le faire bien. Là, c’est tout sauf intelligent.
Dès que le père sort de la voiture et que l’armée arrive, que la brume se lève en 3sec, c’est juste n’importe quoi. A la limite que le film se finisse par le père déambulant dans la brume, sans que rien ne lui arrive, pourquoi pas, mais là c’est juste nullissime. Perso j’aurais bien vu un cut générique juste quand ils arrêtent la jeep et que David charge le flingue. Là ça aurait eu de l’impact. Mais non, c'est Darabont, le subtil il connait pas, c'est ou tout blanc, ou tout noir.
Le reste du film est hyper pauvre d’un point de vue script. On nous prétexte des mondes parallèles pour expliquer les bestioles. C’est tellement idiot que ne rien dire à ce sujet aurait renforcé le mystère pour contribuer à l’ambiance fantastique de l’ensemble. L’évolution des personnages est carrément ridicule, l’envoyée de dieu s’enflamme et en même pas 2 jours se voit rejointe par nombre de ses futurs disciples. Mais le pire à mon sens sont quand même les différentes scènes où les survivants rencontrent les bestioles et agissent comme des branquignoles. C’est simple plus neuneu y a pas, les mecs ils allument des lumières, crient de toutes leurs forces, parlent même histoire de BIEN faire comprendre aux vilains où ils sont … Ils klaxonnent même, sérieux, on croit rêver …

Et puis, les bestioles, au secours. A part deux trois scènes sympas, comme le montre gigantesque à la fin dans la brume qui a fière allure, ce n’est pas fabuleux niveau FX. Alors, ça m’aurait pas du tout dérangé si le reste avait été à la hauteur, mais là ça fait quand même beaucoup à supporter. Scalp disait dans sa critique que ça passait bien en N&B, et je pense qu’effectivement ça doit jouer parce qu’en couleur ça fait loupé, les couleurs sont nazes et ne s’intègrent pas dans les décors. En N&B, tout doit être un peu plus cohérent, au niveau de l’image du moins. Et c’est dommage parce que ça enlève carrément du peps à certaines séquences, comme celle du drugstore qui aurait pu être énorme en étant beaucoup plus craspouille et glauque. Mais bon, non, là c'est vide, aucune direction artistique et c'est dommage. Tout est trop propre dans cette version, ce qui fait qu’on n’y croit pas. Le magasin est nickel, même quand ça a saigné tu peux presque manger par terre juste après. Heureusement que les scènes de massacre sont plutôt bien foutues et surtout bien viscérales. Pas d'hésitation, les bestioles prennent et les humains subissent. Sur ce plan là, ça envoie du steak, Darabond n'y va pas par 4 chemins et c'est appréciable, mais bon, ça fait pas un film.

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C'est dommage il y avait de la matière pour faire quelque chose d'ultime. En écrivant vraiment les persos, pour les rendre moins hollywoodiens et plus réalistes, quitte à en mettre en scène beaucoup moins, le film aurait vraiment gagné en intensité. Pareil pour cette fin qui plombe carrément un film déjà pas terrible. Non vraiment, j’ai l’impression de me retrouver devant une autre ligne verte, consensuelle au possible, si convenue et démago que tout le film est fadasse et ne laisse aucun sentiment, sinon l’envie de mettre une autre galette pour passer à autre chose (ou aller le cribler de balles sur un forum, mais c’est une autre histoire :mistergreen :

Je mets 5 pour les quelques scènes réussies dans la brume (mais bon y avait pas assez de sous pour en faire davantage en extérieure) et pour les déchiquetages qui y vont franco.

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 16:28
par Heatmann
oh c est tout :( tin le film moi il m'as bcp marquer , j ai trouver ca assez formidables comment c est bien gerer , la tension , tout ces perso , les themes sous entendue , le coter surnaturel et les relation humain ect ... un gros coup de coeur pour moi

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 16:37
par osorojo
Bah ouais, j'ai vu que beaucoup avaient apprécié. Mais moi ça m'a carrément saoulé tout ce côté caricatural et convenu des persos. Sérieux ils sont tous à baffer, la catho en tête de file qui m'a carrément plombé le film. C'est con parce que tu fous des persos bien écrits dans un huit clos comme ça et ça doom. Mais là ils ont tellement peu d'ampleur que tu t'en fous de ce qui leur arrive :/ (genre la baby-sitter ou le biker qui aime dieu, mais que son dieu il est gentil lui ! omg quoi :/).

Du coup je suis jamais rentré dedans et je me suis retrouvé dans la position ou le moindre petit truc te saoule :? :(

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 17:02
par Scalp
putain le meilleur Darabont, tu chies dans la colle là.

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 17:04
par Killbush
Heatmann a écrit:oh c est tout :( tin le film moi il m'as bcp marquer , j ai trouver ca assez formidables comment c est bien gerer , la tension , tout ces perso , les themes sous entendue , le coter surnaturel et les relation humain ect ... un gros coup de coeur pour moi


Scalp a écrit:putain le meilleur Darabont, tu chies dans la colle là.


La même, une claque The Mist, a la limite, on peux chipoter sur la réal mais le reste, je vois rien à redire !
Faudrait que je tente la version N&B.

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 17:28
par jean-michel
bof j'ai lu l'histoire et le film est loin de faire aussi peur!! :mrgreen:

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 17:33
par Scalp
Pas un bon critère la peur, critère de fillette.

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 17:47
par osorojo
Scalp a écrit:putain le meilleur Darabont, tu chies dans la colle là.


Mouais, c'est vous qui vous touchez un peu devant ce film juste parce que ça dégouline par moment, qu'il y a un headshot brutal (bien venu cela dit) et que Darabont à fait son malin avec sa fin "ultra noire" :mrgreen: . C'est clair que j'y vois pas le film ultime auquel vous faites tous allusion. Histoire de sensibilité certainement, mais je me suis limite ennuyé devant :/

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 17:48
par Scalp
tu préfères le film bisounours qu'est les Evadés :mrgreen:

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 17:49
par Milkshake
Je rejoins Osorojo c'est vraiment un tout tout petit film (pour être gentil :mrgreen: )

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 17:51
par Scalp
Oue le budget photo devait être de 30 € alors t'aimes pas.

Re: [osorojo] Mes critiques en 2011

MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011, 17:54
par Milkshake
Non c'est juste le concept tiens pas la route sur la longueur comme énormément de bouquin de Stephen King, il a plein d'idée concept mais à mes yeux c'est pas un grand écrivain.