Hellbound : Hellraiser II (Hellraiser 2 : Les Écorchés) de Tony Randel
(1988)
(1988)
Hellraiser aurait pu faire partie de ces films d’horreurs dont la suite se révèle être une simple manière d’exploiter le filon pour engranger quelques dollars de plus, mais heureusement c’est finalement loin d’être le cas. Alors bon, je garde tout de même une préférence pour le premier film qui est un ensemble moins inégal, mais ça se joue finalement à pas grand chose. C’est donc une suite qui se déroule quasiment juste après les évènements du film d’origine, à cela près que la toute fin de ce dernier est zappé (exit le squelette volant qui emporte la boîte, la suite fait comme si cette scène n’avait jamais existé) et que le personnage du copain est écarté (tant mieux ceci dit), et on va donc avoir un film dont la majeure partie de l’action va se dérouler dans un hôpital psychiatrique plus lugubre qu’il n’en a l’air. Concrètement, le film enchaîne les supers bonnes idées : c’est plus ambitieux, plus généreux dans le gore (découvert dans sa version director’s cut, la seule qui mérite d'être vue si j'en crois les comparatifs), on explore nettement plus la mythologie autour des Cénobites (super séquence d’introduction) et de leur enfer, et le personnage du directeur qui se révèle être un collectionneur des boîtes est une très bonne trouvaille.
Bref, il y a de quoi faire une suite nettement supérieure au premier volet, mais le fait est que l’écriture du script va venir gâcher tout ça. On sent le film trop généreux par rapport à sa courte durée, et autant la première moitié se tient bien, autant la seconde, à partir de la rentrée en enfer, donne davantage l’impression d’être une succession de séquences sans véritables liants entre elles. C’est con car les scènes en elles-mêmes sont réussies, mais il manque une véritable justification vis à vis de leur place dans le récit, et du coup pendant un bon moment on a l’impression de voir les personnages passer d’une salle à l’autre sans que le scénariste ne trouve vraiment une raison pour cela (la gamine blonde sert un peu d’excuse passe-partout en ce sens). Ceci dit, c’est bien le seul gros défaut que je pourrais pointer du doigt, car pour le reste c’est bien le digne successeur d’Hellraiser, en bigger and louder, avec plusieurs passages bien marquants visuellement, quand bien même on sent toujours que ça reste de la production au budget limité (le matte painting du labyrinthe qu’on nous ressort 3-4 fois). En l’état, c’est vraiment une suite recommandable, et c’est peut-être bien la dernière fois que je pourrais dire ça d’un film Hellraiser .
Bref, il y a de quoi faire une suite nettement supérieure au premier volet, mais le fait est que l’écriture du script va venir gâcher tout ça. On sent le film trop généreux par rapport à sa courte durée, et autant la première moitié se tient bien, autant la seconde, à partir de la rentrée en enfer, donne davantage l’impression d’être une succession de séquences sans véritables liants entre elles. C’est con car les scènes en elles-mêmes sont réussies, mais il manque une véritable justification vis à vis de leur place dans le récit, et du coup pendant un bon moment on a l’impression de voir les personnages passer d’une salle à l’autre sans que le scénariste ne trouve vraiment une raison pour cela (la gamine blonde sert un peu d’excuse passe-partout en ce sens). Ceci dit, c’est bien le seul gros défaut que je pourrais pointer du doigt, car pour le reste c’est bien le digne successeur d’Hellraiser, en bigger and louder, avec plusieurs passages bien marquants visuellement, quand bien même on sent toujours que ça reste de la production au budget limité (le matte painting du labyrinthe qu’on nous ressort 3-4 fois). En l’état, c’est vraiment une suite recommandable, et c’est peut-être bien la dernière fois que je pourrais dire ça d’un film Hellraiser .
7/10