[Scalp] The Truth 2022

[Scalp]

Ce fut un challenge que j'avais appeler le Bennetton du cul

[Scalp]

5/10

The Dry de Robert Connolly - 2020

Adaptation d'un roman qui sent le vu et revu qui doit beaucoup à la présence de Eric Bana (la seule raison pour laquelle j'ai lancé le film), lui sa carrière c'est vraiment un gâchis depuis un moment, il mériterait tellement plus de rôles. Alors on est donc devant un pitch archi basique et classique de thriller avec un mec qui revient 20 ans après sur les terres de son enfance qu'il avait quittées suite à un drame et il revient pour enquêter sur le meurtre glauque d'une famille. On pourrait se dire que l'outback australien et la sécheresse (le titre du film et on nous dit dès la première scène qu'il y a pas eu de pluie depuis 300 jours) allaient participer à l'ambiance du film, rajouter un truc, mais jamais on sent cette chaleur omniprésente, il se dégage rien du film, les consanguins du coin font même pas le taf. Le film alterne sur l'enquête mené par un Bana impassible qui traverse le film avec son charisme évident, une enquête pas vraiment passionnante et la révélation finale est vraiment terrible (pour pas dire un peu conne) et c'est entrecoupé de nombreux (trop nombreux) flashback sur Bana ado et le drame qu'il a connu (l'enjeu étant de savoir si il est coupable mais très vite on comprend que non et surtout là aussi la révélation est vraiment pas terrible). C'est dommage car le rythme presque lancinant est pas désagréable (alors qu'on approche les 2h de métrage) et Bana est vraiment parfait, et de manière générale le casting est plutôt bon dans l'ensemble mais ça manque de personnage vraiment fort ou intéressant à suivre.
Alors qu'il y a ait pas de scène d'action est pas un problème mais le film manque quand même de vrai climax, on est jamais impliqué émotionnellement.
De manière général en fait les thriller récent australiens ça m'emmerde plus qu'autre chose avec en point d'orgue évidemment le très mauvais Animal Kingdom.
Un film un peu trop froid au final, ce qui est assez ironique avec le fait qu'il se déroule en pleine canicule.

[Mark Chopper]

Bana s'en fout je crois de sa carrière. Il a toujours dit qu'il préférait passer du temps avec sa famille en Australie...

Je crois qu'il est branché course automobile aussi et que le cinéma passe après (c'est juste pour bouffer en fait).

Dommage, mais ça se respecte.

[Alegas]

Je crois qu'il est branché course automobile aussi et que le cinéma passe après (c'est juste pour bouffer en fait).

Un peu comme Fassbender depuis quelques années.

[Moviewar]

7/10

Lone Survivor de Peter Berg - 2013

Souvent quand on lance un film on a une idée de ce qu'on va voir, on est rarement surpris, souvent déçu et il y a ces films où on voit exactement ce qu'on attendait, ce Lone Survivor en est le parfait exemple, j'ai exactement ce que j'attendais, ni plus, ni mois et ça commence dès les images d'archives là pour montrer que l'entrainement des Seals c'est quelque chose, ça annonce directement la couleur.
Pur film de soldat à la Fuller avec des mecs se battant avant tout pour le gars à coté d'eux, alors oui en face on a des talibans fanatiques, sans surprise ils sont pas caractérisés, j'ai envie de dire on s'en fout c'est pas le coeur du film, rien à foutre de savoir si les talibans s'habillent en tutu rose quand ils rentrent chez eux le soir, après le film évite l'écueil de c'est tous les afghans sont des talibans avec la dernière partie dans le village qui a même un tout petit coté Dernier Samourai. L'histoire c'est donc basique, 4 seals envoyés pour une mission chez Oussama mais très vite ça part en couille et l'enjeu ne sera plus que survivre.

