[Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Modérateur: Dunandan

Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar pabelbaba » Ven 14 Oct 2022, 14:53

Jed_Trigado a écrit:C'est même très bien. :super:

Bon par contre, quand on a vu La Classe Américaine avant, ça peut biaiser le jugement. :mrgreen:

+1 :mrgreen:
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Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar Val » Ven 14 Oct 2022, 15:33

C'est trop bien de se déguiser !
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Rock - 6/10

Messagepar Mark Chopper » Ven 28 Oct 2022, 12:42

Rock / Michael Bay (1996)

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Après le succès du premier Bad Boys (un buddy movie mou du genou et irregardable aujourd'hui), Michael Bay casse une nouvelle fois la baraque au box office avec Rock, ultime production du duo Jerry Bruckheimer/Don Simpson. Si les fans de Bay (club dont je ne fais pas du tout partie) estiment qu'il a fait mieux par la suite (Bad Boys 2 notamment), je pense pour ma part qu'il signe avec Rock son film le plus fréquentable... Loin de s'apparenter au boulot d'un Tony Scott du pauvre (son premier film ne ressemblait à rien d'autre), il porte cette fois bel et bien sa marque du début à la fin. Rock, c'est Michael en mode full Bayhem : le scénario tient sur un post-it (des militaires prennent en otage des touristes à Alcatraz et menacent San Francisco avec des armes bactériologiques) et seuls comptent les money shots en rafale. La mise en scène n'a le plus souvent aucun sens (la poursuite en voitures se révèle par exemple incompréhensible), mais iconise ses personnages comme jamais (après Will Smith, Bay transforme Nicolas Cage en véritable héros de film d'action, ce qui n'était pas gagné lorsque l'on songe à Fire Birds, première incursion justement oubliée de l'acteur dans le genre)... Le casting s'impose en fait comme la principale attraction du film : Nick Cage tout juste oscarisé apporte son énergie et sa folie à son personnage d'agent qui n'a aucune expérience de terrain, Sean Connery parvient à rendre relativement crédible son personnage de vieil espion évadé d'Alcatraz grâce à son charisme bondien et Ed Harris campe un bad guy plus subtil qu'on ne pouvait l'espérer. Sans oublier une galerie de bonnes vieilles tronches en seconds voire troisièmes rôles (David Morse, William Forsythe, Michael Biehn, Tony Todd... et j'en passe). Au final, Rock est sans doute trop long, très con (du pur Michael Bay donc), mais en colle souvent plein les yeux et divertit si on met son cerveau dans une boîte. Le tout, sans coller de migraine (ce qui ne sera pas le cas des films suivants de Bay : coucou Armageddon et le premier Transformers).


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Note : 6/10
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Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar Alegas » Ven 28 Oct 2022, 13:33

Mais arrête de commencer les challenges avant l'heure ! :eheh:
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Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar Mark Chopper » Ven 28 Oct 2022, 13:35

Ménon, je continue juste mon challenge Nick Cage :mrgreen:
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Lord of War - 5,5/10

Messagepar Mark Chopper » Ven 28 Oct 2022, 14:05

Lord of War / Andrew Niccol (2005)

