Je disais pareil avant de vraiment voir ces deux saisons en totalité.
Je disais " Atsier n’assume pas son concept et ne sachant plus où aller il modifie radicalement le ton". Seulement depuis j'ai cogité , j'ai revu les 4 premières en streaming gratos légal et puis là je viens de finir la 5ème saison et j'en conclus que :
- Astier a très vite voulut en faire des films et dès le départ il projetait de faire une trilogie "sérieuse" s'éloignant de sa série car je le cite " On ne narre pas de la même façon au cinéma que dans un show de 3 min 30 ou 7 min".
- il a de suite pensé à faire évoluer doucement la série pour habituer les fans au format ciné en passant par deux saison plus sombres (pour commencer à préparer le terrain au nouveau " ton" radicalement différent), plus lente, plus vaste (les nombreux extérieur) et moins "surplace" ce qui là encore permettait aux fans de se faire à l'idée du renouveau de Kaamelott.
- à travers l'évolution des perosnnages qu'il a écrit et le Roi Arthur qui perd espoir, qui perd patience, qui perd son meilleur ami et qui échoue dans sa quête du Graal, comment la série ne pouvait-elle pas devenir plus solennelle ? La série à évoluée en parallèle de son protagoniste principal blasé.
- L'humour est quand même encore très présent dans le livre 5, c'est l'esprit de la série (ne serait-ce que les dialogues anachroniques, les situations cocasses etc...).
Par rapport au mythe Arthurien et sa relecture , Astier réussit quelque chose de simple, certes, mais convivial, à la fois touchant, drôle, déprimant et onirique (l'arc d'Arthur fin du livre 5) et profond où de grand Roi mythique en quête du Graal on passe à un homme perdu, triste, seul et sans descendance qui ne veut plus porter sur don dos le fardeau d'un quête divine absurde où ses chevaliers ne le suit d’aucunes aide car tous des tocard sauf 1 qui le trahit. Il n'a autour de lui aucune vrai attache: il n'aime ni ne désire sa femme, il n'a donc pas d'enfant alors qu'il a niqué partout à droite à gauche, sa famille n'est est composée que de bourrins, d'arrivistes etc...
Ce qui est intéressant c'est d'y voir une métaphore de l'Homme: jeune, innocent, on est heureux, content d'être en vie, on fait le con, on s'amuse, on prend pas tout au sérieux, et plus on prend de l'âge plus on se calme, plus on raisonne, moins la vie nous fait sourire et donc plus on peut en arriver à déprimer pour tout un tas de raisons (familiales, professionnelles) et dans Kaamelott c'est exactement ça en partie.
Non franchement, c'est une bonne évolution qui permet d’innover sans renier le concept.