[Alegas] Mes Critiques en 2022

Modérateur: Dunandan

Jerry Maguire - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 08 Sep 2022, 15:59

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Jerry Maguire de Cameron Crowe
(1996)


Surprise plutôt agréable vu que j’en attendais rien (Cameron Crowe quoi, jamais compris la réputation qu’a pu avoir ce réal à une époque), et surtout que je ne savais absolument rien du film, à part qu’il y avait Tom Cruise en tête d’affiche. Du coup, je suis plutôt surpris de constater à quel point c’est un film modeste, loin des blockbusters ou projets prestigieux que Cruise avait l’habitude d’aligner à l’époque, et c’est difficile d’imaginer le bonhomme faire une petite comédie romantique entre un Mission Impossible et un Kubrick :mrgreen: . Globalement, je dois avouer ne pas avoir grand chose à reprocher le film étant donné que ce dernier ne cherche jamais à péter plus haut que son cul, c’est vraiment une histoire de mec à qui la vie sourit, qui va tout perdre du jour au lendemain, mais qui va en profiter pour remettre son existence en question, et trouver au passage l’amour. Une histoire simple, balisée, pleine de bons sentiments, mais pour peu qu’on soit réceptif à ce genre de bobine ça fait vraiment bien le taf, aucun souci là-dessus.

Pour le coup, c’était vraiment un film qui tombait pile poil sur le bon soir, et même si toute la partie sport me passe un peu au-dessus (ceci dit ça montre quelque chose de bien plus intéressant que le sport lui-même, à savoir les relations entre joueurs et agents) c’est clairement la partie romantique qui m’a le plus séduit, avec une jolie romance toute mimi entre Cruise et Zellweger (et pourtant sur le papier ça donne pas spécialement envie) où les deux s'avèrent très à l'aise. L’humour est bien dosé, malgré quelques personnages qui en font un peu trop : Cuba Gooding Jr. qui se lâche complètement ("SHOW ME THE MONEEEEY !!!" :mrgreen: ), pas compris d’ailleurs pourquoi il a reçu l’Oscar cette année-là, j’ai pas trouvé sa prestation transcendante. L’écriture, à défaut d’être originale, est très efficace, et formellement Crowe fait le job même si ça reste très fonctionnel. Un petit film qui fait bien son taf de feel-good movie, et donc qui pourrait éventuellement avoir le droit à une revision un de ces jours.


7/10
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Auteur: Jed_Trigado

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 08 Sep 2022, 16:12

Une rom com de 2h20... J'avais bien souffert à l'époque.

Vaut mieux revoir Presque célèbre.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Jeu 08 Sep 2022, 16:22

+1. :mrgreen:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Homme pour l'éternité (Un) - 5,5/10

Messagepar Alegas » Lun 12 Sep 2022, 13:05

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A man for all seasons (Un homme pour l'éternité) de Fred Zinnemann
(1966)


Je n’avais pas spécialement prévu à l’avance la découverte de ce film, mais bon, Zinnemann + Robert Bolt au script (scénariste attitré de la grande période de David Lean, excusez du peu) + Oscar du meilleur film l’année de sa sortie, faut avouer que ça m’a bien motivé. En l’état, on capte direct que c’est l’adaptation d’une pièce de théâtre : malgré le fait que Zinnemann fait tout son possible pour filmer en extérieur, créer du voyage entre les lieux principaux (les voyages en bateau qui prennent des heures) et créer de l’action, ça reste du film particulièrement verbeux, peut-être même trop pour le coup. En l’état, ça raconte quelque chose de très intéressant, à savoir le destin du chancelier d'Henri VIII qui, parce qu’il ne va pas cautionner le nouveau mariage du roi à cause de sa foi, va se retrouver enfermé puis exécuté parce qu’il aura défendu ses valeurs jusqu’au bout. Une histoire qui a tout pour intéresser Hollywood mais qui a quand même du mal à justifier sa transposition cinématographique tant y’a pas grand chose de véritablement visuel : c’est vraiment, pendant deux heures, juste des gens qui parlent.

Les dialogues ont beau être bien écrits, faut avouer que c’est quand même pas très captivant, la faute à une mise en scène assez mollassonne (c’est con, j’aimais bien ce que j’avais vu de Zinnemann jusqu’ici) et une construction où la majeure partie des rebondissements arrivent plutôt sur la seconde moitié, ce qui provoque d’ailleurs une accélération qui vient mettre à mal la chronologie des évènements (on pige pas trop combien de temps le personnage est enfermé et séparé de sa famille). C’est heureusement rattrapé par une jolie photographie, un score sympa de Delerue, et des acteurs inspirés (Paul Scofield évidemment, qui jouait l'officier Nazi dans The Train, mais on a aussi Robert Shaw, John Hurt et même Orson Welles dans un rôle assez court). En bref, malgré pas mal d’aspects intéressants et le fait que ça se regarde sans déplaisir, c’est un film bien trop académique pour réellement se démarquer.