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Un rise and fall scorsesien sur un marchand d'armes. Enfin rise, c'est vite dit vu que l'ascension n'est jamais illustrée (le personnage réussit une petite vente en amateur et devient un gros cador du trafic d'armes dès la scène suivante). Et on ne peut pas vraiment parler de fall, vu que le personnage s'en sort (si ce n'est qu'il se retrouve seul, mais les personnages du film se limitent à des clichés sans épaisseur, donc on s'en fiche un peu). Par contre, le film essaie réellement d'être scorsesien et ça, j'avoue, je n'en peux plus... Parce qu'on ne fera jamais mieux que Scorsese en terme de narration (je pense surtout au faux diptyque Les Affranchis + Casino). Juste un exemple : la voix off chez Scorsese, c'est cool. Ailleurs, ça me fatigue. Parce que chez Tonton Marty, on ne se contente pas de raconter une histoire, on la montre, on la fait ressentir au spectateur qui se sent impliqué... Là, on reste gentiment à distance. Le film me paraît mal raconté (l'ascension torchée donc), avec un festival de répliques loin d'être toujours heureuses et des personnages qui n'existent jamais à l'écran. On devrait détester Cage dans son rôle de marchand de mort, mais ce n'est pas le cas (Cage traverse un peu le film comme un fantôme). On devrait ressentir de l'empathie pour son épouse, mais l'actrice qui l'interprète, très fade, n'a aucune alchimie avec lui. Le personnage de Jared Leto, acteur mauvais comme souvent, pue là encore le clicheton qui va provoquer des catastrophes à des kilomètres. Le film manque de subtilité jusqu'à son final (la vente d'armes, ce n'est pas bien, mais c'est un mal nécessaire d'un point de vue politique : oh, sans déconner ?) et enfile les "rebondissements prévisibles" (la mort de l'oncle et la mort du frère) tout en essayant d'être cool en permanence (quitte à faire n'importe quoi : l'avion qui atterrit nulle part et s'arrête juste avant d'écraser un bébé, c'est nase). Par contre, on ne peut pas lui enlever ses qualités de production : on voit le pognon à l'écran, c'est chiadé, on voyage et certains passages marquent (mais, une fois encore, sans subtilité : voir l'histoire de la balle au début). Mais bon, rien à faire : avec cette troisième vision du film, je suis tombé de haut.

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Note : 5,5/10
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Éclair de lune - 7/10

Messagepar Mark Chopper » Ven 28 Oct 2022, 15:10

Éclair de lune / Norman Jewison (1987)

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Dans un épisode de la première saison des Soprano des personnages se plaignent du traitement réservé aux italo-américains par Hollywood... Selon eux, ils ne peuvent jouer que deux rôles : le mafioso ou le pizzaïolo. Le hasard a voulu que je revois une exception à cette règle la même semaine que cet épisode, à savoir Éclair de lune... J'ai découvert ce film au lycée et, à l'époque, ce n'était pas du tout le registre dans lequel je voulais voir Nicolas Cage (mon cœur battait plus pour Volte/Face et Sailor et Lula ). L'acteur lui-même n'a accepté de le tourner qu'à contrecœur (le projet avait ses chances pour les Oscars, son agent et Cher ont insisté) et à la seule condition de pouvoir enchaîner sur Embrasse-moi, vampire... Mais l'acteur a vieilli et apprécie désormais ce film qui pose un regard plein de tendresse sur la communauté italo-américaine de New-York, loin des clichés entretenus par la célèbre trilogie de son Tonton Francis. Éclair de lune est en effet une comédie romantique plutôt réussie, l'histoire d'une jeune veuve (Cher) qui a renoncé à la passion et qui accepte, moins par amour que par convention sociale, la demande en mariage foireuse d'un quarantenaire qui n'a pas encore coupé le cordon (Danny Aiello, très drôle). Ce dernier, qui doit retourner en Italie pour rejoindre sa mère plus ou moins mourante, demande à sa fiancée de lui rendre un service : inviter au mariage son frère (Nicolas Cage, un brin torturé et qui bouffe totalement l'écran) avec lequel il est en froid... Et c'est parti pour un festival de romance interdite (tout le monde ou presque trompe tout le monde dans ce film), de scènes de table (ah les italiens et la bouffe) et d'opéra... C'est plutôt drôle, c'est romantique, c'est touchant et ça fait clairement le job. Un peu comme Cage, il faut croire que j'ai vieilli et que mes goûts ont changé car, cette fois, j'ai bien apprécié la séance. Mention spéciale à Cage bien sûr, qui réussit à placer dans un film somme toute classique un de ses fameux délires inspirés du cinéma muet et de l'expressionnisme allemand... Ouais, on ne se refait pas.

