Outland... Loin de la Terre |
De Peter Hyams Sean Connery, Peter Boyle, Frances Sternhagen, Genre : sf Durée : 01h49min 1981 |
6/10 |
SynopsisDans un futur lointain, sur une colonie minière d'une lune de Jupiter, un marshall enquête sur une série d'incidents et met au jour un trafic de drogue.
Découverte de ce western spatial. Ce qui choque c'est la très forte inspiration vis-à-vis de Alien avec les décors quasi similaires avec ses couleurs monochromatiques et ses éclairages les incrustations d'affichage d'ordinateurs pour décrire la population de la station.
Contrairement à certains productions SF où des effets spéciaux ou des gadgets peuvent vite vieillir et faire tache, les années n'ont pas démodé ce cadre industriel, même si quelques moniteurs font dépassé, l'ensemble demeure tout à fait crédible. Ce qui est moins évident pour les communications en live terre/espace. Les costumes en revanche sont quasi celles de flics ou miliaires, ils auraient pu se creuser un peu plus la tête niveau originalité.
Quelques plans d'introduction passés l'ambiance évolue et on se détache de plus en plus de l'ambiance pesante du Nostromo pour une atmosphère plus festive et une populace plus encline à s'amuser. La communauté de la colonie est nombreuse et ils disposent de pas mal d'équipements et loisirs pour passer le temps à la fois au niveau sport classique ou sport de chambre.
Une fois le décor planté, on se rend compte que le Marshall a un caractère bien trempé et un sens de l'honneur inébranlable, prêt à sacrifier sa vie de famille pour faire son devoir.
Plutôt intriguant au début, on aime découvrir ce qui cloche au sein de cette station pour des meurtres non élucidés se produisent sans que personne ne bouge. On a même droit à quelques plans ensanglantés furtifs.
Sean Connery ou sa doublure nous offre une belle course poursuite efficace à la Yamakasi avec un des suspects qui se révèle être coriace et rapide. La séquence du dénouement est beaucoup moins convainquante et est moins à la hauteur de l'ensemble du film visuellement.
Finalement, la partie enquête policière renoue avec un certain classicisme, n'exploitant pas l'univers de science fiction, ce qui est décéptif pour le public qui pourrait s'attendre à un aspect fantastique. C'est certainement une parabole sociale et une projection de notre propre monde dans le futur où notre quotidien sera le même mais dans l'espace car la Terre aura été épuisée de ses ressources.
Un résultat trop terre à terre par rapport aux promesses du projet.