[Scalp] The Truth 2022

[Mark Chopper]

C'est moins long que Blonde.

[Scalp]

Ça c'est toujours un bon argument.

[Scalp]

8/10

The Redeem Team de Jon Weinbach - 2022

Ce qui est fou à la vue de ce documentaire c'est comment un homme peut vampiriser tout le projet, car sur le papier c'est un doc sur l'équipe de 2008 qui devait laver l'affront de 4 années consécutives d'échec (et c'est ces échecs qui font que LeBron ne sera jamais le Goat, Jordan a pas perdu contre la Grèce ou L'Espagne), ça perd contre Porto Rico quand même, et dans cette équipe de 2008 on a quand même du beau monde mais finalement on va retenir que Kobe. Un Kobe au centre du documentaire, un Kobe dans toutes les bouches, c'est lui la star de cette équipe et de ce doc. Tout part de lui (le passage où il explose Gasol c'est ouf quand même) et tout finit avec lui, à cette époque c'était le meilleur joueur au monde, il était au sommet et on s'en rend vraiment compte ici. Au contraire d'un The Last Dance ici par contre c'est vraiment que pour les fans de basket et on est servit avec cette finale contre l'Espagne qui reste un des plus grands matchs de l'histoire (me souvenais pas à quel point cette petite pute de Rudy Fernandez avait été aussi incandescent). On apprend pas grand chose mais ça fait toujours plaisir de revoir ces images et puis ça donne surtout envie d'avoir un vrai doc complet sur Kobe tant il était différent des autres.

[Scalp]

6.5/10

Togo de Israel Adrian Caetano - 2022

Netflix continue de sortir des films de tous les pays possibles, en le lançant je pensais voir un film brésilien puis au bout de 2 minutes j'ai vu que ça parlait pas portugais, du coup pendant la moitié du film je savais pas où se déroulait l'action, et au final c'est en Uruguay.
C'est un petit film sans prétention qui raconte une histoire simple qui fonctionne, un vieux clochard boiteux voit le coin de rue (décors presque unique très efficace) où il vit (et bosse) squatté par une bande de dealer et ça commence à gentiment lui péter les couilles, en parallèle il va se lier avec une ado fugueuse qui va vivre dans la rue avec lui. On a des enjeux très simples et ça fonctionne, le film ne tombe jamais dans le film d'exploitation (et pourtant y avait matière) et on reste plus dans le petite drame (avec la belle histoire d'amitié avec l'ado) que le thriller même si ce bon vieux clochard (e perso est vraiment bon et l'acteur absolument parfait) va finir par péter des tronches (la première fois ça fait son petit effet avec une réalisation qui sait comment le rendre iconique sans que ce soit too much).
Le film est évidemment sans surprise (même si on essaye de nous faire croire à un truc au début) mais c'est typiquement le genre de petit film d'1h30 qui se regarde avec un réel plaisir surtout quand le mec derrière la caméra essaye de faire du cinéma et dans le dernier quart d'heure notre bon vieux clodo devient le boogeyman des dealers et on y croit, y a des supers plans, des vraies idées, bon par contre la photo est assez moche et c'est un peu dommage. Mais si le film se laisse suivre avec un réel plaisir c'est surtout donc grâce à ce personnage principal qui porte vraiment le film, le film évite tout misérabilisme (alors que c'est quand même un clochard le héros) et sait vraiment aller à l'essentiel. Bon après il manque un petit truc pour dépasser le statut de sympa mais en l'état c'est clairement une agréable surprise et on peut vraiment pas dire ça de toute la catégorie Tiers-Monde de Netflix.

[Mark Chopper]

8/10

The Redeem Team de Jon Weinbach - 2022

Ce qui est fou à la vue de ce documentaire c'est comment un homme peut vampiriser tout le projet, car sur le papier c'est un doc sur l'équipe de 2008 qui devait laver l'affront de 4 années consécutives d'échec (et c'est ces échecs qui font que LeBron ne sera jamais le Goat, Jordan a pas perdu contre la Grèce ou L'Espagne), ça perd contre Porto Rico quand même, et dans cette équipe de 2008 on a quand même du beau monde mais finalement on va retenir que Kobe. Un Kobe au centre du documentaire, un Kobe dans toutes les bouches, c'est lui la star de cette équipe et de ce doc. Tout part de lui (le passage où il explose Gasol c'est ouf quand même) et tout finit avec lui, à cette époque c'était le meilleur joueur au monde, il était au sommet et on s'en rend vraiment compte ici. Au contraire d'un The Last Dance ici par contre c'est vraiment que pour les fans de basket et on est servit avec cette finale contre l'Espagne qui reste un des plus grands matchs de l'histoire (me souvenais pas à quel point cette petite pute de Rudy Fernandez avait été aussi incandescent). On apprend pas grand chose mais ça fait toujours plaisir de revoir ces images et puis ça donne surtout envie d'avoir un vrai doc complet sur Kobe tant il était différent des autres.

