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[Incep Sean] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Lun 09 Aoû 2010, 22:54
par ViCo
Band Of Movies semble le Forum idéal pour immortaliser à tout jamais les heures passées à critiquer et disséquer une Oeuvre Cinématographique. Car si regarder des Films prend du temps de notre Vie, rédiger une Critique originale en demande beaucoup également. Il est, donc, légitime d'entreposer en lieu sûr le fruit d'un travail important aussi bien dans le fond que dans la forme afin de pouvoir le retrouver dans 10, 20, 30 ans et ainsi continuer à faire réagir les enfants et petits-enfants des clans 'Scalp', 'Heatmann', 'Francesco34', 'Coccotti' etc... :mrgreen:

A mon tour, je contribue au travail de la mémoire... Let's Go !!! :super:


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001. Les Frissons de l'Angoisse (Profondo Rosso) (1975) - Dario Argento
002. Inglourious Basterds (2009) - Quentin Tarantino
003. Un Prophète (2009) - Jacques Audiard
004. Zodiac Director's Cut (2007) - David Fincher
005. Doomsday Unrated (2008) - Neil Marshall
006. Gardiens de l'Ordre (2010) - Nicolas Boukhrief
007. Pulsions (Dressed to Kill) (1980) - Brian De Palma
008. Les 3 Jours du Condor (3 Days of the Condor) (1975) - Sydney Pollack
009. The Social Network (2010) - David Fincher
010. Blanc comme Neige (2010) - Christophe Blanc
011. Alien, le 8ème Passager Director's Cut (Alien) (1979/2003) - Ridley Scott
012. La Horde (2009) - Yannick Dahan & Benjamin Rocher
013. Haute Tension (2003) - Alexandre Aja
014. Suspiria (1977) - Dario Argento

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Lun 09 Aoû 2010, 23:03
par Criminale
Yeah!!!!! :super:

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Lun 09 Aoû 2010, 23:16
par Alegas
Cool, hâte de lire tes premières critiques. :super:

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Lun 09 Aoû 2010, 23:46
par zack_
Belle prose! Touchant :oops:

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 00:26
par Jeff Buckley
Topic bien lancé.

Frissons de l'Angoisse (Les) - 9/10

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 01:10
par ViCo
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Profondo Rosso (1975) by Dario Argento --- 9/10


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Si Dario Argento rime avec 'Giallo', ce genre d'origine Italienne rime également avec Profondo Rosso, le 'Giallo' par excellence...

Visionné dans sa version courte telle qu'elle était sortie dans les salles Françaises à l'époque, l'Oeuvre du Maître restera à tout jamais un Classique du Cinéma d'horreur des Années 70. Ne nous y méprenons pas !!! Si nous croyons avoir affaire à un Film traditionnel, Profondo Rosso est tout sauf cela. C'est d'abord et surtout un énigmatique jeu de pistes. Pistes disséminées ici et là au gré du réalisateur Transalpin. Et qui dit jeu de pistes dit un sens aiguisé de l'observation pour qui aurait l'ambition extrême d'obtenir la réponse à l'énigme de l'histoire dès la 1ère vision.
Dès le 1er 1/4 d'heure, Argento nous offre délibérément la clé de son Film et ce grâce à un extraordinaire exercice technique de mise en scène.
Bien roublard qui pourra percer le secret de cette fabuleuse scène...

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Le 'Giallo' est un genre de film d'exploitation, principalement Italien, à la frontière entre le cinéma policier, le cinéma d'horreur, le fantastique et l'érotisme qui a connu son heure de gloire dans les années 1960 à 1980. Le terme 'Giallo' (littéralement « jaune ») est le nom utilisé en Italie pour désigner le roman policier. Les films de ce genre sont caractérisés par de grandes scènes de meurtres excessivement sanglantes, un jeu de caméra très stylisé et une musique inhabituelle (ceci est particulièrement vrai pour Dario Argento qui collabora avec Ennio Morricone puis avec le groupe Goblin comme ici pour Profondo Rosso). L'élément 'whodunit' ("Qui l'a fait?) est combiné au slasher, filtré par la longue tradition Italienne de l'opéra et du grand guignol. Le 'Giallo' devient rapidement synonyme d'éléments visuels fortement stylisés, théâtralisés et baroques dont le principe essentiel narre l'histoire d'un meurtrier masqué avec une arme brillante dans sa main gantée de noir...

