[Scalp] The Truth 2022

[Scalp]

3/10

Blonde de Andrew Dominik - 2022

J'en attendais strictement rien et j'avais même pas envie de le voir mais quand on dort pas faut bien s'occuper, alors Blonde est bien un film de Dominik, un film chiant interminable d'un mec qui se croit génial, car le premier truc qui saute aux yeux c'est bien qu'on est devant un film prétentieux. Alors un biopic sur Monroe pourquoi pas, ça reste l'icone féminine ultime mais clairement c'est sa mort qui l'a transformé en icone absolue sans ça ce serait juste devenue une Brigitte Bardot et on peut pas dire qu'elle soit devenue célèbre grâce à son talent car bon sa filmographie voilà quoi. Le film nous fait comprendre à gros coup de burin pourquoi elle était torturée, de son enfance difficile (c'est peu de le dire) à la recherche incessante de son père (on entend le mot daddy au moins 200 fois dans le film, et c'est beaucoup 200). En fait c'est tellement subtile qu'on dirait un film de Aranofsky surtout qu'on a en plus le score coomplètement dépressif as usual de Nick Cave et son pote.
Si la première partie du film est pas spécialement mauvaise, à défaut d'être intéressante (rapidement j'en avais rien à foutre du personnage) la dernière heure est un vrai calvaire (surtout que ça dure 2h45, CA DURE 2h45 !!! Pourquoi !!!!), la réalisation de Dominik aide pas à faire passer la pilule, le mec en fait des caisses : entre les changements de formats (complètement con), le Noir et blanc inutile, les scènes oniriques, la voix off, on est dans l'anti sobriété et ça donne un vrai mal de crâne. Alors oui le destin funèbre de cette femme est triste, oui elle a en chié, même quand elle était célèbre visiblement (entre violence conjugale et viol ça coche toutes les cases) mais est ce suffisant pour rendre tout ça intéressant ? Surtout que rapidemetn on a compris qu'elle voudrait juste une vie normale mais que le mal était beaucoup trop profond pour qu'elle trouve le bonheur. Du coup on se fait chier, on regarde Dominik faire joujou avec sa caméra, bon par contre il évite d'être racoleur, les scènes de nudités ne sont jamais gratuites et les sévices sont dures à l'écran, mais bon le reste on a envie de lui dire c'est bon on a compris t'es un esthète mais ça te dit pas d'arrêter les effets de style et de raconter ton histoire. Car ça il a du mal, le film a pas de personnages secondaires par exemple, enfin il y en a mais aucun existe, aucun a un intérêt, ils apparaissent comme ça à l'écran sans aucun background et aucun est développé, alors oui le personnage principal c'est Monroe mais vu comme elle est traitée ça aurait pas été con de donner un peu plus d'importance à certains personnages qui passent juste comme ça fait un coucou (la palme à Adrian Brody qui l'air complètement perdu). Par contre le film est clairement porté par Ana De Armas qui nous avait jusque là jamais éblouit par ses qualités d'actrices et ici elle incarne vraiment Marylin, y a rien à redire sur prestation, elle est parfaite.
Finalement comme tous les biopic des célébrités de cette époque, je préfère la vision de James Ellroy en a dans ses romans, car la vérité est souvent un peu chiante à l'écran.

[pabelbaba]

D'après ce que j'ai lu, c'est adapté du bouquin de Joyce Carol Oates qui romançait la vie de Monroe.