Vu hier... On sent bien que le film a été (re)pensé après la mort de Bryant. Un homme que personne ne pouvait saquer de son vivant et devenu un saint aimé de tous après un crash d'hélicoptère. On est donc bien dans l'hagiographie. Je trouve ce retournement de veste depuis sa mort assez pénible... On est passé d'un extrême à l'autre.

Produit par James (qui reste pour une fois plutôt humble... En même temps, la branlée contre Porto Rico, comme tu le dis, ça fait tache sur un C.V.) et Wade que j'ai trouvé puant de suffisance... Au final, ça se regarde comme un doc TV pour voir de belles actions, c'est tout.

(et je ne parle pas de l'aspect patriotique, on est chez les ricains, ça fait partie du package mais c'est un peu relou quand même)

[Scalp]

La dernière saison de Kobe a beaucoup changé le perception générale sur lui je pense mais oui sa mort en a fait une icône intouchable aujourd'hui.

[Scalp]

7/10

The Greatest Beer Run Ever de Peter Farrelly - 2022

"Everyone once in a while you run into a guy who's too dumb to get killed"

La carrière de Farrelly a clairement pris un virage radical, rien ne laissait imaginer que le réal de Dumb & Dumber et Fou d'Irène fasse des drames qui fonctionnent, après Green Book (perfectible mais sympa) on le retrouve devant cette histoire WTF et il signe un vrai bon film.
Le pitch de départ est clairement con : un mec décide de partir au Vietnam pour donner des bières à ses potes au front, truc tellement improbable et complètement con mais qui donne un film qui fonctionne. Si ça marche c'est parce que le film n'est jamais une comédie, alors on a des situations qui font sourire mais le ton est clairement pas à la poilade et on va suivre ce mec (parfait Zac Efron qui devient vraiment un chouette acteur et là il est vraiment parfait dans un rôle pas facile) parti sur un coup de tête et qui va forcément changer lors de ce road movie qui va le voir traverser tout le Vietnam pour retrouver ses potes. On est devant un vrai road movie qui a pas besoin d'en faire des tonnes, tout fonctionne une fois qu'on est au Vietnam et on reste sans voix devant ce mec qui décide d'aller au front pour donner une putain de bière (et tout le monde reste sans voix devant ce type), clairement on est devant un enjeu d'une connerie abyssale et c'est ce qui fait que le film fonctionne la naïveté de ce personnage qui veut juste faire plaisir à ses potes et qui va se retrouver face aux horreurs de cette guerre, ça donne des passages très touchants (la fin est parfaite quand il retrouve son bar fétiche tenu par un Bill Murray très sobre) et quelques petits passages légers qui font vraiment sourire.
Le film est très intelligemment dialogué, évidemment on est devant un film anti-guerre comme souvent devant ce genre de film mais c'est pas lourd et l'originalité du truc en fait vraiment un film à part c'est dur de se démarquer en faisant un film qui se passe au Vietnam tant tout a déjà été raconté mais ici on est vraiment l'impression de voir un truc qu'on a jamais vu et ça c'est clairement une énorme qualité aujourd'hui.
Bon Russel Crowe est un peu en mode touriste et il aurait pu en faire un peu plus mais depuis quelques temps il fait vraiment le minimum.
La réalisation fonctionne vraiment, y a des chouettes idées (le passage dans l'hélico avec le mec de la CIA se termine par un plan qui fait froid dans le dos), ça fait jamais toc et ça tombe jamais dans le pathos alors que ça pouvait clairement en faire des tonnes mais sur ce point le film est absolument parfait dans le ton. Après si on doit chipoter ça manque peut être d'une grosse scène qui marque vraiment, y a pas LE moment à retenir.
Non vraiment c'est un chouette film et on voit pas passer les 2h.

[Scalp]