Après une intro sympa mais pas inoubliable (ça fonctionne sur le capital sympathie du casting et pas sur les personnages et les dialogues même si on a compris qu'ils sont tous potes et c'est bien l'info la plus importante) le film prend vraiment son départ après 40 minutes et là on a 4 seals qui vont subir la déferlante non stop des talibans, ça tire dans tout les sens ça saigne, ça explose, y a des méchantes chutes ( bon ils ont un peu abusé sur les chutes par contre, le sentiment d'incrédulité est poussé dans ses derniers retranchements ici ), c'est ultra rythmé et on s'emmerde pas une seconde. Bon après le climax final est un peu trop expéditif à mon gout mais c'est pas si gênant.

Berg emballe ça de manière efficace (et c'est loin d'être toujours le cas avec lui tant il est un cinéaste inégal et ici il signe son meilleur film), de part la topographie je préfère The Kingdom mais dans l'idée c'est filmé de la même façon, immersif, jamais cut et toujours efficace (on comprend toujours qui tire sur qui), bon par moment y a des morts qui durent un peu trop longtemps ( pathos à l'horizon ) par contre celle d'un des perso adossé à un arbre elle est vraiment excellente. Quand le film se lance vraiment, il nous lâche plus une seule seconde et c'est vraiment prenant.

Marky Mark fait comme d'hab et son perso est plutôt nuancé d'ailleurs proche d'un fanatique lui aussi (c'était bien quand il jouait dans des films un peu vénère maintenant il fait des trucs de curé), Ben Foster nickel comme toujours même si il joue pas vraiment il ramène juste son charisme, Taylor Kitsch est entrain de se construire une solide carrière de second rôle où il joue souvent un barbouze ou ex barbouze et il est toujours plus que crédible, dans cette génération d'acteur j'ai envie de dire que c'est un héritier de Lee Marvin (toute proportion gardé évidemment), Emile Hirsch s'est laissé poussé une paire de couille et il s'en sort bien. Dommage par contre que le Eric Bana reste tout le film en tong, et le jeune de Viking est bien, on reconnait aussi Turtle de Entourage.

Survival guerrier qui livre la marchandise, que demander de plus.

[Alegas]

2/10

Antlers de Scott Cooper - 2021

Cinéaste très inégal que Cooper qui a toujours été sauvé par ses castings d'ailleurs, enfin ça suffit pas toujours ( Crazy Heart c'est un peu chiant malgré Bridges), y a pas vraiment de haut dans sa filmographie même si j'ai un bon souvenir de Out of the Furnace mais y a des sacrés bas avec sa merde avec Depp (tu m'étonnes qu'il soit devenu un gros alcoolique après ce film). Ici il signe un film vraiment raté, on peut sauver la photo et une bonne ambiance automnale dans cette petite ville perdue (qui rappelle celle de Furnace) mais alors le reste du film c'est vraiment pas la joie.
Pourtant un film sur un monstre avec une mythologie rarement vu à l'écran ça donne envie et le trailer était prometteur, mais voilà le film est terriblement faignant et se révèle très mal écrit. On se retrouve devant un film qui hésite toujours, il hésite entre le film de monstre et le film d'ambiance (les 2 sont pas incompatibles ceci dit), il hésite entre le drame intimiste (tout claqué avec du vu et revu) et le thriller (tout pourri car le suspens est éventé dès le début du film) et le casting ici relève pas le niveau même si j'aime bien Keri Russell, par contre Fat Matt Damon c'est vraiment une plaie à chaque fois.
Le film se rate vraiment dans son écriture, car pour un film de monstre c'est terriblement radin en scène avec ce monstre (plutôt réussit visuellement et c'est bien sanglant les rares fois où il passe à l'action), le film choisit de jouer sur un suspens qu'il évente lui même rapidement (qu'est ce qui se cache dans le grenier, ben on le sait au bout de 20 minutes mais le mec continue d'instaurer un suspens là dessus, c'est complètement con) du coup on a un suspens qui ne peut jamais marcher et vu que le film ne tombe jamais dans la série b jouissive, ben c'est rapidement chiant et le climax final est bien moisi. C'est con car on sent que Cooper sait filmer, il a des idées, il fait des jolis plans, mais voilà c'est au service de rien comme souvent (ptet même toujours) avec les productions Del Toro.
Et même la courte durée ne sauve pas l'ensemble du désastre.