5,5/10
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Volets verts (Les) - 4,5/10

Messagepar Alegas » Mar 13 Sep 2022, 15:54

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Les volets verts de Jean Becker
(2022)


Deuxième adaptation de Simenon en quelques mois avec Depardieu en rôle principal. Ça pourrait être un hasard mais quand on voit à quel point les deux projets jouent à fond sur un caractère presque autobiographique avec l’acteur, on est en droit de penser que Depardieu est à un stade de sa carrière où il s’interroge sur ce qu’il a représenté pour le cinéma, et ce qu’il laissera comme image derrière lui. En l’état, le rôle qu’il incarne est typiquement le genre que Gabin aurait pu jouer sur les dernières années de sa carrière, un personnage digne mais dont les failles sont néanmoins bien visibles, et le fait est que ça colle parfaitement au Depardieu d’aujourd’hui alors qu’il y a encore quelques années je ne suis pas certain que ça aurait vraiment collé.

Le truc, c’est qu’avec Simenon, on peut avoir de bonnes choses, mais on peut aussi avoir des résultats vraiment pas fameux, et là pour le coup faut avouer que ça se range plutôt dans la seconde catégorie. Sur le papier, c’est pourtant pas mal avec cette histoire de vieil acteur de théâtre sur le déclin, et qui se rattache comme il peut à des éléments qui vont lui rappeler son passé : la collègue qu’il a toujours aimé, une jeune femme qu’il va prendre sous son aile pour la sortir d’une situation précaire, son chauffeur toujours là pour lui, son meilleur ami, etc… Malheureusement, on fait vite le tour de ce petit monde et on comprend vite où ça veut en venir, et le fait est que Becker n’est pas spécialement le meilleur réalisateur pour donner de l’énergie afin de réveiller le spectateur. Le réalisateur a toujours été quelqu’un qui s’efface derrière ses sujets, mais là c’est vraiment trop pépère dans le mauvais sens du terme et ça fait souvent téléfilm paresseux à quelques plans près. Ça donne du coup un film un peu chiant, où aucune scène ne ressort vraiment, et ce malgré un casting plutôt sympa, Depardieu en tête évidemment. Entre celui-là et le Maigret de Leconte, c’est quand même un peu décevant de voir des projets aussi prometteurs se révéler très anecdotiques.


4,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Mar 13 Sep 2022, 15:58

Becker n’est pas spécialement le meilleur réalisateur pour donner de l’énergie afin de réveiller le spectateur


Le gars a 89 ans en plus... On ne va pas attendre un miracle.
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Chaussure à son pied - 6,5/10

Messagepar Alegas » Mer 14 Sep 2022, 11:31

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Hobson's choice (Chaussure à son pied) de David Lean
(1954)


David Lean sur de la comédie, c’est pas forcément l’évidence même, surtout que je n’avais pas trop apprécié sa première incursion dans le genre avec Blithe spirit, mais heureusement ici ça fonctionne beaucoup mieux, sans pour autant casser la baraque. Le pitch est plutôt sympa car assez en avance sur son temps via son aspect féministe : un patron de magasin de chaussures veut marier ses deux plus jeunes filles à des hommes qu’il choisira, et garde la plus vieille pour gérer son magasin, sauf que les trois femmes vont se rebeller contre lui, et trouver une astuce pour non seulement se marier avec les hommes qu’elles ont choisi, mais aussi faire directement concurrence au paternel en ouvrant un nouveau magasin, avec la complicité de son meilleur ouvrier. Si ça ne vend pas forcément du rêve sur le papier, il faut avouer que ce script tient plutôt bien la route, et livre la marchandise non seulement en termes d’humour, mais aussi du côté du renversement des situations familiales et sociales.

