The awful truth (Cette sacrée vérité) de Leo McCarey
(1937)
(1937)
Une très bonne comédie, peut-être pas toujours à la hauteur de sa prestigieuse réputation, mais c’est clairement à ranger parmi les réussites du genre. En l’état, c’est vraiment la comédie US typique de l’époque, mais le fait est que le script ingénieux et l’alchimie du casting fait que l’ensemble fonctionne à plein régime. Le pitch est plutôt cool : un couple sur la pente descendante décide de se séparer, et le temps que le divorce soit prononcé les deux personnages vont chercher à refaire leur vie avec quelqu’un d’autre, mais évidemment ça sera toujours avec l’un qui cherche à mettre des bâtons dans les roues de l'autre pour que ça foire . On pourrait penser qu’une comédie entière sur ce principe narratif pourrait être rapidement poussif, mais ça marche finalement très bien, et c’est justement la simplicité des situations qui font qu’elles sont terriblement efficaces.
Le film entier est une sorte de joute entre Cary Grant et Irene Dunne, et autant dire que les deux s’y donnent à cœur joie : Grant est décidément très à l’aise dans ce registre qu’il maîtrise à la perfection, et Dunne m’a beaucoup surpris vu que j’avais pas spécialement aimé ses prestations dans un registre plus sérieux, alors qu’ici son talent comique explose (tout le passage où elle fait semblant d’être la sœur de Grant est l’une des meilleures scènes du film). Alors clairement, pour apprécier le spectacle, il faut être client de ce genre de comédie pleine de coups de pute, mais néanmoins gentillette sur le fond, c’est vraiment de la comédie de situations plus qu’autre chose. Côté mise en scène, McCarey fait du bon boulot, c’est pas ce que j’ai vu de mieux chez lui mais ça a le mérite de servir pleinement le récit et son potentiel comique avec parfois quelques idées étonnantes (le final avec les plans sur l’horloge, et qui permet au passage de suggérer un acte sexuel tout en évitant la censure). Une comédie que je pourrais potentiellement revoir à l’avenir, tant elle laisse une bonne impression et vieillit bien en tête.
Le film entier est une sorte de joute entre Cary Grant et Irene Dunne, et autant dire que les deux s’y donnent à cœur joie : Grant est décidément très à l’aise dans ce registre qu’il maîtrise à la perfection, et Dunne m’a beaucoup surpris vu que j’avais pas spécialement aimé ses prestations dans un registre plus sérieux, alors qu’ici son talent comique explose (tout le passage où elle fait semblant d’être la sœur de Grant est l’une des meilleures scènes du film). Alors clairement, pour apprécier le spectacle, il faut être client de ce genre de comédie pleine de coups de pute, mais néanmoins gentillette sur le fond, c’est vraiment de la comédie de situations plus qu’autre chose. Côté mise en scène, McCarey fait du bon boulot, c’est pas ce que j’ai vu de mieux chez lui mais ça a le mérite de servir pleinement le récit et son potentiel comique avec parfois quelques idées étonnantes (le final avec les plans sur l’horloge, et qui permet au passage de suggérer un acte sexuel tout en évitant la censure). Une comédie que je pourrais potentiellement revoir à l’avenir, tant elle laisse une bonne impression et vieillit bien en tête.
7/10