[francesco] Quelques critiques (ou pas) en 2022

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Re: [francesco] Quelques critiques (ou pas) en 2022

Messagepar Mark Chopper » Dim 25 Sep 2022, 19:03

Du coup, tu peux faire une proposition d'acteur ou d'actrice pour le prochain challenge :wink:
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Re: [francesco] Quelques critiques (ou pas) en 2022

Messagepar francesco34 » Lun 03 Oct 2022, 08:23

J'ai pas mis de bilan mensuel depuis un moment, petit rattrapage!

ETE 2022

After Yang (Kogonada) : 7/10 (2022 USA)
As Bestas (Rodrigo Sorogoyen) : 7,5/10 (2022 Espagne)
Cet été là (the way way back) (Nat Faxon & Jim Rash) : 8/10 (2013 USA)
Ennio (Giussepe Tornatore) : 7,5/10 (2022 Italie)
La nuit du 12 (Dominik Moll) : 6,5/10 (2022 France)
Laissons Lucie faire ! (Emmanuel Mouret) : 6,5/10 (2000 France)
Le témoin (Jean-Pierre Mocky) : 7/10 (1978 France)
Marcel ! (Jasmine Trinqua) : 6,5/10 (2022 Italie)
Menteur menteur (Tom Shadyac) : 5/10 (1997 USA)
Star Wars 4 Un nouvel espoir (George Lucas) : 9/10 (1977 USA)
Star Wars 5 L’empire contre-attaque (Irvin Kershner) : 10/10 (1980 USA)
Star Wars 6 Le retour du Jedi (Richard Marquand) : 8,5/10 (1983 USA)
The gray man (Russo bros) : 5,5/10 (2022 USA)
Thor : love and thunder (Taika Waititi) : 2/10 (2022 USA)
Zahori (Mari Alessandrini) : 5,5/10 (2022 Argentine)
Ducobu président ! (Elie Semoun) : 4,5/10 (2022 France)
La petite bande (Pierre Salvadori) : 5,5/10 (2022 France)
Bullet train (David Leitch) : 6/10 (2022 USA)
Prey (Dan Trachtenberg) : 7/10 (2022 USA)
Life on Mars (Wyatt Rockefeller) : 6/10 (2021 USA)
Nope (Jordan Peele) : 7/10 (2022 USA)
Day shift (JJ Perry) : 6/10 (2022 USA)
Let us in (Craig Moss) : 4/10 (2022 USA)
Black friday ! (Casey Tebo) : 4/10 (2022 USA)
L’âge de cristal (Michael Anderson) : 6,5/10 (1976 USA)
Le gendarme à New-York (Jean Girault) : 4/10 (1965 France)
Vesper Chronicles (Kristina Buozyte) : 7,5/10 (2022 Lituanie)
Là où chantent les écrevisses (Olivia Newman) : 6,5/10 (2022 USA)
America Latina (Fratelli d’Innocenzo) : 6,5/10 (2022 Italie)
Esther 2 les origines (William Brent Bell) : 4/10 (2022 USA)
Les vieux fourneaux 2 bons pour l’asile (Christophe Duthuron) : 5,5/10 (2022 France)
Trois mille ans à t’attendre (George Miller) : 7/10 (2022 USA)
Beast (Baltazar Kormakur) : 4/10 (2022 USA)
Treize vies (Ron Howard) : 7,5/10 (2022 USA)
Papy fait de la résistance (Jean-Marie Poiré) : 5/10 (1983 France)
Le samaritain (Julius Avery) : 6,5/10 (2022 USA)
Everything, everywhere, all at once (The Daniels) : 7.5/10 (2022 USA)