Il y a un vrai plaisir à voir le personnage de Laughton se faire avoir comme dans une fable ou un conte, et tout le sous-texte féministe est loin d’être là pour faire joli, on sent vraiment que le métrage travaille cet aspect dans les limites de ce que l’époque permettait (tout le passage avec le couple Mills/de Banzie lors de sa première nuit est vraiment adorable et réalisé avec beaucoup d'intelligence). Forcément, on reconnaît bien le Lean de l’époque, d’une part par sa capacité à filmer un environnement londonien (notamment ces fameux appartements en sous-sol qu’on voyait déjà dans certains de ses films précédents) en studio et à travers une direction d’acteurs impeccables (Laughton évidemment, mais les trois actrices ne sont pas en reste et John Mills confirme qu’il est toujours bon chez Lean). Il y a même quelques fulgurances formelles assez étonnantes pour une adaptation d’une pièce de théâtre : le passage avec Laughton qui se réveille et qui voit des hallucinations, ça surprend beaucoup :eheh: , et j’aime bien tout le passage muet avec le personnage qui chasse la lune se reflétant dans les flaques d’eau, idée très visuelle où la mise en scène de Lean joue un rôle à part entière. En l’état, c’est pas un Lean majeur, mais c’est clairement son film le plus convaincant et efficace de la première moitié des années 50.


6,5/10
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Né un 4 juillet - 8/10

Messagepar Alegas » Mer 14 Sep 2022, 16:26

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Born on the fourth of July (Né un 4 juillet) de Oliver Stone
(1989)


Déjà, avant de commencer à parler du film, je me rends compte qu’avec les années j’ai tendance à apprécier de plus en plus le cinéma de Stone, sans que je ne m’explique la ou les raisons à cela. Le fait est que c’est un réal qui me parle plus avec les années, dont je comprends mieux la vision, et peut-être que la lecture de son autobiographie il y a quelques mois a aidé à cela. Car pour le coup, je pense que j’aurais moins aimé ce film si je n’avais pas su à quel point c’est, avec Platoon, le projet d’une vie pour Stone, à quel point il a mis aussi de sa propre expérience sur une histoire qui, pourtant, n’est pas la sienne. Bref, c’est un film très personnel, que j’ai considéré comme tel dès les premières minutes, et qui m’a donc complètement eu en termes d’émotion, alors que je l’aurais peut-être vu avec nettement plus de recul il y a quelques années. Pour le coup, je range aisément le film parmi les meilleurs de son réalisateur, et à confirmer avec une prochaine revision de Platoon, mais c’est pour le moment mon préféré de sa trilogie sur le Vietnam.

Sur une histoire vraie d’un américain pur jus, souhaitant défendre les valeurs de son pays, mais qui va complètement revoir sa position après avoir tué accidentellement un soldat américain puis perdu l’usage de ses jambes, Stone va finalement raconter une expérience qui symbolise une grande partie de ce qu’on vécu les rescapés de cette guerre. Conditions difficiles sur place, retour au pays difficile, opinion générale qui se retourne contre la guerre et donc contre les soldats qui l’ont mené, mouvement hippie qui prend de plus en plus d’importance, autant d’éléments que va vivre le personnage de Ron Kovic et qui vont peu à peu transformer un conservateur pur jus (America, love it or leave it) en un fervent défenseur de la paix. C’est typiquement le genre de sujet qui aurait pu être traité n’importe comment entre les mains de n’importe qui, mais Stone arrive à donner un traitement très juste, avec ce qu’il faut de gros sabots pour que ce soit bien percutant (toute la séquence de l'hôpital, digne d’un film d’horreur :shock: , on est très loin du gentil hôpital où l’on mange des glaces dans Forrest Gump :mrgreen: ) mais aussi avec une certaine subtilité quand c’est nécessaire (la scène où Kovic se repent devant la famille de son frère d’arme, celle où le père ne sait plus quoi dire au retour de son fils :cry: ).

C’est en plus, à mon sens, le film où Stone s’affirme vraiment en tant que réalisateur, notamment en donnant une dimension visuelle très forte à sa fresque, à grands renforts de mouvements de caméra amples (la scène de la manifestation qui dégénère :o ), d’une photo de Richardson soignée, et d’un montage ultra efficace. Le mec n’avait pas volé son Oscar à l’époque. L’autre grande force du film, c’est évidemment Tom Cruise qui, avec Rain Man l’année précédente, montre une toute autre dimension de son jeu, et là pour le coup c’est aisément parmi les meilleures prestations de sa carrière (avec Magnolia et War of the worlds) tant le mec est bon du début jusqu’à la fin (rien que la scène où il est bourré avec sa famille autour de lui, c’est du haut niveau). Du film, je n’ai finalement que peu de réserves, et ça me redonne terriblement envie de retenter Platoon que j’avais découvert il y a plus de dix ans, et que j’avais trouvé sympathique mais sans plus.