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5.5/10

Une Intime Conviction de Antoine Raimbault - 2018

C'est plutôt sympa, en adaptant ce fait divers les scénaristes ont fait le choix de rajouter un personnage fictif tout droit sorti d'un De Palma ou de Conversation Secrète, alors évidemment on est loin des grands films références (Fois c'est pas Gene Hackman et Raimbault c'est pas Coppola) mais c'est toujours une ref qui fait plaisir.
On va donc suivre Marina Foïs qui va s'investir à 200% pour prouver l'innocence de cet homme (parfait Laurent Lucas comme souvent) dont la femme a disparu, un investissement qui va devenir une obsession et c'est là que le film est trop sage, quitte à aller dans la fiction pure autant y aller à fond avec ce personnage et ça va pas assez loin avec ce personnage, y avait tellement moyen de faire plus surtout quand elle se confronte avec l'avocat qui lui reproche d'être devenue ce qu'il combat, un avocat qui est donc Eric Dupont Moretti et Olivier Gourmet est bien meilleur en Dupont Moretti que le vrai.
On est devant un vrai film de procès et là le film souffre de la comparaison avec tous les grands films du genre, ça manque clairement de joutes verbales, c'est sous écrit j'ai envie de dire et cette absence est jamais compensé par une réalisation très lambda, on est devant un mec qui essaye rien, il se contente d'illustrer ça assez mollement. Et si le film reste intéressant c'est surtout grâce au côté film de procès et on se fait pas chier une seule seconde, tout le film étant concentrer sur cet unique sujet (la vie privée de Fois c'est 5 minutes en tout dans le film). En tout cas c'est bien meilleur que le dernier film de procès français que j'ai vu, la merde avec Rosdy Zem.

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6/10

Kaelighed for Voksne de Barbara Topsoe-Rothenborg - 2022

Petit thriller qui fonctionne grâce à une bonne mécanique d'écriture (adaptation d'un roman d'ailleurs), un récit qui qui nous lance sur les fausses pistes et réussit à toujours bien rebondir malgré une histoire qu'on a vu et revu (bon c'est un peu gros par moment mais c'est pas vraiment gênant car on est prit par le récit), à savoir un mari qui bute sa femme pour vivre avec sa maitresse et à partir de là on va nous expliquer comment on en est arrivé là et évidemment y aura des twists (qui fonctionnent toujours).
Si toute la partie thriller fonctionne vraiment (on ne sait vraiment pas comment ça va finir tant il y a des possibilités et celle choisit est peut être bien la plus sympa), le film souffre par contre d'un gros manque d'émotion car c'est difficile d'avoir de l'empathie pour ce couple où il y en a pas un pour rattraper l'autre (bon y en a un bien plus fuck-up que l'autre quand même) entre la garce machiavélique et le mec totalement lâche. Par contre le duo d'acteurs est vraiment bon, Dar Salim on l'a vu dans pas mal de trucs et c'est toujours un mec qui bouffe l'écran et ici dans un rôle un peu plus effacé il est parfait quant à Sonja Richter elle joue une merveilleuse salope pleine de ressources.
Bon la réalisation c'est pas du grand niveau, le suspens fonctionne à peu près mais on est pas chez Fincher (comparaison évidente car c'est un film qu'on peut rapprocher d'un Gone Girl) mais bon pour film danois c'est pas si mal car entre Refn et LVT y a une belle collection de 0. Après y a rien à réellement critiquer, c'est juste très fonctionnel.
Un thriller qui fonctionne, c'est plus si fréquent.

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3/10

Ready or Not de Matt Bettinelli-Olpin - 2019

Un film qui fait illusion dans sa première partie et puis tout s'écroule doucement mais surement. Sur le papier c'est une énième variation des Chasses du Comte Zaroff, alors autant dire que pour faire original c'est impossible mais on peut faire fun et généreux mais là le film se rate. On suit Samara Weaving (le seul vrai atout du film tant elle donne de sa personne et se révèle immédiatement attachant) qui le soir après son mariage est invité à un diner de famille dans une vieille demeure (en fait c'est une version pas prétentieuse mais tout aussi nulle de Get Out), tout va partir en couille car elle est un gibier pour cette famille fuck-up qui veut la sacrifier. Va donc suivre une longue partie de cache cache où elle doit survivre, bon au moins pour ça on est un minimum investi car on veut qu'elle s'en sorte. Premier problème c'est pas généreux du tout, on a pas mal de personnages à buter mais non les 3/4 vont exploser tout seul (oui oui) dans la dernière scène donc pour le coté meuf qui va se venger en éclatant des tronches on repassera et second problème la galerie de personnages est vraiment naze, pas un seul qui sort du lot même si on a ressortit Andie MacDowell du formol.
Heureusement c'est pas trop long (1h30) et on se fait pas vraiment chier mais le manque d'idée (pourtant on a tout un arsenal de vieilles armes qui nous fait penser que ça va être cool), d'énergie, de sang (même si y a un ou deux plans gore), et l'humour ne fonctionne jamais (c'est trop sur-appuyé) on se retrouve devant un film qui ne livre jamais ce qu'il est supposé livrer, reste une belle photo, une belle maison et une actrice investie.