SEPTEMBRE 2022

Adieu poulet (Pierre Granier-Deferre) : 6,5/10 (1975 France)
Coup de théâtre (Tom George) : 6,5/10 (2022 GB)
Don’t worry darling (Olivia Wilde) : 5,5/10 (2022 USA)
Dora et la cité perdue (James Bobin) : 5,5/10 (2019 USA)
Hocus Pocus (Kenny Ortega) : 5/10 (1993 USA)
Knight and Day (James Mangold) : 6/10 (2010 USA)
L’effrontée (Claude Miller) : 9/10 (1985 France)
La cour (Hafsia Herzi) : 7/10 (2022 France)
La dernière nuit de Lise Broholm (Tea Lindeburg) : 8/10 (2022 Danemark)
La famille Tenenbaum (Wes Anderson) : 6,5/10 (2001 USA)
La sanction (Clint Eastwood) : 6/10 (1975 USA)
La vie aquatique (Wes Anderson) : 8/10 (2004 USA)
Le canardeur (Michael Cimino) : 7/10 (1974 USA)
Le visiteur du futur (François Descraques) : 4/10 (2022 France)
Les cinq diables (Léa Mysius) : 7/10 (2022 France)
Les frères Grimm (Terry Gilliam) : 6,5/10 (2005 USA)
Les murs vagabonds (Hiroyasu Ishida) : 6/10 (2022 Japon)
Les trois mousquetaires 1 : les ferrets de la Reine (Bernard Borderie) : 7/10 (1961 France)
Les trois mousquetaires 2 : la vengeance de Milady (Bernard Borderie) : 7/10 (1961 France)
Libre Garance ! (Lisa Diaz) : 7,5/10 (2022 France)
Moonrise kingdom (Wes Anderson) : 9/10 (2012 USA)
Ninjababy (Yngvild Sve Flikke) : 6,5/10 (2022 Suède)
Nouveau départ (Cameron Crowe) : 7,5/10 (2011 USA)
Rushmore (Wes Anderson) : 7,5/10 (1998 USA)
Smile (Parker Finn) : 5/10 (2022 USA)
Spiderhead (Joseph Kosinski) : 5,5/10 (2022 USA)
Starship troopers (Paul Verhoeven) : 7,5/10 (1998 USA)
The descendants (Alexander Payne) : 8/10 (2011 USA)
The Grand Budapest Hotel (Wes Anderson) : 8,5/10 (2014 USA)
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Du silence et des ombres - 8,5/10

Messagepar francesco34 » Ven 07 Oct 2022, 16:50

Du silence et des ombres
de Robert Mulligan (1962)

****** challenge Robert Duval ******


Classique fortement apprécié et reconnu, cette adaptation du roman de Harper Lee "To kill a mockingbird" réussi brillament l'épreuve du temps, grace à une mise en scène tout en finesse et à fleur de peau de Mulligan, qui fait la part belle aux acteurs (génial Gregory Peck dans le rôle de l'avocat veuf Atticus Finch, très justement Oscarisé), mais aussi ses enfants (l'aîné et sa jeune soeur très tomboy, narratrice du récit) dont la caméra épouse le point de vue.
Beaucoup de sensibilité donc, dans ce portrait d'une Amérique en pleine crise, à travers un drame classique (un homme noir accusé d'avoir violé une jeune fille blanche) dont on s'apercevra au cours d'un procès injuste, toute l'ignominie de ce racisme puissant et toujours fortement ancré dans les mentalités. Douloureuse leçon de vie, dont les enfants seront témoins, en même temps que de l'intégrité et du courage à toute épreuve de leur père, droit dans ses bottes face à l'hypocrisie et la bêtise humaine. L'action se déroulant il y a 90 ans, on a parfois la triste impression de ne pas avoir beaucoup évolué depuis...
Le film réserve quelques moments vraiment marquants, comme lorsque Atticus fait seul, et non armé, face à la foule venue lyncher le prisonnier, et bien sûr la superbe plaidoirie, peut-être une des plus belles scènes du genre du 7ème art.
Mais Mulligan surprend aussi lorsqu'il suit les enfants dans leurs aventures nocturnes, filmant certaines scènes à la façon d'un film d'épouvante, avec un gros travail sur les ombres et une superbe photographie. Les enfants développent une obsession pour le fils invisible d'un voisin acariatre, enfermé par son propre père car dangereux, et qui est devenu une sorte de croque-mitaine local. Cette histoire trouvera finalement un écho émouvant lors du final du film où ce pseudo-boogeyman (premier rôle de Robert Duvall) sortira de sa tanière.
Pour conclure un petit mot sur la musique d'Elmer Berstein qui écrit ici une très jolie partition, ma préférée de ce compositeur.
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Re: [francesco] Quelques critiques (ou pas) en 2022

Messagepar Mark Chopper » Ven 07 Oct 2022, 17:13

Bonne adaptation d'un très bon livre.
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Body Double - 8/10

Messagepar francesco34 » Sam 08 Oct 2022, 18:08

Body Double
de Brian de Palma (1984)