[Alegas]

le film choisit de jouer sur un suspens qu'il évente lui même rapidement (qu'est ce qui se cache dans le grenier, ben on le sait au bout de 20 minutes mais le mec continue d'instaurer un suspens là dessus, c'est complètement con)

Clairement l'un des plus gros défauts du film, ça va à l'encontre de toute logique pour le coup.

[Scalp]

0/10

Gunpowder Milshake de Navot Papushado - 2021

C'est le genre de film pour lequel je pourrais être indulgent car y a quand même Michelle Yeoh, Angela Bassett et Carla Gugino qui bute des méchants avec style (enfin ça essaye) mais c'est typiquement le genre de film que je peux plus voir. Que le script tienne en une feuille de PQ c'est pas un problème, le problème c'est d'oser faire durer ça presque 2h alors que donc y a rien à raconter. C'est la sempiternelle histoire de tueur pro qui devient la cible de son employeur et la particularité (enfin si on a jamais vu un GwG HK avant) c'est qu'on a que des meufs, en soi pourquoi pas, surtout que le casting est cool (même Karen Gillan en lead est pas dérangeante) sauf qu'on regarde ce genre de film pour l'action et comment dire..... Ben c'est de la merde. Alors évidemment ça essaye de surfer la vague pourri John Wick sauf que le réal doit etre en plus fan de Guy Ritchie, ça donne un espèce de second degré toujours à coté de la plaque qui désamorce toujours la violence visuelle. Les 3 hommes de mains c'est vraiment interdit ce genre de perso, faut pas, vraiment, et ils ont quasiment une storyline de près de 30 minutes en début de métrage, autant dire que j'ai rapidement détesté ce que je regardais.
Comme j'ai dis ça surfe sur John Wick on a donc des chorégraphies en plan séquence mais faut avouer que Wick était quand même plus crédible, ici on a une scène dans un bowling qui s'ouvre sur un plan séquence où la meuf se tape contre 3 gars, c'est foiré, foiré car la chorégraphie a pas été conçue en fonction des capacités des acteurs du coup on voit que ça touche pas et ça sort immédiatement de la scène surtout qu'en plus y a ce putain d'humour à la con et tu voudrais juste que la séquence dure 10 secondes avec des morts bien violente, ben non ça va prendre près de 20 minutes. Le climax du film m'a encore plus gonflé, bon alors déjà les hommes de mains arrivent à le queue leu leu pour se faire faire buter, normal, et là t'en a 4 qui se retrouve face à la meuf sans arme, elle est à terre, y a juste à l'achever et là les mecs ont pas d'armes !!! les 4 !!!! juste ils lui mettent des coups de pieds, stop le bullshit, du coup j'avais mis 2 à la base et rien qu'en y repensant ça m'énerve donc ça sera 0.
Evidemment le filme est moche avec toutes ces couleurs qui nous sautent à la gueule et la BO en fait des tonnes pour être cool.
Le film d'un mec qui met tout ses gouts à l'écran, sauf qu'il a des gouts de merde (et un prénom de merde aussi, ça c'est cadeau).

[Alegas]

