BD et illustrations : Vos dernières lectures

[Mark Chopper]

Je n'ai pas trouvé sur le net la planche où Cétautomatix est relooké dans Obélix et Compagnie. Dommage, j'ai encore éclaté de rire hier en revoyant ça.

[pabelbaba]

Celle-là?

[Mark Chopper]

Yep, ce putain de chapeau

[pabelbaba]

Le swag avant l'heure.

[lvri]

Faudrait que je me les refasse les Astérix... Surtout que je me demande si j'en ai pas un ou deux que je n'ai jamais lu.

[pabelbaba]

Chevauchées de Christian Rossi

Il s'agit d'un grand artbook consacré à Christian Rossi (Jim Cutlass, W.E.S.T). En plus d'un grand nombre d'illustrations et de planches de BD assez rares, on a aussi droit aux explications du dessinateur. Ca se lit assez vite si on se concentre séparément sur le texte et les dessins, mais c'est passionnant. Rossi se livre sur sa vie et son œuvre, avec un regard critique vraiment poussé. Il parle autant de ses aspirations que de ses échecs ou réussites, qui sont souvent éloignés des attentes du public. Il n'hésite pas non plus à commenter ses diverses collaborations, avec pas mal de nuances et l'on découvre alors comment s'est mis en place le travail avec Charlier, Giraud, Nury, Dorison, Le Tendre, Sapin etc... et le bonhomme a des choses à dire.

Je regrette cependant que l'on suive un ordre thématique et non chronologique, ce qui nuit un peu à la compréhension globale de son évolution. Néanmoins, un peu comme Boucq, on a le plaisir d'écouter un auteur qui a un recul incroyable sur sa propre œuvre.

En plus, les postfaces de Matthieu Bonhomme et d'Emmanuel Lepage sont aussi belles qu'éclairantes.

[pabelbaba]

TMNT Classics Vol.3 d'Eastman et Laird

Je continue à explorer la genèse des tortues et on arrive au moment où Eastman et Laird se mettent à bosser séparément avec des assistants. C'est toujours un peu pareil en étant quand même un peu différent. On sent toujours ce côté amateur/artisanal, avec des histoires simples et bourrées de raccourcis. Le dessin on l'air du même acabit, mais en y regardant bien, les découpages sont vraiment pros et bien pensés, tandis que certaines cases démoulent sec. La double planches de fin du retour à NY est juste parfaite par exemple.

Du coup, c'est toujours agréable à suivre, surtout avec les commentaires des deux larrons à la fin de chaque épisode.

[lvri]

Dans l'univers Saint Seiya, il y a clairement à boire et à manger depuis pas mal d'années maintenant, notamment côté adaptation ciné/série. Certains mangas restent sympa pendant que d'autres n'avancent pas... Bref, à chaque nouvelle sortie, on s'attend à une cata...

Et bien que nenni ! Saint Seiya Time Odyssey est une chouette surprise qui, non contente d'être visuellement très chouette, s'intègre parfaitement dans le manga d'origine.
Je ne doutais pas une seule seconde de la capacité de Jérôme Alquié sur les dessins, il avait déjà prouvé maintes fois son talent concernant l'oeuvre de Kurumada, mais réussir à imbriquer une histoire au milieu du manga d'origine me faisait un peu craindre le pire. Arnaud Dollen réussi parfaitement sa mission pour le coup !

Dans ce premier tome (qui se déroule juste après les combats contre les chevaliers d'argent, et donc avant l'arrivée au Sanctuaire et ses 75 millions de marches), l'histoire se concentre sur Ikki du Phénix. Ce dernier est la cible de Chronos qui souhaite l'éliminer au vu du destin qui l'attend (l'imbrication d'un événement connu est plutôt bien trouvé).
On en apprend davantage sur le passé d'Ikki, son entraînement et son mystérieux Maître. À noter le bonus intéressant de la version collector revenant sur l'histoire de l'armure du Phénix.

Bref un premier tome très sympa et prometteur pour la suite.
Les futurs tomes, toujours centrés sur un des 5 Bronzes s'imbriqueront également entre différents moments du manga d'origine. On pourrait imaginer :
- Après le sanctuaire centré sur Hyoga (avec un lien sur Asgard + Isaak un des généraux de Poséidon)
- Après Poséidon, centré sur Shyriu et le lien avec Dokko qui surveille le retour d'Hadès
- Après ou pendant Hadès, basé sur Shun étant donné qu'il est le "réceptacle" du Dieu de la Mort
- Enfin sur Seiya suite à son combat contre Hadès.

Bref, pure spéculation... Mais ça me donne bien envie tout ça. Ça faisait longtemps qu'une adaptation de Saint Seiya ne m'avait pas autant plu !

