Studio 60 on the Sunset StripAlors que The West Wing, qu'il avait quitté à l'issue de la saison 4, se termina en Mai 2006, Aaron Soorkin revient en Septembre 2006 sur NBC avec
Studio 60 on the Sunset Strip.
Fini la politique, ici, on est plongé dans les coulisses des créateurs et acteurs d'une émission humoristique à la Saturday Night Live.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Sorking sait écrire des personnages attachants. Dès le pilote, on accroche au duo principal qui doit reprendre les rennes de l'émission après le licenciement du producteur délégué suite à un pétage de plombs. Avec surprise, la série ne verse pas vraiment dans la comédie pure. A défaut d'assister aux sketchs de l'émission, on assiste aux coulisses, au compte à rebours permanent (représenté physiquement même) qui sépare une émission de la prochaine.
Néanmoins, si on assiste avec plaisir à toutes ces mésaventures, la saison prend une direction un peu trop mielleuse. On se concentre sur les amourettes de chacun (qui sont légions jusqu'à la fin de saison), et le jeu permanent entre Matt et sa muse Harriet en devient presque lourd. La dernière vague d'épisodes part clairement loin dans son trip avec une intrigue de prise d'otages. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la série ose clairement aller là où on ne l'attend pas.
Côté casting, Matthew Perry prouve clairement qu'il sait jouer autre chose que du Chandler et son duo avec Bradley Whitford est clairement efficace. Dommage que ce dernier n'ai pas autant de matériel que sur West Wing à jouer, mais on se conforte dans les échanges souvent marrant qu'il nous dessert.
Annulée au bout de sa seule et unique saison, la série n'est pas dénuée de défauts, et la deuxième moitié de saison est clairement la plus faible; mais on ne peut s'empêcher de regretter que la série n'est été reconduite. Avec ses personnages attachants et son écriture Sorkinienne alternant avec brio le drame et la comédie, la série en avait clairement sous le pied.