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Note : 7/10
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Chungking Express - 9,5/10

Messagepar Mark Chopper » Sam 29 Oct 2022, 17:34

Chungking Express / Wong Kar-wai (1994)

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Un film tourné par Wong Kar-wai pendant la post-production lourde et complexe de son ambitieux wu xia pian : Les Cendres du temps... On peut sans doute parler d'un tournage en réaction, tant les deux longs-métrages vont différer. Contrairement à son prédécesseur, Chungking Express sera vite écrit, tourné et monté. Et il va profiter de ce sentiment d'urgence. Je sais que, pour beaucoup, le chef-d'œuvre du cinéaste hongkongais se nomme In the Mood for Love mais, pour ma part, je préfère ce Chungking Express tant il me paraît plus spontané et énergique... Libre et vivant, tout simplement. L'histoire est simple : deux policiers au cœur brisé vont vivre une nouvelle histoire d'amour. Une histoire vouée à l'échec pour le premier (Takeshi Kaneshiro tombe amoureux d'une criminelle interprétée par Brigitte Lin, iconique en diable avec son combo perruque blonde / lunettes noires / imperméable) et une histoire plus légère pour le second avec une serveuse qui va lui redonner goût à la vie. Comme souvent chez Wong Kar-wai, le scénario n'est pas ultra carré et s'éloigne des codes habituels dans un esprit très Nouvelle Vague. Ce qui va le faire décoller, c'est sa mise en scène dynamique (caméra à l'épaule nerveuse et step printing), la photographie de Christopher Doyle (qui donne un cachet dingue à Hong Kong) et le naturel désarmant des acteurs. Bon, je sais qu'il s'agit d'un challenge critiques consacré à Brigitte Lin, mais je la laisse volontiers à ses fans car ici, c'est Faye Wong qui me fait craquer. J'en suis tombé amoureux à la découverte du film et ça marche toujours vingt ans plus tard malgré de nombreuses révisions (et ça joue, bien entendu, sur la note). Chungking Express : le film qui donne envie de tomber amoureux et qui fait regretter de ne pas avoir connu le Hong Kong d'avant la rétrocession... Un grand film donc.

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Note : 9,5/10
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Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar pabelbaba » Sam 29 Oct 2022, 17:50

Clair que Faye Wong a plus de chance de nous parler que Brigitte Lin dans celui-ci. Mais leurs rôles se complètent bien.
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Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar lvri » Sam 29 Oct 2022, 21:24

Tentant !
Je ne me suis toujours pas lancé dans la filmo de Wong Kar Wai (In the mood en stock). Je vais essayer de choper ce Chungking Express.
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Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar Olrik » Dim 30 Oct 2022, 08:46

Bonne B.O. aussi, California Dreamin' alternant avec les chansons légères de Faye Wong.
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Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar pabelbaba » Dim 30 Oct 2022, 08:56

Sa version de Dreams des Cranberries. :love:
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Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar Mark Chopper » Dim 30 Oct 2022, 09:39

J'adore :love:
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Re: [Mark Chopper] Une décennie sur BKR (2012-2022)

Messagepar Mark Chopper » Jeu 03 Nov 2022, 13:00

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OCTOBRE 2022

Films :

