par Alegas » Jeu 17 Nov 2022, 12:56
Graveyard Rats de Vincenzo Natali :
Le moins bon épisode so far, et qui n'est pas forcément que dû à sa réal, car même si j'ai déchanté du cas Natali passé ses deux premiers films, ici il fait un job correct, mais clairement pas exceptionnel, genre on ressent jamais la claustrophobie du personnage alors que toute l'action est vécue à travers lui. L'épisode vaut surtout pour son utilisation des effets pratiques, au point que les quelques fois où les effets numériques sont privilégiés sautent aux yeux (les petits rats notamment).
Là où l'épisode me déçoit le plus, c'est qu'il ne va jamais vraiment au-delà de son pitch de départ, ça ne raconte pas grand chose au final et ça essaye même d'allonger inutilement sa durée en rajoutant une menace inexpliquée (le corps et son médaillon) mais qui finit de rendre l'ensemble très inégal. Reste David Hewlett, plutôt bon comme souvent.
The Autopsy de David Prior :
Le premier très bon épisode du lot, et sans surprise c'est le protégé de Fincher qui est à la barre. Pour quelqu'un comme moi qui a aimé The Empty Man, j'étais servi : on navigue dans un délire assez similaire, avec même des effets de mise en scène qui se retrouvent (ce sound design avec la voix !), il y a une noirceur très assumée, et la mise en scène, même si moins réfléchie que chez Fincher, reprend à ce dernier sa beauté clinique, on sent que Prior a été a bonne école.
Si la première moitié est juste sympathique, avec beaucoup d'informations et de storylines à ingest, dès que l'autopsie démarre c'est vraiment excellent. C'est dégueulasse à souhait (on ne nous épargne rien de l'autopsie, mais sans tomber dans le voyeurisme gratuit à la Saw 4), ça fait plaisir de revoir l'homme qui a tué Mozart, et dès que le mystère est révélé ça devient presque ludique, jusqu'au final super bien trouvé.
J'ai vraiment hâte que Prior retourne sur un long, car là ça confirme tout le bien que j'avais pensé du mec jusqu'ici.
The Outside de Ana Lily Amirpour :
Sympa mais assez oubliable en fin de compte. Ça m'a souvent fait penser à un épisode de Black Mirror dont le nom m'échappe, et où on avait aussi, à travers un personnage féminin, une réflexion sur des trucs assez malsains de notre époque, notamment la trop grande importance qu'on donne au regard des autres, ou cette volonté de vouloir accéder à un groupe social qui n'a pourtant rien à voir avec nous.
J'ai souvent eu l'impression que l'épisode enfonçait des portes déjà grandes ouvertes, et c'est finalement la réal, l'actrice qui rendent le truc un minimum intéressant à suivre. Il y a bien un parallèle intéressant avec la taxidermie qui est commencé, mais ça reste trop succinct.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
The Wachowskis