7/10

Wolfwalkers de Tomm Moore & Ross Stewart - 2020

Evidemment la première chose qui frappe c'est la beauté de l'animation, les animés en 2D auront toujours un petit truc en plus, un charme qui se perd pour du in your face et des charac design de plus en plus lambda. On a vraiment une succession de tableaux absolument magnifiques, y a vraiment rien à redire, c'est poétique, limite envoutant (le score parfait en rajoutant beaucoup) mais pour que ce soit sympa il faut aussi une histoire qui tienne la route. Alors on est devant un récit vraiment balisé et c'est les limites du métrage pour moi, qui font que c'est juste un bon film et pas un très bon film. On est devant un énième Danse avec les Loups/Dernier Samourai/Pocahontas (parait qu'il y a un film avec des trucs bleus aussi mais bon osef c'est de la merde) et donc y aura vraiment aucune surprise à ce niveau là mais ça fait le taf, c'est bien raconté et l'empathie pour les personnages rattrape clairement le manque de prise de risque de l'histoire et son coté vu et revu. Les 2 gamines sont attachantes et jamais casse couille et on croit à leur amitié, le père est un excellent personnage (doublé par Sean Bean en plus) et le bad guy fait clairement le taf (même si on est devant un gros cliché). Certaines séquences fonctionnent vraiment (la mort du bad guy c'est un sacré moment pour le coup surprenant finalement) mais c'est plus l'animation qui fait que c'est marquant qu'une idée de mise en scène ou une écriture de personnage. C'est quand même typiquement le genre de DA qui marche aussi bien sur les enfants que sur les adultes, et finalement c'est assez compliqué de toucher les 2 publics (Pixar y arrive pas toujours) et là on a vraiment l'impression de voir un récit universel bien raconté et qui ne prend jamais le spectateur pour un débile.

[Scalp]

2/10

The Northman de Robert Eggers - 2022

On est quand même mal barré si c'est ça le chef de file de la nouvelle génération. Conan meet Revenant mon cul, y a plus de Conan dans un épisode de Kaamelot. Ici on est plus devant du Refn, bon du Refn qui essaye de raconter une histoire mais une histoire écrite par un gamin de 8 ans qui aime bien les champignons. On pourrait se dire que le film va être sauvé par son casting mais absolument TOUT le monde joue mal à débiter des dialogues sentencieux avec un accent à la con, la palme à Nicole Kidman dont la gueule liftée est clairement un anachronisme. On pourrait se dire que la violence rehaussera le niveau mais non c'est pseudo choquant et finalement très soft et les plans séquences sont mou et très quelconques. Alors doit bien y avoir 3 ou 4 jolis plans mais ils sont tous niqué par cette bo à base de tambours (et violon pour l'émotion tavu) qui casse le crâne. Sans surprise c'est donc nul mais ça cite Shakespeare donc ça doit être intelligent et profond.

[Alegas]

6/10

Athena de Romain Gavras - 2022

Si Bac Nord avait fait débat et créer de bons débats à la con sur BFM avec Athena on passe vraiment un niveau supérieur avec sa horde de émeutiers qui retourne tout (même si en vrai que vu le film c'est une bonne chose que le film soit pas sorti au cinéma) mais bon faudra être balaise pour taxer le film d'extrême droite quand on sait qui le réalise. Romain Gavras ne suivra jamais les traces de son père, il aura jamais une filmographie aussi bonne (ouais bon c'est pas un scoop) mais pour la première fois il fait pas un mauvais film (faire mieux que les 2 premiers était pas dur ceci dit).
Le film a pour lui une histoire simple : timeiine réduite (moins de 24h), lieux clos (la cité) et on va suivre le destin de 3 frères dont le plus jeune vient d'être tué par la police, évidemment chaque frère représente une face différente, le plus jeune prêt à tout brûler pour venger son frère (j'aime vraiment la détermination sans limite du perso), le plus grand qui veut juste sauver son bizness et celui considéré comme un vendu car il est militaire, l'unité de temps ne permet pas de développer les personnages plus que ça (et le conflit fraternel est écrit à la truelle). Le film assume clairement son coté film de genre et ça c'est vraiment une bonne chose (bon y avait moyen de faire plus fun et divertissant quand même) et on est pas sur une analyse sociétale (même si on aura droit à des longs articles sur le film), on plus devant NY97 (bon j'exagère) que devant une merde à la Ma 6T va cra-cker. (surement le plus mauvais film de l'histoire du cinéma français, et pourtant y a de la concurrence). Le film perd en intensité après la mort d'un des perso, alors que justement il aurait du gagner en intensité, du coup la dernière demi heure est un peu molle. Et la fin est clairement décevante au vu de ce qui a précédé, en fait on sent qu'a ce moment à il ose pas aller trop loin et ça donne presque un coté pétard mouillé à l'ensemble (même si ça se termine avec une explosion) et la fin est un peu facile (genre on veut froisser personne et ça donne presque un coté Banlieue 13 au film).