Bobine vue et revue dont j'avais usé ma copie VHS pan & scannée dans les années 80, je le redécouvre dans de meilleures conditions après de nombreuses années, et le plaisir est toujours là.
En prenant (encore) modèle sur Hitchcock, mais avec une perversité explicite que ne pouvait se permettre ouvertement le grand Maître à son époque (mais qui l'aurait probablement fait si il avait pu), de Palma remake à sa sauce Vertigo (toute l'intrigue et la phobie du personnage principal, le vertige étant remplacé par la claustrophobie), mâtiné d'une touche de Rear Window pour le côté voyeur.
Le titre lui-même annonce la couleur: "Body double", soit littéralement la doublure (le twist de l'intrigue est donc révélé dans le titre!), et dès le générique, ce titre apparait sur un plan de désert, dont on s'aperçoit presque immédiatement qu'il ne s'agit que d'une toile peinte géante servant de décor de cinéma. Le film repose sur un jeu constant de mise en abîme: comédiens, tournage, doublures, faux semblants et duplicité. Le tout fait de façon ludique et habile par un de Palma en grande forme qui ne lésine pas sur le sexe à travers de nombreuses scènes et surtout à travers son anti-héros, un pur loser, comédien raté, voyeur et obsédé sexuel, voleur de petites culottes, et dont la perversion le mènera à la fois dans le piège qui lui est tendu, mais aussi vers sa résolution, grâce à une cassette VHS porno!
Le tout est rudement efficace, porté par une partition parfaite du complice Pino Donaggio (avec des envolées mélodieuses magnifiques), et de l'inclusion d'une scène façon clip porno du méga tube Relax (Frankie goes to Hollywood, j'avais acheté le 45 tours de celui-là!).
Les comédiens font le taf, dans le rôle titre Craig Wasson, qui a eu une carrière assez médiocre à l'image de son personnage, colle très bien à ce loser pour qui on finit par avoir une certaine sympathie. Melanie Griffith aura par la suite plus de son succès que son partenaire, ce rôle ayant été un tremplin pour elle.
Cet opus de de Palma figure parmi mes favoris du réalisateur, aux côtés de Blow Out et The Untouchables.

Allez pour le plaisir, ce morceau génial de Donaggio en prime:


Et le thème principal, une mélodie romantique et mystérieuse vraiment magnifique (qui bien sûr a quelques faux airs de Bernard Herrmann par moments):
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Firefox, l'arme absolue - 6/10

Messagepar francesco34 » Mer 12 Oct 2022, 17:49

Firefox
de Clint Eastwood (1982)

Image


Opus guerrier et patriotique, ce Firefox permet surtout à Clint de se la jouer héros ricain face au grand méchant Soviet. Rien d'extraordinaire en cette période toujours de Guerre froide, où le cinéma US a souvent jouer d'auto-propagande au patriotisme exacerbé (Rocky 4, l'aube rouge, etc...).
Dès le début on est très vite dans le bain, avec ce personnage vétéran du Vietnam, dont le trauma est exposé après même pas 3 minutes (crash, prisonnier torturé, petite fille brûlée vive), sacré entrée en matière (et non ce n'est pas Rambo qui est sorti un peu plus tard).
Le voilà donc recruté de force par ses anciens collègues militaires afin d'aller chez l'ennemi dérober un avion furtif dont la technologie dépasse la leur de beaucoup. Ce fantasme de l'époque comme quoi les Russes avaient une technologie supérieure (ça entretient bien la peur et donne prétexte à la course aux armements) sera d'ailleurs aussi au coeur d'A la poursuite d'Octobre Rouge quelques années plus tard.
Le film prend le temps d'installer un climat opressant dès l'arrivée de Clint en URSS sous une fausse identité. La traque qui s'ensuit avec le KGB donne lieu a une suite de scène tendues plutôt bien maitrisées et qui rendent parfaitement l'atmosphère opressante dans laquelle vivent les gens sous dictature. A ce titre une longue séquence de fuite dans le métro, puis le jeu de cache-cache dans la gare qui s'ensuit, sont d'une belle efficacité.
On remarquera les facilités scénaristiques avec de gros sabots, comme par exemple le fait que tous les scientifiques Russes qui ont conçu le Firefox sont forcément des Juifs, opressés, et qui oeuvrent en secret pour livrer l'avion aux Américains... Vu le nombre d'infos qu'ils ont fait fuiter pour organiser le vol, ils auraient directement pu balancer les plans...
La scène du vol de l'avion est également pas mal amenée avec une tension croissante, le colonel russe responsable comprenant au fur et à mesure ce qui est en train de se passer jusqu'au moment inexorable (pour l'anecdote c'était amusant de retrouver dans ce rôle Kenneth Colley, un habitué des uniformes d'Empire du mal puisqu'il jouait l'Amiral Piett dans Star Wars!).
S'ensuit tout le final avec Clint aux commande du super-avion, et là quand on a vu Top Gun Maverick récemment ça fait un peu de peine... Les SFX sont assez médiocres sur les scènes de vol il faut bien l'avouer, même pour l'époque je trouve. On ne ressent jamais les effets de la vitesse sur les pilotes. Et influence Star Wars, Clint duplique même la scène de la tranchée de l'étoile noire!
Le fin du fin est que l'armement du Firefox est supposé répondre à la pensée du pilote, et donc par simple télépathie instantanée pouvoir balancer sa puissance de feu, ce qui en fait l'arme absolue du sous-titre français du film. Mais pour retranscrire ça à l'écran, Clint fait articuler cette pensée à son personnage, de sorte que la commande répond à sa voix et non plus à sa pensée. Et le temps de réaction supposé être imbatable devient sous nos yeux encore plus long que si il devait presser la gachette... Vu que c'est le clou du film, c'est dommage de se louper là-dessus.
Enfin, le film se termine de manière très abrupte, dès la destruction du second Firefox lancé à ses trousses, piloté par l'unique Russe capable de le faire, celui dont Clint a piqué la place dans le premier avion, et qu'il a gentiment laissé en vie précédemment pour faciliter cette pirouette scénaristique (pourtant tuer l'agent du KGB dans la gare ne l'avait pas gêné).
Clint a gagné, le monde libre est sauf, The End.
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Re: [francesco] Quelques critiques (ou pas) en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 12 Oct 2022, 17:51