6,5/10

Old People de Andy Fetscher - 2022

Un vrai film d'horreur à l'ancienne, on sent les influences (Carpenter essentiellement) mais on voit aussi que c'est respectueux et c'est pas prétentieux comme toute la vague de film d'horreur de ces dernières années de ces nouveaux génies (tocards). Alors on a rien de bien original c'est un film de zombie où les zombies sont remplacés par des vieux (pourquoi pas), on ne saura jamais pourquoi ils ont vrillés et on s'en fout de toute façon. La mise en place de 30 minutes est ptet un poil trop longue mais c'est jamais chiant et ça pose vraiment le truc avec notamment une visite dans la maison de retraite où on sent toute la maitrise technique du mec pour créer une vraie bonne ambiance. Car la grosse qualité du film c'est clairement son ambiance anxiogène, on sent la menace pesée tout le long du film et c'est vraiment maitrisé. Bon après les personnages c'est pas ouf : le couple divorcé et leurs gamins, la soeur, la nouvelle copine (qu'on peut aussi appeler la grosse pute), on sait très bien qui va mourir et limite dans quel ordre. Quand la violence arrive à l'écran elle est assez frontale, alors ça fait pas dans le gore qui tâche mais ça fait dans l'efficace et c'est vraiment marquant avec ces vieux se servant de tout ce qui leur passe sous la main pour péter des tronches, quand ça se lance vraiment on est donc sur un enjeu classique et simple de ce genre de film, survivre. Et ça marche pas trop mal, alors ça manque peut être un peu d'action, alors pas dans le sens on fonce dans le tas, mais les vieux sont un peu trop passifs par moment, bon en même temps c'est des vieux, ils vont à leur rythme mais vu la violence qu'il y a quand il passe à l'action, un peu plus de sang aurait pas fait de mal au métrage.
Le casting allemand je connais personne mais ça fait plutôt bien le taf et les personnages même si c'est des archétypes ça fonctionne.
La qualité du film est donc la réalisation, on sent vraiment un réalisateur qui maitrise son sujet, y a des plans vraiment magnifiques (en plus la photo y a vraiment un truc), et quand ça doit saigner il sait comment filmer ça, y a pas de shaky mais on sent vraiment le coté vénère du truc, il sait bien faire monter la sauce en fait tout ce qui précède le passage à l'acte est vraiment ultra maitrisé (les plans sur les vieux intriguant fonctionnent tous entre dégout et glauque), bon par contre l'utilisation de la BO est pas toujours très judicieuse (y un thème assez relou qui fait plus de bruit qu'autre chose). Le film manque peut être d'une grosse séquence qui élève le film au niveau supérieur mais en l'état c'est pas si grave.
Non c'est vraiment cool, rien à redire.

[Alegas]

7/10

Novembre de Cédric Jimenez - 2022

Un film a l'efficacité immédiate, il a vraiment ça pour lui, ça commence direct et ça débande pas jusqu'à la fin, alors évidemment avec ce genre de film on se frotte immédiatement au film de Bigelow qui reste la référence en la matière et même si c'est pas du même niveau Jimenez s'en sort avec les honneurs, reste à savoir si ça peut supporter une revoyure et sur ça je suis plus mitigé car pour moi ce genre de film c'est vraiment des one shot malgré toutes leurs qualités, ça se voit qu'une fois car il manque un truc important : des personnages.
Le film a plusieurs partis pris, on ne montre jamais les terroristes, l'intégralité du métrage est concentré sur les 4 jours de traque et d'enquête et les personnages n'existent donc pas, ce sont juste des fonctions (bon Anais Demoustier et Lyna Khoudri sortent quand même du lot, ce sont les 2 seules personnages qui ont de la place dans le film pour donner un peu d'épaisseur et faire ressortir un peu d'émotion d'un ensemble très froid).
Le casting c'est un peu la rencontre l'ancienne génération (Dujardin, Renier, Kiberlain) et la nouvelle ( Outalbali, Khammes et Khoudri) et les jeunes sont clairement au niveau, d'ailleurs Dujardin fait clairement le minimum (même si il a bossé son arabe) alors que Kiberlain est pas super crédible.
On est devant un film qui a pas le temps, c'est toujours dans le rush total avec une effervescence très bien retranscrite à l'écran, de manière générale Jimenez emballe ça vraiment bien, il a vraiment progressé depuis son premier film et après la descende de Bac Nord il signe ici des vraies bonnes séquences bien tendues (la filature est vraiment bien ficelée et l'assaut final même si au final c'est juste le GIGN qui canarde une porte c'est ultra efficace) et il filme Paris comme peu de cinéaste français actuel, ça donne une vraie facture au film. La partie enquête se révèle immédiatement passionnante et c'est succession de pistes ou fausses pistes donne un film jamais redondant malgré le sujet. On pourrait reprocher au film de prendre aucun risque mais au moins on évite le film wikipédia qui accumule les faits, on est devant un vrai film de cinéma avec un réal qui veut rendre tout ça distrayant sans jamais oublier la gravité du truc (et jamais il ne tombe dans le pathos ou le patriotisme ricain).

