Nos critiques et préférences

[osorojo]

Pain, j'me suis fait couillonner. Un pote me conseille la série Arrow. Du coup je chope la saison et je commence à regarder en me marrant parce que c'est pas terrible (un peu nian nian).

Ben, après juste trois jours, j'en suis à l'épisode 13, j'suis trop curieux pour arrêter et j'me suis laissé prendre au jeu finalement. Fuck ! xD

[Maïa]

Arf, j'au eu la même maladie avec Le caméléon : tunepeuxpastarrêternum, très contagieux.

[padri18]

Marvel's Agents of S.H.I.E.L.D. - 1x01
Sans surprise, c'est pas bien. Pas nullissime non plus, faut quand même rappeler que c'est qu'un pilote donc ça y joue mais c'est très convenu et les différents promo de cet été ont montré tout ce qu'il y avait à y voir (du coup les quelques vannes un peu marrantes tombent un peu à l'eau, dommage pour du Whedon...).
Pas sûr de continuer à regarder, je pense attendre quelques retours sur les prochains épisodes pour voir si ça évolue.

[padri18]

Marvel's Agents of S.H.I.E.L.D. - 1x02
Bon ça m'embête. Parce que c'est toujours aussi naze et pourtant j'ai pas détesté regarder ça. Tout est ultra convenu, la première mission qui sert à lier l'équipe, la hackeuse qui a ses petits secrets, une psychologie inexistante,... Mais voilà y'a peu de temps mort et ça divertit. Et merde j'aime que chaque épisode soit lié à un nouveau mystère/artéfact. Typiquement le genre de série qui se regarde une fois d'un oeil.
Bref, je vais continuer encore un peu....

[padri18]

Marvel's Agents of S.H.I.E.L.D. - 1x03
Bon j'arrête là. Si je vois des avis positifs en cours de saison j'y reviendrais peutêtre mais en l'état, c'est naze et il n'y a définitivement pas grand chose d'attrayant. Les persos sont clichés et pas intéressants, et les story lines sont beaucoup trop déjà vus pour avoir un semblant d'intérêt.


Et sinon je viens de me mettre à Raising Hope (par le créateur de My name is earl). C'est vraiment, mais vraiment sympa, souvent drôle, et ça permet de voir Garret Dillahunt s'en donner à coeur joie.

[Velvet]

Utopia - Saison 1:

Un seul but: retrouver ce manuscrit. Quelques jeunes gens, sont fans d'un roman graphique nommé Utopia mais sans savoir pourquoi, ils seront poursuivis par des hommes peu scrupuleux et peu conciliants. Le premier épisode empile les morts avec plus ou moins de sauvageries sans que l'on comprenne ce qui nous arrive, avec notamment une scène de torture asphyxiante et qui donne le ton d'une série qui n'aura pas froid aux yeux. On découvre Wilson, Becky et Ian à qui il arrive des bricoles et les intrigues sous-jacentes se multiplient après la mort de leur ami Bejan. A coté de cela, un secrétaire du Ministre de la Défense est mis sous pression car certaines personnes détiennent des informations peu reluisantes à son sujet. Ces personnes vont lui demander d'accomplir des missions, un peu l'image de la réplique culte "this is the girl" de Mulholland Drive. L'esprit bizarroïde et haut perché de la série, fait parfois penser indirectement à Lynch.

Directement, la qualité plastique de l'image interpelle avec cette photo soignée et ces couleurs criardes qui donnent un petit coté peroxydé à Utopia, fusionné à un excellent travail sonore avec cette musique moderne à la fois entêtante et oppressante. Sous fond de théorie du complot qui mêle un dangereux manuscrit comics à des savants fous, Utopia nous emmène dans un univers psychédélique et paranoïaque. 6 épisodes frôlant les 50 minutes suffisent pour créer une atmosphère détonante avec cette folie douce britannique, ces personnages singuliers dont l'équilibre psychiatrique et physique reste instable à l'image de la fameuse Jessica Hyde, petite maigre sauvage déséquilibrée prête à tout pour retrouver les traces de ses proches. D'ailleurs, les visages de la série ne sont pas inconnus. On reconnait Neil Maskell et Michael Smiley du film Kill List ou Nathan Stewart-Jarrett de Misfits, par exemple. Les personnages, les meurtres, les indices, les non dits s’enchaînent très rapidement sans jamais baisser de rythme pour ne jamais relâcher l'attention du spectateur. Cette conspiration qui révèle ses secrets au compte goutte est terriblement addictive pour cette faire de cette série l'une des réussites de l'année 2013.

[Mr Jack]

Ah bah je me tatais à la regarder sur C+ à la demande celle là, tu m'as convaincu

[Moviewar]

J'ai vu les deux premiers épisodes de Masters of Sex, c'est plutôt pas mal, le ton est sympa, puis le cast assure. A suivre !

Et Bates Motel est au programme aussi pour voir ce que ça donne.

[Mr Jack]

Le pilot de Bates Motel m'a donné la gerbe. Prévisible et insultant d'incohérence et de facilités. Non, vraiment une vraie fausse bonne idée.

[Moviewar]

Ah bon ba je vais un peu repousser le visionnage alors !

