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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Sam 03 Avr 2010, 11:03
par jean-michel
:eheh: ils sont anti français !! :eheh: moi je suis un patriote franchouillard!! :eheh: :mrgreen:

Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Sam 03 Avr 2010, 11:04
par Jipi
Merci Waylander de défendre ce film ovni dans une production Française bien terne

Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Sam 03 Avr 2010, 13:24
par zack_
Si vous vous arrêtez au titre , à l'affiche et au fait que ce soit "français" vous vous trompez.


Alors j'aime les films français et je m'en tape de l'affiche mais j'ai trouvé ça naze, j'ai l'impression qu'on nous prend pour des billes sur ce film... L'idéal aurait été de filmer des actrices dans leurs vraies vies et non interpréter des pseudo situations.

Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mar 06 Avr 2010, 00:42
par Jeff Buckley
Miam j'ai le DVD ca me donne encore plus envie de le voir 8)

Alice au pays des merveilles - 5/10

MessagePosté: Mar 06 Avr 2010, 12:50
par Jipi
Alice au pays des merveilles Tim Burton 2010

« Alice au pays des merveilles » en fondant sous terre se dissout dans les ténèbres cinématographiques à l'image d'une industrie récupérant de plus en plus des concepts à l'origine pourvus de fantaisies, de chansons douces et de couleurs vives pour en faire des produits sombres et déprimants.

Dans cet opus le visage blafard, creusé et terne d'Alice semble rongé par les abus d'une cigarette inexistante. Le monde souterrain n'est plus enchanteur malgré sa détermination négative. Nanti d'arbres calcinés il fait peur dans des teintes obscures et macabres.

Les images défilent en respectant un enchainement se devant de satisfaire un spectateur non sensitif avide de numérique. On décroche devant cette overdose de virtuel uniquement destinée à s'auto satisfaire de ses avancées technologiques ne faisant que répéter des situations éprouvées.

Les enfants à l'origine principaux destinataires de ces climats d'évasions se voient destitués de leurs biens par des opportunistes redistribuant à des adultes des images presque effrayantes que nos têtes blondes ne peuvent plus visionner sous peine de faire les pires cauchemars.

Certes l'opus est thématique de son temps en montrant une virtualité angoissante à l'image d'un métier ne sachant plus illuminer la conscience de notre progéniture préférant se fourvoyer en sacrifiant son libre arbitre à la rentabilité.

Quelques phrases miraculeuses prononcées dans un décor que seuls les enfants peuvent comprendre et apprécier auraient certainement sauvé cette entreprise dont le seul but est d'entretenir un irréel traumatisant à la limite de la possession.

Si cela continue Il ne nous restera plus qu'a consommer une synthèse diabolique traquée par un 3D aux dents acérées.

5/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Mer 07 Avr 2010, 15:39
par cinemarium
D'accord avec cette critique fort bien écrite, même si je trouve l'aspect visuel du film des plus réussis.
Je trouve quand même ta note très élevée comparée à tes propos très agressifs: 5/10 représente quand même la moyenne !

Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan - 8/10

MessagePosté: Ven 09 Avr 2010, 09:28
par Jipi
Borat, leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan - Larry Charles 2006

Le Kazakhstan dont les outrances exportées se déchaînent de villes en villes implose sur le territoire de l’oncle Sam.

Au supplice ou au-delà d’un étonnement chaque module étudié active en relation avec le conditionnel de sa psychologie sanctions ou tolérances devant des comportements de brousses.

Borat anobli d’une naïveté d’école découvre en pétoire agonisante le gay, la secte, le rodéo, le sénateur, le présentateur de J.T, la prostituée et la racaille en essayant à chaque rencontre d’assimiler des tonnes d’informations nouvelles en offrant en retour une misogynie légendaire et des attributs hors normes.

Le choc frontal de deux principaux acquis terrestres à l’état brut. La viande en sauce fait connaissance avec l’excrément en sac plastique. Une association temporaire entre la contrainte du politiquement correct et la pierre brute, chacun conservant ses marques tout en étant curieux de l’autre.

Borat est moustachu, couillu à deux doigts d’une physionomie peu appréciée par les temps qui courent. Transportant dans ses malles un comportement douteux la visite de certains lieux est à risques. Pugilat hôtelier, nudité exhibitionniste et magasin dévasté sont au programme de cette odyssée initiatique à l’intérieur d’une terre immense ou chaque concept existentiel est différent d’états en états.

On quitte Jésus pour la main au panier ceci d’une contrée à l’autre. Les extravagances de Borat sincères et honnètes restent identiques. Le tout s’égrène dans un chapelet cocasse ou l’initié de bonne volonté se heurte parfois à l’incompréhension en mimant la gestuelle et la locution d’une couche sociale locale étudiée.

Les emblèmes d’une société Américaine paralysée par ses institutions sont mises à sac par un individu sans garde fou livrant sur site un naturel ancestral. Borat à l’inverse d’un voile puritain montre un shema sans retenu, Un avide de découvertes est lâché en pleine nature dans un relationnel de groupes conditionnés par le culte de l'idole.

Tout en sombrant dans la dépendance médiatique Borat dénonce par la mimésis d'un sujet exploré les dangers d'une récupération
sclérosée par la paranoia et les icônes artificielles.