Le film va aussi faire parler de lui pour sa mise en scène et là je suis mitigé, autant y a des trucs qui tuent mais ce parti pris de découper le film exclusivement en plan séquence m'a saoulé par moment, tout ne marche pas et pour moi quand on filme exclusivement en plan séquence ça s'apparente plus à un refus de mise en scène car on se fait pas chier justement à découper, bon j'exagère mais par exemple l'intro de 10 minutes avec l'assaut du commissariat ben ça va surement se toucher dessus mais perso vraiment bof par contre la scène se termine surement avec un des meilleurs plans du film avec la caméra s'éloignant petit à petit en nous montrant la horde de racailles en haut des barricades tel des chevaliers sur leurs remparts, la symbolique est renforcé avec le thème des Princes de la ville de Dj Medhi reprit en version opératique on va dire et clairement le morceau tue et donne un coté épique au film (comme tous les moments avec la musique qui en fait des tonnes), y a un autre plan qui défonce c'est quand Karim va balancer le coktail molotov sur les CRS (visuellement c'est vraiment super chiadé, comme tout le film de toute façon) ou encore celui avec les CRS qui renvoie clairement à la légion romaine avec leur formation. Alors oui le coté plan séquence donne forcément un coté immersif car on colle toujours aux basques des persos mais ça suffit pas. En fait ça fait pas mal penser au film 71 de Yann Demange avec ce mec essayant de survivre.
Par contre la gestion de la topographie est pas ouf, Gavras réussit jamais à nous faire comprendre où sont les lieux les uns par rapports aux autres, c'est un peu con car la cité est un personnage du film a part entière.

Le casting est un des atouts du film, déjà ça fait plaisir de revoir Ouassini Embarek qu'on avait pas vraiment vu depuis Total Western et il est parfait en tête de con énervé, Dali Enssalah est clairement un des acteurs à suivre et Sami Slimane est une belle révélation, dans le reste du casting on reconnaitra Anthony Bajon qui est bien mieux ici que dans la merde Teddy et Alexis Manenti (de loin le meilleur acteur des Misérables) même si pour le coup il a vraiment le personnage le plus nul du film.
Alors que retenir de ce film, que c'est jamais chiant (et ouais ça dure pas 2h en plus), que malgré l'abus du plan séquence y a des supers mouvements de caméra, que le casting est bon mais que le coté tragédie voulue c'est écrit en gros sur l'affiche) ne fonctionne pas car on a pas le temps d'apprécier les personnages et que clairement finalement on s'en fout de leur sort et c'est pas une belle image qui suffira. Au final c'est donc plutôt recommandable mais y avait tellement moyen de faire mieux avec un tel sujet.

[Scalp]