T’es bien généreux. :chut:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [francesco] Quelques critiques (ou pas) en 2022

Messagepar Mark Chopper » Mer 12 Oct 2022, 17:54

L'un de ses pires films.
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Re: [francesco] Quelques critiques (ou pas) en 2022

Messagepar francesco34 » Mer 12 Oct 2022, 18:45

Ouais j'ai noté large, mais je trouve pas que ce soit son pire film...
Bon faut passer outre le côté Emmerich avant l'heure, la caricature et le final pas du tout à la hauteur... Ouais dis comme ça ça fait beaucoup :eheh:
Mais y'a des scènes que j'ai franchement apprécié dans la première partie du film.
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Re: [francesco] Quelques critiques (ou pas) en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 12 Oct 2022, 19:07

La première partie c'est juste un épisode de Mission : Impossible 20 ans après. :eheh:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Colline des hommes perdus (La) - 7,5/10

Messagepar francesco34 » Mar 01 Nov 2022, 20:00

La colline des hommes perdus
de Sidney Lumet (1965)

****** challenge Sean Connery ******


Pendant la 2nde guerre mondiale des prisonniers militaires britanniques sont envoyés dans un pénitencier en plein désert Africain afin d'y purger leur peine pour des délits mineurs (vol, absence injustifiée, insubordination...). L'endroit s'avère être un enfer où règne un chef autoritaire et un jeune sergent sadique. Au milieu du camp, une petite colline bâtie avec la terre du coin, que les prisonniers doivent gravir en guise de punition sous une chaleur accablante.
Dur d'imaginer que cette histoire était à la base une pièce de théâtre (basée sur du vécu), tant Lumet en fait un pur film de cinéma. Lumière, mouvements de caméra (beaucoup de caméra à l'épaule), montage... d'un strict point de vue technique de réalisation c'est plutôt nickel et rend parfaitement l'ambiance du lieu et du drame qui s'y déroule.
Le film dénonce des pratiques militaires d'un autre âge, l'obéissance aveugle où le soldat n'est plus un homme mais un jouet mécanique (Roberts, le personnage de Connery, le définit ainsi à un moment). Mais aussi les abus de pouvoir, chose tristement humaine et pas seulement liée au contexte militaire (en entreprise qui n'a jamais eu de manager autoritaire qui jouissait de son pouvoir?). Partout où un individu acquiert un pouvoir sur un petit groupe, il peut en faire usage de façon illégitime. C'est dénoncé ici avec le sergent qui encadre le groupe de nouveaux détenus (dont Sean Connery), petit chef sans envergure mais sadique, qui jubile à torturer ces hommes. Son petit jeu conduira à la mort d'un détenu et au début des problèmes.
Si ces choses là sont mieux encadrées et discutées aujourd'hui, le film devait être assez culotté à son époque, de la même manière que Les sentiers de la gloire de Kubrick quelques années plus tôt.
La curiosité du film est d'avoir osé caster Sean Connery à l'époque, qui portait toujours le smoking de 007 (même année que sort Opération Tonnerre, 4ème de la franchise) , et qui se retrouve ici un peu comme l'antithèse du célèbre agent britannique. Il avait déjà tout de même joué pour Hitchcock l'année précédente dans Marnie, mais il trouve ici le premier rôle dramatique à la mesure de son talent, qui explosera définitivement une fois le costume de Bond rangé au placard. Le reste du casting n'est pas en reste, rien à en redire. Et les pauvres acteurs (tout comme l'équipe) ont subi de rudes conditions de tournage sous la chaleur réelle du sud de l'Espagne!
J'ai tout de même trouvé le temps un chouïa long par moments, et je suis moins d'humeur aujourd'hui pour ce genre de drame assez dur, mais force est de reconnaitre que c'est un film très solide.
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Petite Nemo et le monde des rêves (La) - 7/10