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Toute la description faite ci-dessus se retrouve dans l'Oeuvre d'Argento: le prologue dans l'enceinte du théâtre dans lequel 'Helga Ulmann' ('Macha Méril') nous fait preuve de sa faculté de médium est d'une maîtrise absolue tout comme le court flashback du début où des pieds d'enfant stoppent net face à une lame de couteau ensanglantée, le 1er meurtre et ce plan iconique récurrent chez 'Dario' où la victime appose ses mains sur une baie vitrée juste avant sa mort, des décors stylisés aux longs corridors formant des angles sacrément inquiétants ou encore la visite de la 'Villa del Bambino' offrant une mise en scène prodigieuse...
Comment ne pas mentionner également des idées tout simplement géniales ? >>> La scène de la salle d'eau où l'importance du taux d'hygrométrie aurait pût être déterminante quant à la suite de l'enquête ou encore
le faux-semblant avec la combinaison entre un tableau et un miroir dévoilant le visage de l'assassin
...

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Le Cinémascope de Dario Argento fait des merveilles et nous gratifie de plans propres au 'Giallo' (main gantée de noir comme si elle était le centre de gravité du tueur, macrophotographie sur des petits objets, cadrage 1/4 3/4 sur le visage inquiet de la victime, sang rouge ketchup, caméra fixée sur le couteau, etc)...
Côté son, le travail est aussi parfait (superbe BO des 'Goblin' avec un électro kitsch, dynamique et au thème principal inoubliable sans oublier la comptine dévastatrice). Comme tout film du genre, on y entend les geignements contribuant à la "mise en atmosphère"...
La seule chose que je peux reprocher au Film, c'est son montage que j'ai trouvé par instant assez étrange au niveau de l'enchaînement de certaines scènes. Il faudrait que je revoie la Version Intégrale (126 mn au lieu de 103), ceci expliquant peut-être cela. L'interprétation parfois "grand-guignolesque" (voulue et assumée) pourra par moment surprendre mais fait partie inhérente du genre. Tout comme ce côté kitsch bien à sa place car le 'Giallo' par excellence se doit d'être figé dans l'espace-temps des Années 60/70...

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Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 01:18
par ViCo
Criminale a écrit:Yeah!!!!! :super:


Alegas a écrit:Cool, hâte de lire tes premières critiques. :super:


zack_ a écrit:Belle prose! Touchant :oops:


Jeff Buckley a écrit:Topic bien lancé.


Merci à tous... :oops:

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 05:56
par jean-michel
:super: très bonne première critique! cela promet !! :mrgreen: :super:

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 06:49
par Kakemono
Les Frissons de l'Angoisse : :love:

Commencer par une critique de ce film, c'est signe de bon goût. 8)

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 08:02
par Moviewar
Très belle critique et présentation!! Content de te lire dans la partie critiques! :super:

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 10:52
par ViCo
Merci à vous 3... :wink:

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 12:54
par Scalp
Très belle critique, bon perso je suis moins enthousiaste sur ce film mais ça reste clairement un Argento majeur.

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 13:13
par Kareem Said
ViCo commence en grande forme. :super:
Tu as du temps devant toi depuis que tu ne gères plus les commentaires BR, d'ailleurs je t'avais bien fumé au départ de mes critiques. :mrgreen:

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 16:34
par Heatmann
profondo rosso :love: nice one :super:

Re: [ViCo] Mes Critiques en 2010

MessagePosté: Mar 10 Aoû 2010, 23:07
par ViCo
Scalp a écrit: Très belle critique, bon perso je suis moins enthousiaste sur ce film mais ça reste clairement un Argento majeur.


Au départ, je lui mettais 7.5-8 un peu pour les mêmes raisons que les tiennes (je viens de lire ta Critique): c'est vrai que l'enquête n'est pas spécialement intéressante à suivre, c'est vrai que ça parle parfois dans le vent, les flics sont totalement étrangers à l'instruction judiciaire, etc...
La force de l'Oeuvre réside dans les coups de butoir que Dario nous assène à intervalle régulier lors de scènes mémorables (dans le théâtre, toutes celles de meurtres, la visite de la 'Villa del Bambino') entrecoupées d'autres moins marquantes...
Le côté "grand-guignolesque" des acteurs (notamment les rapports entre D. Hemmings et D. Nicolodi) m'a paru parfois un peu indigeste mais j'ai revu ma copie en essayant de faire preuve d'objectivité. Après tout, ce côté fait parti intégrante du 'Giallo', c'est un peu comme si on reprochait à un Commando de faire dans l'irréalité lors de l'assaut final de Schwarzy face aux guérilleros. Donc, je me suis ravisé pour la bonne et simple raison qu'Argento n'a pas commis de fautes et a réalisé son Film selon les règles du genre...
Ensuite, côté montage, comme dit dans ma Critique, j'ai trouvé que ça manquait parfois de liant entre certaines scènes et c'est cela qui m'a le plus gêné...