6/10

Clean de Paul Solet - 2021

Une serie B de 1h30 sans bout de gras c'est devenu un truc tellement rare qu'on peut lui pardonner beaucoup de choses. Ici c'est notamment un rythme un peu pépère avec un film qui prend vraiment son temps pour démarrer en restant un long moment sur le quotidien de Brody (qui est devenu bien meilleur en vieillissant) un mec avec forcément un passé violent et qui est devenu un solitaire, qui parle donc peu et dont on ressent vraiment la violence en lui. Evidemment tout est prévisible, on sait où le film nous emmène et on essaye pas de ne nous la faire à l'envers en compliquant une histoire simple, ici pas de citations à un grand auteur anglais qui casse les couilles depuis une éternité, pas de trucs mystiques pour faire style je suis intelligent, pas de plans séquences parce que c'est la mode. Non un film simple mais attachant avec un personnage vite sympathique et une bonne vieille vengeance des familles qui fera pas dans la dentelle, car oui on regarde le film pour ça, voir Brody péter des tronches et si on peut être déçu par le temps que ça met à arriver quand ça arrive c'est jouissif. Déjà on a toute la phase je fais du bricolage pour fabriquer mes armes et après on a du démastiquage de bad guy de façon bien frontale et violente (mais pas de la violence en toc type Northman) et c'est bien filmé, sans extravagance mais bien viscéral. Tout le film est fait pour arriver à ce climax où le personnage se déchaine enfin pour défendre ceux qu'il aime.
Y a clairement rien d'original, on a déjà tout vu ailleurs et même en mieux mais ça fleure bon les 70/80's, on sent le projet honnête pas là pour surfer sur une mode avec un Brody vraiment investit (il a co écrit le script et fait la BO, très sympa d'ailleurs). Ce qui fait le sel finalement de ce genre de film très simple c'est les interactions avec les autres personnages, souvent c'est très court mais ça fonctionne à rendre l'ensemble agréable, ainsi ici les passages avec RZA c'est un vrai petit plus.
Une petite série B sans prétention qui a clairement des qualités, on regrettera juste que ce soit pas si généreux en action mais c'est pas si grave.

[Scalp]

3.5/10

Lou de Anna Foerster - 2022

Par la réalisatrice du dernier Underworld, avec ça on sait à quoi s'attendre (Netflix finance vraiment les films de n'importe qui, là on sent que c'est vraiment un film quota avec une réalisatrice et 2 personnages féminins en lead). C'est con car en vrai le pitch est typiquement le genre de truc qui peut donner un bon thriller tendu (ou bis) mais le résultat est vraiment pas terrible. Bon l'avantage du film est de commencer rapidement avec le sosie de Tom Hardy qui kidnappe sa fille qui habite dans une cabane perdu dans les bois, du coup sa mère (Jurnee Smollett actrice sans envergure de beaucoup de films pourris) va chercher de l'aide chez la voisine d'à coté, une voisine de 60 piges ultra badass qui s'avère être la grand mère de la gamine (oups je spoil, enfin bon on le devine très très rapidement). La vieille (Allison Janney qui est censée être connue mais qui est juste une actrice de second rôle dans des mauvais films) sera l'atout du film car il s'agit d'une ex de la CIA et pas un agent derrière un bureau, non bien un agent de terrain ce qui donne une scène avec un mec qui se fait buter avec une boite de conserve (je valide l'originalité de l'objet), c'est vraiment bien (le seul moment où le film est vraiment vénère), sauf que la meilleure scène du film est dans le premier tiers et que la suite du film c'est une randonnée en forêt sous la pluie, on a connu plus trépidant.
Si le film se rate c'est qu'il ose pas aller à fond dans la film de genre, ce qu'il faut faire dans ton personnage principale c'est une vieille badass de 60 ans car tu peux pas trouver ça crédible de la voir défourailler des barbouzes expérimentés, du coup on se tape des dialogues sans intérêt entre la vieille et son fils kidnappeur (rien à foutre du conflit familiale là, c'est presque aussi mal traité que dans Athena). On sait exactement comment ça va finir, ce qui en soi est pas un défaut pour un tel film mais le comment on y arrive est vraiment pénible, c'est paresseux et sans idée (ce final de la honte). La réal ne relève jamais le niveau (à part donc la scène de fight dans la cabane) et le coté nuit de tempête est très très mal exploité. Encore une belle réussite de Netflix.

[Scalp]