Surtout ne ratez pas le début du film et la présentation du village de Borat. Ca vaut le détour

8/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Ven 09 Avr 2010, 09:34
par zack_
J'aurai pas pensé que tu aimerai ce film Jipi
Je te l'aurai pas conseillé et d'ailleurs je le conseille à personne :lol:

Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Ven 09 Avr 2010, 10:31
par Jipi
Zack Il est original, malsain et déplacé, c'est juste une petite escapade vers la répugnance avant de retourner et d'apprécier à leurs justes valeurs nos bienheureux acquis.

Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Dim 11 Avr 2010, 15:01
par jean-michel
belle phrase! je la ressortirais!! :super: :mrgreen:

Choc des Titans (2010) (Le) - 4/10

MessagePosté: Jeu 15 Avr 2010, 09:45
par Jipi
Le choc des titans Louis Leterrier 2010

Le choc des titans est une grosse déception. Aucune plus value dans cet opus chaotique manquant de maturité et d’illumination malgré une flambée finale grandiose.

Le numérique devient le contenant d’une cantine d’entreprise offrant des plats du jour d’un même fumet. Ceci entraine le déclin d’une attention lassée par des situations stagnantes montrant que la technologie s’essouffle faute d’idées nouvelles.

Le culte du monstre volant servant de transports en communs à tendance à infester un concept se satisfaisant de ses répétitions. Voir le merveilleux et sensible Ralph Fiennes vociféré dans un accoutrement tutoyant un père Fouras jeune est pitoyable. Le spectateur se retrouve une nouvelle fois manipulé dans un manichéisme primaire pauvre et désolant.

L’ensemble ne grise pas, loin de la. Si la lumière ambiante de la salle le permettait le spectateur blasé de toutes ces images resservies d’opus en opus pourrait lire son journal en offrant de temps en temps une légère participation à toutes ces situations entretenant sans prise de risque le parcours d’un produit industriel.

C’est le moment ou jamais d’effectuer une relecture de la version de mille neuf cent quatre vingt deux avec les amusants trucages images par images de Ray Harryhausen. Démons et merveilles s'unissaient merveilleusement dans une captivante aventure indécise prenante et dangereuse. La recette semble perdue.

4/10
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Shutter Island - 7/10

MessagePosté: Lun 19 Avr 2010, 10:14
par Jipi
Shutter Island Martin scorcese 2010

Malgré une atmosphère glauque et vomitive ce film est étonnant. Son arôme pestilentiel pourvu de fausses pistes machiavéliques se déverse dans un contenu ou consciences et perceptions se volatilisent dans des mondes parallèles.

Il y a deux mondes, le premier que l’on vit en temps réel et le second tapi dans le premier avec des données complètement différentes que l’on refuse de valider. L’un succédant sans sommation à l’autre dans des absences soudaines de plus en plus fréquentes.

« Shutter Island » est un long parcours sur l’effondrement d’une lucidité rongée, malmenée par des pertes de contrôles délivrant des messages cryptés extrêmement virulents forçant un esprit manipulé par des visions cauchemardesques à se débattre dans des situations associant une réalité contestable à une virtualité déstabilisatrice.

Tout est faux dans tout ce que l’on s’acharne à croire vrai pourrait être une clé de cet opus un peu long et lent visitant au pas dans un effroyable labyrinthe autodestructeur dont la sortie est dépourvue de lumière.

7/10
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Jean de la Fontaine, le défi - 6/10

MessagePosté: Ven 23 Avr 2010, 15:00
par Jipi
Jean de la fontaine le défi Daniel Vigne 2007


"« Un seul chant pour un seul modèle, le roi »

L'idée n'est pas mauvaise d'extirper de ses fables un personnage presque inconnu, jeune, grivois, chaleureux, sanguin, passionné, équitable, respectueux, courageux défenseur d'un protecteur des arts et des lettres dans la peine sous les fers d'un roi soleil implacable manipulant une police damnée, sombre, soumise et procédurière

L'œuvre malgré ses faiblesses dénonce assez bien un système concentrique fait d'indicateurs et de courtisans veules dévoués à une main nourricière dont la principale raison d'être est l'immobilisme et la répression.

Dans de telles conditions le poète dans ses fables pour se protéger en dénonçant un état sans lumière donne la parole aux animaux. Ceux-ci révèlent un état libre, une nouvelle pensée élaborée sur l'expérience et la méditation finale dispensant un élu d'être au service d'un monarque n'exigeant de la part des penseurs de son temps que son reflet.

On ne peut être que le miroir du roi dans une vie dominée par les perruques et les courbettes.

La lumière de l'artiste n'a pour quotidien que la faim et l'incertitude. Le penseur désire exister, laisser une trace dans le temps et surtout ne pas être une planète occultée par une luminosité insoutenable.

Pour cela il faut imposer vers et comédies être Molière ou Boileau proscrits, calfeutrés dans les tavernes en espérant l'apparition d'une providence.

Ceci dit « Jean de la Fontaine « dans son contenu reste correct sans plus, il lui manque une flamme, un manque de rigueur contraignant l'oeuvre à une paleur d'ensemble.

Le récit se disperse un peu trop. Certains personnages centraux historiquement négatifs noient les comédiens dans des restitutions trop rigides. Par contre l'antinomie entre une paillardise libératrice et l'ennui profond d'un système triste et répressif est maîtrisée.

6/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Sam 24 Avr 2010, 12:04
par jean-michel
Bien! des écrits intéressants et du moins une manière poétique de faire des critiques!! :super:

Re: [Jipi] Mes critiques en 2010

MessagePosté: Sam 24 Avr 2010, 16:59
par Jipi
Merci Jean-Michel