Messagepar francesco34 » Dim 20 Nov 2022, 12:17

La petite Nemo et le monde des rêves (Slumberland)
de Francis Lawrence (2022)


Image


Cette nouvelle adaptation de la BD culte et pionnière Slumberland mais finalement assez peu connue (quand on compare à des oeuvres similaires comme Alice au pays des merveilles ou Peter Pan). Il faut l'admettre aujourd'hui si on cite Nemo tout le monde pense au poisson de Pixar, ou éventuellement au capitaine de Jules Verne (le premier personnage de fiction à porter ce nom là), mais rarement au petit garçon qui s'aventure dans le monde des rêves...
Dans cette adaptation façon 2022, le garçon devient une petite fille un peu plus âgée (le gamin de la BD est tout petit), et qui va vivre le deuil qui la touche (déjà orpheline de mère, son père meurt également) en trouvant refuge à Slumberland dans une quête afin de le retrouver. Situation qui devient même extrème lorsqu'elle sèche les cours pour se forcer à dormir, on saisit son désarroi.
A part quelques éléments, l'adaptation est pour le moins libre puisqu'elle s'éloigne beaucoup du matériau d'origine. Mais c'est finalement bien vu, car au lieu de nous resservir un simple récit d'aventure fantasy psychanalitique, le film cherche plutôt à développer son thème du deuil vécu par une enfant, et offre pas mal de scènes dans le monde réel qui apportent l'émotion qui fait le coeur du métrage.
Ainsi la relation père-fille du début (qui est pourtant courte à l'écran mais fonctionne super bien), puis la relation oncle-nièce sont assez justes, notamment grace aux comédiens, la petite Marlow Barkley en tête (excellente), mais aussi Kyle Chandler (le père) et Chris O'Dowd (l'oncle). Je n'en dirai pas autant de la performance de Jason Momoa, qui singe Johnny Depp (son personnage de Flip est un mix de Jack Sparrow et du Chapelier fou), et qui n'est pas spécialement à l'aise ni convaincant.
Les parties dans les rêves sont inégales (vous l'aurez compris je préfère finalement les partie réelles du film) et bien sûr, 2022 oblige, toutes en CGI, pas toujours du plus bel effet. Je me demande ce qu'un côté bricolé aurait donné, dans les mains d'un Gilliam par exemple. Néanmoins ça se laisse suivre sans déplaisir, avec un léger côté loufoque, mais ils auraient pu pousser le bouchon bien plus loin: on est à Slumberland après-tout!
Au final, de par son approche, je rapprocherais ce récit davantage de films comme Le secret de Terabithia, I kill giants, ou Quelques minutes après minuit (bien qu'il n'égale aucun de ces trois modèles), dans son intention de saisir ce moment difficile du deuil et de le dépasser pour aller de l'avant.
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Re: [francesco] Quelques critiques (ou pas) en 2022

Messagepar pabelbaba » Dim 20 Nov 2022, 12:32

Little Nemo est peu connu chez nous, mais bien davantage chez les US/UK. D'ailleurs il y a une série Netflix sur leur relégation. :chut:
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