[Pabelbaba] Mes Absolom 2022

[Alegas]

Je l'aime bien celui-là. Pourtant le côté road-movie où il ne se passe pas grand chose aurait pu me provoquer un rejet, mais en l'état j'ai vraiment apprécié le voyage et la relation entre les deux personnages.
Et effectivement, Caan est très bon dans ce film.

De tous les Coppola que j'ai rattrapés ces 2-3 dernières années, c'est celui que je préfère avec Tucker.

[pabelbaba]

En tout cas ça fait du bien de constater que sa filmo est riche alors que je la croyais sans intérêt passés ses mastodontes des 70s.

[pabelbaba]

Le Jour le plus court de Sergio Corbucci - 1963

Voilà donc la fameuse parodie italienne du Jour le plus long! A vrai dire, depuis des lustres, c'était le combo Corbucci+Milian qui me bottait. Mais j'étais freiné par le côté parodie, qui ne m'a jamais convaincu dans les 60s. Finalement, à part le fait que la toile de fond reste la guerre et qu'on a 16.000 caméos, les films ont peu de choses en commun. Il s'agit davantage d'une pure comédie avec Franco et Ciccio, le duo de comiques transalpin inoxydable avec le grand dadais et le petit qui fait des grimaces. Ca n'aurait pas trop dû être mon truc, cependant ils sont quand même sympathiques. Franco parce qu'on dirait Le Sad Panda grimé en Ron Perlman et Cicco... on va dire qu'il est supportable.

L'humour penche surtout du côté des quiproquos et c'est pas mal écrit. Entre les plans foireux des deux zozos et tous les soucis de langues, il y a de quoi faire. Je n'ai pas franchement rit, mais un paquet de moments suscitent des sourires, notamment les soucis de dialectes, qu'on comprend même entre italiens/autrichiens. Il y a aussi quelques gags faciles faisant référence à la WWII, alors que le décor est la WWI, enfin ça marche aussi.

D'autant qu'il y a un vrai sens du rythme, avec des scènes qui ne s'éternisent pas. Et pour cause, il faut bien caser tous les caméos! Même sans être féru du ciné italien de l'époque, on croise beaucoup de visages au moins connus. On ne met pas forcément des noms sur tout le monde, mais on s'en rappelle. D'ailleurs l'affiche du film joue là-dessus, avec quelques noms pas du tout présents comme Simone Signoret ou David Niven. M'enfin je crois que c'est pareil pour Milian, qui était sans doute sur le plateau, mais coupé au montage. Je me demande si pour Belmondo, qui n'a aucune réplique et qu'on voit deux fois en gros plan, ce ne serait pas carrément des stock-shots.

Du coup, on a une comédie correcte, dans un cadre vraiment original dans la mesure où l'on voit rarement les combats italo-prussiens de la première guerre mondiale.

6/10

[Alegas]

Spider-Man : New Generation de Ramsey, Persichetti et Rothman - 2018

Voilà.

Bon, maintenant je vais devoir vous avouer que je n'aime pas Spider-Man.

Fin.

Allez...

Nan, rien n'y fait, depuis toujours, comics, série animée, films de Sam Raimi, pour bibi, Spidey c'est des blagues nulles et un trauma casse burne qui le fait chouiner sans arrêt. Sans parler du fait que ses adversaires ne me parlent pas du tout. Cool, hein? Vous comprenez pourquoi j'étais réticent?

Du coup on va parler technique et c'est vrai que Sony a eu des couilles et lancé un projet avec une ambition artistique qui fait plaisir à voir. Mélange de textures et de styles, allié à une envie d'en mettre plein les yeux, le film est beau, c'est indéniable. En revanche, je suis plus réservé sur ce besoin de se rattacher autant au comics papier, avec phylactères apparents et carrément des passages de "lecture live". Déjà que j'ai du mal avec le perso et l'univers, mais avec de tels détails, je sors direct du film.

Après la forme plutôt cool, il y a le fond. J'avoue que le concept du héros avec deux parents, ça fait un choc! Mébon, ça n'empêche pas les bons sentiments en cascade. Et pas façon rando dans les Pyrénées, nan on est plutôt sur Niagiara ou Victoria quand même. Ensuite, l'histoire est correcte, avec une utilisation du multivers qui a du sens. Le souci c'est que la moitié de l'équipe que ça permet de former n'existe pas. Pas le temps. Et surtout, ça laisse le champ libre aux scénaristes pour faire un climax tape-tape-boum-boum sur la rainbow road vue par Nolan vraiment dégueulasse.

Etant hermétique à l'univers, je ne me suis pas attaché aux persos, même principaux. Résultat, ça a été un visionnage ultra passif, en mode "encore une menace sur New York avec des super vilains qui vont toupété...". Pourtant je mate peu de superslips, mais je suis soulé des blagues métas, de voir la gueule de Stan Lee (même en essayant de me dire que c'est Heffner, y'a un putain de panneau rappelant son prénom derrière lui... ), d'assister à des combats à mort où le méchant laisse le temps aux héros de se dire au revoir, d'avoir une scène post crédit lamentable. Et le pire, c'est qu'à force de rajouter du méta de tous les côtés, on se prend à vouloir des blagues métas qui nous feraient rire. Perso, j'attends encore que quelqu'un chante "Spider-cochon, Spider-cochon, il est pendu au plafond". Mais forcément, ça ne vient pas.