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2/10

Last Dance de Bruce Beresford - 1996

En fait la carrière de Sharon Stone peut réellement se synthétiser en 2 films : Basic Instinct et Casino, le reste c'est soit des mauvais choix ( L'Expert, Sphère, Diabolique .... la liste est interminable) soit des bides monstrueux (Mort ou Vif), en 96 elle a réussit à reprendre la vague grâce à sa prestation monstrueuse dans Casino mais sans exagérer on peut pire que c'est son dernier bon film et que la suite de sa carrière sera un long chemin de croix. Ce Last Dance (on est loin de MJ 96 d'ailleurs) est donc un film porté par sa seule présence car dans les seconds rôles on trouve personne capable de tenir la tête d'affiche et surtout personne qu'on est content de voir dans un film, à la rigueur Randy Quaid, mais entre Skeet Ulrich et Peter Gallagher c'est vraiment des bons gros acteurs de merde.
Sharon Stone est pas une grande actrice, ça l'a jamais été, elle a réussit à faire carrière grâce à son physique mais quand elle est bien dirigé ça donne des miracles (Casino), ici on aura pas de miracle, elle rend le film vraiment interminable, on en a rien à foutre du sort de cette femme coupable d'un double meurtre à qui on veut éviter la peine de mort. Evidemment c'est le genre de film qui se pose en garant de la morale car la peine de mort c'est mal mais c'est très laborieux et beaucoup trop facile (limite le fait qu'elle ait tué 2 personnes c'est pas grave). Il y a jamais le coté ludique de ce genre de film où on tente d'établir la vérité car là le film nous montre qu'il y a pas de doute sur le meurtre et juste ça va s'évertuer à chercher des circonstances atténuantes mais c'est pas un enjeu assez fort à mes yeux. Le film veut nous vendre une relation qui se tisse entre le jeune avocat et Stone mais on y croit pas une seule seconde, y a vraiment aucune interaction entre les 2, tout sonne faux.
Le tout est filmé très platement, maladroitement même, c'est assez moche (photo 90's qui vieillit très mal) et le réal n'arrive jamais à dynamiter son récit qui ronronne beaucoup trop, même la musique de Isham pourtant un compositeur que j'adore ne fonctionne pas.
Film que j'avais évité jusque là sentant la grosse daube, et bien j'aurais du continuer à l'éviter car quand tu arrives à faire pire que du Grisham c'est vraiment que c'est mauvais.

[angel.heart]

En fait la carrière de Sharon Stone peut réellement se synthétiser en 2 films : Basic Instinct et Casino, le reste c'est soit des mauvais choix ( L'Expert, Sphère, Diabolique .... la liste est interminable) soit des bides monstrueux (Mort ou Vif)...

Total Recall, quand-même...

Mais oui, elle n'a clairement pas eu la carrière qu'elle méritait.

[Scalp]

Je parlais en tant qu'actrice principale.

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5/10

Werewolf By Night de Michael Giacchino - 2022

Mouais pourquoi pas, alors c'est bien Marvel décide de proposer autre chose que d'habitude avec une truc qui pourrait faire penser à un épisode des Contes de la Crypte mais c'est pas pour autant qu'il faut crier au génie. La courte durée permet de pas se faire chier mais ça rend l'ensemble complètement osef. Une nouvelle fois on se retrouve devant un film qui ne livre pas la marchandise, le pitch promet une sorte de jeu de la mort où des tueurs s'affrontent pour récupérer une relique, malheureusement y a finalement très peu d'action (c'est même trop bavard pour ce que ça raconte et le temps que ça a pour le raconter : 50 minutes) et quand y en a on peut pas dire que ça vaut le détour (en même temps c'est réalisé par Jacomodo quoi) et le loup garou est loin d'être une grande réussite visuelle et quand il entre en action c'est beaucoup trop sage et y a 5 minutes d'action à la fin, alors je voulais pas un truc full action mais quand on a un loup garou on s'en sert plus de 5 minutes putain (bon après si c'est pour le voir faire des saltos...)
Evidemment ce qui marque c'est le choix du noir et blanc qui sert surtout ici de cache misère, ça cache le coté cheap (y a des costumes c'est clair que ça passe mieux qu'en couleur) mais ce serait mauvaise langue de dire que ça ne donne pas de cachet à l'ensemble de même que l'aspect brumeux mais le visuel peut pas tout sauver, la mise en scène ne suit jamais et le casting c'est vraiment la lose. Déjà quand ton lead c'est Gael Garcia bidule c'est que t'as vraiment pas de thune et le reste du cast y a personne qui sort du lot (malgré les looks improbable).
Alors on saluera l'effort de Marvel mais clairement le résultat est très poussif.

