Everything everywhere all at once, Daniel Kwan et Daniel Scheinert (2022)
Étant donné les retours plutôt positifs envers ce film, je ne peux pas dire que je sois trop surpris par sa qualité. En tous cas ça fait plaisir ce genre de proposition qui, sous couvert de multivers, apporte des idées toutes les 5 min. Certes, on pourrait chipoter un peu sur le rythme (c'est un peu trop long), mais difficile de rechigner face à tant de générosité. À l'image de Spiderman : New Generation, ça va parfois loin dans le concept (provoquer un effet positif en faisant tout le contraire, c'est con mais fallait y penser, sans oublier le changement de format qui est une idée géniale).
L'allusion à Stephen Chow (période internationale) est juste, on retrouve ses personnages un peu miséreux désirant s'en sortir tant bien que mal, et son type d'humour absurde et délirant matiné d'arts martiaux. Mais peut-être que ce film nous amène un peu plus loin dans son sous-texte, portant ici sur la sphère familiale et la tension entre tradition et modernité, et aboutissant sur une touche finale assez surprenante sous forme de mise en abîme. Sans trop en dévoiler, car si finalement le scénario se base sur pas grand chose, c'est bien dans la forme que le film se renouvelle avant tout, et c'est raccord avec son gimmick qui permet à peu près tout et n'importe quoi (les scènes du plug anal et du raccoon, j'en pleure encore).
Pour finir, ça fait plaisir de revoir Michelle Yeoh en grande forme, après deux décennies indignes de son talent (qu'on retrouve aux côtés du petit chinois des Goonies et de Indiana Jones et le temple maudit qui joue lui aussi un rôle très physique). Bref, Everything everywhere all at once est un Blockbuster fort sympathique que j'ai déjà envie de revoir, qui rassemble pour moi tout ce que peut incarner un divertissement populaire idéal sur grand écran, via d'un côté une forme inventive et débridée, et de l'autre un fond plutôt intelligent qui déjoue nos attentes de spectateur, et ce sans nous prendre de haut.
L'allusion à Stephen Chow (période internationale) est juste, on retrouve ses personnages un peu miséreux désirant s'en sortir tant bien que mal, et son type d'humour absurde et délirant matiné d'arts martiaux. Mais peut-être que ce film nous amène un peu plus loin dans son sous-texte, portant ici sur la sphère familiale et la tension entre tradition et modernité, et aboutissant sur une touche finale assez surprenante sous forme de mise en abîme. Sans trop en dévoiler, car si finalement le scénario se base sur pas grand chose, c'est bien dans la forme que le film se renouvelle avant tout, et c'est raccord avec son gimmick qui permet à peu près tout et n'importe quoi (les scènes du plug anal et du raccoon, j'en pleure encore).
Pour finir, ça fait plaisir de revoir Michelle Yeoh en grande forme, après deux décennies indignes de son talent (qu'on retrouve aux côtés du petit chinois des Goonies et de Indiana Jones et le temple maudit qui joue lui aussi un rôle très physique). Bref, Everything everywhere all at once est un Blockbuster fort sympathique que j'ai déjà envie de revoir, qui rassemble pour moi tout ce que peut incarner un divertissement populaire idéal sur grand écran, via d'un côté une forme inventive et débridée, et de l'autre un fond plutôt intelligent qui déjoue nos attentes de spectateur, et ce sans nous prendre de haut.
Note 8.5/10