[Mr Jack]

Sauf si t'as trop bu et qu'il faut vider ton estomac

Sinon deux ans après tout le tintouin j'ai commencé Homeland...et bah c'est vachement bien Très très bon pilot (avec ce plan final génial) et les deux épisodes qui suivent sont à la hauteur. Je ne nie pas les quelques facilités scénaristiques parfois mais c'est immersif et efficace, c'est ce que je demande à une série de ce genre

[zack_]

Décu de lire ça sur Motel Bates c'est un peu la seul attente que j'ai en ce moment en terme de série. Je tenterai quand même

[Moviewar]

Je me suis laissé tenter par Hello Ladies, c'est léger et marrant. En espérant juste qu'ils aient un bon fond de roulement car l'humour commence à tourner en rond au bout du 5ème épisode.

[Velvet]

Paranoia Agent de Satoshi Kon

Tokyo, ville en ébullition, vivant sous le marasme d’une population étranglée par ce stress et cette existence dévouée à un travail acharné, va alors basculer dans la paranoïa la plus destructrice. Sans cris égards, un jeune homme à casquettes se déplaçant avec des rollers dorés agresse une dessinatrice de peluche Kawaii en vogue, avec une batte de baseball jaune. N’en restant pas à ce simple fait, les victimes vont se succéder à une vitesse folle, toutes attaquées par celui qu’on appelle le Shonen Bat. Bizarrement, toutes les personnes ayant subi cette agression, semble apaisée d’un poids, presque soulagée à l’image de ce générique d’ouverture montrant ces hommes et femmes rigolards entourés de décors citadins détruits ou en explosion. Les deux enquêteurs placés sur l’affaire, un jeune policier en pleine empathie avec les victimes et semblant au courant de la culture geek, et un plus vieux, perdu dans cette génération lui paressant folle, ne comprenant pas les codes sociétaux, ne sont pas au bout de leur peine car cette affaire va transgresser leurs plus dures certitudes, voyant un récit passé d’un simple thriller policier pour petit à petit s’engouffrer dans le désarroi onirique de l’esprit humain. Paranoia agent, est une critique acide sur les démons qui paralysent ce pays nippon, qui empêchent tout épanouissement personnel et passionnel, sur cette société contemporaine qui a besoin de se sentir rassurée par son environnement, trop coincée par sa multitude de sollicitude professionnelle et émotionnelle. Derrière cette enquête, qui longera les murs de toute la série, se dissimulent des traumas que le réalisateur va s’amuser à montrer sous toutes les coutures, se débarrassant de toute barrière, changeant de ton de manière équivoque sans que cela soit gênant, offrant une palette d’émotions et de perspective foisonnante. Le réalisateur se permet ce genre de digression car il maîtrise son sujet sur le bout des ongles. Ce format épisodique lui convient parfaitement, avec cette série presque sans faux pas, où chaque épisode a sa propre vérité. Il parlera du suicide avec la plus grande drôlerie et tristesse puis s’immiscera dans les péripéties sexuelles d’une universitaire avec la plus grande schizophrénie, tout en dévoilant la perversité d’un père envers sa fille sous couvert d’une noirceur abyssale. Chaque habitant traîne un boulet à ses pieds, avec ses peurs et cette oppression qui le gangrène à petit feu. Ils ont tous une face cachée qu’ils ont du mal à admettre. Chaque épisode à sa propre personnalité, à sa propre identité, avec cette particularité de nous faire rencontrer le destin d’une personne différente à chaque fois, avec toujours comme fil rouge, l’amplification du phénomène Shonen Bat, qui semble apparaitre n’importe où et n’importe quand, là où il y a du désespoir, dans les recoins d’un esprit fébrile qui préfère se cacher derrière le mensonge de son inconscient au lieu de regarder la réalité qui l’accule. Narrativement la série va prendre une ampleur de plus en plus volumineuse, où Satoshi Kon fera du Satoshi Kon, avec cette volonté de ne plus délimiter la réalité du rêve, de la fiction de l’idéal, pour faire sortir du rêve une réalité inavouable. A l’image de ce récit fluctuant, le graphisme est en perpétuel mouvement, nous faisant voyager d’un calme crépusculaire réaliste à une tempête fantastique euphorisante. Le style de Satoshi Kon transpire dans chacune des scènes, à notre plus plaisir. L’histoire de cette universitaire aux multiples personnalités destructrices fait écho à Perfect Blue, alors que les réminiscences de Millenium Actress transparaissent dans l’épisode de la reconstitution du copieur du Shonen Bat avec ce récit RPG et les incursions des personnages réels dans un décor fictif, sans parler de cette fin fantasmagorique rappelant la frénésie grandiloquente de Paprika. Avec Paranoïa Agent, ce n’est plus un coup de maître, mais un coup de génie, où Satoshi Kon s’attaque au déchirement d’une société encombrée par son modèle social, ce phénomène de légende urbaine, qui prend forme et vie, là où les contusions individuelles peuvent avec des commérages et un effet de boule de neige, asphyxier toute une société accablée par son manque de respiration, cette obligation de résultats tant à l’école que dans la simple production d’un film d’animation.

[osorojo]

Je lis pas tout, ça à l'air pourtant intéressant, mais j'ai prévu de me la faire rapidement. Je suis en train de regarder Cowboy Bebop en ce moment (et c'est génial, plus les épisodes avancent, plus on s'attache aux persos) et tes récentes review dont Paprika m'ont rappelé qu'on m'avait conseillé PA quand j'avais découvert le chef d'oeuvre de Satoshi Kon

Je lirai donc ton avis après visionnage