[Scalp]

7.5/10

Breaker Morant de Bruce Beresford - 1980

Très belle surprise surtout quand on voit le nom du réalisateur qui est clairement pas un foudre de guerre (et j'ai vu son film avec Sharon Stone cette semaine et le contraste entre les 3 films est ouf car finalement on peut vraiment les comparer au vu du sujet). Le film est habilement construit pour maintenir l'intérêt sur toute la durée avec une construction en flash-back qui est ici tout sauf gadget, alors c'est une histoire vraie mais si on connait pas, on ne peut vraiment pas savoir comment ça va se terminer, enfin y a 2 options mais on peut pas affirmer que ça finira de telle manière.
On suit donc le procès en cours martial de 3 officiers australiens au début du 20ème siècle (sous les ordres britanniques et c'est un détail important) qui ont ou auraient exécuté des prisonniers Boers (le nom des hollandais en Afrique du Sud, en plus on apprend des trucs). Pendant la première partie du film on a le doute sur la véracité des faits et puis on comprend petit à petit ce qui s'est réellement passé et c'est pas le procès de 3 officiers c'est une remise en cause totale de l'état major anglais qui va ignorer totalement ces hommes qui ont juste exécuté les ordres.
La partie procès est assez captivante, le flegme anglais apportant vraiment beaucoup aux débats et puis le contexte Afrique du Sud c'est clairement un truc qu'on voit pas souvent (jamais même limite) et ça apporte vraiment beaucoup. Le fait de ne pas savoir comment se positionner face à ces soldats au début est vraiment réussit et puis plus ça avance plus on prend parti forcément (même si les faits reprochés sont clairement plus répréhensible mais comme le dit un des mecs à un moment c'est plus une guerre de gentlemen c'est une putain de guérilla) et quand la fin arrive le film prend une tournure vraiment tragique et tout est traité avec une sobriété exemplaire qui donne une sacrée puissance à ce final (en plus Beresford se sort les doigts du cul pour livrer une dernière séquence absolument parfaite sur la forme). Le film dans sa construction me fait penser au film un peu oublier de Friedkin avec Samuel L Jackson (un film où Friedkin nous prend un peu pour des cons d'ailleurs car il change ce qu'on voit au début du film pour aller dans le sens de son récit).
Visuellement c'est sobre mais très efficace et quand y a de l'action (très peu, car c'est pas un film d'action hein) y a un petit coté Peckinpah et c'est forcément plaisant.
Les acteurs je le connais pas vraiment, j'ai du les voir une ou deux fois et clairement ils sont vraiment tous parfait, ils ont tous la prestance nécessaire pour les personnages et on a vraiment des très grosses prestations.
Alors que de nombreux éditeurs nous sortent des tas de trucs oubliés soi-disant géniaux, les éditions Rimini ont ici trouvé un vrai bon film à voir.

[Mark Chopper]

Tu ne me feras pas croire que tu n'as pas un Robert Duvall à (re)mater.

[Scalp]

J'ai son truc où il est chanteur country par Beresford d'ailleurs mais alors 0 motivation

[pabelbaba]

Il a eu l'oscar pour celui-là. Si c'est pas une preuve de qualité!

[Mark Chopper]

J'ai son truc où il est chanteur country par Beresford d'ailleurs mais alors 0 motivation

Faux fan. Heatmann ne serait pas fier de toi.

[Scalp]

Si c'est aussi chiant que le Bridges...