8/10
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Auteur: Scalp

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 14 Sep 2022, 16:30

Alegas a écrit:peut-être que la lecture de son autobiographie il y a quelques mois a aidé à cela

T'as du bol, pour d'autres ça a causé une crise cardiaque. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Mer 14 Sep 2022, 16:41

Tom Cruise qui, avec Rain Man l’année précédente, montre une toute autre dimension de son jeu, et là pour le coup c’est aisément parmi les meilleures prestations de sa carrière (avec Magnolia et War of the worlds)


Même tiercé.

Du coup, c'est un peu chiant de le voir en pilote automatique depuis... 2006 ?

EDIT : en fait je remplace La Guerre des mondes par Collateral.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Mer 14 Sep 2022, 19:49

Collateral arriverait juste derrière de mon côté.
Et probablement ensuite : Eyes wide shut, Minority Report, Rain Main, et bien évidemment Tropic Thunder. :mrgreen:

Mais c'est vrai que depuis 10 ans il reste dans sa zone de confort.

pabelbaba a écrit:
Alegas a écrit:peut-être que la lecture de son autobiographie il y a quelques mois a aidé à cela

T'as du bol, pour d'autres ça a causé une crise cardiaque. :chut:


Pas certain d'avoir la ref. :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 14 Sep 2022, 19:52

Le bouquin était à côté de Don Simpson quand on a trouvé son cadavre. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Jed_Trigado » Mer 14 Sep 2022, 19:54

Ca m'étonnerait que ce soit la lecture du bouquin qui ait contribué a ça. :mrgreen: :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 14 Sep 2022, 20:07

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Prey - 5,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 15 Sep 2022, 11:43

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Prey de Dan Trachtenberg
(2022)


Même si j’avais moyennement apprécié le précédent film du réal, j’avais quand même de grosses attentes sur ce film qui propose enfin un véritable fantasme de geek : Predator, mais à une époque reculée qui va permettre d’accentuer l’aspect survival. C’est étonnant d’ailleurs que ce film n’arrive que maintenant, car bon la meilleure partie du film original de McTiernan est clairement sa dernière demi-heure, et le fait qu’on se soit tapé depuis uniquement des films avec la créature dans un contexte contemporain paraissait vraiment illogique. Du coup, la perspective de voir le Predator se battre contre des indiens était vraiment tentante, et si le film prouve en partie que c’est la bonne direction à prendre, c’est quand même dommage de constater que l’exécution laisse souvent à désirer. C’est pourtant pas trop mal réalisé, l’écriture est simple mais fonctionne avec l’évolution de ce personnage féminin qui doit prouver qu’elle peut être une véritable chasseuse, et les situations sont assez variées pour que le film ne soit jamais ennuyeux.

Le truc, c’est que toutes ces qualités sont faites sans éclat, rien ne ressort vraiment et du coup on retient plus les quelques éléments qui ne marchent pas plutôt que ceux qui fonctionnent sans se démarquer. On a beau avoir plusieurs scènes de combats avec une volonté de faire quelque chose de bien violent, la réalisation fait que ça ne marque jamais la rétine. Pas fan aussi de la façon dont on dévoile le Predator : déjà chez McT je trouvais que ça allait un peu trop rapidement, mais là ça ne cherche même plus à créer du suspense alors qu’il y avait vraiment moyen de mettre le spectateur à la place d’une héroïne pour qui le Predator est un être complètement inattendu. Les apparitions du Predator (au design plutôt classe avec son masque-crâne) ne sont pas aidées par des effets visuels d’un autre âge. Pour un film de 65 millions ça la fout un peu mal d’avoir l’effet invisible aussi raté, et c’est encore pire sur les scènes où le Predator se bat contre d’autres animaux en CG :evil: .

Côté casting, l’actrice principale et celui qui joue son frangin se débrouille très bien, par contre les français joués par des mecs qui, de toute évidence, n’ont jamais eu cette langue maternelle c’est juste pas possible, je met au défi quiconque de comprendre toutes les répliques du gros barbu. Globalement, j’ai un peu eu l’impression de voir un film qui ne se donne pas les moyens d’aller au-delà du divertissement qui va faire le job une fois, alors qu’il y avait vraiment moyen de faire un film qui aille bien plus loin dans sa note d’intention. Rien que le choix de la langue anglaise pour proposer derrière un doublage comanche, c’est significatif d’un manque de courage et de foi envers cette production, et malheureusement ça se n’arrête pas là. En l’état, ça me fait l’effet d’un pétard mouillé, malgré quelques qualités indéniables, mais si ça peut relever la franchise Predator pour l’orienter vers quelque chose de mieux, why not, il faudrait juste arrêter d’engager des yes-man derrière la caméra.


5,5/10
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