2/10

Dangerous de David Hackl - 2021

Sur le papier j'avais envie d'y croire, le fils de Clint (qui gagne en charisme avec le temps) en anti héros (forcément) qui se retrouve face à une horde (enfin 6) mercenaires sur une île, sauf que la horde en fait ils sont 5 et que très très vite ça va tourner en rond. Alors évidemment le nom de Mel Gibson sur l'affiche donne encore plus envie, sauf qu'ici ça a du lui prendre 1 jour de tournage et il a 4 scènes où il parle au téléphone et basta (lui sérieux faut vraiment qu'il arrête de jouer dans tout et n'importe quoi en ce moment), Famke Janssen a pas plus de scènes (et bordel elle a abusé sur la chirurgie) et Kevin Durand autant en second rôle ça va mais alors en bad guy principal c'est vraiment cata, il est vraiment pas crédible.
Le début du film y a presque espoir, la mise en place est pas chiante et puis dès que les mercenaires débarquent (au bout de 30 minutes et heureusement ça pousse pas le vice à durer 2h, en 1h30 c'est finit mais c'est quand même trop long) c'est vraiment foiré (on reste beaucoup trop longtemps à discuter dans l'hôtel). On va se retrouver devant le pire truc quand on est mauvais réal : un jeu de cache cache continue, n'est pas Die Hard qui veut, et là c'est le réal de Saw 5 à la caméra et les séquences d'actions sont d'une mollesse terrifiante (bon y a un headshot qui m'a fait sourire à un moment mais c'est tout), y a pas une idée pour relever le truc et y pas un perso intéressant (même si dans l'idée Eastwood a un bon personnage mais il a trop une tête de bon gars pour jouer un tel perso) et on va faire des aller retour dans l'hôtel. Avec un tel pitch on était en droit de s'attendre à un vrai truc d'action bien vénère et on se retrouve devant un DTV moche qui livre jamais la marchandise.

[Alegas]

3/10

Bullet Train de David Leitch - 2022

Sans surprise c'est vraiment pas terrible, pourtant y avait moyen de faire un truc au moins sympa mais y a trop de trucs qui marchent pas pour espérer avoir la moyenne. Pour commencer évidemment la durée, la plaie de tous ces putains de films d'action qui ont rien à raconter mais qui dure 2h, ici déjà si on vire les flashbacks tous plus inutiles les uns que les autres on gagne 30 minutes. Ensuite il y a un le ton, le mélange mort violente humour ne fonctionne pas une seconde, n'est pas Tarantino qui veut et ici c'est plus du sous Ritchie (soit un des pires réal apparu avec l'ère Tarantino) et puis il y a l'action, on nous vend un film d'action, le film est radin et surtout quand y en a c'est vraiment pas terrible alors les 2 premiers mano à mano ça va mais entre les cascades WTF (rentré dans un train à coup de boule, come on) et le climax final tout pété on en a vraiment pas pour notre argent.
Pendant une heure c'est pas trop nul grâce à Brad Pitt et Aaron Taylor-Johnson (de loin le meilleur perso du film et dès qu'il meurt en fait ça devient nul) et puis ça fait plaisir de voir Andrew Koji (vivement la saison 3 de Warrior) au cinéma même si c'est vraiment un rôle de merde (il sert pas à grand chose dans le film), par contre Joey King est insupportable, Sanada continue de jouer le même rôle (en bois) dans les films US, Shannon est ridicule (mais quel mistcast total ici). Le train est très mal exploité (je veux bien que ça se passe au Japon mais putain aucun passager qui bronche une seule fois faut pas abuser) et l'histoire est complètement osef (et presque bordélique pour pas grand chose, il sert à quoi ce putain de serpent !!!). Les dialogues sont assez relou par moment, ça chercher trop à faire des bons mots, du second degré, et ça veut à tout prix être cool, c'est le genre de film où tu te prends des coups de coude pour te dire "t'as vu comme il est cool mon film", ben il casse les couilles ton, il est trop long et radin.
J'aurai été plus indulgent si ça avait livré la marchandise avec de la vraie action qui défouraille et pas des trucs vus et revus (et ça fait beaucoup beaucoup trop chorégraphié, le combat de Pitt contre le mec au couteau c'est un exemple truc qui marche pas) et il pense que faire des explosions c'est suffisant pour rendre ça intéressant ici c'est juste too much car le film se veut "réaliste" et y a des cascades tellements abusées que ça nous sort du film, bon après quand on a vu le reste de la filmo de Leitch c'est pas vraiment surprenant, même si Atomic Blonde avait des bonnes choses.
Bon ben c'est nul.