[Olrik]

Sinon il y a l'adaptation avec Arisa Nakano et Sayuri Ichimatu qui n'est pas mal non plus. Le 7ème sens y est constamment éveillé, les sanctuaires bien visités et les (bons) coups spéciaux généreusement distribués. Les deux héroïnes sont souvent laissées toutes pantelantes sur le carreau mais à chaque fois elles se relèvent vaillamment pour d'autres confrontations épiques.
Pour les amateurs, le mot de passe est...

TGGP-37

[lvri]

Mais où est-ce que tu trouves ce genre de truc

[osorojo]

Même Javlibrary ne connait pas

[Olrik]

Véritablement à voir. Tout comme ceci d'ailleurs.

[pabelbaba]

We Only find them when they're dead T2 de Simone Di Meo et Al Ewing

J'avais bien aimé les dessins du T1 et peu apprécié certaines ficelles scénaristiques.

Ben là, c'est pareil, sauf que les dessins ne décollent plus du tout la rétine puisque l'action se déroule dans une base interstellaire et plus dans l'espace. Pire, à force, les effets de couleur qui rendent trouble l'image soulent un peu. Grosse déception de ce côté.

Mais ce n'est pas le plus gros point noir du tome... en effet, le scénario est vraiment pénible. Du flashback en pagaille, avec des années qu'on maîtrise mal, des rebondissements pas intéressants avec des twists pas ouf. A vrai dire, dans une série d'espionnage, je n'aurais pas eu grand chose à dire, ce serait juste "classique". Le souci c'est qu'ici on a un mystère limite métaphysique lié à l'espace qui est posé dans le T1, qui sert vaguement de toile de fond au T2 sur lequel on a raconté une histoire de trahisons. Vue la gueule du cliffhanger à la fin du T1, on s'attendait à autre chose qu'à un récit aux enjeux si faibles.

En plus, là encore le suspens tient surtout sur les non-dits au lecteur, ce qui est vraiment désagréable.

Grosse déception.

[elpingos]

Pffiou.
Décidément Jérémie Moreau confirme s'il en était encore besoin qu'il est l'un des plus grands auteurs actuels.
Encore ici, sa BD est un petit bijou d'intelligence, d'émotion et de graphisme, qui pourtant n'est jamais une redite de ses précédents chefs d’œuvre.
L'auteur surprend donc, se renouvelle, et si j'avoue avoir ressenti au début un peu de perplexité sur le dessin et la trame, tout s'est vite estompé une fois les éléments en place. Et à partir de là, tout n'était plus pour moi que du grand Art, beau, touchant, passionnant.
Sublime

[pabelbaba]

The Last Ronin de Tom Waltz, Kevin Eastman, Ben Bishop et les Escorza Bros

Voilà donc le fameux volume qui a cartonné aux US...

A force, je connaissais déjà une bonne partie des ressorts scénaristiques du bouquin, tellement la parution des issues s'est étalée. Malgré tout, ça fait son petit effet. Si l'histoire n'est pas particulièrement originale, avec un décor quasi post-apo qui cite 150 trucs différents (DKR, NY 1997 notamment), elle est assurément bien racontée. Les flashbacks sont bien gérés et interviennent à des moments où le personnage doit les raconter. Forcément, ça passe bien mieux que balancés en mode random pour perdre le lecteur comme dans certaines BD actuelles. Du coup, avec une trame classique, on passe un bon moment parce qu'il n'y a pas de fioritures. Enfin quand je dis un bon moment, c'est pas fun pour un sous, le récit est dramatique mais ça marche très bien de ce côté là.

En plus l'équipe arrive à intégrer de nombreux éléments de la mythologie TMNT, sans que ça fasse too much ni ajouté au forceps. D'ailleurs l'histoire semble se passer dans un autre futur que celui de la série principale d'IDW (y'a pas 150.000 mutants...) et sans doute aussi dans un autre futur que celui de la série d'origine, même s'il s'en rapproche pas mal.

Côté dessin, les frères Escorza ont fait un chouette boulot même si tout est loin d'être parfait. Leur mise en page arrive à être travaillée et lisible, tandis que leur trait mi-crado mi-clair correspond bien à l'ambiance. Sachant que d'autres viennent dessiner pour certaines séquences et ça fonctionne très bien, avec un contraste bien appuyé qui permet de comprendre instantanément où et quand on est.

Au final, ce n'est pas une BD révolutionnaire, mais elle est vraiment bien foutue. Dans l'univers des Tortues, c'est déjà pas mal! Le seul regret, c'est que l'antagoniste principal est loin d'être foufou, à une petite séquence près, qui est un peu vite expédiée.