Du coup, malgré des qualités visuelles indéniables et une vraie prise de risque de ce côté, ça m'a fait l'effet d'un simple film correct de superhéros.

6,75/10

[Mark Chopper]

Un mot gentil sur Nick Cage et je te pardonne ton aigreur.

[pabelbaba]

Regardé en VF pour profiter du spectacle.

[Mark Chopper]

Je te renie.

[Alegas]

Regardé en VF pour profiter du spectacle.

Depuis quand mater un film en VOST empêche de profiter du spectacle ?

[pabelbaba]

Toujours en ce qui me concerne, surtout pour les films avec beaucoup d'effets visuels.

[pabelbaba]

Je te renie.

Pour me faire pardonner j'ai pris un bento chez Okame pour le dej.

[Mark Chopper]

Tu es tout de même privé de tes figurines pendant 3 jours.

[pabelbaba]

[Dunandan]

L'Auberge du Dragon de Raymond Lee, Ching Siu Tung et Tsui Hark - 1992

Challenge Brigitte Lin

Qui ne rêve pas d'un bon bain dans une bonne auberge?

Encore un tournage bordélique dans la période la plus dingue du ciné HK. Les trois noms de réalisateurs crédités au fil des ans laissent comprendre que ça a dû être un joyeux bordel. Les anecdotes citées sur HKCM le laissent entendre en tout cas. Mais finalement, ça ne se voit pas tant que ça.

Déjà, parce que le film est franchement beau. Les décors désertiques choisis claquent, ces montagnes donnent un cachet d'enfer. On sent qu'il y a beaucoup de moyens, avec un nombre conséquent de figurants et de chevaux qui permettent de donner une vraie ampleur au récit. Ce qui est paradoxal, puisqu'il s'agit pour une bonne partie d'un huis clos! Mais c'est là qu'on voit toute la maîtrise des bonshommes derrière la caméra : on ne le ressent pas!

En effet, la longue intro en extérieur donne au film des allures de fresque guerrière qu'il perd complètement pendant les 2/3 du film. Tout ce déroule dans ce fameux estaminet avec une vingtaine de protagonistes à tout casser. Dans ces conditions, nos réalisateurs volants redoublent d'ingéniosité pour proposer un spectacle virevoltant et chiadé avec mille cabrioles et plans complètement fous (on sent vraiment la patte Hark/Ching Siu Tung). D'ailleurs cette folie est exacerbée par les petites notes d'humour et de gore qui parsèment une bobine qui aurait pu rester plus classique de ces côtés. Néanmoins, ça se mêle bien au propos général qui est saupoudré d'amour et de drame.

Sur ces deux points, le casting est parfait. Tony Leung Ka Fai ne semblait pas à premier abord être un choix pertinent, mais ça marche, ses doublures font le taf quand ça chauffe et il est crédible quand il s'agit de parler aux femmes. Je viens d'imaginer que 10 ans plus tôt, le rôle aurait été tenu par Norman Chu et... ... heureusement, on l'a eu 10 ans plus tard! Maggie et Brigitte sont parfaites, comme toujours. Seul Donnie, dans un rôle qu'il jouera peu, n'est pas utilisé au maximum de ses capacités.

Au final, ça donne un chouette WXP, avec peut être quelques longueurs avant "le mariage" et des facilités de scénario assez voyantes, notamment sur la temporalité, pas du tout crédible.

7,5/10

[pabelbaba]

All the Wrong Spies de Teddy Robin - 1983

Challenge Brigitte Lin

Il s'agit de la suite de All the wrong clues, où l'on retrouve le même duo formé par George Lam et Teddy Robin, mais pris ici dans une histoire d'espionnage pendant la WW2. La petite différence, c'est que Teddy Robin a pris la place de Tsui Hark derrière la caméra, tandis que ce dernier se retrouve devant!

On est en présence du même genre de comédie avec un humour largement non-sensique, proche des ZAZ, où les gags sont parfois en arrière plan, hors champ et montrés à la dernière seconde. Ce n'est pas foufou et souvent téléphoné, mais ça fonctionne plutôt bien. Il y a aussi pléthore de gamelles, de grimaces et de jeux de mots qu'on ne doit pas intégralement piger sans être chinois. On est au début des 80s et pas encore dans le rythme dingue des délires à venir en provenance d'HK.

Le casting tient la route, Lam et Robin ça fonctionne, Brigitte Lin est un atout charme indéniable et surtout on a un Tsui Hark déchaîné, mais peu présent! Cependant ça donne plus un film "sympathique" que réellement drôle. D'autant que la toute dernière blague est particulièrement douteuse. Enfin, les années 30 sont plutôt bien reconstituées et le rythme ne faiblit pas.

Finalement, ça donne une comédie correcte, dans la lignée du premier volet.

5,5/10

[Mark Chopper]

Je te sens chaud bouillant pour ce challenge.