Ca part bien pourtant, belle ambiance automnale, ça sent Halloween et le mystère tient toujours. Deux, trois épisodes où ça n'avance pas forcément mais où on a une variété de ton assez appréciable. On a de nouveaux personnages qui se dessinent. Qui sortent de nulle part mais why not après tout, plus on est de fous plus on rit. On sent que les scénaristes ont gardé la structure originale et tentent d'ajouter de nouveaux trucs. Mais déjà au bout du cinquième épisode on sent bien qu'il y a un truc qui va pas. Comment faire tenir le mystère de l'ombre sans se répéter ? Visiblement les scénaristes eux-mêmes ont tellement galéré à trouver une réponse qu'ils ont tenté à droite, à gauche, au milieu. Approfondir le background de Eleven ? Pourquoi pas mais pourquoi la coller au chef et l'isoler du reste du groupe aussi longtemps alors que c'était l'élément fixe de la dynamique de la saison 1 ? Malgré les ficelles et les défauts, la saison précédente avait ce petit truc en plus, cette fibre nostalgique qui se transmettait par le groupe d'enfants. Cette dynamique est démembrée et on essaie de greffer des articulations au bout de chaque ficelles. Non, c'est cassé, c'est trop tard. Vient cet épisode de la honte, le 7. On est pas loin du fameux épisode des tatouages dans Lost. L'exemple parfait de ce qu'il faut pas faire. Ca fait peut-être avancer le personnage en lui, au sein du monde diégétique qu'il occupe, mais pourquoi en faire un épisode de 50 minutes dans une saison de 9 épisodes ? On appelle ça du comblage. Et à partir de là, ça remonte jamais. L'élan est complètement rompu et ça se ramasse dans des ramassis de clichés qu'on avait pas vu depuis longtemps (pour une série ambitieuse comme celle-là). Les nouveaux persos censés insuffler quelque chose ne servent absolument à rien. De Bob le boulet à Billy le trou d'uc, c'est de la chair à pâté -pour chat de Dustin. Même au niveau des gamins, Mike qui était le lead est sous-exploité et n'évolue pas du tout, seul Dustin mue avec quelques responsabilités mais au final il n'apporte pas grand chose de plus que dans la saison 1. Le trio Nancy/Jonathan/Steve c'est pareil. Si les rôles sont plus clairs, ça avance d'une lenteur affolante. C'est pareil pour tout le monde en fait, soit ça ralentit soit ça cale. Et puis revenons sur ce mystère impossible à tenir. Il n'aboutit sur rien si ce n'est un boss de fin de jeux-vidéo. Pas de mythologie, pas de présence (si, au tout début dans les visions de Will), et juste des zombies-like faciles à tuer, cons comme des mules, sans charme ni frissons. Alors oui la saison 3 peut tenir le même parti pris, à savoir garder le calque d'un truc efficace mais sans véritable âme, duplicable à l'infini...ou bien inventer un truc, une fois pour toutes.