Spider-Man : New Generation de Ramsey, Persichetti et Rothman - 2018
Voilà.
Bon, maintenant je vais devoir vous avouer que je n'aime pas Spider-Man.
Fin.
Allez...
Nan, rien n'y fait, depuis toujours, comics, série animée, films de Sam Raimi, pour bibi, Spidey c'est des blagues nulles et un trauma casse burne qui le fait chouiner sans arrêt. Sans parler du fait que ses adversaires ne me parlent pas du tout. Cool, hein? Vous comprenez pourquoi j'étais réticent?
Du coup on va parler technique et c'est vrai que Sony a eu des couilles et lancé un projet avec une ambition artistique qui fait plaisir à voir. Mélange de textures et de styles, allié à une envie d'en mettre plein les yeux, le film est beau, c'est indéniable. En revanche, je suis plus réservé sur ce besoin de se rattacher autant au comics papier, avec phylactères apparents et carrément des passages de "lecture live". Déjà que j'ai du mal avec le perso et l'univers, mais avec de tels détails, je sors direct du film.
Après la forme plutôt cool, il y a le fond. J'avoue que le concept du héros avec deux parents, ça fait un choc!
Mébon, ça n'empêche pas les bons sentiments en cascade. Et pas façon rando dans les Pyrénées, nan on est plutôt sur Niagiara ou Victoria quand même.
Ensuite, l'histoire est correcte, avec une utilisation du multivers qui a du sens. Le souci c'est que la moitié de l'équipe que ça permet de former n'existe pas. Pas le temps. Et surtout, ça laisse le champ libre aux scénaristes pour faire un climax tape-tape-boum-boum sur la rainbow road vue par Nolan vraiment dégueulasse.
Etant hermétique à l'univers, je ne me suis pas attaché aux persos, même principaux. Résultat, ça a été un visionnage ultra passif, en mode "encore une menace sur New York avec des super vilains qui vont toupété...". Pourtant je mate peu de superslips, mais je suis soulé des blagues métas, de voir la gueule de Stan Lee (même en essayant de me dire que c'est Heffner, y'a un putain de panneau rappelant son prénom derrière lui...
), d'assister à des combats à mort où le méchant laisse le temps aux héros de se dire au revoir, d'avoir une scène post crédit lamentable. Et le pire, c'est qu'à force de rajouter du méta de tous les côtés, on se prend à vouloir des blagues métas qui nous feraient rire. Perso, j'attends encore que quelqu'un chante "
Spider-cochon, Spider-cochon, il est pendu au plafond". Mais forcément, ça ne vient pas.
Du coup, malgré des qualités visuelles indéniables et une vraie prise de risque de ce côté, ça m'a fait l'effet d'un simple film correct de superhéros.
6,75/10