163. Ghost Rider / Mark Steven Johnson : 1/10
164. Fire Birds / David Green : 4/10
165. Un talent en or massif / Tom Gormican : 7,5/10
166. Milliardaire malgré lui / Andrew Bergman : 5,5/10
167. Ghost Rider 2 : L'Esprit de vengeance / Mark Neveldine et Brian Taylor : 2/10
168. The Wicker Man / Neil LaBute : Je ne sais pas comment noter une comédie involontaire... Mais était-ce vraiment involontaire ?/10
169. Snake Eyes / Brian De Palma : 8/10
170. Coquille / Shun Nakahara : 8/10
171. Bangkok Dangerous / Danny Pang et Oxide Pang : 4/10
172. Rusty James / Francis Ford Coppola : 4,5/10
173. Capitaine Corelli / John Madden : 7/10
174. Sanglantes confessions / Ulu Grosbard : 5/10
175. Never on Tuesday / Adam Rifkin : 0/10 (mais 10/10 pour le caméo de Nicolas Cage)
176. The Cotton Club: Encore / Francis Ford Coppola : 4/10
177. Birdy / Alan Parker : 6,5/10
178. Rock / Michael Bay : 6/10
179. World Trade Center / Oliver Stone : 2,5/10
180. La Cité des anges / Brad Silberling : 2/10
181. Les Associés / Ridley Scott : 5,5/10
182. Un ange gardien pour Tess / Hugh Wilson : 4,5/10
183. Bullet Train / David Leitch : 6/10
184. Electric Boogaloo / Mark Hartley : 6,5/10
185. Ça chauffe au lycée Ridgemont / Amy Heckerling : 6/10
186. Éclair de lune / Norman Jewison : 7/10
187. Lord of War / Andrew Niccol : 5,5/10
188. Chungking Express / Wong Kar-wai : 9,5/10

====================================================================

Séries télévisées :

14. Uzukawamura Jiken : 3,5/10
15. Seven Seconds : 5,5/10
16. Anatomie d'un scandale : 3/10
17. Bad Sisters : en cours...
18. Les Soprano (Saisons 1-2) : en cours...

====================================================================

Lectures (romans, nouvelles, essais) :

35. La Fête / Aurélien Bellanger et Thomas Lévy-Lasne
36. Servir le peuple / Yan Lianke
37. À la recherche du temps perdu - II. À l'ombre des jeunes filles en fleurs / Marcel Proust
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Robin des bois, prince des voleurs - 7,5/10

Messagepar Mark Chopper » Ven 04 Nov 2022, 14:20

Robin des bois, prince des voleurs / Kevin Reynolds (1991)

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Dans la catégorie "film dont j'ai usé la VHS à l'adolescence et que je n'ai jamais revu depuis", ce Robin des bois se pose là. Bon, je confesse d'emblée une erreur à ne pas commettre : je n'aurais pas dû le revoir en version longue (version qui se résume à un ajout de scènes inutiles, principalement avec l'insupportable sorcière). Mais ceci n'a pas gâché ma séance pour autant, car le film reste un modèle de divertissement. Passée une introduction un peu faiblarde à Jérusalem (ville réduite à deux décors), le film m'a emporté malgré sa durée assez longue (plus de 2h30). Rythme bien géré, décors naturels, bonne direction artistique, scènes d'action (qui manquent d'ampleur, certes, mais je n'attendais pas Braveheart non plus) et humour assez fin et bien dosé... Toutes les cases sont cochées. Côté interprétation, le positif l'emporte avec Kevin Costner qui trouve le bon équilibre entre sérieux et légèreté, Morgan Freeman qui campe un personnage positif de musulman (le fait que son peuple soit plus avancé que les anglais d'un point de vue scientifique est bien mis en avant), Mary Elizabeth Mastrantonio qui incarne une Marianne convaincante (pas girl power, mais presque) et Michael Wincott qui reste l'un des meilleurs méchants de cette époque. Gros bémol toutefois pour Alan Rickman affublé d'une coupe de cheveux atroce (genre rock star des années 1980) qui cabotine comme un goret et pour l'insupportable sorcière qui l'accompagne. Malgré cela, Robin des bois, prince des voleurs déroule son histoire avec efficacité et m'a permis, trente ans après sa découverte, de passer un bon moment. Ce n'est pas Ridley Scott qui aurait pu faire ça...

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...et ça compte pour le challenge 8)

Note : 7,5/10
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