Doberman Cop de Kinji Fukasaku - 1977
D'après ce que je vois sur Wiki, ce serait le dernier film de
flic et yakuza réalisé par Fukasaku. D'après ce que disent les bonus du BR Arrow, ça aurait été un four dans la mesure où c'est une adaptation de manga et qu'en cas de succès, on aurait eu un
Doberman Cop 2, 3 et 4 minimum.
Ceci dit, c'était logique puisque les nippons ont été inondés de ce genre de bobines pendant les 70s et que la lassitude allait nécessairement se faire sentir.
Pourtant il est loin d'être nul ce
flic-chien de garde! Déjà, il fonctionne sur le bon vieux pitch du flic plouc qui débarque dans la capitale. Ca donne de bons moments, avec les gars qui le prennent de haut et se mangent des mornifles ou les passages WTF avec son cochon nain.
De ce côté, c'est bien mieux qu'
Un Shérif à New York par exemple. D'ailleurs ce n'est pas le seul lien avec Eastwood! Comme on le voit sur l'affiche, il se retrouve avec un .44 et nous sort un bout de la tirade de Callahan pour en parler.
Et il s'en sert un peu avec des effets bien cashs, notamment un headshot... explosif!
En plus, comme c'est Chiba dans le rôle titre, ça distribue de la mandale et du coup de pied retourné. De ce côté, j'avoue que Fukasaku m'a mis sur le cul. Ici, pas de mêlée ultra-bordélique avec tout le monde qui fonce dans le tas, la caméra de traviole et des gros plans sur des visages qui grimacent. Nan, on a de vrais combats, chorégraphiés et pas trop cuts.
On peut se dire que c'est dommage, puisque c'est la marque de fabrique de Fukasaku et le voir s'assagir ainsi ça ressemble à du renoncement. Cependant, c'est fait au profit des talents de Chiba et visuellement ça rend bien. D'ailleurs j'aimerais bien savoir si Guillaume Pierret, le réal de
Balle Perdue, n'aurait pas vu ce film où l'on a une sortie de commissariat bien musclée et un plan sur un reflet dans une marre, qui rappellent bien son film.
Enfin, c'est un prêté pour un rendu avec une scène bien pompée à
Peur sur la Ville!
Du coup, on a une bobine très sympathique, avec une enquête pas dingue qui finit par se dédoubler, un Chiba qui régale et un Fukasaku en retrait. Biengue.
6,75/10