[Scalp]

2/10

Fighting de Dino Montiel - 2009

Ben c'est bien nul cette version bavarde de Full Contact. Bon déjà quand t'as Channing Tatum en lead (et qu'en plus c'est ton acteur fétiche, les 3 premiers films du mec, tous nuls donc, sont avec Tatum) c'est très mal barré, surtout à cette époque (c'est devenu moins cata avec le temps) mais quand tu fais un film avec des bastons de rues et t'es incapable de les mettre en scène ça sent la défaite autant que le Barca qui joue le Bayern (enfin déjà quand ton nom de famille c'est Montiel ça pu la défaite). Pourtant les pitchs simple ont pour eux d'être efficace et ben ici y a rien d'efficace, y a rien qui marche et ça devrait car on est devant un truc qui a fait ses preuves et qui a donné des merveilles comme Hard Times de Walter Hill (oui bon ici c'est pas Hill et Montiel) mais passé de Bronson a la gueule de têtard de Tatum c'est compliqué.
La relation entre Tatum et Howard (qui joue une nouvelle fois pas très bien le même personnage), Tatum et la meuf, le bad guy (joué par le black qui se fait éclater par Shane et sa meuf) est nul à chier, en fait le seul truc qui est bien dans le film c'est la BO avec une multitude de titres soul (et rap) qui fait plaisir. Même le coté tranche de vie dans la Bronx est foiré, c'est dire à quel point on est devant un film raté.
Ben c'était nul.

[Alegas]

2/10

Ad Astra de James Gray - 2019

Bon sans surprise j'ai pas aimé, Gray quand il fait pas du polar au mieux c'est ennui poli pour moi et là c'est ennui complet du début à la fin. Bon déjà de base les films de SF avec voyage dans l'espace j'aime pas donc y avait très très peu de chances que j'aime mais on est jamais à l'abri d'une surprise, j'ai pas détesté Sunshine. Ici c'est à peu près tout ce que j'aime pas. La voix off de Brad Pitt qui balance des tirades philosophiques à Paulo Coelho, les longs passages contemplatifs qui m'ont rappelé que j'aime pas les écrans de veilles Windows (enfin Gray assumant pas le 100% contemplatif il balance des petites péripéties par moment pour nous réveiller mais ça marche pas), les acteurs qui passent dire bonjour et qu'on bazargue d'un coup car on sait pas trop quoi en faire (coucou Donald Sutherland), Brad Pitt qui nous la rejoue Jesse James (et j'aime pas quand il est dans ce registre mutique, j'aime tellement pas que ça me fait penser à Ryan Gosling, ce même regarde dans le vide qui fait passer pour un imbécile) seul Tommy Lee Jones en mode balek m'a sorti de ma torpeur. Car même la course Mario Kart m'a laissé en état de léthargie (elles sont quand même plus sympa dans Mario Kart ces courses). Comme dans First Man (film encore plus nul que Ad Astra cependant) quand on est astronaute on est un connard froid, enfin c'est ptet mieux ça que être une vedette de télé réalité casse couille comme Thomas Pesquet (ouais ça c'est totalement gratuit).
Alors j'imagine qu'on peut y trouver beaucoup de profondeur moi j'y ai trouvé que de l'ennui pourtant j'ai cherché un peu (oui bon j'avoue pas beaucoup car au bout de 15 minutes je savais que j'aimais pas et leur putain de jargon technique m'a rappelé que je suis un peu con).
Alors le film se voudrait réaliste, enfin j'ai l'impression, mais on en parle du début, Pitt qui s'infiltre dans une fusée par un réacteur, en plein décollage WTF !!!! On dirait Armaggedon sauf que Armaggedon c'est fun et c'est le meilleur film dans l'espace ever (pour ça que Gray nous a collé Liv Tyler ici, il est pas con il sait que la référence c'est Bay et pas Kubrick).
En fait Gray ici il se fait pas chier, déjà pour son précédent film il faisait une variation de Apocalypse Now, ici rebelote on remplace la jungle par l'espace (on y gagne pas), on remplace Jax par Pitt (on devrai y gagner mais non).
Ca me donnerait presque envie de revoir Insterstellar à la hausse, non je déconne.

[Mark Chopper]

Je suis sûr que tu te serais moins emmerdé avec Duvall en mode alcoolo

[Scalp]

J'ai cliqué dessus, j'ai vu 5 minutes et ..... me suis dit un autre jour.

[Mark Chopper]

Tu peux aussi revoir John Q ou une bisserie.

[Alegas]

Kung-Fu Zohra de Mabrouk El Mechri - 2022

donc on a même un bonus final avec Ouazani vs 10 délinquants (ce qui a valu au film une attaque pour racisme ridicule par un journaliste woke)

J'ignore si tu fais référence au mec qui a emmerdé l'équipe du film pendant une AVP et qui a posté l'enregistrement sur Twitter, mais je viens de mater ça et c'est chaud sérieux.
Entre le fait qu'il ne vient pas discuter mais juste balancer son monologue, qu'il accuse Ramzy de faire l'apologie du racisme, et qu'il se pose comme victime au moment où toute la salle lui demande de la fermer, ça pose le niveau.